Cours 3: Nouvelle pénologie et gestion du risque Flashcards

1
Q

Expliquez le contexte d’incertitude des années 70-80 et la remise en question du système pénale au CA et USA

A

Hausse constante de la criminalité = remise en question profonde au Canada et aux États-Unis. Remise en question profonde concernant le système pénal et les services correctionnels du CA et des USA.

Commissions d’enquête canadiennes s’aperçoivent de problèmes dans le processus du sentencing nécessitant des changements fondamentaux.

Exemples: recours excessif aux peines d’emprisonnement de longue durée, grande disparité dans les peines pour des infractions de même nature).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Expliquez l’individualisation de la peine (1970-80)

A

L’individualisation de la peine fait l’objet d’une attention particulière : réfère au souci de tenir compte de la situation personnelle et sociale de la personne contrevenante sur le plan de la détermination de la peine, d’aller au-delà du crime qui était commis.

Lorsque le juge a à se questionner sur la peine de quelqu’un, c’est de mettre en contexte l’acte, en tenant compte d’éléments additionnels.

Exemples : circonstances atténuantes et aggravantes du crime, antécédents judiciaires, gravité du crime, déroulement des peines antérieures, etc.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Expliquez le front door sentencing et le back door sentencing (1970-80)

A
  1. Le rapport présentenciel est alors un outil important pour le juge (front door sentencing) : permet au juge de mieux comprendre et cerner la réalité de la personne contrevenante.
    - Ce rapport est fait avant la sentence, mais peut aussi être consulté par la commission des libérations conditionnelle lors d’une demande de libération conditionnelle.
    - Toutes ses informations-là vont être utilisé par le juge pour individualiser la peine.
  2. Les pratiques en matière de semi-liberté et libération conditionnelle (back door sentencing) 
    - Outil permettant de faciliter la réinsertion sociale.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Expliquez la remise en question du concept d’individualisation de la peine aux USA (1970-80)

A

Plus particulièrement aux É-U, le concept d’individualisation de la peine (toujours d’actualité) est remis en question à cette époque; des chercheurs soulèvent que cela crée des injustices/disparités

(pourquoi une personne a une peine de 10 ans et l’autre de 5 pour le même crime?) et remet en question le jugement des professionnels.

Graduellement, le principe d’individualisation de la peine est jeté aux poubelles!

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Expliquez les conclusions du rapport Martinson (1974)

A

Conclut que les programmes de traitements dans les pénitenciers n’ont aucun impact sur la récidive et remet en question la réhabilitation comme finalité de la peine.

Il suggère qu’il vaut mieux investir l’argent mis dans les programmes ailleurs (comme construire de nouvelles prisons).

Ainsi, l’individualisation de la peine devient en danger.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Expliquez les travaux de Marvin Wolfgang (1972) - mise en lumière du « délinquant chronique » + les résultats

A

Contexte: Étude d’une cohorte complète de garçons nés une année donnée à Philadelphie. L’une des premières études longitudinales (on ne s’intéresse pas seulement au passé d’une personne déjà délinquante, on commence à la naissance) et populationnelles (on prend compte de l’ampleur de la criminalité au sein de la population).

Résultats: 5% de la cohorte commet 50 % des crimes.
- 5% de la cohorte ayant été l’objet de 5 arrestations et plus.
- Ce même groupe de jeune (5 %) est responsables de plus de 50 % de toutes les arrestations.
- Ces mêmes jeunes (5 %) sont responsables de plus de 70-80 % des crimes violents commis par la cohorte de 10 000. = ce 5% sont considérés comme des délinquants chroniques.
- Mêmes constats faits ailleurs dans le monde (qu’une minorité de 5-10% commet la majorité des crimes). Chez les femmes: 1% d’une cohorte est responsable de 50% de la criminalité des femmes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Expliquez la découverte du délinquant chronique suite aux résultats de l’étude de Wolfgang (1972)

A

De ces résultats, l’auditoire s’est intéressé aux façons d’identifier cette minorité avant que ceux-ci puisse faire des dommages (l’évaluation du risque!);

s’en suivent donc des recherches sur les modèles statistiques permettant d’identifier les caractéristiques des délinquants chroniques. = premier explication des carrières criminelles

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Le Canada et les États-Unis vont percevoir la « prison » différemment dans cette période d’incertitude… (1970-80)

A
  1. Neutralisation: les Américains prônent une approche tough on crime afin de réduire la criminalité.
  2. MAIS au Canada on commencer a voir la prison comme une composante qui est en partie responsable de la criminalité = contribue à augmenter la criminalité
    - Les commission d’enquêtes au CA/QC présentent une vision négative de l’incarcération
    - Critiques les juges pour leur utilisation presque exclusive de la création comme punition
    - En 1970, les taux d’incarcération du Canada sont très élevés.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

À partir de quel année on va commencer à considérer les mesures alternatives, afin de s’attaquer aux peines effets néfastes de l’incarcération ??

