Cours 4 - Dévoilement Flashcards

1
Q

Que signifie dévoiler?

A

Révéler, expliquer, porter à la connaissance de quelqu’un ce qui était caché ou qui n’était pas connu.

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2
Q

Pourquoi est-ce important de dévoiler l’AS?

A
  1. Peut permettre de mettre fin à la situation abusive;

2. Peut permettre de recevoir du soutien et des services.

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3
Q

Pourquoi dit-on que le dévoilement est une responsabilité collective?

A

Le dévoilement ne devrait pas reposer uniquement sur la victime. Il y a un devoir collectif de créer une société qui favorise le dévoilement des violences sexuelles.

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4
Q

Quel est le pourcentage de personnes qui ne dévoileront jamais leur AS chez les femmes, et chez les hommes?

A

Femmes: 15.7%
Hommes: 34.2%.

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5
Q

Combien de temps prennent la majorité des gens avant de dévoiler une AS pour la première fois?

A

Plus de 5 ans.

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6
Q

Quelles sont les barrières liées au dévoilement au niveau individuel?

A
  1. Internalisation du blâme;
  2. Mécanismes de protection;
  3. Immaturité du développement au moment de l’AS.
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7
Q

Quelles sont les barrières liées au dévoilement au niveau relationnel?

A
  1. Violence et dysfonctionnement dans la famille;
  2. Dynamiques de pouvoir;
  3. Conscience de l’impact de dévoiler;
  4. Réseau social pauvre.
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8
Q

Quelles sont les barrières liées au dévoilement au niveau socio-culturel?

A
  1. Stigmatisation;
  2. Sexualité = tabou;
  3. Manque de services disponibles;
  4. Culture/période historique.
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9
Q

Quelles sont les éléments déclencheurs du dévoilement au niveau des motivations internes?

A
  1. Ressentir le besoin de dévoiler;
  2. Prendre conscience de la situation d’AS;
  3. Vouloir mettre fin à l’AS/protéger les autres;
  4. Besoin d’aide.
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10
Q

Quelles sont les éléments déclencheurs du dévoilement lorsqu’il est initié par un proche ou un contexte propice?

A
  1. Question posée directement;
  2. Confidences mutuelles;
  3. Après un programme ou une émission de télévision;
  4. Sentiment de sécurité.
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11
Q

Quelles sont les éléments déclencheurs du dévoilement lorsqu’il est influencé par l’extérieur?

A
  1. Dévoilement d’une autre victime;
  2. Témoignage de l’agresseur;
  3. Indice physique.
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12
Q

Quelles sont les trois types de réaction au dévoilement?

A
  1. Accusation - exclusion;
  2. Constatation sans soutien;
  3. Réactions aidantes.
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13
Q

Donnez des exemples de réaction d’accusation/exclusion face à un dévoilement d’AS.

A

T’aurais dû le savoir, tu l’as bien cherché, tu ne t’es pas débattue, ne pas croire ou remettre en doute, minimiser les conséquences (au moins y’a pas eu de pénétration, par exemple), donner des conseils ou poser des questions indiscrètes sur ce que la personne aurait dû faire pour éviter, crise de larmes, ou de colère et faire en sorte que la victime doit consoler, éviter la personne ou réduire le temps qu’on passe avec elle parce qu’on trouve ça lourd, ne pas respecter la confidentialité, la considérer trop comme une victime brisée, endommagée, la surprotéger, la forcer à dénoncer/signaler, etc.

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14
Q

Donnez des exemples de réaction de constatation sans soutien face à un dévoilement d’AS.

A

Ignorer, changer de sujet, éviter ou contourner le sujet, vouloir changer les idées, parler de soi au lieu de laisser de la place au vécu de la victime, suggérer de moins y penser pour aller mieux, suggérer de passer à autre chose, donner des conseils sur ce qui “serait mieux” pour elle, etc.

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15
Q

Donnez des exemples de réaction aidantes face à un dévoilement d’AS.

A

Demander à la personne comment elle voudrait qu’on l’aide, valider son vécu, écouter activement, chercher les émotions qu’elle vit et les valider, s’assurer qu’elle est en sécurité, lui demander si c’est la première fois qu’elle en parle, lui donner des informations et des ressources pour la soutenir parce qu’on ne peut pas tout prendre sur nos épaules, demander de l’aide aussi en tant que personne aidante pour ne pas garder la responsabilité sur nos épaules (à un.e professionnel.le avec confidentialité, genre CALACS), faire la différence entre son rôle d’ami.e et son rôle d’intervenant.e, etc.

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16
Q

Que signifie “internalisation du blâme envers la victime”?

A

Honte, sentiment de culpabilité, de responsabilité, avoir l’impression d’être différent, d’être brisé.

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17
Q

Que signifie “mécanismes de protection”?

A

Minimisation consciente et inconsciente, souvenirs refoulés (flashbacks à l’âge adulte), consommation de substance, dissociation, *perte de confiance en autrui.

