Cours 3

Question 1

4e vague de féminisme

Answer 1

Dure a définir à cause qu’elle est trop récente
Basé sur une féminisme en ligne et sur un activisme embodied (témoignage)
Omniprésence des technologie = communication accrue entre les milieu militant = organisation plus efficace et rapide
Témoignage d’incident de sexisme et micro-agressions accélère la mobilisation et les prises de conscience

Développement de nouveau vocabulaire : Micro-agression, manspreading, mansplaining
Call out culture: les victimes doivent dénoncé l’auteur de l’action dans un but de réflexion sur le comportement et de correction potentielle.

Question 2

Les deux vision du sexe et du genre

Answer 2

Nature et essentialisme:
-Féminin/masculin résident dans la biologie : la culture est le vestige de la nature (sociobiologie)
-Caractère universel (la féminité est sensiblement la même partout au monde, fondée sur la maternité et le soin aux autres)
-Stable, persiste dans le temps (par ex., l’éternel féminin; hommes chasseurs/femmes cueilleuses)
-Propriétés essentielles, intrinsèques (par ex., femmes aimantes, douces, maternelles vs hommes désirants, pourvoyeurs, faits pour le combat, etc.)

Culture et constructivisme
-Le féminin et le masculin sont le produit de la culture et du social
-Construits et flexibles
-Changent dans l’histoire et le temps
-La féminité et la masculinité n’ont pas de sens préexistant aux relations sociales
-Les constructions de la féminité et de la masculinité sont le fruit de rapports de pouvoir (agencements politiques)
-Féminité et masculinité plurielles, flexibles, et apparition de la non-binarité comme genre.

Question 3

Essentialisme

Answer 3

Définition traditionnelle:
«L’essentialisme est défini de manière classique comme une croyance en une vraie essence, qui est en fait ce qu’il y a de plus irréductible, inchangeable et ainsi constitutif d’une personne ou une chose donnée». (Fuss, 1989, trad. libre)

Au sein du féminisme:
Féminité pure ou originelle
Écriture féminine
Oppression universelle des femmes
Féminisme et objet unifié «femme»
Critique des politiques identitaires car risque d’homogénéisation du groupe social des femmes

Question 4

Constructivisme

Answer 4

Le refus de l’essence comme point de départ d’un projet philosophique et politique
Pour les féministes matérialistes: la différence entre les sexes n’est qu’un pur effet de la domination.

Question 5

Les noms des 5 modèle de relation sexe-genre

Answer 5

1. Modèle à un sexe
2. Modèle à deux sexe
3. Modèle articulé sexe/genre
   MOdèle Queer et les matérialistes française

Question 6

Modèle à un sexe

Answer 6

Avant le XVIIIe siècle
Plus métaphysique que biologique
Les hommes et les femmes étaient «rangés suivant leur degré de perfection, leur chaleur vitale, le long d’un axe dont la perfection à atteindre était mâle». (Laqueur 1992 [1990])
Femmes étaient des hommes moins parfaits
Physique et social
Femmes ont un défaut de chaleur: rétention à l’intérieur des organes génitaux
Ovaires sont des testicules internes, vagin est un pénis inversé…
Sexe unique, mais deux genres bien asymétriques
Différenciation sociale en faveur du masculin

Question 7

Modèle à deux sexes

Answer 7

-Nouvelles découvertes scientifiques
-Hommes et femmes sont deux entités biologiques distinctes
-Des opposés incommensurables
On nomme aussi cette différence (ovaires et testicules…)
-Différence entre les sexes n’est plus une question de degré, mais d’espèces différentes
-Sexe remplace le genre comme diviseur
-Des aspects biologiques découlent des fonctions et des caractéristiques sociales

Question 8

Modèle articulé sexe/genre

Answer 8

Casser le lien entre la biologie et les caractéristiques masculines et féminines
Exposer les dimensions socioculturelles des identités sexuelles
Déconstruire la naturalité des différences homme/femme

Question 9

Modèle Queer et matérialistes française dénonce quoi ?