A

À partir des années 1980

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Expliquer le concept de prisonniérisation évoqué par les chercheurs canadien pour expliquer l’effet néfaste de l’incarcération (1970-80)

A

A. Explication de comment l’incarcération n’a pas d’impact sur la récidive et contribue à entraîner dans la criminalité.

L’incarcération = coupure significative avec la société
Þ Ex : En incarcération la personne contrevenante se trouve stigmatisée, exclue de la société et elle se retrouve dans un milieu où il y a plein d’autres personnes contrevenantes. Donc, il va y avoir une concentration de personnes antisociales et/ou de personnes qui ont enfreint la loi. Et ceux-ci vont pouvoir interagir entre eux. Cela crée 2 phénomènes (voir les 2 point plus bas).

  1. L’École du crime : à l’intérieur de la prison, il y a plusieurs influences antisociales et les personnes vont absorber ses influences qui vont venir alimenter leurs comportements criminels. On parle alors d’une culture de la prison qui a un impact sur la personne contrevenante.
  2. L’étiquetage : L’intervention du système correctionnel viendrait finalement amplifier le comportement criminel de la personne par l’étiquetage.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Expliquer la trajectoire distincte du Canada et des États-Unis concernant la criminalité (années 1980)

A

A. La trajectoire concerne les politiques pénales mises en place, mais aussi les implications qui sont mis sur le plan correctionnel.

  1. Les USA vont miser sur l’incarcération afin de réduire la criminalité
    - États-Unis : problème de surpopulation dans les prisons / pénitenciers
  2. Canada : Au contraire, le Canada va limiter le recours à l’incarcération + Donner plus d’importance à la réhabilitation

B. C’est dans ce contexte que va émerger la nouvelle pénologie (nouvelles pratiques au sein des services correctionnel) dans les deux pays

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Expliquez la nouvelle pénologie aux États-unis (à partir de 1980)

A

A. Les Américains passent par l’identification et la neutralisation des délinquants chroniques afin de :
- Mettre hors d’état de nuire les récidivistes (tough on crime policies)
- Resserrer et standardiser les peines
- Peines plus longues et proportionnel à l’acte
- Plusieurs états vont abolir la semi-liberté et la libération conditionnelle
- Plusieurs services correctionnels vont laisser tomber les programmes d’intervention…

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Expliquez la nouvelle mesure mise en place en 1993 à Washington (puis dans d’autres états): Three Strikes Laws.

A

A. Elle a pour effet d’imposer une peine d’emprisonnement beaucoup plus sévère à la troisième condamnation, affirmant qu’on peut prédire qu’il s’agit d’un délinquant chronique à la troisième condamnation.

B. But général : contrer la criminalité des délinquants.

C. Deux objectifs spécifiques:
- La dissuasion, en augmentant les coûts associés à la perpétration d’un crime.
- La neutralisation, en mettant hors d’état de nuire les multirécidivistes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Expliquez le fonctionnement de la: Three Strikes Laws. (1993)

A

A. Fonctionnement de cette loi : on diminue le pouvoir discrétionnaire du juge lors de la détermination de la peine et on augmente la durée de la peine d’incarcération pour les multirécidivistes (l’incarcération devient la réponse pour ces derniers).

B. Cette loi vise spécifiquement la peine de la troisième condamnation, car les taux de récidive par la suite sont extrêmement élevés et stables.

  • Suivant une troisième condamnation, le juge peut imposer: prison à vie sans possibilité de libération, prison à vie avec possibilité de libération (25, 30 ou 40 ans), peines plus longues sans imposer une durée spécifique (retour aux peines d’incarcération de durée indéterminé - utilisées encore dans 5 États aujourd’hui) et tables de sentencing selon le nombre de délits graves
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quels sont les contats des études sur les Three Strikes Laws (1993)

A
  1. Impact négligeable sur la criminalité en général;
  2. Augmentation des taux d’homicides où cette loi est plus fréquemment utilisé (effet pervers de la loi: raisonnement des criminels tant qu’à me faire arrêter pour une 3e condamnation, aussi bien de tuer puisque c’est la prison à vie de toute façon).
  3. Le taux d’incarcération aux É-U grimpent en flèche durant cette période

Finalement, les lois américaines n’ont pas permis de freiner l’augmentation de la criminalité ET cela a même augmenter les crimes, notamment l’homicide*

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Expliquer l’influence des travaux de Monahan suite à l’implantation des 3 strikes laws aux USA (1993)

A

En milieux correctionnels : on constate une augmentation de la population carcérale américaine, et donc des demandes de libérations conditionnelles et de semi-liberté également.

