Cours 3 : Troubles anxieux Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’anxiété ? en 3 points

A
  • État émotionnel caractérisé par des sentiments d’appréhension associés à l’anticipation d’une menace/danger
  • Possède une fonction adaptative (oriente les ressources d’une personne pour qu’elle se prépare à faire face à une menace)
  • La différence entre les différents troubles anxieux se situe dans l’objet de la peur
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2
Q

Expliquez ce qu’est la réaction de “fight or flight”

A

Une activation du système nerveux central et autonome qui provoque une chaîne de réactions physiologiques (ex : augmentation du rythme cardiaque) et psychologique (ex : hypervigilance) permettant de combattre ou fuire la menace

La fuite et la lutte sont déclanchées par l’amygdale du système limbique

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3
Q

Donnez 3 exemples de manifestations comportementales, physiologiques, cognitives et affectives de l’anxiété

A

Comportementales :
- agitation/diminution des gestes
- tremblements
- évitement et fuite

Physiologiques :
- transpiration
- difficultés de sommeil
- augmentation du rythme cardiaque

Cognitives :
- ruminations anxieuses et obsessions
- pensées irrationnelles ou catastrophiques
- surestimation du danger

Affectives :
- inquiétude
- irritabilité
- panique /détresse

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4
Q

Nommez et les 6 principaux troubles anxieux du DSM-5

A
  1. Phobie spécifique
  2. Anxiété de séparation
  3. Anxiété sociale
  4. Trouble panique
  5. Agoraphobie
  6. Anxiété généralisée
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5
Q

Décrivez le trouble : phobie spécifique

A
  • peur d’objets ou de situations particulières dans un contexte bien circonscrit
  • entraîne chez l’individu une hypervigilance accrue (recherche constante de l’objet ou de la situation qu’il doit éviter)

(6 mois et +)

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6
Q

Décrivez le trouble : anxiété de séparation

A
  • peur inapproprié de la séparation d’une des principales figures d’attachement
  • peut être déclenché par les stress de la vie (ex : mort, déménagement, changement d’école)

(6 mois et +)

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7
Q

Décrivez le trouble : anxiété sociale

A
  • peur persistante des situations sociales dans lesquelles l’individu pourrait faire l’objet de l’observation
    attentive et de l’évaluation négative d’autrui (ex : prendre la parole en public, parler à des inconnus, etc.)
  • peur constante de dire ou faire une bêtise en public
  • hypersensibilité à la critique et faible estime de soi (autocritique excessive)

(6 mois +)

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8
Q

Qu’est-ce qu’une attaque de panique? Quelle est la différence entre une attaque de panique et un trouble panique (décrivez le trouble panique)?

A

ATTAQUE DE PANIQUE (10 min) : pas un trouble mentale mais = symptôme commun à plusieurs troubles anxieux.

  • Initiées par des réactions physiologiques internes.
  • Contrairement aux phobies, les attaques de paniques peuvent se produire en l’absence de stimulis extérieurs
  • présence d’au moins 4 symptômes sur 13 (ex : peur de mourir, transpiration, difficultés respiratoire, douleur thoracique)

TROUBLE PANIQUE : Attaques de paniques soudaines et récurrentes.
- préoccupations inquiétantes d’avoir une nouvelle attaque de panique
- changements inadaptés du comportement en lien avec les attaques (ex : ne plus vouloir sortir)

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9
Q

Décrivez le trouble : agoraphobie

A

peur ou anxiété marqué à propos de 2 des 5 situations suivantes :
- transport public
- endroits ouverts
- endroits clos
- être en ligne ou dans une foule
- être dehors seul

NOTE : le trouble panique avec agoraphobie n’existe plus. Deux diagnostiques séparés car ne dépendent pas nécessairement l’un de l’autre.

