Cours 4 : L'approche psychanalytique et psychodynamique (partie 2) Flashcards
Expliquer la notion d’identification
L’identification est un concept de Freud. C’est lorsqu’une personne intègre une caractéristique d’une autre personne, l’intériorise. Ça peut être autant des qualités que des défauts. La personnalité d’une personne se construit à partir des différentes identifications, en particulier les premiers objets.
C’est un désir inconscient d’être comme l’autre, prendre qqc de l’autre et le mettre en soi (introjection).
Les identifications basées sur l’amour de l’objet structurent le Moi alors que celles basées sur la crainte de l’objet structurent le Surmoi.
Expliquer le processus d’identification projective
C’est un concept de Klein, autre forme de processus/mécanisme qui expliquerait les situations ou on a un conflit relationnel avec une personne. Inconsciemment, on tenterait de provoquer des émotions/réactions chez l’autre.
Distinguer identification projective intrusive et à visée communicative/réparatrice
Identification projective intrusive : agressivité projetée vers l’autre, on va se sentir attaqué par l’autre personne.
Identification projective à visée communicative/réparatrice (-pathologique) : La personne sur qui c’est projeté transforme le contenu (relation sécurisante qui va pouvoir intervenir/agir.
Associer l’identification à la formation du Surmoi, de l’Idéal du Moi et du Moi idéal
Identification à des interdits -> Surmoi
Identification à des idéaux réalistes -> Idéal du Moi
Identifications narcissiques liées aux fantasme de toute puissance -> Moi idéal
Expliquer l’identification à l’agresseur
Le moi de la personne (souvent victimisé) dans l’identification à l’agresseur va prendre les caractéristiques de l’agresseur pour inverser les rôles. Le moi passe d’une position de passivité (menacé) à une position d’activité (menaçant) pour conjurer son angoisse.
Stade préliminaire du développement normal du Surmoi : L’enfant s’identifie aux menaces de l’adultes -> intériorisation de la critique (base du Surmoi) qui ne se transforme pas en auto-critique -> dirigé vers le monde extérieur par projection (critique/menace trop intolérable)
**Associé à la délinquance, mais plus précisément lorsque les délinquants critiques les autres, accusent les autres.
Expliquer le lien entre les identifications au Surmoi et la délinquance
Les identifications du Surmoi contribuent normalement à aider l’enfant à ne pas agir ses pulsions et à se détourner des comportements antisociaux.
Identifications lacunaires et défaillantes nuisent au développement de l’enfant et expliqueraient la délinquance -> identifications surmoïques
Nommer les 3 hypothèses d’identifications surmoïques pour expliquer la délinquance
- Carences identification du Moi et surtout du Surmoi
- Identifications de nature antisociale
- Incapacité fondamentale à effectuer une identification surmoïque structurante (défaut d’identification; psychopathie)
Expliquer le lien entre les identifications au Moi idéal et la délinquance
On peut observer chez les personnes délinquantes un sentiment d’échec et d’impuissance (car comment peut ont atteindre ce Moi idéal, qu’on rappel n’est pas dans la réalité).
Idéal narcissique de toute-puissance -> identification à des personnages exceptionnels et prestigieux -> sentiment d’échec et d’impuissance plus que de culpabilité (car pas dans la réalité)
Qu’est-ce que le sens de l’agir ?
**Le sens d’agir est un mode d’équilibrage des tensions.
Pour une ‘‘délinquant habituel’’ dont la délinquance est plus persistante, une structure de personnalité qui privilégie l’agir. Les tensions sont des affects intenses, des angoisses insupportables ou des pulsions difficiles à contenir et puisque la voie ‘‘normale’’ de gestion des tensions (mentalisation) fait défaut, il y a une décharge des tensions anormales.
Reconnaître les personnes délinquantes qui ne sont PAS des délinquants habituels selon l’approche psychodynamique
Les personnes qui ne sont pas des ‘‘délinquants habituels’’ ont un agir symbolique (prendre ce qui représente son père par exemple ses clefs) qui est habituellement temporaire.
Délinquant par sentiment de culpabilité (Freud) : inconscient, amène la personne à vouloir être punis et donc faire un délits.
Peut être dû à une influence d’un groupe de pairs et du désir d’être accepté.
Nommer les caractéristiques du fonctionnement psychodynamique du délinquant habituel
- Primauté dynamique du Moi idéal sur le Surmoi
- Fantaisies narcissiques de grandeur
- Traumas relationnels répétés
- La recherche d’un objet idéaliés
- L’envie comme affect mobilisateur
- La triade des défenses
- Attitude contrephobique
- Désidentification et violence
Nommer la triade des défenses
Mépris : dévaloriser ce qui est l’objet de l’envie, le détruire symboliquement faute de pouvoir agir
Triomphe : combler l’envie que l’on ne peut pas avoir avec une valeur de puissance
Contrôle : tentatives de domination de l’objet
Expliquer les limites et critiques de l’approche psychanalytique et psychodynamique
Les propositions reposent sur des observations cliniques, en thérapie : généralisation, notions complexes et parfois imprécises, inconscient.
Comment opérationnaliser, mesurer et tester empiriquement les propositions?
Emphase importante sur l’inconscient et les expériences relationnelles précoces au détriment d’autres facteurs
Expliquer la primauté dynamique du Moi idéal sur le Surmoi du fonctionnement psychodynamique du délinquant habituel
Le Moi idéal est surinvesti (idées de grandeur) par rapport au Surmoi (notions d’interdit). Donc, la personne va agir pour atteindre ses objectifs. Le Moi s’allie au Moi idéal, reléguant le Surmoi à un rôle secondaire inefficace.
Le Moi recherche moins de satisfaction dans la réalité. Les exigences du Moi idéal demandent une satisfaction sans restriction créant un sentiment d’incompétence pouvant mené à des agir antisociaux. Le Surmoi est étouffé et souvent projeté.
Expliquer les fantaisies narcissiques de grandeur dans le fonctionnement psychodynamique du “delinquant normal”
Met l’accens sur les idées narcissiques de grandeur dans le Moi idéal, contribue à ce que la personne ressente de la honte (qui est intolérable donc la personne va chercher une source de validation ailleurs, narcissisme plus présent)
Le Surnoi étant souvent projeté, le Moi idéal constitue l’influence la plus importante sur le Moi. La psychodynamique délinquante est peu influencée par la culpabilité, mais davantage par la honte (de ne pas arriver à réaliser ses fantaisies de grandeur, donc recherche de validation ailleurs comme dans des agir antisocial)
La grandiosité du Moi idéal contrecarre les sentiments inconscients de vulnérabilité, d’infériorité et d’incompétence -> recherche de sources de valorisation narcissiques.