18
Q

Que signifie “immaturité du développement a moment de l’AS”?

A

Manque de connaissances liées à la sexualité, confusion à propos de l’AS, difficultés de langage.

19
Q

Que signifie “violence et dysfonctionnement dans la famille”?

A

Sentiment de ne pas être en sécurité, *protection des autres, blâme envers la victime.

20
Q

Que signifie “dynamiques de pouvoir”?

A

Manipulation et menaces et l’agresseur, loi du silence dans la famille, complexité de la relation avec l’agresseur (ex: peur de ne plus voir sa famille élargie).

21
Q

Que signifie “conscience de l’impact de dévoiler”?

A

Peur de la réaction des autres (blâme, colère, rejet), peur des conséquences, peur de l’implication des autorités.

22
Q

Que signifie “conscience de l’impact de dévoiler”?

A

Peur de la réaction des autres (blâme, colère, rejet), peur des conséquences, peur de l’implication des autorités.

23
Q

Que signifie “réseau social pauvre”?

A

Personne à qui dévoiler, personne n’ayant les capacités d’offrir de l’aide et le soutien nécessaire.

24
Q

Que signifie “stigmatisation”?

A

Peur d’être étiqueté comme une victime, crainte des réponses homophobes, *enjeux entourant l’homosexualité pour les garçons agressés par un homme.

25
Q

Que signifie “sexualité = tabou”?

A

Manque de connaissances sur la sexualité en général, n’est pas un sujet de discussion.

26
Q

Que signifie “manque de services disponibles”?

A

Pas assez d’éducation populaire, de campagnes de sensibilisation et de ressources d’aide.

27
Q

Que signifie “culture/période historique”?

A

Invisibilité des AS dans la société au moment de l’AS.

28
Q

Comment réagir à un dévoilement de mineur?

A
  • Écouter: na pas juger, écouter les confidences, ne pas questionner trop précisément, rester calme, être ouvert.e et rassurant.e;
  • Respecter: respecter les silences, démontrer qu’on croit l’enfant, ne pas remettre en doute ses propos;
  • Encourager: l’encourager à exprimer ses émotions, l’aider à se déculpabiliser, le féliciter, l’encourager à revenir vous en parler;
  • Confidentialité: ne pas promettre de garder le secret, garder l’information dévoilée entre professionnels;
  • Prendre en note: noter ce que l’enfant dit, dès que possible;
  • Signaler: signaler à la DPJ de la région où l’enfant vit.
29
Q

Comment réagir à un dévoilement d’adulte?

A
  1. Écouter: ne pas juger, écouter les confidences, ne pas questionner trop précisément, rester calme, être ouvert.e et rassurant.e;
  2. Respecter: respecter les silences, démontrer qu’on croit la personne, ne pas remettre en doute ses propos;
  3. Encourager: l’encourager à exprimer ses émotions, l’aider à se déculpabiliser, la féliciter, l’encourager à revenir vous en parler;
  4. Confidentialité: lui promettre de garder l’information confidentielle, sauf si la sécurité de certaines personnes est compromise;
  5. Besoins: l’amener à identifier ses besoins immédiats et l’accompagner;
  6. Ressources: tenter de la guider vers les ressources appropriées.
30
Q

V/F

Les fausses allégations d’agression sexuelle sont un fléau social.

A

Faux: il y a environ 5% des allégations d’AS faites par des adultes qui seraient fausses. Ce pourcentage est encore plus faible chez les enfants, car les enfants n’ont pas tendance à inventer de telles histoires.

31
Q

Quelle est la différence entre une allégation et une accusation?

A

Un allégation est lorsqu’un.e citoyen.ne porte plainte pour un acte criminel.

Une accusation est lorsqu’un.e procureur.e dépose des accusation après que quelqu’un ait fait des allégations.

Les fausses accusations sont encore plus rares que les fausses allégations!

32
Q

Mise en situation:

Vous êtes sexologue pour la Commission scolaire des Chanceux. Vous et votre collègue Marc, éducateur spécialisé, animez un atelier d’éducation à la sexualité dans la classe de Madame Julie en maternelle. Lorsque vous abordez les parties du corps des garçons en nommant le pénis, Margot lève sa main en disant: « Ouach, ça c’est dégueu, c’est comme mon papa, ça devient dur pi y’a du lait qui sort. »

Comment réagissez-vous?
Que faites-vous par la suite?

A

Garder son calme et son attitude professionnelle, normaliser que ça peut devenir dur un pénis, ne pas ignorer l’intervention de Margot. Après l’atelier, en individuel avec elle, réutiliser les mots qu’elle a pris et lui demander de nous en dire plus. Si elle nous fait un dévoilement, faire un dévoilement après l’avoir accueilli et s’assurer qu’elle ne retourner pas tout de suite chez elle sans l’intervention de la DPJ. Vérifier si elle a des frères et sœurs pour éviter qu’iels ne retournent à la maison aussi.