Answer 9

Dénoncent l’association entre genre-culture et sexe-biologique
Dénoncent l’essentialisation du caractère biologique du sexe, alors qu’il est aussi construit

Question 10

Modèle à 5 sexes de Fausto-Sterling

Answer 10

Femelle et Mâle
Herms (vrai hermaphrodites)
Merms (pseudo-hermaphrodites mâles)
Testicules avec organes externes féminins
Ferms (pseudo-hermaphrodite femelles)
Ovaires avec organes externes masculins

Question 11

L’apparitionde la conception du genre

Answer 11

Dans le monde anglo-saxon:
John Money (psychologue-sexologue) Dès 1952
’’Spécialiste’’ (avec des gros guillemets) de la prise en charge des enfants intersexes
Introduit le concept d’identité de genre : sexe psychosocial
Réfère au fait psychologique par lequel un sujet se sent femme ou homme
Robert Stoller (psychanalyste) Milieu des années 1950
‘Spécialiste’ de la transsexualité
Dès 1955, propose de distinguer le sexe biologique de l’identité sexuelle/identité de genre (gender)
C’est le premier à systématiser la séparation sexe-genre
Ann Oakley (sociologue) en 1972 :
introduit la notion de genre socialement construit dans les interactions quotidiennes.
C’est la première à insister sur l’aspect arbitraire des rôles sexuels attribués à chaque sexe et à les dénoncer.
Dans le monde francophone:
Tarde à utiliser la notion, car trop polysémique (plusieurs sens)
Au Québec: peur que l’aspect politique du féminisme soit évacué

Question 12

Les cinq paradigmes d’Alexandre Baril

Answer 12

Le déterminisme biologique
Le fondationnalisme biologique
le constructivisme social révolutionnaire
Le constructivisme social subversif
Le déterminisme genré

Question 13

Le déterminisme biologique

Answer 13

Débute avec le modèle à deux sexes : c’est en fait le modèle à deux sexes
Sexe défini en fonction de la biologie: chromosomes, gonades, hormones ou anatomie des organes reproducteurs
Cette biologie détermine les caractéristiques sociales de l’homme ou de la femme.
«Le sexe et le genre entretiennent un rapport causal, où le sexe est la cause et le genre est son effet» (Baril, 2015, p. 124).
Sexe et genre = nature
Les féministes différentialistes adhèrent à ce courant.
« Il est évident que la morphologie corporelle du féminin et celle du masculin ne sont pas les mêmes et qu’il est donc cohérent que leur manière d’éprouver le sensible et de construire le spirituel ne soit pas la même.» (Irigaray, 1992, p.69).
La différence sexuelle mène à des aptitudes, des valeurs, une culture et une éthique spécifiques aux femmes: plus pacifiques, éthique du care, plus respectueuses de la nature…
Elles revendiquent l’égalité dans la différence, par la revalorisation du féminin (oblitéré ou dévalorisé dans le patriarcat)

Question 14

Le fondationnalisme biologique

Answer 14

Le sexe est binaire, invariable et naturel (comme dans le paradigme précédent)
«Le genre est perçu comme une construction sociopolitique attribuable à l’éducation et l’environnement» (Baril, 2013, p. 96)
Le sexe est biologique alors que le genre est social
Sexe = nature vs Genre = culture
Issu du mouvement féministe des années 1960-70, pour briser le lien de causalité entre sexe et genre
Le sexe est invariable, mais le genre peut être transformé par le social et le politique

Relié autant au féminisme libérale et radicale

Question 15

POV féministe libérale et fondationnalisme biologique

Answer 15

Réformistes et veulent neutraliser le genre pour réduire/neutraliser les différences entre hommes et les femmes
«les différences biologiques n’ont pas d’incidence sur les comportements, attitudes et qualités des femmes; ces différences sont plutôt le résultat d’une éducation et d’une socialisation en fonction de rôles sexuels précis.» (Baril, 2013, p. 106.)
On neutralise le genre par une éducation non sexiste, mais le sexe reste inchangé

Question 16

POV féministe radicales et fondationnalisme biologique

Answer 16

Révolutionnaires et veulent la destruction du patriarcat qui cause la différence entre les genres : la hiérarchie de genre est le fruit d’un conditionnement patriarcal.
Les institutions, les stéréotypes, les rôles sexuels et la domination masculine doivent être éradiqués, pas réformés
Le sexe demeurerait stable, mais les différences de sexe n’auraient aucune signification politique, ni hiérarchie

