Cours 3 - Interdictions de territoire sécurité, criminalité organisée et atteinte aux droits humains Flashcards
À qui s’appliquent les interdictions de territoire pour les art. 37 (criminalité organisée) ; art. 34 (sécurité) ; art. 35 (atteinte aux droits humains ou internationaux Y
S’appliquent à tous les non-citoyens canadiens. (aux étrangers comme aux résidents permanents) - sauf les citoyens
Quelle est la norme de preuves pour les interdictions de territoire 34, 35, et 37?
Motifs raisonnables de croire - norme relativement basse
Par qui est prise la décision d’interdire quelqu’un pour les motifs 34, 35 et 37?
elle peut être prise par un agent d’immigration dans le processus d’une demande de visa/ d’immigration
OU
ça peut être une mesure par un agent pour renvoyer une personne qui se trouve au Canada (par la section de l’immigration – décision prise lors d’une audience).
Que se passe si c’est un demandeur d’asile est interdit de territoire pour les motifs 34, 35 et 37?
- sa demande d’asile sera suspendue
- On commencera par évaluer son interdiction de territoire devant la SI puis on poursuivra avec la demande d’asile si la personne n’est pas interdite.
- Si la personne est interdite, alors demande d’asile fermée et alors elle devra faire une demande ERAR par la suite
demande d’asile irrecevable (sauf 35 (1) c)).
Est-ce que la personne interdite de territoire à droit d’appel?
Non - la personne interdite de territoire n’a jamais le droit d’appel devant la SAI. Mais le ministre à un droit d’appel.
Les personnes interdite de territoire sous art. 34, 35 et 37 perdent certains droits quels sont-ils?
Pas de réadaptation possible
Les personnes ne pourront pas faire une demande humanitaire
Leur ERAR sera un ERAR restreint
Pas de possibilité d’obtenir une résidence permanente par la suite.
Quelle est la défense sous les art. 34-35 et 37
C’est une défense de NÉCESSITÉ et de CONTRAINTES. Faudra démontrer qu’il y a un risque imminent pour la vie/ pour sa sécurité du demandeur. Défense difficile pour le conseil.
Quand on études l’article 37 (criminalité), il faut étudier deux fondements de manière distinctes et indépendantes, quels sont-ils?
- être membre d’une organisation criminelle, ou
- se livrer à des activités faisant partie d’un plan d’activités criminelles organisées par plusieurs personnes agissant de concert (sans nécessairement être membre d’une organisation criminelle)
Pour l’article 37 (criminalité), à quoi fait-on référence quand on parle d’être membre?
Le concept de « membre » d’une organisation est interprété et appliqué par la JURISPRUDENCE de manière très large et NE REQUIERT PAS une PARTICIPATION DIRECTE dans les activités CRIMINELLES de l’organisation.
Le fait d’avoir été MEMBRE d’une organisation dans le PASSÉ seulement ne PROTÈGE pas d’une ÉVENTUELLE interdiction de territoire pour CRIMINALITÉ ORGANISÉE.
Simple appartenance, participation officieuse ou appui en faveur d’un groupe peut suffir à enclencher l’application de l’art. 34 (1) f).
Pour l’article 37 (criminalité), à quoi fait-on référence quand on parle d’une “organisation” ?
Le concept d’« organisation » est interprété de manière très large par la JURISPRUDENCE et NE REQUIERT PAS NÉCESSAIRE UNE STRUCTURE TRÈS FORMELLE.
Quand on parle de criminalité organisée, combien de personne faut-il être?
3 ou +
mais une personne pourrait être interdite de territoire, pour avoir agi avec 2 autre personnes SANS même faire partie d’une organisation.
Donne des exemples de faits se classer sous l’article 37?
trafic de personne
blanchiment d’argent à l’échelle transnationale (art. 37 (1) b) LIPR)
Quel document permet de savoir si une personne a commis des infractions criminels à l’étranger?
le certificat de sécurité
À quoi fait-on référence quand on parle de l’article 34 pour des motifs de sécurité?
violence conjugale, bagarre dans un bar, travail dans l’armement nucléaire d’un pays qui va s’en prendre au Canada, se livrer au terrorisme…membre d’une organisation x qui est problématique, meme si la personne n’a rien fait
a)Espionnage (peut-être fait de l’étranger ou au Canada // pas besoin que l’information soient secrètes ou confidentielle pour que ce soit de l’espionnage. - contre le Canada ( entité publique ou privée) - renversement par la force
OU
b)se livrer à la subversion(= renversement d’un gouvernement par la force) contre toute institution démocratique, au sens où cette expression s’entend au Canada
c) se livrer au terrorisme
d) constituer un danger pour la sécurité du Canada;
e) être l’auteur de tout acte de violence susceptible de mettre en danger la vie ou la sécurité d’autrui au Canada;
f) être membre d’une organisation dont il y a des motifs raisonnables de croire qu’elle est, a été ou sera l’auteur d’un acte visé aux alinéas a), b), b.1) ou c)
Quand une personne est interdite de territoire pour l’article 34 (sécurité) pour être membre d’une organisation x, sur quoi peut-on jouer?
Distinction temporelle : Il est possible d’argumenter qu’une organisation a tellement changé avec le temps qu’elle n’est en réalité plus la même organisation : Chwah c. Canada , 2009 CF 1036.
Distinction entre deux organisations : Cette distinction est nécessaire dans les cas d’organisations à partir desquelles se développe un groupe aux visées et aux actes divergents. Pour être déclaré interdit de territoire, la personne concernée doit bel et bien être membre de l’organisation concernée par les actes reprochés : Ali c. Canada, 2004 CF 1174