Cours 6 - DSM-5 axe 2 et Alternatives au DSM Flashcards

1
Q

Quel est le pourcentage des gens souffrant de troubles de la personnalité dans la population?

A

Les TP touchent 10-15% de la population (pour une diagnostic avéré).
Mais les gens qui ont des problèmes avec des traits de personnalité, il y en a bcp plus!

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2
Q

L’ancienne différenciation de l’axe II (TP) et de l’axe I n’est plus maintenue, qu’est-ce que cela implique?

A

Que les TP ne sont plus considérés comme des troubles différents des autres troubles mentaux.
-À l’époque les TP étaient sur l’axe II pour ne pas qu’on oublie les TP. Quand on fait un diagnostic sur l’axe I, ça nous incite ensuite à aller voir l’axe II et à se poser la question s’il y a un TP ou non. Les vrais diagnostics étaient sur l’axe I et étaient davantage couvert par les assurances comparativement à l’axe II. Aussi, il y a eu interaction entre les 2 axes car parfois les TP pouvaient être des éléments compliquant dans le traitement des troubles de l’axe I. Aussi, on pensait que les “vrais troubles biologiques” étaient sur l’axe I et que ceux du développement étaient sur l’axe II.

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3
Q

Comment sont classés les critères diagnostiques pour chaque trouble?

A

Pour chaque trouble, les critères sont énumérés par ordre d’importance diagnostique dans le manuel. Les premiers critères énumérés ont un plus grand pouvoir discriminant que les autres.

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4
Q

Avant de se demander quel trouble de personnalité il a, il faut d’abord établir qu’il a effectivement un problème de personnalité. En ce sens, quels sont les critères diagnostics généraux des troubles de la personnalité?

A

A. Modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui dévie notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu. Cette déviation se manifeste dans au moins deux des domaines suivants:
1) la cognition (i.e. la perception de soi-même, d’autrui et des événements)
2) l’affectivité (i.e. la diversité, l’intensité, la labilité et l’adéquation de la réponse émotionnelle)
3) le fonctionnement interpersonnel
4) le contrôle des impulsions
B. Ces modalités durables sont rigides et envahissent des situations personnelles et sociales très diverses (si on a des probs relationnels juste au travail, ce n’est pas un TP)
C. Ce mode durable entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. Ce mode est stable et prolongé et ses premières manifestations sont décelables au plus tard à l’adolescence ou au début de l’âge adulte
E. Ce tableau n’est pas mieux expliqué par les manifestations ou les conséquences d’un autre trouble mental
F. Ce mode durable n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (ex. drogue donnant lieu à abus ou médicament) ou d’une autre affection médicale (ex. un traumatisme crânien)
*Si les 3 P ne sont pas présents (critères B,C,D dans ce cas-ci), on n’a pas de TP.

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5
Q

Il existe 10 troubles de personnalité classés en fonction de 3 groupes. Les énumérer par groupe.

A
Groupe A: Bizarre ou excentrique
-La personnalité paranoïaque
-La personnalité schizoïde
-La personnalité schizotypique
Groupe B: Dramatique ou théâtral
-La personnalité antisociale
-La personnalité borderline
-La personnalité histrionique
-La personnalité narcissique
Groupe C: Anxieux ou craintif
-La personnalité évitante
-La personnalité dépendante
-La personnalité obsessionnelle-compulsive
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6
Q

Les autres TP spécifiés/non-spécifiés sont diagnostiqué selon 2 principales situations, lesquelles?

A
  1. Le pattern de personnalité rencontre les critères généraux pour un TP et des traits de différents TP sont présents, mais les critères ne sont pas rencontrés pour un TP spécifique (ex: 2-3 symptômes du TPB, 2-3 autres symptômes de la personnalité histrionique, etc.)
  2. Le pattern de personnalité rencontre les critères généraux pour un TP, mais l’individu est considéré comme présentant un TP qui n’est pas inclus dans le DSM-5 (ne fait pas partie de la liste officielle)
    Ex. personnalité passive-agressive, dépressive
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7
Q

Quelle est la comorbidité des TPB avec les TP?

