Cours 4- Trouble bipolaire Flashcards
Humeur positive (manie) les impacts (3)
1) impact cognitif :
- réponses rapides, mais augmentation des erreurs (compromis vitesse-précision).
- Diminution de l’inhibition (impact sur les comportements et les émotions)
- diminution de l’auto-critique et amnésie partielle (il est fréquent que les souvenirs des épisodes de manie intense soient imprécis ou manquants
2) Impact émotionnel
- affect généralement positif, désinhibition des réponses émotionnelles (peu de contrôle et changements rapides), irritabilité et colère (notamment si contrarié ou confronté)
- monde un peu manipulable
- souvent nous devons les confronter
3) Impact biologique
- Changement métaboliques importants, surtout au plan du sommeil, de l’énergie et de l’alimentation.
- Dérégulation importantes des cycles naturels (veille-sommeil)
- moins dormir, force physique, plus d’appel à aller dormir, besoin physiologiques
Nommez les troubles de l’humeur positive
1) Trouble bipolaire de type I et II
2) Cyclothymie
3) Trouble explosif intermittent
Les trouble de l’humeur positive sont des conditions particulières dont la détection présente des défis spécifiques
1) consultation volontaire initiée par le patient rare durant la phase active (sauf si trouble connu et capacité d’autocritique maintenue)
- souvent la référence est fait par les proches et dans un contexte de contrainte (urgence psychiatrique)
2) Dans les stades initiaux du trouble et dans l’hypomanie, il est parfois difficile de distinguer un fonctionnement normal optimal d’un fonctionnement accéléré pathologique
3) Négation, manque d’auto-critique et irritabilité: une recette pour des conflits (avec les proches qui souhaitent qu’il y ait consultation, avec les intervenants impliqués)
- courte période ensuite il faut réparer la relation
4) troubles de l’humeur positive sont nettement moins bien connus par le public que les troubles de l’humeur négative (diminution de l’identification et de la sympathie face au trouble)
Épisode maniaque
A) une période nettement délimité durant laquelle l’humeur est élevée (ou irritable) de façon anormale et persistante, pendant au moins une semaine
B) Au cours de cette période, il y a au moins trois des symptômes suivants (4 si l’humeur est irritable)
1) augmentation de l’estime de soir ou idée de grandeur - sauver le monde,
2) baisse du de besoin de sommeil (ex: se sentir reposé après 3 heures de sommeil)
3) Plus grande communicabilité ou désir de parler constant
4) Fuite des idées ou sensation subjectives que les pensées défilent = j’ai pleins d’idées, j’invente pleins de choses
5) distractibilité - difficile de garder leur attention, s’investir dans leur idée
6) augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice
7) engagement excessif dans des activités agréables qui ont un fort potentiel d’avoir des conséquences négatives (ex: achats compulsifs, investissements risqués, comportements sexuels à risque)
c) La perturbation crée une altération du fonctionnement et elle cause des détériorations marquées dans le fonctionnement social et occupationnel ou nécessite une hospitalisation
d) Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques d’une substance
* cependant, l’épisode maniaque peut être déclenché par une substance
Épisode hypomaniaque
- moins de symptômes
- moins intense
A) une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée (ou irritable) de façon persistante et clairement différente de l’état normal, et ce, pendant une proportion importante de la journée, pendant au moins 4 jours
B) au cours de cette période, il y a au moins 3 des symptômes suivants (4 si l’humeur est seulement irritable)
1) augmentation de l’estime de soir ou idée de grandeur - sauver le monde,
2) baisse du de besoin de sommeil (ex: se sentir reposé après 3 heures de sommeil)
3) Plus grande communicabilité ou désir de parler constant