(6 mois et +)

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10
Q

Décrivez le trouble : anxiété généralisée

A
  • préoccupations excessives pendant de longues périodes au sujet de différentes choses qui ne sont pas nécessairement reliées entre elles et qui ont de fortes probabilité de ne jamais arrivés.
  • intolérance à l’incertitude
  • chaînes de pensées de quelques minutes à plusieurs heures
  • hypervigilance aux stresseurs environnementaux
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11
Q

VRAI OU FAUX : Les troubles obsessionnel-compulsif, post-traumatique et de stress aigu ont été retirés du chapitre des troubles anxieux du DSM-5

A

Vrai

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12
Q

VRAI OU FAUX : les troubles anxieux sont plus fréquents chez les garçons

A

Faux, plus fréquent chez les filles

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13
Q

Quels sont les troubles anxieux plus fréquents chez les enfants ?

A
  1. Anxiété de séparation (4-5%)
  2. Les phobies spécifiques (4-5%)
  3. L’anxiété généralisée (3%)
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14
Q

Quelles sont les principales comorbidités des troubles anxieux ?

A
  • Troubles de l’humeur
  • TDA/TDAH
  • Troubles de comportement (opposition et conduite)
  • Toxicomanie
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15
Q

Expliquez 3 trajectoires développementales des troubles anxieux au fil du temps

A
  1. Contrairement aux peurs/manifestations, les problèmes d’anxiété plus graves se résorbent rarement d’eux-même et s’aggravent souvent au fil des ans (transformation en trouble chronique et/ou plus sévère à l’âge adulte)
  2. Certains troubles anxieux à l’enfance évoluent en d’autres troubles anxieux à l’âge adulte (ex : anxiété de séparation qui devient un trouble anxiété généralisé)
  3. Plus grande stabilité des troubles anxieux :
    - chez les filles
    - lorsqu’ils sont accompagnés de difficultés comorbides
    - lorsqu’ils débutent tôt
  4. Évoluent rarement de façon continue (alternance phases aiguës et phases de rémission)
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16
Q

Expliquez les facteurs génétiques de l’anxiété et dites sur quoi se base ces données

A

Les études de jumeaux, d’agrégation familiale et de génétiques moléculaire ont relevés les faits suivants :

  • influence génétique plus forte pour certains troubles (ex : TOC)
  • influence génétique plus forte chez les filles
  • héritabilité d’une vulnérabilité tempéramentale (ex : inhibition)
  • héritabilité vulnérabilité non-spécifique aux troubles anxieux (ex : dépression)
17
Q

Expliquez les facteurs neurobiologiques de l’anxiété

A

Les évènements de vies pénibles entraînent un déséquilibre de l’axe HPA = impact sur l’expression et la gestion des émotions
+ et de l’amygdale du système limbique

Amygdale : avertit de la présence d’un danger, déclanche le flight or fight + impliquée dans le déclenchement des crises de panique

+++ Les multiples connexions nerveuses entre les noyaux de l’amydgale semblent être le lieu où siègent les peurs à l’origine des manifestations excessives de l’anxiété

18
Q

Nommez et expliquez le facteur tempéramentale ayant le plus d’impact sur l’anxiété et indiquer les impacts et les indices de ce facteur chez les enfant

A

Facteurs tempéramentales : différences individuelles sur le plan des émotions et des comportements (stables à travers le temps et les situations)

  • l’inhibition chez les enfants est un facteur de risque au développement de l’anxiété

Enfants inhibés :
- timidité extrême
- plus craintifs
- tendance à se retirer sur le plan émotionnel et comportemental lorsque devant de nouvelles situations ou personnes

Indices d’inhibition : fréquence des regards en direction de la mère/éducatrice, tentative de se rapprocher de celles-ci, évitement des nouvelles situations

19
Q

Quelles sont les 4 dimensions du tempérament ?

A

caractéristiques comportementales et émotionnelles innées qui se manifestent très tôt dans le développement :

  1. Activité (niveau global d’énergie physique et mentale manifesté par un individu dans ses activités quotidiennes) : niveau d’activité élevé = personnes dynamiques et énergiques
  2. Réactivité (intensité de la réponse émotionnelle d’un individu aux stimuli ou aux événements environnementaux) : niveau de réactivité élevé = réactions émotionnelles intenses et rapides à des situations mineures (ex : évitement)
  3. Émotivité (tendance générale à éprouver des émotions plus négatives ou positives) : affectivité positive ou négative
  4. Sociabilité (intérêts pour les stimuli sociaux) : haut degré de sociabilité recherche activement la compagnie des autres et inversement
20
Q

Quels sont les résultats des études descendantes et ascendantes par rapport à l’inhibition comportementale chez les enfants ?