A

Selon Gunderson, 90-97% des TPB ont au moins un autre TP (avérés, selon la liste officielle).

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8
Q

Quels sont les troubles de personnalité qui sont les plus souvent en comorbidité avec le TPB?

A

-Pour ce qui est des troubles spécifiques, les résultats dépendent de l’échantillon clinique et de la façon d’évaluer le TP (ex. entrevues cliniques vs semi-dirigées)
-Les troubles les plus fréquents sont:
La personnalité évitante
La personnalité dépendante
-D’autres troubles du cluster B sont également fréquents (histrionique, narcissique, antisocial)
Diapo 8

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9
Q

Dans le TPB, quelle est la présentation de la personnalité qui doit être diagnostiquée?

A

Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations répertoriées
-C’est cette présentation de la personnalité qui doit être diagnostiquée, les critères ne sont que des descripteurs opérationnalisés de cette difficulté

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10
Q

Qu’est-ce qu’une personnalité évitante, essentiellement? Dire les principaux critères.

A

Essentiellement, c’est une personne qui a été invalidée et au lieu d’extérioriser sa réaction, elle est surtout autocritique et de se taper sur la tête.
Mode général d’inhibition sociale, de sentiments de ne pas être à la hauteur et d’hypersensibilité au jugement négatif d’autrui qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes:
1. Le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d’être critiqué, désapprouvé ou rejeté
2. Réticence à s’impliquer avec autrui à moins d’être certain d’être aimé
3. Est réservé dans les relations intimes par crainte d’être exposé à la honte ou au ridicule
4. Craint d’être critiqué ou rejeté dans les relations sociales
5. Est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d’un sentiment de ne pas être à la hauteur
6. Se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres
7. Est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à s’engager dans de nouvelles activités par crainte d’éprouver de l’embarras
*On constate que les critères sont très semblables au TPB, c’est pt pour cela qu’il y a une grande comorbidité entre les 2.

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11
Q

Quels sont les principaux (premiers) critères de la personnalité dépendante?

A

Besoin général et excessif d’être pris en charge qui conduit à un comportement soumis et «collant» et à une peur de la séparation, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes (sentiment de ne pas être capable de fonctionner seul):

  1. Le sujet a du mal à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassuré ou conseillé de manière excessive par autrui
  2. A besoin que d’autres assument les responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie (ex: demander à qqun d’autre de choisir son partenaire sur un site de rencontre)
  3. A du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre son soutien ou son approbation (ne pas tenir compte d’une crainte réaliste de sanctions) (vs le TPB, mm si elle est dépendante, elle ne peut s’empêcher d’être critique/fâché)
  4. A du mal à initier des projets ou à faire des choses seul (par manque de confiance en son propre jugement ou en ses propres capacités plutôt que par manque de motivation)
  5. Cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point de faire volontairement des choses désagréables (faire les tâches plates pour que le monde l’aime)
  6. Se sent mal à l’aise ou impuissant quand il est seul par crainte exagérée d’être incapable de se débrouiller
  7. Lorsqu’une relation proche se termine, cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer les soins et le soutien dont il a besoin (le TPB va le prendre personnel et va s’accrocher davantage à la personne)
  8. Est préoccupé de manière irréaliste par la crainte d’être laissé à se débrouiller seul
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12
Q

Selon le modèle de Gunderson, celui-ci organise les troubles (aspects) du TPB en quatre domaines, lesquels?

A
  • Psychopathologie affective
  • Psychopathologie cognitive
  • Psychopathologie du comportement ou de l’impulsion
  • Psychopathologie interpersonnelle
  • Inclut d’autres caractéristiques importantes
  • Perspective mesurée à l’aide d’une entrevue semi-dirigée, Le Diagnostic Interview for Borderline Patients – Revised
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13
Q

Qu’est-ce que la psychopathologie affective selon le modèle de Gunderson?

A
  • Dysphorie intense et chronique (on ne parle pas de vide ni de dépression, c’est une sorte de souffrance indifférenciée)
  • Réactivité de l’humeur ou labilité affective (critère 6)
  • Sentiments chroniques de solitude, d’ennui ou de vide (critère 7)
  • Sentiments chroniques de colère ou comportements colériques (critère 8)
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14
Q

Qu’est-ce que la psychopathologie cognitive selon le modèle de Gunderson?