Alors qu’environ la moitié des états abolissent la semi-liberté, les autres s’inspirent des travaux de Monahan; en viennent à considérer que l’évaluation (établir des outils prédisant la récidive) devient nécessaire.

17
Q

Expliquez les observation de Malcolm Feeley et Jonathan Simon (chercheurs américains en droit et criminologie) (à partir de 1980)

A

Parmis les premiers à identifier des changements dans les pratiques et politiques pénales à partir des années 1980

Ils utilisent le terme de « Nouvelle Pénologie » pour décrire une série de changements quant à la justice pénale américaine.

18
Q

Quels sont les enjeux et objectif selon Feeley et Simon

A

Enjeux: La « gestion du risque » et la sécurité publique deviennent les principaux enjeux

**Objectifs: **
1. L’identification, la classification et la gestion de sous-groupes d’individus en fonction de leur risque (probabilité de récidive) = mise en place de ce mohaham a dit!!!
- Cette nouvelle approche de sentencing ne dépende pas du crime commis, de la nature du crime violent, des caractéristiques du contrevenant, mais on parle plutôt en termes de probabilité en risque de récidive.
- C.-à-d. qu’on se questionne sur le profil du risque qui est identifié chez la personne contrevenante.

  1. L’évaluation du risque devient déterminante dans la gestion de la peine.
    - On doit être capable d’évaluer le profil de risque de la personne pour donner une peine qui s’y rattache.
    - On vient donc moduler les peines en fonction du profil de risque.
  2. La prédiction du risque (pour établir la probabilité de récidive d’une personne) s’immisce donc dans les pratiques américaines.
19
Q

Expliquez les apports des nouvelles technologies sur la nouvelle pénologie américaine (à partir de 1980)

A

Les dossiers correctionnels de personnes contrevenantes sont de plus en plus informatisés comme jamais avant…

A. Avancées importantes relatives aux analyses statistiques pour ce type de données.
* Vient donc rendre possible la création de bande de données et permet d’établir des statistiques. Rendre possible aux différents chercheurs d’avoir accès à plusieurs dossiers et permet donc de faire des analyses plus poussées concernant le risque de récidive.

B. Permet **d’identifier les taux de récidives **et des “prédicteurs de la récidive”: facteurs associé statistique à la récidive afin de prédire la probabilité de récidive

C. L’analyse psychosociale est remplacée par l’analyse actuarielle et probabiliste.

D. Nouveaux termes : risque, niveau de risque, probabilités de récidive.

20
Q

Expliquez comment les termes et la terminologie évoluent lors de la “nouvelle pénologie américaine” (à partir de 1990)

A
  1. Durant les années 1990 : plusieurs changements sont visibles dans les pratiques correctionnelles
  2. Ne désigne plus les personnes contrevenantes en donation de leur criminalité;/motivation, mais plutôt en fonction du niveau de risque.

A. Certains contrevenants seront ciblés davantage par les services correctionnels, les conjoints violents et les délinquants sexuels.

B. On documente les taux de récidive des détenus remis en liberté, la nature de la récidive, etc.

Þ On a accès au dossier de la personne, on peut la suivre dans la société, on peut voir si elle a récidivé, etc. On peut même documenter la récidive et mettre beaucoup de détails. Augmente les connaissances détaillées du concept de la récidive criminelle.

C. Services correctionnels développent leurs propres outils d’évaluation du risque récidive.

Þ On va pouvoir classer les personnes selon un « score » qu’on leur a attribué.