A

Étude descendante: 85% des enfants de parents atteints du trouble panique avec agoraphobie présentent un niveau d’inhibition marqué

Étude ascendante: Les parents d’enfants inhibés sont plus anxieux et ont plus souvent souffert de troubles anxieux dans leur enfance.

21
Q

Même si l’inhibition comportementale constitue un facteur de risque dans le développement des troubles anxieux, plusieurs enfants inhibés ne développeront pas de troubles anxieux et plusieurs enfants non-inhibés en développeront un. Comment ça ?

A

ENFANTS INHIBÉS
Interaction entre les caractéristiques de l’enfant inhibé et celle de son environnement :
- Les enfants hautement réactifs à la nouveauté et confrontés à des pratiques éducatives insensibles perçoivent leur environnement comme menaçant et imprévisible (régulation affective = évitement)
- MAIS, peuvent développer des habiletés d’autorégulation affective adéquates lorsqu’ils peuvent compter sur des parents sensibles à leurs besoins

ENFANTS NON-INHIBÉS
Impact des relations familiales dans le développement des troubles anxieux :
- interactions mère-enfant dysfonctionnels (mères plus contrôlantes, plus critiques, intrusives et moins affectueuses)
- Les conduites parentales ont un impact sur l’émergence, le maintien et
l’accroissement des symptômes anxieux (même chez les enfants non-inhibés)

22
Q

Que souligne la perspective cognitive (psychologique) dans le développement des troubles anxieux ?

A

Tout ces facteurs psychologiques/cognitifs ont un impact dans le développement des troubles anxieux :

  • Affectivité négative (évitement)
  • Sentiments d’impuissance acquise (incertitude constante devant un environnement imprévisible) - modèle de martin seligman
  • Faibles sentiments de contrôles (contrôle limité = anxiété) - modèle de martin seligmann
  • Interprétation erronées de la réalité (percevoir les évènements comme étant catastrophiques, surestimer les conséquences négatives) - modèle de aaron beck
23
Q

Les approches béhavioristes permettent d’expliquer l’origine des troubles anxieux et comment les traiter. Expliquez ce qu’il en est avec la théorie du conditionnement classique et opérant.

A

CONDITIONNEMENT CLASSIQUE
La présence d’un stimuli inconditionnel (SI) entraîne naturellement une réaction inconditionnelle (RI). L’association d’un stimuli neutre avec un stimuli inconditionnel (SI) entraîne une réponse conditionnée (RC).

Selon cette théorie, l’anxiété peut se développer :
- En une seule occasion : lorsque le SI est assez fort (ex : viole, agression), lien avec le développement de stress post-traumatique
- Graduellement : après une exposition répété, un stimuli neutre peut être associé à un SI, ce qui engendrera une réponse conditionnée (RC)
(ex : au début tu aimes les chiens (stimuli neutre), mais un jour, tu touches un chien et ce dernier jappe très fort (SI) alors tu as très peur (RI), tu finis par avoir peur des chiens (RC))

il est possible de faire disparaître l’anxiété grâce au principe d’extinction :
- dissociation entre le stimuli neutre et le stimuli inconditionnel
- ex : tu as peur des chiens (stimuli neutre) mais tu réalise qu’ils ne jappent plus en ta présence (SI), tu recommence à aimer les chiens
MAIS, ÉVITER LA SITUATION NE PERMETTRA PAS L’EXTINCTION.

Conditionnement opérant : Les comportements d’évitement = renforcements négatifs = permettent à l’individu de ne pas ressentir l’anxiété (réponse d’évitement apprise)

24
Q

Les approches béhavioristes permettent d’expliquer l’origine des troubles anxieux et comment les traiter. Expliquez ce qu’il en est avec la théorie de l’apprentissage vicariant.