A
  • Problèmes cognitifs (critère 9 - élargi)
  • –Problèmes troublants mais non psychotiques: idées surévaluées de manque de valeur ou culpabilité, expériences de dépersonnalisation ou déréalisation, méfiance et idées de référence (comme un lien entre mes pensées et les gestes des autres, à des choses externes) non délirantes
  • –Symptômes psychotiques ou quasi-psychotiques: délires et hallucinations transitoires, circonscrites et plutôt basées sur la réalité (ex: on a l’impression que qqun a dit notre nom, sans être certain que c’est vrm le cas)
  • –Véritables idées délirantes et hallucinations: rares et presque toujours dans un contexte de dépression psychotique
  • Troubles de l’identité importants (critère 3) (trouble d’autoperception)
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15
Q

Quelle est la prévalence des symptômes cognitifs/perceptuels chez les TPB?

A

Diapo 17

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16
Q

Qu’est-ce que la psychopathologie du comportement selon le modèle de Gunderson?

A
  • Automutilation (critère 5)
  • Suicidalité (critère 5) (ce n’est pas juste 1 tentative de suicide, le suicide fait partie de la vie)
  • Autres formes d’impulsivité (2 ou +): abus substance, trouble alimentaire, promiscuité, explosions verbales, bouffée de dépenses, conduite automobile dangereuse (critère 4)
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17
Q

Concernant la psychopathologie du comportement selon le modèle de Gunderson, comment décrit-il les aspects de la suicidalité?

A
  • Est la spécialité comportementale du borderline
  • Est de forme chronique chez le TPB (par opposition à la nature épisodique chez le déprimé majeur, c’est plus récurrent dans le TPB)
  • 70% (46%-92%) des patients font des tentatives, en moyenne plus de 3
  • Mène à la mort dans 10% des cas
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18
Q

Concernant la psychopathologie du comportement selon le modèle de Gunderson, comment décrit-il les aspects de l’automutilation?

A

-Comportement retrouvé chez environ 65% des personnes ayant un TPB (50%-80%)
-Habituellement répétitif: plus de 41% des cas font plus de 50 automutilations
-Se couper est le comportement le plus fréquent
Suivi par se frapper, se brûler, se mordre
-Ces comportements ont plusieurs fonctions
-La relation entre automutilation et suicide est paradoxale: l’AM est un facteur de protection (si l’AM est “réussie”) et de risque de compléter le suicide. (Paradoxe: AM est «petit suicide» et si fonction est obtenue, besoin de suicide diminue. Mais si pas efficace, n’a pas réussi à combler le besoin, augmente dysphorie et suicide devient la solution.)

19
Q

Quelles sont les principales fonctions de l’automutilation?

A

Diapo 21

20
Q

Qu’est-ce que la psychopathologie interpersonnelle selon le modèle de Gunderson?

A
  • Relations intenses, instables, qui changent rapidement entre l’idéalisation et la dévalorisation (critère 2)
  • Efforts désespérés pour éviter un abandon réel ou imaginé (critère 1)
  • Dévalorisation (comme dans le trouble narcissique)
  • Manipulation
  • Attitude exigeante (demandingness)
  • Sentiment que les choses lui sont dues (entitlement)
  • Régressions du traitement (réactions thérapeutiques négatives) (autosabotage, car des fois ils peuvent se dire que si ça va trop bien, mon thérapeute va me laisser, donc je me sabote)
  • Relations spéciales (privilégiées avec certaines personnes)
  • Dépendance et contre-dépendance
  • Distorsions de la vérité (mensonges)
  • Tendances sadomasochistes (peut être d’entretenir des relations où il y a une souffrance, une victimisation, partenaire abusif)
21
Q

Il y a 256 façons d’être borderline (combinaisons possibles de 5, 6, 7, 8 ou 9 critères sur 9). 2 personnes pourraient avoir 5 critères sur les 9, mais n’en partager qu’un en commun. Alors, quelles sont les suggestions pour améliorer l’homogénéité du diagnostic de TPB?

