Cours 2 Relations inappropriés et problèmes d'attitude Flashcards
Pourquoi est-il inacceptable qu’une psy joue au tennis avec l’un de ses clients ou qu’il effectue une expertise psycholégale pour qq1 qu’il suit déjà en thérapie?
C’est un conflit de rôle.
Dans quelle situation un psychologue peut-il glisser dans une situation de conflit de rôle?
- À la suite de l’incitation d’un avocat.
- Par sentiment de solidarité ou de pitié
- Pour paraître accessible
- Pour apparaître cool et près de ses clients.
Quelle est la définition du conflit de rôle?
Le conflit de rôle (et d’intérêt qui le sous-tend) suppose l’existence simultanée de deux ou plusieurs finalités tout à fait légitime qui se concurrencent et qui, de ce fait, deviennent potentiellement conflictuelles.
4 articles du code de déontologie font l’objet du conflit de rôle, pouvez-vous les nommer?
art. 24 : s’abstenir de rendre des services à des personnes avec qui on entretient des relations.
art. 25 : s’abstenir de s’immiscer dans les affaires personnelles de son client.
art. 26 : ne pas établir de liens amicaux, amoureux ou sexuels avec un client.
art. 31 : sauvegarder son indépendance professionnelle.
Que faire si un conflit de rôles ne peut être évité?
Il faut s’en tenir à ce qui est raisonnable dans de telles circonstances en prenant en considération les principes généraux et les règles de prudence.
Ne pas hésiter, en cas de doute, à consulter un collègue ou, éventuellement, à en discuter avec une personne ressource du bureau du syndic de l’Ordre.
Que stipule les articles 23, 31 et 32 du code de déontologie par rapport aux conflits d’intérêts?
art 23 : subordonner son intérêt personnel ou, le cas échéant, celui de son employeur ou de ses collègues de travail à l’intérêt de son client.
art 31 : sauvegarder son indépendance professionnelle et éviter toute situation ou il serait en conflit d’intérêt
art 32 :S’il y a risque de conflits d’intérêts, définir la nature et le sens de ses obligations et des ses responsabilités et en informer son client.
Est-il éthique qu’un psychologue laisse aller son enfant au restaurant avec son ami et sa mère (qui est sa cliente)? Doit-il mettre fin à la thérapie et référer sa cliente à un collègue?
Au niveau éthique : oui, c’est éthique de laisser aller l’enfant avec son ami. Refuser = pas éthique, il y aurait des répercussions sur l’enfant.
Pour ce qui est de mettre fin à la thérapie, c’est au psychologue de voir, de juger de la situation. Pas de bonnes ou de mauvaises réponses.
En quoi l’apparence d’un conflit d’intérêt peut nuire?
Le client peut craindre que le psy soit influencé dans l’exercice de ses devoirs professionnels et qu’il prenne une position défavorable à lui, alors qu’il a comme obligation de prendre d’abord en compte les intérêts du client.
Quels sont les aspects réglementaires du Code des professions sur les inconduites et relations sexuelles entre un professionnel et son client?
Art.59.1 : Constitue un acte dérogatoire à la dignité de sa profession le faut pour un professionnel, pendant la dur.e de la relation professionnelle qui s’établit avec la personne à qui il fournit des services, d’abuser de cette relation pour avoir avec elle des relations sexuelles, de poser des gestes abusifs à caractère sexuel ou de tenir des propos abusifs à caractère sexuel.
Art 59.2 : Nul professionnel ne peut poser un acte dérogatoire à l’honneur ou à la dignité de sa profession.
Quels sont les aspects réglementaires du Code de déontologie sur les inconduites et relations sexuelles entre un psychologue et son client?
Le code précise que pendant la durée de la relation professionnelle, le psy n’établit pas de liens d’amitié susceptibles de compromettre la qualité de ses services professionnels, ni de liens amoureux ou sexuels avec un client (art.26)
Combien de temps durent les obligations et les responsabilités d’un psychologue envers son client?
La relation professionnelle avec un client ne se termine pas avec la fin d’un service professionnel. Un délai de deux ans avait été entériné au Québec par le tribunal des professions, comme délai avant de sexualiser la relation du psychologue avec le client. Dans la pratique, ce délai sert maintenant de cadre de référence. Courant de pensée qui tend à remettre en question cette durée, l’a jugeant comme trop courte.
Sur quoi devrait-on déterminer la durée d’une relation professionnelle?
La durée de la relation professionnelle est déterminée en tenant comte notamment :
- de la nature de la problématique et la durée des services professionnels données
- De la vulnérabilité du client
- De la probabilité d’avoir à rendre à nouveau des services professionnels à ce client.
Quelles sont les grandes lignes qui ressortent quant à la durée des obligations du psychologue en ce qui a trait aux contacts non-sexuels?
Le psy devrait s’efforcer pour une période relativement longue, d’éviter aussi les contacts de nature non sexuelle avec leurs ex-clients. Les impératifs légaux de même que les règles éthiques et les opinions des chercheurs dans ce domaine sont toutefois moins unanimes, clairs et tranchés que lorsqu’il s’agit de rapports sexuels. Plusieurs facteurs peuvent jouer, selon le type et la durée de la thérapie, le degré de transfert de dépendance, le dx du client, sa capacité à bien se situer dans un contexte de changement de relation
Quels sont les éléments en garder en tête par rapport aux relations avec un ancien client?
Un ancien client peut avoir besoin de revenir en thérapie, même après plusieurs années. De plus, même au terme d’une psychothérapie, plusieurs clients demeurent néanmoins vulnérables et peuvent être facilement influencés par leur ex-psy. Les ex-clients demeurent à risque dans des décisions d’affaires ou autres qu’ils auraient à prendre hors d’un contexte thérapeutique. De plus, la qualité du consentement libre et éclairé que pourrait formuler un ancien client pour s’engager dans un lien post-thérapeutique risque de ne pas toujours être évident. Le psy reste responsable du dossier de son client et pourrait éventuellement avoir à témoigner, avec objectivité, devant une cour ou une autre instance décisionnelle. Le client reste toujours en droit de s’attendre à ce que son intérêt ne soit pas subordonné à d’autres intérêts et à ce que, par ailleurs, le secret professionnel soit respecté en toute occasion.
Nommez des comportements qui ne sont pas appropriés dans le cas ou un client annonce qu’il veut arrêter la thérapie.
- Se fâcher ou pleurer devant le client ou au téléphone.
- Négliger de retourner les appels du client
- Ne pas envoyer les reçus à la suite de multiples demandes du client
- Ne pas remettre la copie du dossier dans le cas ou le client la demande.
- Trop insister pour une séance supplémentaire en disant que c’est obligatoire pour compléter le processus thérapeutique.
- Faire du chantage ou de la manipulation
- Chercher à convaincre le client qu’il lui serait nuisible de changer de psy.
- Persuader le client de ne pas aller chercher de l’aide vers d’autres professionnels en dénigrant ces derniers.