33
Q

Mise en situation:
Vous êtes intervenant.e dans une maison d’hébergement pour femmes. Vous créez et animez un atelier visant vos collègues pour déconstruire les mythes et préjugés entourant la violence sexuelle. Une de vos collègues, Mélodie, 23 ans, vient vous voir pour vous confier que cet atelier l’a ébranlée. Elle vous dit alors en pleurant qu’elle pense qu’elle a été victime d’agression sexuelle.
« As-tu envie de m’en parler davantage? »
Elle dit qu’un matin, lors d’un lendemain de party, elle s’était réveillée dans son lit avec son coloc. Celui-ci a remercié Mélodie pour la charmante nuit qu’ils ont passé ensemble, mais Mélodie n’en a que de vagues souvenirs. Elle avait toujours banalisé cet événement jusqu’à aujourd’hui. Votre collègue pleure abondamment en disant qu’elle ne sait pas ce qu’elle va faire puisqu’elle habite toujours avec lui.

Que faites-vous?

A

Laisser vivre et accueillir l’émotion. Demander d’en dire plus si elle le souhaite. Qu’est-ce que tu aimerais que je fasse pour t’aider, de quoi as-tu besoin? Évaluer son besoin: sécurité. Oui il faut valider, mais ne pas devenir son intervenante car nous sommes sa collègue. Mais l’aider à trouver une autre personne pour répondre à ce besoin.

34
Q
À L'EXAMEN
Selon le texte de Read et al. (2007), quelles sont les bonnes pratiques en matière d’investigation de mauvais traitements durant l’enfance?
•À qui doit-on le demander?
•Quand?
•De quelle manière?
Comment doit-on ensuite réagir?
A

• À qui doit-on le demander?
À tous les client.e.s / patient.e.s.

•Quand?
Lors de l’évaluation initiale, ou, si en situation de crise, lorsqu’iel est stabilisé.e.

•De quelle manière?

  • En contexte d’évaluation générale de l’histoire psychosociale de la personne
  • En faisant une préface brève qui normalise le dévoilement.
  • En utilisant des questions spécifiques, avec des exemples clairs de ce que l’on demande.
  • En entonnoir: questions générales à spécifiques.

•Comment doit-on ensuite réagir?

  • Affirmer que c’était une bonne chose de nous le dire;
  • Ne pas tenter de recueillir des détails;
  • Demander si c’Est la première fois que la personne dévoile;
  • Offrir du support (s’assurer que l’on connaît les ressources disponibles);
  • Demander si la personne relie ses difficultés à ses AS;
  • S’assurer de sa sécurité actuelle;
  • Vérifier l’état émotionnel à la fin de la séance;
  • Offrir un suivi.
  • Prendre des notes précises: pourraient être utilisées en cour.
    • Considérer de reporter aux autorités si nécessaire.
35
Q

Lorsqu’on sait qu’une personne a été victime d’AS et qu’elle cherche de l’aide, l’évaluation peut dépendre de quoi? (4)

A
  1. Du mandat découlant de l’organisation (clinique privée, organisme communautaire, etc.);
  2. De votre rôle professionnel (sexologue, intervenant.e, psychothérapeute);
  3. De vos compétences et vos limites personnelles;
  4. Des besoin des clienté.e.s (et non pas des vôtres).
36
Q

Quels peuvent être les besoins des client.e.s en contexte de thérapie?

A
  • Protection;
  • Réparation;
  • Information;
  • Aide ponctuelle;
  • Intervention médicosociale;
  • Exprimer ses émotions;
  • Être écouté.e;
  • Être validée;
  • Etc.
37
Q

Avant de débuter une intervention spécifique à la violence sexuelle, il est important de procéder à l’évaluation des besoins de la victime, selon… (5).

A
  • Parcours de vie;
  • Description de la violence sexuelle subie;
  • Autres traumas interpersonnels vécus par la personne;
  • Symptômes associés à la situation de violence sexuelle;
  • Facteurs pouvant moduler les symptômes.

*Varier les méthodes d’évaluation: outils standardisés, entrevue, observation.

38
Q

Qu’est-ce que le trauma vicariant?

A

Critère A4 du DSM-5. Burnout différent chez les clinicien.ne.s qui travaillent auprès des personnes traumatisées (ex.: anciens soldats, victimes d’agression sexuelle, etc.), via leur exposition traumatique indirecte: pensées intrusives, cauchemars, émotions négatives liées au trauma, hypervigilance, etc.

39
Q

Quelles sont les conséquences possibles du trauma vicariant?

A

Diminution de l’estime de soi, cauchemars, abus d’alcool, comportements autodestructeurs, remise en question existentielle, perte de buts, isolement, diminution de l’intérêt sexuel, surprotection des proches, etc.

40
Q

Donnez des exemples de manière de prévenir les traumas vicariants.

A

Prendre soin de soi, favoriser certaines conditions de travail (p ex.: diversifier les tâches, espace de débriefing, réduire son caseload, etc.), demander de l’aide, éviter de contaminer ses collègues, etc.