A
  • Selon Zanarini, on pourrait augmenter le nombre de critères (6 ou 7, sur 9)
  • On pourrait également faire en sorte qu’au moins un des critères provienne de chacun des 4 secteurs centraux de la pathologie borderline (affectif, cognitif, comportemental/impulsif, interpersonnel)
22
Q

Selon Millon, il y aurait 4 grands types de TPB, lesquels?

A

-Le borderline découragé (dépressif):
inclut des traits évitants, dépressifs ou dépendants; est soumis, loyal et humble; se sent vulnérable et est en danger constant; se sent désespéré, déprimé et impuissant
-Le borderline pétulant (agressif):
inclut des traits de négativisme (passif-agressif); impatient, agité, entêté, défiant, maussade, pessimiste et plein de ressentiment; facilement blessé et désillusionné
-Le borderline impulsif:
inclut des traits histrioniques et antisociaux; capricieux, extraverti, superficiel, inconstant, facilement distrait, frénétique et séducteur; a peur de la perte, devient agité, sombre et irritable; potentiellement suicidaire
-Le borderline autodestructeur:
inclut des traits dépressifs ou masochistes; retourne contre soi, autopunitif et colérique; les comportements conformistes, déférents et mielleux se sont détériorés; davantage tendu et d’humeur changeante; suicide possible

23
Q

Une même personne TPB sera différent en fonction de contextes différents. Présenter le TPB selon le contexte interpersonnel.

A

Diapo 27
En tant que thérapeute, la personne est contenue et nous idéalise. Moi je l’aime et je me dis qu’elle est forte et que nous ferons un bon bout de chemin ensemble. Elle peut vivre du vide, être dysfonctionnel et symptomatique, mais elle collabore bien dans le travail. Mais il suffit qu’après qq semaines, mes vacances d’été arrivent ou à un moment donné j’ai été un petit peu trop confrontante dans mes interventions, et là je deviens qqun de méchant, qui l’abandonne. La personne commence à nous en vouloir, elle se sent menacée et elle nous dévalorise. Il y a ensuite bcp d’autodestructivité. On a peur pour elle, on essaie de la confronter et de mettre des limites car ça déborde. Elle peut vivre des choses très profondes, pré-psychotiques et essayer de se réguler. Et moi je peux être soit complètement terrorisé et débordé et l’envoyer à l’hôpital, ou on peut vouloir nous-mm la sauver.

24
Q

Le niveau de sévérité du TPB influence quel genre de TPB nous avons. Comment peut-on déterminer les niveaux de sévérité du TPB?

A
  • Le nombre de critères obtenus est une façon de déterminer l’intensité du TPB
  • Les patterns de comorbidité sont également des indicateurs pronostics importants (ex. 2 personnes qui ont 5-6 critères, une avec traits dépendants et l’autre avec traits antisociaux, clairement celle qui a des traits antisociaux est plus perturbée que celle dépendante)
  • Le niveau d’organisation de la personnalité permet également de situer les borderlines sur un continuum de sévérité (à venir: niveaux intermédiaire ou bas de Kernberg)
  • Les borderlines sont plus ou moins atteints en fonction de l’endroit où ils sont vus (hospitalisés sont souvent + perturbés que ceux dans la population, en clinique externe, en bureau privé; voir diapo de Westen)
25
Q

Quand on a un TPB en bureau privé, on a un portrait un peu différent de celui qui est dans le DSM-5. Comment Western s’y est-il prit pour le découvrir? Qu’a-t-il trouvé?

A
  • Utilisé le jugement de professionnels oeuvrant en privé (psychologues, psychiatres) (de parler de leurs clients borderlines)
  • S’est servi entre autres du SWAP-200 (200 descripteurs qui contient tous les 80 descripteurs de l’axe II) et a comparé à des dysthymiques
  • Même pattern de comorbidité pour l’axe I et l’axe II (pour les clients vu en bureau privé et ceux hospitalisés ou a l’interne. Donc, les traits borderline sont autant corrélés avec la dépression et autres diagnostics)
  • Beaucoup de descripteurs non DSM comme: «se sent malheureux, déprimé, abattu». Montrent que la dysphorie (élément important) est au centre du TPB et que les affects négatifs jouent un rôle important dans le TPB
  • Aussi, des items abordant la difficulté à réguler les émotions sont très représentés (ex. «perd le contrôle de ses émotions», «catastrophise ses problèmes», «a du mal à s’autocalmer»
  • Au lieu du critère 9: «tend à devenir irrationnel quand des émotions fortes sont suscitées; peut présenter un déclin notable du niveau de fonctionnement habituel» (le TPB en bureau privé a l’air moins malade que le DSM peut laisser entendre)
26
Q

