Cours 7 Flashcards
Quelles sont les trois grandes familles de processus phonologiques?
- Processus mélodiques :
o Action d’un segment, déterminée par les caractéristiques de celui-ci, sur un autre segment. Ex. : assimilation
o P.ex., assimilation ou harmonie (donc caractéristiques articulatoires Dun son qui ont une influence sur un autre son) - Processus positionnels :
o Action de la position du segment dans la chaîne linéaire. Ex. : débucalisation en coda
o Métathèse (chaine linéaire = signal phonétique) - Processus accentuels :
o Action des forces suprasegmentales. Ex. : l’accent tonique
o Agit sur les forces suprasegmental (on va donc avoir des actions telles que l’accent ou le ton)
Donnez un exemple de processus mélodique
Assimilation : En malayalam (langue parlée au sud de l’Inde), la consonne nasale assimile le lieu d’articulation de la plosive suivante
Donnez quelques exemples de processus accentuels
- Évolution des voyelles latines en gallo-roman en fonction de leur position accentuelle et syllabique
o Dans la syllabe ouverte contenant un voyelle longue en position tonique :
–> a > e (mare > mer)
–> i > oi (pira > poire)
–> o > eu (mola > meule)
o Dans la syllabe fermée contenant une voyelle brève en position tonique :
–> a > a (carta > charte)
–> i > e (virga > verge)
–> o > o (porta > porte) - Réduction vocalique en bulgare : réduction de l’ouverture des voyelles en position atone
Donnez quelques exemples de processus positionnels
- On parle de processus positionnel et non d’assimilation car le processus n’est pas déclenché à cause de la proximité d’une voyelle à une consonne nasale, mais bien que la nasale se retrouve en coda (donc c’est la position spécifiquement qui déclenche le processus)
- La genèse des voyelles nasales en français : lat. > fr.
o Les consonnes nasales latines ont nasalisé la voyelle précédent, et ensuite, elles sont disparues en tant que consonnes si et seulement si elles se trouvaient :
–> En finale de mot
–> Devant une autre consonne - Fortition : La fortition (ou renforcement articulatoire) implique la diminution de la sonorité d’un segment.
o Exemple de fortition : c’est le cas de l’évolution en français de yod latin en position initiale de mot :
–> [j]ocu (lat.) > [ʒ]eu (fr.) - Lénition : La lénition (affaiblissement ou adoucissement articulatoire) implique l’augmentation de la sonorité d’un segment.
o Exemple de lénition : par évolution diachronique, le [p] intervocalique du mot latin ripa est devenu [v] en français, rive; tandis qu’en début de mot et en position post-coda, le [p] latin dans porta et talpa a résisté à la lénition.
–> Ripa (lat.) > rive (fr.)
–> Porta (lat.) > porte (fr.)
–> Talpa (lat.) > taupe (fr.) - La position initiale ou post-coda sont des position dans les segments qui sont favorables ou dans lesquelles on observe souvent des fortitions
- Dans certaines variétés de l’espagnol, [s] est prononcé [h] : 1) en fin de mot et 2) devant une consonne
o Débucalisation : processus qui transforme un segment impliquant un articulateur supralaryngal dans une articulation uniquement glottale. Les aboutissements sont le coup de glotte [ʔ] ou [h] - Note sur les processus positionnels :
o Sont déclenchés par la position du segment dans la chaîne - La théorie syllabique se propose de rendre compte des processus positionnels.
Quelles sont les différentes positions consonantiques possibles?
- Les positions consonantiques logiquement possibles sont :
o C1 : En début de mot, #_
o C2 : En coda (post-consonantique), C
o C3 : En attaque (pré-consonantique), C
o C4 : Intervocalique, V_V
o C5 : En fin de mot, _#
Quelle est la particularité de la coda?
