Cours 5 Flashcards
1
Q
Quelle est la distinction entre règle formelle et informelle?
A
- Nous distinguerons dans ce cours les règles formelles des règles informelles
o Une règle informelle est formulée en termes de mots et/ou de symboles API et est une façon de résumer les données
–> P.ex., « les voyelles courtes deviennent longues en première syllabe ouverte »
–> Ou « les consonnes aspirées deviennent simples en fin de syllabe ».
o Une règle formelle peut être constituée de traits distinctifs, de frontières (p.ex. : syllabe, morphème) et d’un élément zéro ø. Dans certains cas, on permettra des symboles API (comme dans des épenthèses).
–> P.ex. : [-son] [-voi] / _]σ
o Toute règle proposée est supposée être une entité de la Grammaire d’une langue et doit effectuer le changement décrit à toute FSJ qui lui convienne
2
Q
Quels sont les principaux traits utiles dans le cadre du cours?
A
- Pour nos besoins de pratique aujourd’hui, supposons les traits suivants :
- [vocalique]
- [consonantique]
- [sonantique] (sonnantes = +, obstruantes = -)
- [continuant]
- [voisé]
- [glotte écartée] (aspirées = +, simples = -)
- [haut]
- [bas]
- [antérieur]
- [postérieur]
o Obstruante : plosive et fricative
o Continuante : l’air circule de manière continu (donc f est continuante mais pas p)
3
Q
Quel est un trait important à considérer des bases de données?
A
- Toutes les bases de données est nécessairement finie. Une personne a un nombre fini de morphèmes stockés dans sa mémoire à long terme.
- De plus, un fait linguistique important est que les locuteurs/locutrices de n’importe quelle langue peuvent entendre des généralisations à leur insu.
- Par exemple, les enfants de 4-5 ans connaissent déjà les règles de morphologie flexionnelle de leur langue et peuvent les appliquer sur des mots qu’ils ne connaissent pas.
- Le test de Wug semble donc démontrer qu’on ne mémorise qu’une seule forme sous-jacente d’un mot et qu’on va par la suite apprendre des règles pour arriver à toutes les formes dérivées
- Pour les exceptions en revanche, nous ne pouvons pas apprendre de règles. Nous devons donc apprendre la forme sous-jacente correspondante car il n’y a pas de règle qui peut l’engendrer
4
Q
Qu’est-ce que les niveaux d’adéquation?
A
- Il y a trois niveaux d’adéquation : 1) observationnelle, 2) descriptive et 3) explicative
1) On dit d’un énoncé qu’il est observationnellement adéquat s’il énumère les faits (à propos d’un phénomène, d’une langue, etc.) correctement et exhaustivement
o Par exemple : dire que les consonnes pré-consonantiques et finales se comportent de la même manière, et que cette manière est différente du comportement des consonnes dans toutes les autres positions, est donc un énoncé observationnellement adéquat. En revanche, il ne dit rien sur le fait que le destin, disons des consonnes finales et intervocaliques, n’est jamais partagé, ni dans la langue en question ni ailleurs.
2) Avoir une idée de la raison pour laquelle la disjonction _{#, C} fait partie des observations pertinentes mais non pas _{#,V} revient à proposer un énoncé qui est descriptivement adéquat. C’est ce qui fait la théorie syllabique standard en introduisant le constituant syllabique de la coda. Cependant, il peut y avoir d’autres analyses, différentes et concurrentes mais basées sur les mêmes observations, qui sont aussi descriptivement adéquates.
3) L’analyse réellement opérationnelle dans la grammaire des locuteurs est dite explicativement adéquate.
o Niveaux explicativement adéquat : niveau idéal, c’est là qu’on trouve l’explication à notre phénomène. C’est donc ultimement ce qu’on veut en recherche - Nos analyses doivent cibler une adéquation observationnelle (en tenant compte de toutes les formes présentes dans le corpus) et descriptive (en faisant des généralisations et des prédictions).
- L’un des principaux but d’une science est d’être falsifiable, alors il est mieux d’être aussi général que possible sans contredire les données.
5
Q
Quelles questions faut-il se poser en écrivant une règle?
A
o Puis-je enlever quelque chose (un trait, un segment, etc.)?
o Y a-t-il un équivalent plus générique?
6
Q
Quel est le format général des règles?
A
- A –> B / C_D
o La règle se traduit ainsi : « A devient B entre C et D »
o A s’appelle le focus, B le changement et C_D le contexte - Considérez la règle suivante : A –> B / _D
o Il s’agit d’une règle valide si le contexte précédent n’importe pas - Dans des cas d’élision, ø est l’élément nul, p.ex. : A –> ø / _V
- Dans des cas d’épenthèse : ø –> B / C_D
7
Q
Quelles sont d’autres conventions communes dans l’écriture des règles?
A
- La notation {…} veut dire « et/ou ». P.ex., _{#, [+cons]} comme contexte = en début de mot ou devant [+cons]
- La notation 0, comme dans C0, veut dire un élément facultatif et est très utile dans des processus d’harmonie où les éléments ne sont pas contigus.