Cours 2 - Biologie et psychopathologie Flashcards
Dire un mythe courant sur les facteurs génétiques du TPB et dire la réalité.
Mythe #1: on va finir par trouver «le» gène du trouble borderline
Réalité: la contribution génétique au TPB, comme pour les autres troubles psychiatriques, est complexe et polygénique
-Même si, par exemple, on a les 50 gènes du TPB, ça ne veut pas dire qu’on va le développer.
Dire un autre mythe sur le TPB. Quelle est la réalité?
Mythe # 2: les gènes causent certains comportements
Réalité: les gènes synthétisent des protéines qui influencent le comportement
Diapo 3
Quelle est la prévalence familiale du TPB?
Dans la population: 1,6 à 5,9% (75% femmes) (il y a énormément de façons d’obtenir ces données, donc ça varie bcp)
- Chez patients en clinique externe: 15%
- Chez patients hospitalisés: 25%
Parmi les gens qui partagent le même matériel génétique, retrouve-t-on une plus grande prévalence du TPB?
Parenté de 1er degré (~50% du matériel génétique)
- De 0,8% à 18,3% (M=12%); plus de TPB chez proches TPB par rapport à proches avec schizophrénie, bipolaire, axe II ou normaux (12% des enfants avec un parents Borderline, dév le trouble, donc c’est + que dans la pop générale)
- Plus de TPB chez proches TPB que chez proches avec autres troubles de l’axe II (13,0 - 16,1% des enfants directement vs 7,8 - 9,1% des enfants de leurs enfants)
- Attention: ce n’est pas nécessairement le gène qui cause cette prévalence, ça peut être la façon dont on élève nos enfants également, donc les facteurs environnementaux.
- N’est pas la meilleure approche pour comprendre le trait biologique du TPB.
Quelle est la meilleure statistique pour comprendre la transmission/le trait biologique du TPB?
Par la comparaison de jumeaux.
- % de la variabilité d’une caractéristique attribuée à un facteur génétique, par opposition à un facteur environnemental partagé ou non partagé, par l’étude de jumeaux
- Concordance de 35% du TPB chez monozygotes par rapport à 7% chez dizygotes
- Héritabilité estimée à 0,57 - 0,69, la plus grande chez les troubles de personnalité (slmt l’héritabilité est d’environ 63%, et le 35% s’explique par les facteurs enviro qui jouent aussi un rôle sur le dév ou le non-dév)
- À titre de comparaison, l’héritabilité peut aller jusqu’à 0,86 pour le trouble bipolaire et de 0,30 - 0,37 pour le trouble unipolaire (dépression)
- Donc environ 50% expliqué par les gènes et 50% expliqué par l’enviro.
Quelle est la définition de tempérament?
Le tempérament désigne par convention les réactions comportementales et émotionnelles qui apparaissent de façon précoce et qui sont en partie influencées par la constitution génétique
Comment s’exprime cette influence génétique dans la personnalité?
- L’actualisation ultime du potentiel héréditaire est toujours une question d’interaction avec l’environnement; un tempérament «difficile» ne conduit pas à la psychopathologie si l’environnement sait faire avec et s’y adapte
- Autrement dit, la psychopathologie est le résultat d’un mauvais «match» entre la biologie de l’enfant et l’environnement
Nommer un modèle du tempérament.
La personnalité en 5 facteurs (Big 5)
NEO PI-R
I- E Extraversion vs introversion
II- A Caractère agréable (agreeableness) vs antagonisme (TPB)
III- C Caractère consciencieux (conscientiousness) vs manque de direction (TPB)
IV- N Névrosisme ou névrotisme (neuroticism) (*TPB) vs stabilité émotionnelle
V- O Ouverture à l’expérience vs fermeture
Diapo 8-9-10 et 12
Quelles sont les 6 facettes du névrosisme selon le modèle du Big 5?
- Anxiété (tendu)
- Hostilité (irritable)
- Dépression (pas heureux)
- Malaise social (timide)
- Impulsivité (humeur changeante)
- Vulnérabilité (pas confiant en soi)
Parmi les 5 facteurs du Big 5, quels sont ceux qui sont des manifestations du tempérament?