A

L’anxiété se transmet par l’observation (apprentissage).

Les processus d’imitation et de renforcement réciproque entre les parents et l’enfant pourraient jouer un rôle important dans le développement des troubles anxieux (ex : un parent à peur des voitures alors l’enfant se met à avoir peur des voitures)

MAIS, un parent qui décide de ne pas exposé son enfant à sa peur de conditionnera pas cette peur chez ce dernier

25
Q

Expliquez le modèle de Barlow quant au développement de l’anxiété

A

L’anxiété provient de l’interaction entre trois forces majeures :

  1. Vulnérabilités biologiques : prédisposent l’individu à une plus grande sensibilité et réactivité à des situations nouvelles
  2. Vulnérabilités psychologiques : caractéristiques cognitives (interprétation érronée de la réalité)
  3. Évènements de vie négatifs
26
Q

Que pouvez-vous dire sur la prévalence des diverses programmes de prévention?

A
  • Plus de programmes de prévention ciblé de type indiqué (visent les symptômes sous-cliniques qui pourraient évoluer vers un trouble)
  • Peu de programmes de prévention ciblée de type sélectif (visent les enfants à risque qui ont par exemple des parents dépressifs ou divorcés)
  • Peu de programmes de prévention de type universel (visent l’ensemble de la pop sans tenir compte du risque individuel)
27
Q

À l’heure actuelle, quelle est la forme d’intervention/thérapie qui donne les meilleurs résultats dans le traitement et la prévention de l’anxiété ? Que vise cette intervention?

A

La thérapie béhaviorale-cognitive

Vise à aider le jeune à :
- reconnaître les émotions et les réactions somatiques liées à l’anxiété
- identifier le rôle des cognitions
- développer un plan d’action pour apprendre à faire face aux situations anxiogènes

6 techniques inclus dans le plans d’action :
1. identification des symptômes physiologiques liés à l’anxiété
2. rééducation respiratoire
3. relaxation
4. l’exposition (in vivo ou imagination) - LA MEILLEURE TECHNIQUE
5. la restructuration cognitive
6. l’entraînement à la résolution de problèmes

28
Q

Qu’est-ce que la restructuration cognitive ? Nommez l’objectif et les étapes (4) de la RC.

A

Modification des croyances extrêmes et non réalistes

Objectif de la RC : apprendre au jeune à identifier les pensées négatives, irréalistes ou non aidantes, à les confronter et à les remplacer par des pensées plus réalistes ou aidantes.

Étapes de la RC:
1. identifier la pensée derrière l’émotion
2. observer les évidence reliées à cette pensée
3. évaluer la pensée en se basant sur les évidences observées (réaliste ou non?)
4. examiner les conséquences de l’évènement qui fait peur

29
Q

Nommez et expliquez les techniques d’expositions (in vivo et imagination) - 4

A
  1. Exposition en imagination : construction d’une hiérarchie de situations anxiogènes imaginées par l’individu jusqu’à ce qu’il n’est plus peur
  2. Désensibilisation systématique :
    même chose que 1 mais utilisation de la relaxation.
  3. Exposition in vivo graduée:
    l’exposition se fait de manière graduée en affrontant réellement la situation anxiogène
  4. L’immersion
    exposition réelle mais pas graduée
30
Q

Nommez et expliquez 2 programmes de prévention ciblée sélectif pour traiter la dépression

A
  1. PARE-CHOCS (ados) : 12 rencontres, 2 animateurs et 6-10 participants
    - restructuration cognitive, travail sur l’image corporelle et l’estime de soi, techniques de relaxations, habiletés sociales, etc.
    - les parents sont conviés à 3 rencontres sans les adolescents, et reçoivent des infos sur la dépressions et sur les stratégies de communications et de résolution de problème.
  2. BLUES (enfants) : intervention de groupe 5-12 jeunes
    - 6 ateliers hebdomadaires d’1h
    - apprentissage de 3 techniques pour transformer les pensées négatives en pensées positives
    - réengagement dans des activités plaisantes et normatives
    - gestion des difficultés