Western s’est interrogé sur le TPB et les troubles de la personnalité qui n’entrent pas dans les cases du DSM. Il a demandé à des cliniciens de parler de leurs clients TPB et voici ce qu’il a découvert…

A

-Un peu plus de 60% des personnes vues en clinique pour un trouble de la personnalité reçoivent un diagnostic de TP non-spécifié
-Car les 10 TP ont tendance à se limiter à des troubles sévères et il ne couvre pas les formes moins extrêmes mais cliniquement significatives
Les problèmes de personnalité amenés en bureau privé sont par exemple:
-Problèmes avec l’intimité et l’engagement dans les relations proches
-Difficulté avec l’affirmation de soi et l’expression de la colère
-Tendance à devenir déprimé
-Problèmes d’estime de soi
*Donc, dans la nature, il y a pleins de gens qui ont des problèmes de personnalité mais qui sont moins sévères que les descriptions du DSM.

27
Q

Diapos 32-33

A

Faut une jugement clinique professionnel pour mesurer le TPB, l’autoévaluation n’est pas suffisante.
Diapo 32-33

28
Q

Quelles sont les limites du diagnostic catégoriel?

A

-Un TP n’est pas qualitativement différent de la personnalité normale
Le niveau de handicap varie aussi de façon continue (il ne se limite pas aux maladies, les gens qui ont un peu de traits, ont un peu de problèmes, il y a une dimension dans le niveau de souffrance et le niveau de difficulté de fonctionnement qui n’est pas abordé dans le modèle catégoriel) (diapos 3-5)
-Les catégories sont limitées:
Elles sont arbitraires (donc elles ne sont peut-être pas valides?) (diapos 6-7)
Elles ne sont pas exhaustives (trop de TP non-spécifié)
Elles ne sont pas homogènes (256 façons d’être TPB)
-Elles se recoupent trop (comorbidité)

29
Q

Quelle serait la solution aux limites du diagnostic catégoriel?

A

Un modèle dimensionnel?

-Modèle à facteurs (NEO-PI-R) vs concordance à un prototype

30
Q

Expliquer le NEO-PI-R comme modèle dimensionnel.

A

Le participant répond à 240 questions sur une échelle en 5 points: de fortement en désaccord à fortement d’accord. Forment 5 domaines (NEOAC), 30 facettes
Des exemples:
Je ne suis pas du genre à me faire du souci (N1-) (=Névrosisme, 1ère facette (anxieux), à la négative “je ne suis pas”)
J’aime vraiment bien la plupart des gens que je rencontre (E1+)
J’ai une imagination très active (O1+)
J’ai tendance à être cynique et sceptique en ce qui concerne les intentions des autres (A1-)
Je suis réputé/e pour ma prudence et mon bon sens (C1+)
Je me mets souvent en colère à cause de la manière dont les gens me traitent (N2+)
J’essaie d’éviter les foules (E2-)
Les préoccupations esthétiques et artistiques ne sont pas très importantes pour moi (O2-)
Je ne suis ni rusé/e ni sournois/e (A2+)
*À la fin des 240 questions, on fait un score pour chacune des facettes et chacun des facteurs. Et comme il y a une base génétique à chacun de ces facteurs-là, ça devrait parler du fonctionnement normal et pathologique.

31
Q

Comment fait-on un diagnostic de TP avec le NEO-PI-R?