Question 17

Le paragigme constructivisme social révolutionnaire

Answer 17

À partir des années 1970-1980, les féministes matérialistes remettent en question l’aspect naturel du sexe
Le genre crée ou « précède le sexe »
Les matérialistes ne nient pas les différences biologiques entre hommes et femmes, c’est l’importance que l’on y accorde qui est construite pour dominer
Sexe = culture et Genre = culture
C’est la division hiérarchique des humains en féminin et masculin qui construit le sexe
Le sexe et le genre deviennent « sexe social», «rapports sociaux de sexe», « classes de sexe» : «ces notions peuvent et doivent faire l’objet d’une suppression.» (Baril, 2013, p. 98)
Issues du féminisme radical et comme ce dernier «les matérialistes optent pour une conception du pouvoir dichotomique: les hommes versus les femmes» (Baril, 2013, p.108.
La classe des hommes oppresse la classe des femmes, la première classe détient le pouvoir d’assujettir l’autre.
L’objectif est révolutionnaire: construire une société sans classes de sexes ou de genres, et éliminer toutes catégories de sexe.
Ce paradigme vise une société sans classe d’hommes et de femmes, sans hommes et femmes, sans féminin et masculin.
Les féministes de ce paradigme croient une telle utopie possible

Question 18

Le constructivisme social subversif

Answer 18

À partir des années 1990 avec les féministes postmodernes, poststructuralistes ou queer
Les catégories de sexe et genre que l’on croit naturelles
sont en réalité construites par le langage que l’on utilise,
un langage construit par le social et le politique.
«Le sexe et le genre sont performatifs selon Butler puisqu’ils sont les effets d’une répétition de discours, de normes, d’actes corporels, à l’intérieur de conditions matérielles d’existence, qui leur donnent un aspect stable et naturel.» (Baril, 2015, p. 131).
Le dimorphisme sexuel est plus idéologique que naturel, ce que prouvent les recherches en biologie (par ex. Fausto-Sterling)
Le caractère arbitraire des décisions prises socialement, politiquement, médicalement et juridiquement pour déterminer ce qui constitue le sexe.
Les catégories de sexe et de genre sont le résultat de normes dominantes et peuvent être resignifiées et n’ont pas à être concordantes.
Conception foucaldienne du pouvoir : le sujet n’est pas que victime du pouvoir, des normes et des discours, mais il se construit à travers le pouvoir.
«C’est dans ce contexte que prennent place des stratégies politiques davantage axées sur la résistance interne au pouvoir que sur la révolution totale qui mènerait à une sortie des relations de pouvoir», (Baril, 2013, p.110).
Rejet de l’idée d’une société post-genre ou post-sexe : croit cette utopie impossible à atteindre.
Vise une multiplication des catégories ou une resignification.
La lutte devient une résistance aux normes à l’intérieur du pouvoir, en créant une diversité sexuelle et de genre.
«Les catégories hommes et femmes ne doivent pas disparaître, mais être repensées selon un cadre non binaire, déhiérarchisées et resignifiées.» (Baril, 2013, p. 111).

Question 19

Le déterminisme genré

Answer 19

Inventé par les médecins, psychiatres et sexologues dans la seconde moitié du 20e siècle qui travaillaient sur les questions d’intersexualité et de transsexualité: Money et Stoller principalement
Ce paradigme n’est pas endossé par les féministes, mais plus par les transactivistes (Prosser, Namaste et Serano)
Années 1950, mais regroupe plusieurs éléments des paradigmes précédents
Comme le paradigme 1, il s’appuie sur un déterminisme, mais inversé: le genre détermine le sexe.
«le paradigme 5 propose que si le sexe ne correspond pas au genre, c’est le sexe qui doit être transformé pour correspondre au genre vu comme fondement identitaire pour les personnes» (Baril, 2013, p. 100).
Le genre est malléable, mais se cristallise entre 18 et 24 mois, après c’est difficile de le changer, c’est le corps que l’on doit adapter.
Comme les paradigmes 3 et 4, le sexe est malléable
Mais le genre, lui, reste binaire comme dans le paradigme 1, d’où son lien avec le déterminisme.
Plusieurs personnes transsexuelles utiliseront ce paradigme pour justifier leurs traitements médicaux.
Vient de la médecine où la vision du genre et du sexe est restreinte: il n’existe que deux sexes bien distincts et deux genres aussi bien distincts.
Tout ce qui s’écarte de la binarité homme/femme, féminin/masculin est considéré comme anormal ou pathologique et doit être régulé par la médecine ou la psychiatrie.
Pour certain·e·s transactivistes : «l’idée d’une identité de genre déterminante, comme noyau interne aux personnes, précédant la socialisation, les normes et les discours sociaux et politiques.» (Baril, 2013, p. 112).
Le genre a une valeur essentialiste: intrinsèque, invariable et stable
En réaction directe au paradigme 4, le genre n’est pas que performatif, il a quelque chose de fondateur.
Quand le genre est en contradiction avec le sexe assigné à la naissance, il faut transformer le corps pour soulager l’inconfort.