Cours 2 - Intro + Chapitre 1 Flashcards
Quels sont les deux problèmes créés par la formulation usuelle de la définition de la criminologie, soit une science qui étudie le crime?
1-Elle fait oublier la construction juridique du crime et les contextes d’application de la loi.
Elle fait croire que le crime est un comportement distinct et non une infraction au Cc dont les contours et les signalements pour accusation sont dessinés dans un contexte politique, économique et socioculturel particulier.
2-Elle enferme la criminologie dans cette construction juridique quand l’histoire de ce champ d’études et son activité de connaissance les dépassent largement.
Quelle est la différence entre la criminologie et la criminalistique?
La criminalistique fait référence aux différentes techniques d’investigation pour identifier les coupables, tandis que la criminologie est un champ d’étude pour réfléchir sur la question criminelle et une activité de connaissances scientifiques.
Selon Pires, que permet la notion de situation-problème en criminologie? Savoir illustrer sa réponse par des exemples.
D’éviter l’enfermement dans les catégories pénales et les clientèles du système de justice pour définir une situation vécue ou perçue comme « créant un problème » ou comme étant négative, inacceptable, indésirable pour une ou des personnes qui en sont victimes.
◘Exemple : violence policière, accidents de travail par négligence patronale, fraudes des grandes compagnies pharmaceutiques, la rationalisation de la peine de mort, etc.
À quelle conception du temps et de l’Homme renvoie l’idée de progrès?
Conception linéaire du temps où le futur serait meilleur que le passé, car l’Homme peut transformer le monde et le faire évoluer, car il est un être de raison qui, grâce à sa capacité de connaître les règles de la nature, de la vie en société, de la morale, de la bonne gouvernance, de l’économie, peut faire des choix vers plus de civilisation.
Quel est le principal facteur qui contribuera à répandre l’idée de progrès?
L’essor des sciences et des techniques. Elles vont bouleverser les modes de production, amenant à la fin du 17e siècle, les débuts de l’ère industrielle et les grands mouvements d’urbanisation des 18e et 19e siècle lié à la présence de ces industries gourmandes en main-d’œuvre.
Quand on dit « rechercher une bonne gouvernance » au 17e et 18e siècle, qu’est-ce que l’on recherche?
L’établissement de règles publiques valables pour tous sur un territoire donné, conventions rationnelles établies par l’autorité politique afin d’assurer un ordre social propice au progrès, à la survie et au bien-être de la société.
Selon Hobbes, pourquoi est-il essentiel qu’une autorité soit responsable d’assurer l’ordre social avec des droits applicables à tous?
Sans cette autorité, chacun répondrait d’abord et avant tout à ses désirs, ce qui ferait naître une guerre de tous contre tous, l’état de nature
L’absence du gouvernement ne signifie pas, chez Locke, que les gens vont s’entretuer. Alors, que viennent ajouter un gouvernement et un droit positif?
Il n’est pas là pour créer de nouvelles lois, mais pour s’assurer que ces droits fondamentaux sont respectés en les inscrivant dans un droit positif afin de punir ceux qui nuisent à cet ordre social naturel.
Selon Montesquieu, que faut-il faire pour éviter les abus de pouvoir par le gouvernement, et que préconise-t-il à cette fin?
Il faut en éviter la concentration en un seul lieu. Il préconise donc que le pouvoir législatif (le Parlement), le pouvoir judiciaire (les tribunaux), et le pouvoir exécutif (les ministères), demeurent séparés, même s’ils sont dépendants les uns des autres.
Comment reconnait-on une mauvaise loi, selon Montesquieu, et qu’est-ce que cela nous dit sur l’autorité politique?
Quand la loi ne contribue pas au bien commun. Qu’il aura besoin de répression pour en assurer le suivi.
Plus le gouvernement est despotique (selfish) en votant de mauvaise lois, plus il va avoir besoin de faire la répression pour les faire respecter, si le gouvernement vote des lois pour le bien commun moins il aura à faire de répression et cela va diminuer les crimes parce que le monde ne ce révolteront pas.
Sur la question plus spécifique des peines, que dit Montesquieu? Savoir donner un exemple pour illustrer son point de vue.
◘Les peines doivent être proportionnelles à la gravité des crimes dont on veut dissuader les gens, sinon cela risque de générer plus de crimes, non de les diminuer.
◘Exemple : Si voler un portefeuille et cambrioler une banque aboutissent à la même peine, alors pourquoi ne pas cambrioler la banque pour avoir beaucoup plus d’argent?
Qu’est-ce qui amène à considérer de plus en plus le droit de propriété comme un droit fondamental au 18e siècle?
Parce que si certaines règles ont tendance à se trouver dans toutes les sociétés, c’est qu’elles constituent des lois essentielles au bien-être commun. Comme celle du droit de propriété, car la capacité de jouir sans crainte de ses biens relève de règles de bien-être dans toutes les sociétés.
Quel est l’essai fondateur du champ d’études de la criminologie, et qui en est l’auteur?
Cesare Beccaria, s’intitule « Des délits et des peines » 1764
Comment cet auteur explique-t-il que peu de riches se retrouvent en infraction par rapport aux lois?
Parce qu’il y a plus de pauvre que de riche et que les infractions qui ont pour but de protéger les biens ne seront jamais commises par les riches car elles ont pour but de protéger leurs biens. Il y a aussi le fait que les riches participent à l’écriture des lois, dont les mauvaises qui sont faites pour eux et non pour le bien commun.
Quel est le but de la peine selon Beccaria, et en quoi cela l’amène-t-il à dénoncer certains types de peine?
La punition doit avoir une certaine utilité pour le criminel afin de s’amender et les peines abusives ne servent pas à cette fin. Les peines étaient disproportionnées au regard de la gravité du délit.