4) Fuite des idées ou sensation subjectives que les pensées défilent = j’ai pleins d’idées, j’invente pleins de choses
5) distractibilité - difficile de garder leur attention, s’investir dans leur idée
6) augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice
7) engagement excessif dans des activités agréables qui ont un fort potentiel d’avoir des conséquences négatives (ex: achats compulsifs, investissements risqués, comportements sexuels à risque)
C. l’épisode s’accompagne de modifications indiscutables du fonctionnement (diverge du fonctionnement normal)
D. La perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont manifestes pour autrui
E. La sévérité de l’épisode n’est pas suffisante pour voir une altération marquée du fonctionnement ou la nécessité d’une hospitalisation
F. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques d’une substances
Épisode dépressif majeur
A. L’épisode dépressif majeur est caractérisé par soit
1. humeur dépressive et/ ou
2. une perte de l’intérêt ou de plaisir pour les activités
Les symptômes doivent durer depuis plus de deux semaines et doivent constituer un changement par rapport à l’état antérieur
B. De plus au moins cinq symptômes suivants sont présents
- perte ou gain de poids significatif
- Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
- Troubles de l’appétit avec perte ou gain de poids
- Agitation ou ralentissement psychomoteur
- Perte d’énergie ou fatigue
- sentiment de dévalorisation ou de culpabilité
- baisse de concentration ou de l’aptitude à penser ou indécision
- idées suicidaires
C. Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel
D. Les symptômes ne sont pas liées à une substance
ex: dépresseur du SNC, dont l’alcool
E. Spécificateur: avec symptômes mixtes, idéations suicidaires et détresse anxieuse
pourquoi parler d’épisodes
- Le trouble bipolaire est identifié en fonction de la présence et passée d’épisodes de manie, d’hypomanie et de dépression majeure
- Il est donc essentiel d’avoir un historique d’antécédents
La manie (surtout l’hypomanie) est parfois non détectée, ce qui mènera à un diagnostic erroné de dépression. Il faut faire attention, car le trouble est différent, spécialement en terme de traitement
- Le trouble bipolaire de type 1 comporte manie, hypomanie et dépression alors que le trouble bipolaire de type 2 comportement uniquement hypomanie et dépression
Trouble bipolaire de type 1
A. Rencontre les critère d’un épisode maniaque (remarquez que l’épisode dépressif majeur n’est pas requis)
B. La présence d’un épisode maniaque et d’un épisode dépressif n’est pas mieux expliquée par un trouble schizo-affectif, la schizophrénie, le trouble schizophréniforme, le trouble délirant ou un autre trouble psychotique non spécifique
Catégorisation : trouble bipolaire type 1
- Épisode maniaque seul (aucun antécédent, première épisode)
- Épisode le plus récent maniaque (Antécédents d’au moins un épisode hypomaniaque ou dépressif)
- Épisode le plus récent hypomaniaque (Il faut documenter au minimum un épisode maniaque passé)
- Épisode le plus récent dépressif (il faut documenter au maximum un épisode maniaque passé) quand diagnostic tombe déjà dépression historique manie ou hypomanie
- Épisode le plus récent mixte (il faut documenter au minimum un épisode maniaque passé) 2 symptomatologie en même temps dépression + manie, anxieux
Trouble bipolaire type II
- jamais de manie
A. Rencontre les critères d’au moins un épisode hypomaniaque d’au moins un épisode dépressif
B. N’a jamais rencontré les critères d’un épisode maniaque
dans ce cas, un trouble bipolaire type 1 est approprié
C. Les symptômes de la dépression ou l’imprévisibilité causée par l’altération fréquente entre des périodes de dépression et d’hypomanie causent une souffrance cliniquement significative ou une altération dans les domaines sociaux, professionnels ou autres importants du fonctionnement.