A

Processus en 4 étapes:

  • Donner une description de la personne en fonction des 5 domaines et 30 facettes (on demande à la personne de répondre aux 240 Q et on établit ensuite un profil de la personne)
  • Identifier les problèmes (les scores trop élevés et pas assez élevés), difficultés et handicaps qui sont associés à chaque trait
  • Évaluer jusqu’à quel point ces difficultés sont significatives cliniquement (jugement de pathologie) (le diagnostic arrive à partir du moment où on doit établir des seuils de pathologie)
  • Évaluer si la constellation des traits correspond à un profil reflétant un TP
32
Q

À quoi servent les étapes 1 et 2 du diagnostic avec le NEO-PI-R?

A

-Aux étapes 1 et 2, on différencie les traits de personnalité des problèmes qu’ils entraînent
Ex. N1 – anxiété: les individus sont craintifs, inquiets, nerveux, tendus; ils peuvent être excessivement craintifs et vivre un état d’anxiété diffuse
-Les deux premières étapes sont utiles pour planifier un traitement, quelque soit le diagnostic
-Elles ne nécessitent pas la prise d’une décision arbitraire quant à la présence ou non d’un trait pathologique (seuil)

33
Q

À quoi sert l’étape 3 dans le diagnostic NEO-PI-R?

A
  • Si un clinicien a besoin d’une «fausse catégorie» de diagnostic de TP, il passe à l’étape 3: identifier un seuil pathologique
  • Peut être un score T > 70 ou < 30 (comme le retard mental, défini par un QI < 70); ces seuils varieraient en fonction des domaines – le névrosisme étant plus facilement associé à la psychopathologie (on pourrait décider qu’un score de 2 É-T au-dessus ou en-dessous de la moyenne = pathologique. Décision arbitraire)
  • Un trait serait considéré comme pathologique que s’il est associé à une perturbation du fonctionnement (ex. un score à l’axe V < 60)
34
Q

À quoi sert l’étape 4 dans le diagnostic NEO-PI-R?

A

-Il peut être utile de considérer des constellations de traits qui reflètent une entité diagnostique (ex. le TPB); plutôt que de donner tous les scores de l’individu, on résume le profil par une étiquette diagnostique
-L’étape 4 consiste dans la comparaison des scores d’un individu à un profil prototypique d’un TP (on fait des corrélations entre les 2 et si elles se ressemblent bcp, le score nous indique que notre client ressemble à ce profil)
-2 méthodes: corrélations des scores d’un individu aux profils entiers ou seulement pour les facettes spécifiques à un TP
Diapo 22

35
Q

Toujours concernant le diagnostic NEO, comment sont les corrélations aux profils prototypiques?

A

-De façon générale, la recherche montre que le niveau de correspondance entre les scores de patients ayant un TP et le profil typique est faible à moyen
-Faut s’y attendre puisque les prototypes sont rares (et chimériques (arbitraires et qui n’existent pas dans la nature))
-Aussi, le profil de traits est autre chose que la série de symptômes décrits par le DSM (donc la correspondance ne peut pas être parfaite)
Le questionnaire évalue la personnalité, non les symptômes
Les catégories diagnostiques sont arbitraires (c’est justement l’argument d’une approche dimensionnelle: on s’en passerait!)

36
Q

Quelles ont été les critiques de l’évaluation par traits du NEO?

A

c’est un question de la personnalité normale et on l’applique à la psychopatho, donc est-ce que c’est un problème de faire ça? et aussi on utilise un questionnaire auto-révélé)
1. Les 4 (big-4) ou 5 (big-5) facteurs sont tirés d’une compréhension «profane» de la personnalité («psychologie de l’étranger») (la mesure est trop simple et ne va pas très loin dans la complexité clinique)
-Le langage de tous les jours n’est pas suffisamment différencié pour aborder la complexité de la psychopathologie (les items du NEO ne font qu’effleurer la surface du fctionnement psychologique)
-Ce niveau de contenu ne permet pas d’aborder ce qu’un clinicien entraîné peut connaître de la psychopathologie (la simplicité des items ne peuvent pas se prononcer sur la complexité du fonctionnement de la colère ou de l’ES)
2. Les énoncés n’abordent pas les processus psychologiques
Par exemple: être modérément hostile: la personne vit-elle un niveau modéré d’hostilité ou est-elle très hostile mais a du mal à reconnaître ou à exprimer son hostilité à cause d’un conflit
3. La formule autorévélée minimise également la possibilité d’évaluer des processus et contenus implicites d’un sujet

37
Q

Vrai ou faux? Certains processus implicites de la personnalité font qu’une personne ne peut s’observer «objectivement».