21
Q

Expliquez comment la nouvelle pénologie au Canada signifie le retour de la psychocriminologie ? (à partir de 1980)

A
  1. Mouvement anti-réhabilitation (politique américaine) est contestés par un groupe de psychocriminologues canadiens.
    *        Remise en question des conclusions pessimistes américaines 
       *    Réaffirme  l’importance de la réhabilitation comme un des objectifs de la peine (les gens peuvent changer) 
       *        La recherche scientifique est au coeur de leurs travaux 
       *       Vont développer et proposer un « modèle de gestion du risque » canadien: fondement d’une science de l'intervention en milieu correctionnel 
  2. Les groupes de psychocrimnologues s’appuient sur différentes observations pour développer leur modèle…
  • L’incarcération n’a pas d’impact différentiel sur la récidive criminelle
  • États-Unis : mouvement vers l’incarcération accrue…
  • D’autres remettent en question cette réponse au crime et son impact
22
Q

Que démontre les travaux de recherches pour mener vers la nouvelle pénologie au Canada ? (à partir de 1980)

A
  1. L’incarcération n’a pas d’impact dissuasif
    - Cela s’observe à deux niveaux ; Ne dissuade pas les contrevenants à récidiver, mais également ne dissuade pas les criminels potentiels de passer à l’acte.
  2. L’incarcération n’a pas d’impact différentiel
    - Différentiel : étude imposant une peine au hasard a démontré que les taux de récidive étaient les mêmes pour les personnes incarcérées vs ceux ayant eu une peine de probation. DONC la prison n’a pas un impact dissuasif plus important pour les récidivistes, il ne s’agit pas d’un mécanisme de prévention de la criminalité, c’est l’offre de services (les programmes à l’intérieur des prisons) qui a un impact.

Résultat: Remise en question de l’approche tough on crime

23
Q

Expliquez comment l’approche « one-size fits all » n’est pas adéquate pour l’intervention en milieu correctionnel (nouvelle pénologie canadienne) (à partir de 1980)

A

Approche qui suggère qu’une intervention devrait avoir sensiblement le même impact pour l’ensemble des personnes contrevenantes qui sont incarcérées.

a. Il faut reconnaître Hétérogénéité des besoins en matière d’intervention

b. Programmes sont standardisés ne sont pt pas adapté aux besoins spécifiques de la personnes
- Ce sont des programmes plutôt généraux qui ne sont pas adaptés aux besoins plus spécifiques des personnes contrevenantes.

c. Pas suffisamment centrée sur la personne et les besoins spécifique de tous et chacun:

  • Cela veut dire qu’on a créé un programme pour tout le monde, et certaines personnes n’en n’ont pas nécessairement besoin, mais elles seront obligées de le suivre puisque chaque programme sont faits pour tout le monde.

Travail du criminologue actuel

24
Q

Expliquez comment des facteurs cliniques informent sur les probabilités de récidive criminelle d’une personne contrevenante (nouvelle pénologie canadienne) (à partir de 1980)

A

Mieux encadrer le jugement clinique et l’individualisation de la peine (versus aux USA qui veulent éliminer la pratique)

  • Identification de facteurs cliniques pertinents: aspect de la personnalité, fonctionnement interpersonnel, au sein de la famille/partenaire
  • Facteurs qui informent la récidive criminelle de la personne
  • Facteurs cliniques pouvant être modifiés: informe sur la récidive qu’on peut modifier par l’intervention, thérapie, counselling
  • Bref, réaffirmation de l’importance de la psychocriminologie au sein des services correctionnels canadien
25
Q

Expliquez la nouvelle pénologie canadienne (à partir de 1980)

A

Si la nouvelle pénologie américaine mise sur la “prédiction”, la nouvelle pénologie canadienne misera sur une “gestion du risque.

  • La nouvelle pénologie va prendre une forme différente au Canada.
  • Fait une place plus importante à la réhabilitation
  • Reconnaît le caractère dynamique des parcours de vie

Développer une philosophie d’offre de services au sein des services correctionnels.

26
Q

Andrews et Bonta (RBR) :
Dans les années 80 un prof universitaire en psycho correctionnel et un chercheur du ministère de la sécurité publique s’allie pour faire plusieurs constats importants concernant l’offre de « services » au sein des milieux correctionnels canadien .

Nommez les 3 types de constats

A

a) Constats importants concernant l’évaluation
b) Constats concernant l’intervention
c) Constats concernant la supervision / suivi

27
Q

Expliquez a) Constats importants concernant l’évaluation (Bonta et Andrews) (à partir de 1980)

A

A. Pratiques en matière d’évaluation varie énormément d’un professionnel à l’autre.
- Pas toujours les mêmes facteurs qui étaient perçu comme pertinent

B. Beaucoup trop de latitude accordé aux professionnels
- Formation universitaire n’est pas requise…
- Formation diverses: travail social, en criminologie, en orientation, en sociologie

C. Peu / pas de standardisation quant aux facteurs évalués, la façon d’évaluer ceux-ci

D. Les facteurs évalués ne sont pas nécessairement associés à la récidive criminelle
- Ex : Prendre en compte l’estime de soi qui n’a pas nécessairement un lien important avec le comportement criminel, l’impression du clinicien, au caractère d’une personne, etc.