Cyclothymie
- pas de manie
- hypomaniaque + dépression
A. Existence, pendant au moins 2 ans, de nombreuses périodes pendant lesquelles des symptômes hypomaniaques sont présents et de nombreuses périodes pendant lesquelles des symptômes dépressifs sont présents sans que soient réunis les critères d’un épisode dépressif majeur (incluant épisode mixte)
B. Durant la période de 2 ans (1 an chez les enfants et les adolescents), le sujet n’a pas connu de période de plus de 2 mois consécutifs sans les symptômes décrits au critère A
C. Les critères de l’épisode dépressif, maniaque ou hypomaniaque n’ont jamais été rencontrés (du moins, durant la période active du trouble il peut y avoir un autre trouble antérieur ou postérieur à celui-ci)
Troubles explosif intermittent
Très comportemental
A. Crises récurrentes qui démontrent une incapacité à contrôler les pulsions, incluant
A1. faible intensité, haute fréquence, agressions verbales ou physiques se produisant au moins deux fois par semaines durant trois mois sans destruction de biens ou blessures physiques
a2. Forte intensité, faible fréquence agression physique incluant destruction d’objets sans égard à leur valeur, blessures, assaut sur autrui ou un anima. ces agressions doivent s’être produites trois fois durant la dernière année.
B. Les réponses agressives doivent être disproportionnés, relativement à l’intensité des stresseurs psychosociaux
C. Les crises ne sont pas préméditées et n’ont pas de fonction préméditée
D. Altération significative du fonctionnement (incluant problèmes légaux et financiers)
E. L’individu doit avoir au moins 6 ans
F. Les comportements ne peuvent être expliqués par un autre trouble (notamment SSPT) ou par l’effet d’une substance
Considérations pratiques
- plus la manie est identifié tôt, plus l’humeur sera stabilisée rapidement et moins le “crash” sera important
- La manie peut être très intense et mener à une perte de contact avec la réalité. C’est une condition médicale sérieuse qui nécessite typiquement l’hospitalisation en psychiatrie (consentement versus risque pour soi ou autrui)
- La pharmacothérapie est souvent complexe et nécessite un suivi important (psychiatrie, medecin). l’adhésion à long terme au traitement est souvent importante, mais difficile
Effet secondaire de la médication
stigmate de la maladie
régulation de l’humeur dans les deux sens: il faut éviter qu’un régulation par antidépresseur ne crée un rebond maniaque
Perspective biologique
Trois neurotransmetteurs principaux impliqués (les monoamines) :
- sérotonine
- norépinephrine
- dopamine
Rôle de la dopamine?
notamment réponse aux récompenses, motivation ; association dans la dépendance et toxicomanie
Perspective biologique - Pharmacothérapie
1) Stabilisateur de l’humeur )ex: lithium et acide valproïque
- souvent en combinaison avec d’autre RX (médicament)
- demande suivi médical rapproché au départ et prennent quelques semaines pour être efficaces
2) Antipsychotique atypiques (de plus en plus populaires, fréquemment employés en conjonction aux stabilisateurs de l’humeur s’il y a psychose
- possiblement plus efficace mais plus d’effets secondaires (prise de poids significative, risque de problèmes métaboliques incluant diabète
3) Les antipsychotique typiques sont plus rares (leurs effets secondaires sont très importants et peuvent être permanents), mais on va les rencontrer plus chez les patients âgés et chez des individus qui n’ont pas répondu au traitement de première intention
Perspective psychologique
1) Les intervention psychosociales sont souvent favorables dans le trouble, mais en complément à la pharmacothérapie
Principaux objectifs
- psychoéducation: symptômes, étiologie, pharmacothérapie
souvent utiles pour les proches - Prévention de la rechute (toujours à risque de faire une manie sommeil pour la manie il faut les stabiliser)
1. Gestion des sources de stress psychosocial (thérapie familiale, gestion des gestions, réduction de l’anxiété)
2. Stabilisation des habitudes de vie (anxiété, sommeil)
3. Entraînement à l’identification des signes de rechute
4. Entraînement aux stratégies pour diminuer le rôle des sources de stress sur la rechute
Modèle théorique
modèle vulnérabilité-stress pour expliquer la récurrence