Cours 4 Flashcards
Qu’est-ce que la bipolarité de l’intervenant social ?
L’intervenant oscille entre deux pôles :
L’autorité : Imposer des règles, assurer le respect des lois.
L’aide : Offrir un soutien, favoriser la réinsertion sociale.
Pourquoi est-il crucial de trouver un équilibre entre aide et autorité ?
Un excès d’autorité → Crée de la méfiance et du rejet.
Un excès d’aide → Peut compromettre la sécurité et le cadre légal.
L’équilibre → Favorise l’engagement du client dans son processus de réinsertion.
Quels sont les deux besoins qui justifient une autorité coercitive en intervention sociale ?
Besoin de protection (du client ou de la société).
Besoin de forcer une réhabilitation (lorsqu’une personne refuse toute collaboration).
Quelle est la différence entre autorité et autoritaire ?
Autorité
Pouvoir légitime et reconnu.
Encourage la collaboration et le respect.
Permet la responsabilisation du client.
Autoritaire
Pouvoir imposé de manière rigide.
Crée un climat de peur et de rejet.
Génère de la résistance et du conflit.
Complète la phrase :
L’objectif ultime en intervention n’est pas d’imposer une autorité rigide, mais de favoriser __________ chez le client.
L’autodétermination
Qui sont les quatre parties concernées par l’intervention sociale sous mandat (Au service de qui l’intervenant social est-il sensé travailler)?
Le client (objectif : réinsertion et autonomie).
La société (objectif : protection et prévention de la récidive).
L’institution (objectif : respect des directives et du cadre légal).
L’intervenant (objectif : assurer une intervention éthique et équilibrée).
On travaille pour les quatre composantes. On ne peut pas les dissocier.
Quels sont les deux dilemmes fondamentaux en intervention sous mandat ?
Faut-il protéger le client ou s’en protéger ?
Faut-il aider le client ou le contrôler ?
La grande majorité de nos clients ont eu des difficultés dans leur vie, ont été des personnes vulnérables dans un moment de leur vie. On doit aussi les protéger à ce niveau-là. Les protéger d’eux-mêmes, d’un risque de récidive, de ses propres gestes.
Puis s’en protéger puisqu’on a une sécurité à s’assurer également.
Trouver un juste équilibre entre les deux (aide et contrôle).
Quels sont les objectifs d’une approche basée sur l’aide ?
Réduire les comportements problématiques.
Encourager des comportements socialement acceptables.
Prévenir la récidive.
Amener la personne à se stabiliser.
Quelles sont les deux catégories extrême d’agents correctionnels selon TAIT (2011) ?
Engagé et sécure → Idéal, équilibre entre aide et autorité.
Insécure et désengagé → Risque de préjudice envers le client et inefficacité.
Complète la phrase :
Un bon intervenant doit être capable d’avoir une main de fer dans __________.
Un gant de velours.
Quelles sont les stratégies pour susciter l’adhésion du client (4)?
Clarifier les attentes et les obligations.
Expliquer le processus d’intervention et ses impacts.
Fixer des objectifs communs.
Valoriser le client et reconnaître ses progrès.
Quelle est la phrase-clé pour favoriser la collaboration et susciter l’adhésion d’un client ?
“Comment on peut rendre ça plus agréable, pour moi comme pour vous ? Comment on peut travailler ensemble? “
Remettre le pouvoir à l’autre est la meilleure façon.
Dans quelles situations peut-on briser la confidentialité en intervention ?
Danger pour le client ou autrui.
Danger immédiat et réel.
Risque de décès ou de préjudice grave.
Quels sont les deux contextes où la confidentialité est à géométrie variable ?
Protection de la jeunesse (DPJ) → Obligation de signalement.
Loi P-38 → Encadrement légal des situations de danger imminent.
Quelles sont les cinq stratégies pour surmonter la résistance d’un client ?
Créer une relation de confiance (respect et écoute).
Identifier la source de la résistance (peurs, blocages).
Utiliser des approches adaptées (ex. motivationnel, recadrage).
Renforcer la motivation intrinsèque (objectifs personnels).