E. Beaucoup trop subjectif et n’informe pas sur le risque de récidive

F. Pas de lien entre les connaissances scientifiques et la pratique
- Les pratiques n’étaient pas basées sur ce qu’on notait scientifiquement. Il n’y avait pas de collaboration entre le terrain et la science.

28
Q

Expliquez b) Constats concernant l’intervention (Bonta et Andrews) (à partir de 1980)

A

A. Critique les conclusions de Martinson
- Évidemment que tous les programmes ne sont pas efficaces
- Les programmes qui ciblent les facteurs criminogène le sont

B. Les programmes d’intervention en milieu correctionnel ne sont pas tous efficaces
- Pas d’impact sur la récidive et ne change pas réellement le comportement de la personne contrevenante.

C. Certains programmes ne ciblent pas des facteurs criminogènes

D. D’autres ne reposent pas sur une théorie de la conduite criminelle…

E. Les contrevenants n’ont pas tous les mêmes « besoins »**
- Les programmes ont tendance à cibler un facteur associé à la conduite criminelle (ex: propension à la colère). Donc, il faut un programme suffisamment flexible pour cibler différents profils et facteurs de risque car la population carcérale est très hétérogène, donc pas les mêmes besoins.

F. Doit revoir les façons de faire avec des clientèles involontaires
- Reformuler les programmes de traitements en étant guidés par les principes d’intervention. Ce serait pertinent d’orienter toutes les thérapies sur ses principes.

29
Q

Expliquez: c) Constats concernant la supervision / suivi (à partir de 1980)

A

A. Le niveau de supervision : davantage une question de flair et de jugement personnel (pour décider qui avait besoin plus d’encadrements, de suivi, de supervision)

B. Manque de standardisation des pratiques
- Pas d’outils, pas de normes permettant d’orienter les pratiques/encadrement dans la communauté.

C. Devrait être intégrée et en continuité avec l’évaluation et l’intervention - suivi
- Il importe que l’intervention et le suivi soient en continuité avec l’évaluation qui a été faite.

D. Études expérimentales montrent bien qu’une supervision inadéquate (mauvais pairage) peut avoir l’effet contraire.
- C.-à-d. que si on met en place un niveau de supervision qui ne concorde pas avec le niveau du profil de la personne, au lieu de réduire les risques de récidive, cela peut plutôt les augmenter.

30
Q

Proposition d’Andrews et Bonta : série de principes pour organiser l’offre de services en milieu correctionnel canadien (à partir de 1980)

A

Services d’évaluation, d’intervention et de supervision

Ces principes vont devenir un modèle sur la scène internationale (par les provinces)

Risque – Besoins – Réceptivité (RBR)
- C’est principes doivent être développée en continuité

31
Q

Expliquez le principe du risque

A

Stipule qu’il est possible d’évaluer rigoureusement les probabilités de récidive criminelle :

A. La récidive criminelle n’est pas aléatoire et complètement imprévisible:
- Il est donc possible d’établir la probabilité des récidive criminelle

B. L’évaluation doit miser sur la pratiques actuarielles (probabilités statistiques)
- Pas seulement avec le jugement des professionnel, mais d’encadrer son évaluation

C. Selon ce principe, le risque n’est pas homogène d’un individu à l’autre
- Le risque de récidive est hétérogène d’individus à lautre
- Ces variations du risque peuvent être identifiés et de les évaluer à l’aide de facteurs de risque

32
Q

Selon le principe du risque, expliquez comment le niveau de risque dicte (guider) l’intervention et la supervision (travail fait par criminologue)

A

Fait référence à l’offre de service et l’importance de moduler l’intensité de l’intervention en fonction du niveau de risque de récidive de la personne
pas de prédiction mais de gestion du risque

A. Changement de paradigme important : l’intervention est maintenant directement liée à la classification du risque de la personne