A

Vrai. Par exemple, un manque d’estime de soi compensé par un soi grandiose
Limites de l’auto-observation de l’implicite (ex: qqun de narcissique va-t-il vrm répondre oui à ces questions-là?):
-Des gens vous ont-ils dit que vous avez une opinion trop élevée de vous-même?
-Est-il vrai que vous n’êtes pas vraiment intéressé/e aux problèmes ou sentiments des autres?
-Des gens vous ont-ils reproché que vous ne les écoutiez pas ou que vous n’aviez rien à faire de leurs sentiments?
-Êtes-vous souvent envieux/se des autres gens?

38
Q

Qu’est-ce que le HiTOP?

A

Hierarchical Taxonomy Of Psychopathology
Consortium de chercheurs qui cherchent à construire une classification basée sur des données quantitatives. (pour développer un modèle compétent et dimensionnel de la psychopathologie)

39
Q

Décrire la classification HiTOP.

A
  • Approche dimensionnelle, avec plusieurs niveaux d’observation, du plus spécifique (symptôme) au plus général (spectres – ou facteurs)
  • Fondé sur une approche de la recherche utilisant des analyses factorielles de mesures de symptômes et de traits de personnalité
  • Une mesure diagnostique idéale engloberait un large ensemble de symptômes et de traits
40
Q

Diapos 29-30

A

Diapos 29-30

Modèles précurseurs au modèle HiTOP.

41
Q

Expliquer le modèle du HiTOP.

A

Selon ce que les chercheurs savent, on peut analyser la psychopathologie à toutes sortes de niveaux. Le 1er est le plus concret: se sont les symptômes. Le 2e niveau sont les symptômes qui vont bien ensemble après avoir fait une analyse factorielle (ex: sentiment de vide et instabilité affective et colère). Chaque trait serait une genre de composante de symptômes. Ensuite on a les troubles qui correspondent aux symptômes. Puis, on peut mettre les troubles anxieux ensemble par exemple, les troubles dépressifs aussi. Donc, on peut imaginer un autre niveau d’abstraction. Mais le niveau qui nous intéresse est celui des spectres (= niveau des 5 facteurs) car peut-être qu’il y a des correspondances avec des vulnérabilités biologiques. Et le super-spectre expliquerait plus largement la psychopatho.
Et le TPB est à la fois dans les troubles intériorisés que dans les troubles extériorisés.
Diapo 31

42
Q

Concernant le modèle HiTOP, des chercheurs parleraient d’un facteur “p” (psychopathologie générale) qui serait commun à toutes les formes de psychopathologie. Expliquer.

A

-Serait un facteur situé à un niveau supérieur aux spectra ou facteurs
Rendrait compte d’éléments communs à la plupart des troubles mentaux (plus général que le névrosisme)
-Un peu comme le facteur «g» en intelligence
-Serait un indicateur dimensionnel de la sévérité de la psychopathologie
Avec éléments psychotiques aux niveaux élevés
-Explication?
Névrosisme; Dérégulation émotionnelle; Déficits intellectuels; Troubles de la pensée (épreuve de la réalité)…
*Donc on pourrait créer un instrument de sévérité générale de la psychopatho.

43
Q

Qu’est-ce que le facteur “g” et quel est le lien avec le TPB?

A

-Lorsque l’on ne considère que les TP, des analyses factorielles dégagent également un facteur général ou «g» (pour le niveau de sévérité des TP)
-Les critères du TPB constituent la base de ce facteur
Et aucun critère du TPB ne présente de contribution spécifique (serait un bon indicateur de la psychopatho dans la personnalité)
-Ceci a amené ces auteurs à affirmer que les critères du TPB:
–Représentent les critères généraux des TP (critère A du DSM)
–(les critères du TPB pourraient) Constituent les éléments d’un facteur «p» chez les TP
–Reflètent l’Organisation de Personnalité Borderline (à la Kernberg)