Impliquer le réseau de soutien (famille, communauté).
Quels sont les trois grands volets de l’intervention sociale et leur rôle respectif ?
La surveillance
Vérifier le respect des conditions légales et judiciaires.
Assurer le cadre légal en fonction du mandat de protection sociale.
Exemple : Vérifier si un client respecte les conditions d’une probation.
La prévention de la récidive
Accompagner la personne dans des aspects concrets : emploi, logement, budget, respect des règles.
Favoriser l’adoption de comportements socialement acceptables.
Processus structuré et « mécanique » visant à réduire les risques de rechute.
La réinsertion sociale
Aider la personne à retrouver une place fonctionnelle dans la société.
Travailler sur l’intégration des normes et des règles sociales.
Aller au-delà du simple contrôle pour permettre un changement durable.
Complète la phrase :
En situation d’involontariat, l’intervenant doit évoluer entre deux univers : __________ et __________.
Aide / Contrôle.
Associe chaque type de résistance avec sa définition :
Comportementale
Cognitive
Émotionnelle
Relationnelle
Passive
Contextuelle
Identitaire
Culturelle ou institutionnelle
A) Peur, honte ou colère face à l’intervention.
B) Absences répétées, retards, provocation.
C) Désengagement psychologique, présence sans participation active.
D) Méfiance envers l’intervenant ou les services offerts.
E) Justification ou minimisation des comportements problématiques.
F) Influence du milieu social, des amis ou de l’environnement.
G) Peur de perdre son statut ou son rôle social.
H) Désaccord avec les valeurs de l’institution ou du système judiciaire.
1 → B ✅
2 → E ✅
3 → A ✅
4 → D ✅
5 → C ✅
6 → F ✅
7 → G ✅
8 → H ✅
Associe chaque type de résistance avec une cause possible :
Comportementale
Cognitive
Émotionnelle
Relationnelle
Passive
Contextuelle
Identitaire
Culturelle ou institutionnelle
A) Sentiment d’injustice face à l’obligation de suivi.
B) Manque de confiance envers l’intervenant ou sentiment d’être jugé.
C) Normes sociales ou attentes du groupe d’amis.
D) Peur d’être perçu comme faible en demandant de l’aide.
E) Difficulté à accepter la responsabilité des actes commis.
F) Désaccord avec les règles et normes imposées par l’institution.
G) Angoisse ou traumatisme lié aux interventions passées.
H) Stratégie d’évitement ou de désengagement pour ne pas faire face aux difficultés.
1 → A ✅
2 → E ✅
3 → G ✅
4 → B ✅
5 → H ✅
6 → C ✅
7 → D ✅
8 → F ✅
Quelles raisons (4) peuvent faire pencher la balance entre aide et autorité en intervention ?
La perception du mandat de contrôle → Si l’intervention est perçue comme purement coercitive, l’aide devient secondaire.
La légitimité de l’intervenant à imposer des normes, des conséquences et des conditions → Si le client ne reconnaît pas cette légitimité, il ne respectera pas l’autorité, forçant l’intervenant à privilégier le contrôle.
La légitimité de faire appel à la justice → Une intervention peut basculer vers un cadre plus juridique si la situation l’exige.
Les facteurs personnels et situationnels → Capacité de l’intervenant à gérer l’équilibre entre fermeté et souplesse.
Quelle est la règle fondamentale concernant la confidentialité en intervention sociale ?
On ne peut jamais s’engager à ne pas divulguer une information.
On n’embarque jamais dans les secrets et on ne promet jamais de garder une information confidentielle sans condition.
On vérifie l’information, on l’analyse (on la “soupèse”), puis on détermine s’il est nécessaire de la partager en fonction des obligations légales et éthiques.
Quels sont les éléments clés de l’alliance thérapeutique et en quoi est-elle essentielle en intervention sociale ?
Éviter une attitude de suspicion constante, qui nuit à la relation avec le client.
L’alliance ne signifie pas une confiance aveugle, mais un engagement vers un objectif commun.
Elle favorise le changement et améliore les chances de succès de l’intervention.