B. Antérieure, offre de traitement en fonction de la motivation/pronostic

C. Intervention devrait être directement lié au niveau de risque de récidive

D. Le pairage niveau de risque – intervention, risque – supervision est déterminant.
- Importance d’arrimer l’intensité de l’intervention au niveau de risque de récidive; on souligne qu’il faut limiter l’encadrement si nous sommes en présence de personnes ayant un risque de récidive faible, alors que nous mettrons davantage d’intensité dans l’intervention auprès d’une personne à haut risque de récidive.
- S’il y a une concordance entre ceci, on va pouvoir favoriser la réhabilitation

33
Q

Expliquez le principe des besoins

A

Correspond aux modalités et objectifs du plan d’intervention en milieu correctionnel axé sur les besoins en matière d’intervention qui favorise/encourage la récidive criminelle

A. Identifier les facteurs criminogènes et cibler ces facteurs pour le PIC;
- En le faisant, il y a la possibilité de référer l’individu à d’autres services pour des aspects spécifiques qui ne sont pas criminogènes.

B. Faux de penser que ces facteurs sont « uniques » à chaque personne

C. Faux de penser que tout ce qui est « négatif » est automatiquement criminogène…
- Il peut y avoir des éléments négatifs chez la personne, mais cela ne veut pas dire qu’ils auront un lien avec la récidive criminelle

D. Intervention doit être axée sur les facteurs criminogènes
- Identifier les facteurs liés à la récidive criminelle. On doit moduler/changer ces facteurs.

E. Cibler les besoins criminogènes; le principe des besoins est étroitement lié à celui de risque de récidive criminelle
- Les besoins sont des facteurs de risque associés empiriquement à la récidive
- Le niveau de besoin est proportionnel au niveau de risque → Plus une personne a des besoins criminogènes, cela veut dire que son niveau de risque va augmenter.
- Intervenir efficacement sur les besoins implique une diminution des probabilités de récidive → Donc, si on réussit à réduire le nombre de besoins criminogènes, cela va venir réduire le risque de récidive. Il peut être modulé.

F. Ces besoins sont dynamiques: une des implications pratiques du principe des besoins est l’importance d’évaluer et de réévaluer le risque et les besoins en matière d’intervention.
- Il y a place aux changements, contrairement au modèle américain! L’évaluation du risque aux É-U suit la personne, au Canada on assume que le risque peut changer DURANT la peine (en travaillant sur ses facteurs de risque durant le traitement par exemple).
- L’évaluation repose sur des facteurs potentiellement variables
- En vertu du modèle canadien, le risque est théoriquement « dynamique »
- Doit réévaluer le risque d’un individu tout au long de sa trajectoire pénale de la personne contrevenante

34
Q

Expliquez le Principe de la réceptivité

A

Suggère que plus les personnes contrevenantes sont réceptives à leur PIC, plus le risque de récidive tend à diminuer, encore doivent-elles être réceptives à l’intervention.

A. Privilégie les interventions qui sont adaptées aux clientèles involontaires; par exemple l’approche cognitivo-comportementale a été démontrée comme plus efficace.
- Donc si on arrive à restructurer la pensée, on devrait être en mesure de restructurer le comportement (le comportement est considéré comme le prolongement de la pensée de l’individu).
- Ainsi il faut évaluer les schèmes de pensées; l’évaluation faite par le criminologue doit donc avoir une composante cognitive importante.

B. Méthodes d’intervention adaptées selon les caractéristiques des personnes contrevenantes
– afin de maximiser l’efficacité (par ex: groupe ethniques, groupe religieux, capacité cognitives, etc).
→ On prend plus en considération les caractéristiques de la personne pour venir maximiser l’efficacité.

C. Plus directement lié à l’intervention, donc pas abordé en classe.

35
Q

Expliquez les convergences du modèle RBR entre la sécurité publique et l’intervention

A

A. Modèle en place au Canada depuis environ 30 ans
B. Plus caractéristique des services correctionnels canadien (peines longues- fédérale)
- En effet, une peine de 3 mois ne donne pas assez de temps pour mettre en place ces principes (cibler des facteurs criminogènes + intervenir + intégrer acquis = nécessite du temps).
Peines de deux ans et plus: cibler des facteurs criminogènes et intervenir sur ces facteurs prend plusieurs mois et ensuite intégrer les acquis de la personne nécessite du temps. Donc plus efficace avec les SCC puisque les peines de moins de 2 ans (provinciale), plus difficile de mettre en place le processus d’intervention.

C. Approche adaptée et reprise pour l’intervention auprès des mineurs (centre jeunesse)

D. Approche reprise / adaptés dans plusieurs pays maintenant (notamment en Europe, É-U)