Cours 6 (troubles bipolaires) Flashcards
Pourquoi les troubles bipolaires sont placées entre les chapitre «Spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques» et «Troubles dépressifs» dans le DSM-5?
À cause de leur lien avec ces deux classes diagnostiques:
Symptomatologie
Antécédents familiaux vulnérabilité génétique
Autrefois, comment était appelé le trouble bipolaire de type I?
Autrefois trouble maniaco-dépressif
Psychose affective (au 19e siècle)
Quels sont les critères dx du tr bip I?
Les critères d’un épisode maniaque doivent être réunis.
L’épisode maniaque peut précéder ou succéder à des épisodes hypomaniaques ou dépressifs caractérisés.
Les épisodes dépressifs caractérisés sont fréquents au cours du trouble bipolaire de type I mais leur présence n’est pas requise pour son diagnostic.
Quelles sont les caractéristiques en faveur du dx de tr bip I?
Souvent, les personnes ne se reconnaissent pas comme malades et refusent de manière véhémente toute tentative de traitement.
Peuvent changer leur style d’habillement, de maquillage ou d’apparence physique pour paraître sexuellement plus attractif ou avoir un style extravagant.
Perception plus aigue des odeurs, des sons ou des stimuli visuels = possible.
État maniaque peut être accompagné de jeu pathologique ou de comportements antisociaux.
Devenir physiquement agressifs à l’égard d’autrui ou suicidaire.
Les conséquences dommageables d’un épisode maniaque résultent souvent de prob. de jugement, d’une mauvaise conscience du trouble ou de l’hyperactivité.
Développement et évolution du tr bip I?
L’âge moyen d’un premier épisode maniaque ou d’un épisode dépressif caractérisé = vers 18 ans
Peut débuter à tous les âges (y compris à l’âge avancé, 60-70 ans)
Des symptômes maniaques (tels qu’une désinhibition sexuelle ou sociale) survenant à un âge moyen ou tardif doivent faire rechercher une pathologie médicale (p. ex. troubles neurocognitifs frontotemporaux), une prise de substance ou un sevrage.
Plus de 90 % des individus ayant présenté un épisode maniaque auront des épisodes récidivants.
Environ 60 % des épisodes maniaques précèdent immédiatement un épisode dépressif
Plus de 4 épisodes par an (épisode dépressif, maniaque ou hypomaniaque) au cours d’une année répondent aux critères avec cycles rapides.
Évolution chez les ainées du tr bip I?
L’évolution de la maladie sera tributaire de l’âge d’apparition des premiers épisodes.
Dans le cas d’apparition précoce (20-30 ans):
La maladie évoluera vers un épuisement, l’extinction.
Les poussées sont de moins en moins fréquentes même si elles durent plus longtemps.
Les cycles peuvent atteindre plusieurs années.
Dans le cas d’apparition tardive (50 à 60 ans):
La maladie a tendance à résulter en une évolution accélérée.
Les épisodes sont plus rapprochées (4 cycles par an) et durent plus longtemps
(Clément & Dasthout, 2002)
Les dépressions unipolaires peuvent évoluer vers des troubles bipolaires chez les personnes âgées après une latence de plusieurs années et de nombreux épisodes dépressifs.
Facteurs de risque du tr bip I?
Environnementaux
Plus fréquent dans les pays à hauts revenus
Être séparé, divorcé ou veuf
Génétique et physiologique
Histoire familiale : l’un des facteurs de risque le plus fort et le plus clairement établi (10 X plus de chances)
Le risque augmente avec le degré de parenté
Facteurs génétiques communs avec la schizophrénie
Facteurs influençant l’évolution
Un épisode maniaque avec caractéristiques psychotiques = plus de risque d’avoir des récidives maniaques avec caractéristiques psychotiques
Moins bonne rémission entre les épisodes = plus fréquente lorsque l’épisode actuel est accompagné de caractéristiques psychotiques non congruentes à l’humeur.
Quel est le risque suicidaire associé au tr bip I?
15 X plus élevé que dans la population générale
Les troubles bipolaires pourraient rendre compte d’un quart des suicides.
Antécédents de tentatives de suicide et proportion de jours passés en dépression dans l’année passée = associés à un plus grand risque de tentatives de suicide ou de suicide.
Effets fonctionnels du tr bip I?
Bcp de personnes retrouvent un très bon niveau de fonctionnement entre les épisodes
Environ 30 % présentent une altération grave dans le domaine professionnel
Décalage entre la récupération fonctionnelle et la guérison symptomatique : peut entraîner des difficultés au travail => peut déboucher sur un statut socio-économique inférieur à niveau d’études équivalent
Moins bonnes performances cognitives qui peuvent persister la vie entière.
Comorbidités tr bip I?
Troubles psychiques associés = très fréquents
En particulier :
Trouble anxieux (3/4 des sujets)
TDAH
Trouble disruptifs
Trouble du contrôle des impulsions et des conduites
Trouble de l’usage d’une substance (plus de 50 %)
Adultes:
Taux d’affections médicales graves et/ou non traitées
Syndrome métabolique
Migraine
Particularité du tr bip I chez les ainés?