Elle repose sur un accord affectif (empathie) et intellectuel, centré sur la réinsertion sociale.
Quelles sont les conditions indispensables à l’établissement d’une alliance thérapeutique en intervention sociale ?
Le client doit se sentir accepté et respecté en tant que personne → Il ne doit pas être traité comme un simple dossier ou un numéro.
La qualité de la relation détermine la possibilité de confronter efficacement le client → Un bon lien permet d’aborder des sujets sensibles et de remettre en question ses perceptions.
Quelles sont les qualités personnelles indispensables pour exercer en criminologie ou en intervention sociale ?
Capacité d’empathie → Comprendre sans juger, se mettre à la place du client.
Établir des limites claires → À la fois personnelles et professionnelles, dans le respect du mandat.
Faire face à l’hostilité et à la violence → Rester calme et professionnel dans des situations tendues.
Connaître ses propres faiblesses et limites → Se remettre en question pour éviter l’épuisement professionnel.
Avoir une certaine humilité → Se rappeler que les réussites appartiennent aux clients, pas aux intervenants.
Utiliser l’humour de manière appropriée → Un bon levier pour briser la glace et créer un lien.
Être engagé dans une formation continue → Se tenir à jour sur les recherches et pratiques d’intervention.
Quels sont les principaux dilemmes auxquels un criminologue est confronté dans son rôle ?
Dilemme entre aide et contrôle
Ce que nous voulons : Réinsérer → Aider la personne à retrouver un rôle actif dans la société avec empathie.
Ce qu’on nous demande : Contrôler → Exercer une autorité stricte pour assurer une bonne conduite et protéger la société.
Dilemme lié au contexte social entourant la criminologie
Politisation et médiatisation → Les affaires criminelles majeures attirent l’attention politique et médiatique.
Reddition de compte → Obligation de justifier les décisions auprès du public, qui perçoit souvent l’intervention comme trop laxiste.
Discours médiatiques → Les médias mettent en avant les échecs plutôt que les réussites, ce qui fausse la perception du travail des criminologues.
Risque zéro inexistant → Même avec un suivi rigoureux, la récidive ne peut jamais être totalement éliminée.
Associe chaque dilemme du criminologue avec sa description :
Aide vs contrôle
Politisation
Médiatisation
Reddition de compte
Perception du risque zéro
A) Obligation de justifier ses décisions auprès du public et des institutions.
B) Pression pour exercer une autorité forte plutôt que de privilégier la réinsertion.
C) Les médias mettent en avant les échecs plutôt que les réussites, influençant la perception publique.
D) Lorsqu’un crime attire l’attention, le gouvernement et les institutions renforcent leur contrôle sur les criminologues.
E) Malgré toutes les précautions, il est impossible de garantir une absence totale de récidive.
1 → B ✅
2 → D ✅
3 → C ✅
4 → A ✅
5 → E ✅
Qu’est-ce que la résistance en intervention sociale (4 aspects) ?
C’est la pierre angulaire du changement → Si une personne n’a aucune résistance, il faut s’interroger sur son engagement réel.
Ce sont des comportements ou attitudes qui entravent l’engagement dans un processus de réhabilitation, de changement ou de traitement.
Elles peuvent être conscientes ou inconscientes.
Elles sont souvent des mécanismes de défense face à des émotions, des pressions ou des attentes extérieures.
Associe chaque action à son objectif dans la clarification des rôles.
1️⃣ Fixer des objectifs communs
2️⃣ Comprendre la relation comme un processus continu
3️⃣ Démontrer l’aspect co-constructif de la relation
4️⃣ Clarifier les ordonnances et obligations reliées au mandat judiciaire
5️⃣ Expliquer le rôle de l’intervenant, ainsi que l’ensemble du processus et des pratiques
1 → Favoriser la collaboration et l’implication du client.
2 → Souligner que l’intervention est évolutive et s’adapte aux besoins.
3 → Valoriser la participation active du client dans son propre changement.
4 → Éviter les malentendus et assurer une bonne compréhension des obligations légales.
5 → Rendre le cadre d’intervention plus clair et accessible pour le client.