Cours 6 Flashcards
Qui est la première à utiliser le concept de théorie queer
Teresa de Lauretis (1990)
mais
La politisation du concept remonte aux années 1980 jusqu’à Queer Nation, un groupe militant de New York qui a vu le jour en mars 1990 dont la stratégie politique est l’action directe.
comment Michel Foucault influence la théorie queer
Notion de pouvoir comme non dichotomique (nous avons tous du pouvoir et nous sommes tous assujetti.e.s au pouvoir)
Pouvoir positif et négatif: rien hors du pouvoir
La sexualité est créée par le pouvoir et les discours sexologiques, médicaux et psychologiques, elle n’a pas à être libérée
Influence féministes sur la théorie queer
Monique Wittig (matérialiste):
Postule que le langage et le discours ont des effets matériels sur nos vies
Les discours qui naturalisent l’hétérosexualité contribuent à l’oppression matérielle des femmes, des lesbiennes et des hommes homosexuels.
Le genre créé l’hétérosexualité et l’hétérosexualité crée le genre
Il faut abolir les catégories ‘’homme’’ et ’’femme’’ car elles produisent des rapports de domination, dont l’hétérosexualité obligatoire
Gayle Rubin (critique prosexe):
But : ébauche d’une théorie radicale sur la sexualité et dénoncer l’injustice érotique
Poser la sexualité comme vecteur d’oppression autonome, spécifique, qui dépasse le genre
Les idéologies sur la sexualité dénoncé par Rubin
L’essentialisme sexuel
Déconstruire l’idée du sexe comme une propriété intrinsèque des individus qui existe hors de la vie sociale
Hormones, pulsion, libido, instinct, psychée
Force éternelle, immuable, asociale et anhistorique
Le sexe c’est comme la gastronomie: un produit de l’activité humaine.
Négativité sexuelle
En Occident, on considère généralement le sexe comme une force asociale, dangereuse, destructrice et surtout négative.
Héritage des traditions chrétiennes
Sexualité acceptable dans le mariage, à des fins procréatives et dans l’amour conjugal.
Il est mal vu et suspect de ‘trop’ aimer la sexualité et d’y prendre beaucoup de plaisir : c’est un mal nécessaire.
Sophisme de la différence d’échelle
Dispositions légales sont démesurées en matière de sexualité
Sexualités hors normes deviennent des délits plus importants (sentence disproportionnée pour actes sexuels peu dangereux et entre personnes consentantes).
ex. loi sur la sodomie
L’évaluation hiérarchique des actes sexuels
Interdits religieux :
Organisation sociale basée sur le clan
Faire le bon choix de partenaire
Médecine et psychiatrie:
Faire le bon choix de sexualité (définir les mauvaises formes du désir)
Culture populaire
Théorie des dominos : périls sexuels
Si on abaisse les règles sexuelles: ce sera le chaos
Seules les sexualités acceptables ont droit à une nuance morale
La sexualité hétéro va de sublime à destructrice (viol), mais S/M est mal d’emblée
Absence de concept de variété sexuelle anodine
Système de valeur universel pose problème
Variété sexuelle est normale et sans danger
Rubin sur le consentement
Le consentement : une question de privilège et une application à géométrie variable
Le privilège des personnes qui pratiquent une sexualité conventionnelle (celleux qui s’inscrivent dans le cercle vertueux de la sexualité)
Les personnes qui pratiquent une sexualité non conventionnelle (à l’extérieur des limites du cercle vertueux) font l’objet d’une dépossession, ou d’une non reconnaissance de leur capacité à consentir : par exemple, les travailleuses du sexe ou les adeptes de BDSM.
La norme de l’hétérosexualité
Par judith Butler
La matrice hétérosexuelle construit l’adéquation : Sexe=genre=sexualité
Cette matrice précède le concept de genre et les construits comme binaire et complémentaire imposant l’hétérosexualité comme norme
« le «sexe», le genre, la sexualité, l’orientation sexuelle et l’identité sexuelle ne partagent aucun lien structurel
performativité du genre
Le genre est performatif: il n’est qu’imitation réifiée ou décalée (subversion) de la norme hétérosexuelle, mais il n’imite aucun original. (Imitation répétée)
La performativité vient du philosophe du langage John Austin Quand dire c’est faire (1962)
L’applique à la construction du genre: on ‘performe’ notre genre à travers le langage et le corps : notre genre existe en fonction de la façon dont on lui donne ‘corps’ mais il n’y a pas de genre pré-existant à l’action.
Performance de genre
À ne pas confondre avec le concept de performativité, même si interdépendants.
Il n’y a pas d’identité de femme originelle, mais c’est en la performant, en l’exprimant par la parole et les gestes, que l’identité de femme (et de façon plus générale, le genre) se construit et se stabilise.
Il n’y a aucun sujet derrière la performance, c’est la performance qui le fait advenir (qui le met au monde et le rend intelligible) : c’est en ce sens que le genre est performatif
La performance ne se fait pas n’importe comment: ce n’est pas une théorie du lifestyle
L’identité et le genre se créent en imitant les normes de genre et sexuelles : l’identité prend forme et se stabilise dans la répétition.
On performe le genre sous la contrainte.
C’est une représentation contrainte, car se produire hors des normes hétérosexuelles apporte ostracisme, sanctions et violence, sans parler des plaisirs transgressifs liés aux interdits.
On imite «un idéal fantasmatique de l’identité hétérosexuelle».
Un idéal qui est impossible à atteindre, on multiplie des imitations de cette norme.