Extraversion et névrosisme sont des manifestations du tempérament; le caractère consciencieux également, associé à une dimension de contrôle de l’impulsivité (Big-3)
-Les 2 premiers facteurs ont une part d’héritabilité la plus élevée: la transmission génétique explique entre 40 et 60% des différences individuelles chez des jumeaux identiques
Pleins d’études ont été faites afin d’établir des corrélations entre les facteurs du Big 5 et le TPB. Qu’est-ce qui en est sorti?
-La plupart des caractéristiques des individus TPB peuvent être comprises comme des variantes extrêmes du tempérament d’affectivité négative (névrosisme)
-Empiriquement, des associations entre TPB et névrosisme sont systématiquement obtenues
-Médianes des corrélations sont de:
.47 – névrosisme (grosse corrélation)
.00 – extraversion
.00 – ouverture
-.26 – agréable
-.21 – consciencieux
Diapo 15
Qu’est-ce qui cause le névrosisme (et donc le TPB) en termes d’explication de l’influence des gènes?
La sérotonine est un candidat important.
-Neurotransmetteur qui régule les comportements, les humeurs et les mécanismes de pensée (régulation des émotions)
-Des niveaux d’activité bas sont associés à une réduction de l’inhibition et à de l’instabilité, à l’impulsivité et à la tendance à agir de façon disproportionnée face à certaines situations
-Une activité basse est corrélée à des comportements hétéro (vers les autres) et autoagressifs (ainsi qu’à des excès alimentaires et des comportements sexuels impulsifs)
Diapo 17
Le gène du névrosisme?
-Le gène qui produit une protéine (5-HTT) qui sert de transporteur à la sérotonine (5-HT) prend une forme longue ou courte
-Les individus qui présentent la version courte de l’allèle 5-HTTLPR (43% des caucasiens) produisent moins d’ARNm de 5-HTT
-Cette protéine sert à éliminer la sérotonine de la synapse; cette activité est réduite avec la forme courte du gène
-Donc les individus avec l’allèle court vont avoir un surplus de 5-HT dans le cerveau dès la naissance aurait un impact sur la neuroplasticité de plusieurs systèmes de régulation émotionnelle à l’âge adulte
Effet reproduit chez des souris avec des antidépresseurs
-Le gène court pourrait être à la base de traits complexes comme le névrosisme: les individus qui ont une ou deux copies de l’allèle court sont plus instables émotionnellement (l/c ou c/c; l’effet de l’allèle court semble davantage dominant plutôt qu’additif – pas de différence entre les deux combinaisons)
-Effets plus grands sur certaines facettes de névrosisme: anxiété, hostilité/colère, dépression et impulsivité (et non timidité et vulnérabilité)
-Les variations de l’allèle expliquent seulement 7-9% de la variance génétique dans l’étude de l’héritabilité du névrosisme; ceci signifie qu’environ 10 à 15 gènes devraient être impliqués dans la formation du névrosisme
Diapo 23
Quelles sont les principales structures impliquées dans le TPB?
-L’amygdale
-Le cortex préfrontal (et ses sous-structures: CPF dorsolatéral, ventromédian et orbital)
-Le cortex cingulaire antérieur
Ces structures sont toutes impliquées dans la régulation émotionnelle
Diapo 25
Quels sont les rôles de l’amygdale?
- Pièce maîtresse du cerveau émotionnel
- Structure qui associe les informations sensorielles des stimuli à leur valeur affective inconditionnelle ou acquise; autrement dit, elle donne une signification affective aux stimuli sensoriels. Joue dans l’apprentissage de la peur.
- Joue aussi un rôle dans la distinction du nouveau et du familier
- Elle dirige l’attention vers les stimuli affectivement saillants et stimule un traitement supplémentaire des stimuli qui ont une grande importance pour le sujet
- Va déclencher les réactions de peur et de colère lorsqu’une situation est évaluée comme étant dangereuse
- Hypersensibilité (de l’amygdale) chez le TPB? Les TPB auront tendance à réagir + aux visages de peur (observable lorsqu’on les places dans un IRM)