Le début d’un trouble bipolaire à un âge avancé est habituellement attribuable à des problèmes médicaux (ex.: tumeurs, incidents vasculaires cérébraux, problèmes neurologiques, traumas crâniens) ou la conséquence directe de substance psychoactives. Ils sont alors souvent considérés comme des épisodes maniaques secondaires, sans troubles de l’humeur antécédent (King & Markus, 2000).
Comme ils ont une base physiologique, ils sont souvent plus difficiles à traiter
Pendant la phase maniaque, les personnes âgées peuvent présenter une augmentation de l’agitation, de l’irritabilité, de l’hostilité, de la paranoïa, des déficits d’attention, des problèmes de mémoire, du délirium (King & Markus, 2000)
La phase maniaque peut aussi souvent se présenter sous une forme atténuée chez les personnes âgées, on retrouve alors de la confusion et même de la démence, dans ce cas, l’agitation, le délire, la désorientation spatio-temporelle et les troubles de fonctions intellectuelles prédominent(Clément & Dasthout, 2002)
Les personnes âgées vivent des cycles plus fréquents, avec des épisodes maniaques plus longs avec un risque de rechute plus important dans un épisode dépressif suite à un épisode maniaque. Certains chercheurs ont cependant identifiés une période de latence plus prolongée entre un premier épisode dépressif et un premier épisode maniaque chez les personnes âgées, période pouvant durer en moyenne 15 ans
Critères dx du tr bip II?
N’est pas une forme «atténuée» du trouble bipolaire I
Longues périodes passées dans un état dépressif par les personnes qui en souffrent
Instabilité de l’humeur = généralement associée à une altération importante du fonctionnement social et professionnel
Nécessite de remplir tous les critères d’un épisode hypomaniaque actuel ou passé et d’un épisode dépressif caractérisé actuel ou passé (autrement dit, au moins un épisode hypomaniaque et au moins un épisode dépressif au cours de la vie)
Deuil et dépression, différences?
Les réponses à une perte significative (p. ex. deuil, ruine, pertes au cours d’une catastrophe naturelle, maladie grave ou handicap) = peuvent comprendre :
sentiments de tristesse intense,
ruminations à propos de la perte,
insomnie,
perte d’appétit
perte de poids
(Symptômes inclus dans le critère A et évoquant un épisode dépressif)
Compréhensibles et appropriés en regard de la perte, MAIS la présence d’un épisode dépressif caractérisé, en plus de la réponse normale à une perte importante, doit être considérée attentivement.
Jugement clinique : tenir compte =
antécédents de la personne
normes culturelles de l’expression de la souffrance dans un contexte de perte.
Dans le deuil :
Sentiments prédominants = vide, perte
Dysphorie = susceptible de ↓ d’intensité au fil des jours et des semaines, survient par vagues qui ont tendance à être associées à des pensées ou des souvenirs de la personne décédée
Douleur = peut être accompagnée d’émotions positives et l’humour (différent de la tristesse et de la souffrance foncières caractéristiques de la dépression)
Contenu des pensées = généralement caractérisé par des préoccupations et des souvenirs concernant la personne décédée
Estime de soi = généralement préservée
Idées autocritiques = présentes et impliquent typiquement des sentiments de manquements vis-à-vis du défunt (p. ex. des visites trop rares, ne pas avoir dit assez au défunt combien on l’aimait).
Pensées de fin de la vie et la mort = concentrées sur le défunt et sur le fait de le rejoindre
Dans la dépression :
Humeur dépressive persistante non liée à des pensées ou des préoccupations spécifiques et incapacité à anticiper la joie ou le plaisir
Contenu des pensées = ruminations autocritiques ou pessimistes
Sentiments de dévalorisation et de dégoût de soi = communs.
Pensées de fin de vie et de mort = centrées sur le fait de mettre fin à sa propre vie à cause de sentiments de dévalorisation, d’indignité ou d’incapacité de faire face à la douleur de la dépression
Caractéristiques dx du tr bip II?
Les sujets présentant un trouble bipolaire II consultent généralement lors d’un épisode dépressif caractérisé et se plaignent peu initialement d’hypomanie.
Les perturbations proviennent d’épisodes dépressifs caractérisés et des changements persistants et imprévisibles de fluctuations de l’humeur et d’un fonctionnement professionnel interpersonnel erratique (instable).
Les sujets présentant un trouble bipolaire II peuvent ne pas percevoir les épisodes d’hypomanie comme pathologiques ou délétères, bien que les autres puissent être gênés par leur comportement erratique.
Un épisode hypomaniaque ne doit pas être confondu avec les quelques jours d’euthymie (manie) et d’énergie et d’activité restaurées qui peuvent suivre la rémission d’un épisode dépressif caractérisé.
Caractéristiques en faveur du dx de tr bip II?
L’impulsivité :
une caractéristique fréquente du trouble bipolaire II
peut favoriser les tentatives de suicide et les troubles de l’usage d’une substance.
peut être liée à un trouble associé tel qu’un trouble de la personnalité, un trouble de l’usage d’une substance, un trouble anxieux ou un autre trouble mental ou une affection médicale.
L’attachement des sujets à une créativité accrue au cours des épisodes hypomaniaques peut participer à leur ambivalence vis-à-vis des soins et compromettre l’observance du traitement.