Cours 3 Flashcards

1
Q

Quelle est la différence entre phonèmes et allophones?

A
  • Deux segments peuvent correspondre à :
    o 2 phonèmes (donc p.ex. deux super-héros différents) OU
    o 2 allophones (donc p.ex., Superman en citoyen vs en super-héros)
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Q

Concrètement, qu’est-ce que l’allophonie? Donnez un exemple

A
  • Tu [tsy]
  • Petit [pətsi]
  • Tuille [tsyil]
    o [ts] se trouve devant des (semi-) voyelles fermées et antérieures
  • Tombe [tɔ̃b]
  • Tâche [tɑʃ]
  • Tenir [təniʁ]
    o [t] se trouve devant d’autres voyelles
  • [t] et [ts] sont en distribution complémentaire
  • [t] et [ts] sont des segments similaires
  • Conclusion? [t] et [ts] sont des allophones d’un seul phonème
  • Deux allophones ont des distributions complémentaires et non chevauchantes***
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3
Q

Quels sont les outils à notre disposition pour déterminer quel est le phonème entre des allophones?

A
  • Trois outils sont à notre disposition pour répondre à cette question :
    1. La marque
    2. La complexité de distribution et
    3. La naturalité
  • Il est possible, selon le problème, que seulement quelques-uns de ces outils soient pertinents (au lieu de tous les trois)
  • On n’a pas besoin d’avoir les trois, mais au pire avoir les trois peut simplement nous servir à nous guider
  • Vous ne devriez pas rencontrer des problèmes où l’un des outils est en désaccord avec les autres.
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4
Q

Qu’est-ce que la marque?

A
  • La définition exacte de cette notion dépend de la théorie et même de l’individu. Pour nos besoins, c’est un moyen utile pour faire un choix entre deux FSJ possibles.
  • La définition de marque est un peu controversée en phonologie, mais en gros on peut la résumer comme étant la difficulté articulatoire/la difficulté à prononcer du segment
  • Nous allons la concevoir comme équivalente à la complexité structurale (qui peut être similaire à la complexité ou la difficulté articulatoire, etc.)
  • Rien n’est marqué en isolation, mais toujours par rapport à quelque chose d’autre. On parle donc de rapport de marque, qui sont souvent binaires, mais parfois une échelle.
  • Si (et seulement si) deux membres dans un rapport de marque sont en distribution complémentaire, l’élément moins marqué sera le phonème, selon la marque.
  • Une excellente source pour les rapports de marque est la typologie : on peut identifier des cas où l’existence d’une chose semble dépendre d’une autre chose (B implique A, mais pas vice-versa)
  • On va dire en général que l’allophone le moins marqué est le phonème
  • Donc, en phonologie, on opte en général pour la simplicité. Si un allophone est plus complexe, ça va être le résultat de la dérivation phonologique
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5
Q

Quels sont les différents rapports de marque?

A
  • Obstruentes voisées > sourdes
    o Avoir des obstruantes voisées dans une langue implique qu’il y a également des obstruantes non voisées, mais avoir des obstruantes non voisées dans une langue n’implique pas nécessairement qu’il y a également des obstruantes voisées. On va donc affirmer dans ce cas-ci que les obstruantes voisées sont plus marquées que les non voisées.
  • Sonnantes sourdes > voisées
  • Voyelles postérieures > antérieures
  • Voyelles arrondies > non-arrondies
  • Voyelles nasales > orales
  • Catégories majeures de lieu : dorsal > labial > coronal > glottal
  • Distinctions vocaliques* : fermée > moyenne > ouverte
  • Articulations supplémentaires (ex. glottalisation) > simples Fricatives > plosives
  • Affriquées > fricatives
  • Syllabes fermées > ouvertes
  • Syllabes sans attaque > avec attaque
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6
Q

Qu’est-ce que la complexité de la distribution?

A
  • Dans des cas de distribution complémentaire, les allophones dérivés (c.-à-d., qui ont subi un changement) se trouveront dans des contextes beaucoup plus restreints que ceux des allophones fidèles à leur phonème.
  • Il est souvent difficile de résumer les contextes dans lesquels apparaissent les allophones fidèles, en comparaison des allophones dérivés qui sont faciles de résumer.
  • Cette tendance donne souvent lieu à des cas de « contexte x vs ailleurs »
  • Pour une paire donné, le son dont les contextes sont difficiles de résumer (« ailleurs ») sera le phonème, selon ce critère.
  • L’allophone qui a le contexte le plus large, le plus varié, risque d’être le phonème
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7
Q

Qu’est-ce que la naturalité?

A
  • Cet outil n’est pertinent que dans des cas d’assimilation, ou un partage de propriétés de prononciation. Il est lié à la complexité de distribution mais théoriquement indépendant.
  • Lorsque deux sons se trouvent en distribution complémentaire, il se peut que le contexte de l’un d’eux ait un lien direct avec la propriété concernée. Selon la naturalité, le son dont la propriété n’est pas attribuable à son contexte sera le phonème.
  • Par exemple, imaginons une paire de plosives sourdes et voisées, et ces dernières se trouvent entourées de consonnes voisées, tandis que les sourdes se trouvent en position initiale, p.ex. [tali] vs [ada]
  • La naturalité dira qu’il est plus logique que le voisement des plosives voisées soit dû à une assimilation. (Imaginez l’alternative, pourquoi /d/ deviendrait [t] entre rien et quelque chose de voisé, soit [a]?)
  • C’est naturel qu’il y ait certains changements qui surviennent selon le contexte, p.ex., qu’un phonème se transforme en allophone non voisé dans un contexte non voisé.
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