- Le contexte de la coda est donc _{C, #}
- Le genèse des voyelles nasales en français : lat. > fr.
o Vin(u) (lat.) > vin [vɛ̃]
o Gamba (lat.) > jambe [jɑ̃b]
o Nas (lat.) > nez [ne]
o Minaare (lat.) > mener [mene]
–> Les consonnes nasales latines ont nasalisé la voyelle précédente, et ensuite elles sont disparues en tant que consonnes si et seulement si elles se trouvaient :
1) _#
2) _C
–> Il s’agit donc d’un processus déclenchés par le contexte de la coda - Universalité du contexte de la coda :
o Action dans des langues diverses sans rapport génétique
o Action sur des phénomènes variés : vocalisation de l, etc.
o Action en synchronie comme en diachronie
o Absence de processus qui concerneraient d’autres disjonctions : rien ne se passe jamais en _{V, #} par exemple
–> Le contexte de la coda est une réalité non pas de la phonologie d’une langue particulière, mais de la phonologie en tant que telle.
o Enfin, il existe une généralisation connexe : les deux membres du contexte de la coda ne sont pas égaux en droits. Car tous les phénomènes cités peuvent également affecter les seules consonnes pré-consonantiques (donc laisser les consonnes finales intouchées)
o L’action de la coda peut se produire juste dans le contexte _C, et non dans le contexte _#
–> Vocalisation du l en français : vocalisation de l en coda interne, mais maintien en tant que consonne finale
–> Exemple de l’Islandais
o L’action de la coda peut se produire dans les contextes .C et #
–> Cas du portugais
o La situation inverse n’est pas attestée
o La consonne en _.C est toujours une coda
o La consonne en _# est soumise à une variation paramétrique (ou typologique) : elle peut (cas du portugais) ou non (cas de l’ancien français) se comporter comme la consonne en _.C
o Les effets consonantiques du contexte de la coda ont une propriété commune : il s’agit de lénitions (d’affaiblissements). On observe des désintégrations partielles (vocalisation de l) ou complètes (perte des labiales dans l’évolution du français) en coda.
La coda est un objet phonologique unitaire et unique - Deux types de consonnes en fonction de leur position dans la chaine linéaire :
o Pré-consonantique et finale de mot –> type 1
o Initiale de mot, post-consonantique, intervocalique –> type 2 - Le contexte de la coda doit être :
o Unitaire (non disjonctif) et
o Unique (différent de tous les autres
Quelles sont les différentes actions de la coda?
Action de la coda
- Le contexte de la coda : effets consonantiques et vocaliques
Action de la coda sur les voyelles
- Évolution des voyelles latines en gallo-roman en fonction de leur position accentuelle et syllabique
Action de la coda sur les consonnes
- Processus déclenchés par le contexte de la coda
o Allemand : vocalisation de r
o Anglais : vélarisation de l
o Portugais européen : vélarisation de l
o Espagnol parlé à Cibap : lénition de r, l
o Français : évolution des labiales
Qu’est-ce que les représentations multilinéaires des syllabes?
- Trois niveaux :
o Ligne/tire syllabique (niveau le plus haut)
o Ligne/tire des constituants (niveau au milieu)
o Ligne/tire segmentale/mélodique (niveau le plus bas)
Qu’est-ce que la solidarité entre le noyau et la coda de la syllabe?
- On se sert typiquement de la dernière consonne et de la voyelle précédente pour faire des rimes en poésie
- La même solidarité entre le noyau et la coda prévaut pour l’application de processus phonologiques
- Exemple : l’accent en latin
o Habeere
o Arista
o Facere
Pourquoi le contexte de la coda est-il une réalité non pas de la phonologie d’une langue particulière, mais de la phonologie en tant que telle?
Universalité du contexte de la coda
Qu’est-ce que l’allongement compensatoire?
Allongement compensatoire : indépendance entre structure et mélodie
- L’approche autosegmentale est aujourd’hui la base partagée par toutes les théories phonologiques génératives.
- Dans l’approche autosegmentale, chaque son langagier prononcé correspond, cognitivement, à une mélodie associée à une structure.
- Exécution phonétique d’une structure autosegmentale :
o Un objet mélodique a une existence phonétique si et seulement s’il est associé à un constituant syllabique. Si l’un des trois ingrédients manque, rien n’est prononcé.