Chapitre 8 Flashcards
Quelles sont les 2 fonctions des criminologues auprès des justiciables?
1) La fonction d’aide : déterminer les programmes et les soutiens les plus aptes à faciliter la réinsertion sociale.
2) La fonction de contrôle : demeurer un agent du système pénal pour veiller au respect des normes établies et des conditions ordonnées.
De quelle manière le rapport présentiel joue-t-il un rôle clé dans le processus d’institutionnalisation à l’idéologie pénale chez les agents de probations?
Parce que ce rapport n’a pas comme fonction première d’aider le justiciable, mais le juge dans sa décision à l’égard du justiciable.
En quoi la rédaction du rapport présentiel modifie-t-elle la relation avec le probationnaire?
Parce que le criminologue veut éviter d’être “berné” par ce dernier, dans un rapport qui est manipulé par l’avocat, le juge et d’autres intervenants.
Quels sont les “échecs” qui accélèrent chez l’agent de probation son intégration à la fonction de contrôle?
1) La récidive pendant la probation, souvent perçue comme une erreur de jugement de l’agent.
2) Le bris de complicité d’un contrat de tolérance entre l’agent et le probationnaire, bris que l’agent ressent souvent comme une trahison de la relation d’aide.
3) Le refus, la résistance passive du probationnaire à l’égard de l’aide offerte par l’agent.
(A) Pourquoi la confiance nécessaire à une bonne relation d’aide est-elle déjà faussée dès le départ si celle-ci est inscrite dans une surveillance correctionnelle? (B) Que recommande Berlinguette (2010) à cet effet?
(A)
1) À cause de l’objectif de sortie du client qui l’amène à vouloir bien paraitre en fonction des attentes du systèmes.
2) À cause de l’objectif de carrière du criminologue, qui se fonde essentiellement sur sa fonction de contrôle, où le probationnaire est objet d’enquête.
(B)
Il dit qu’il est important d’établir clairement, dès le départ, avec le probationnaire ou la personne libérée sous conditions, que cette fonction de contrôle n’est pas négociable au regard des exigences du système, que la relation d’aide doit s’inscrire à l’intérieur de ces contrôles.
Pourquoi au fur et à mesure de la carrière du criminologue, l’évaluation de la dangerosité d’un justiciable a-t-elle tendance à devenir de plus en plus conservatrice?
Parce que les critères utilisés pour qualifier un individu de plus ou moins dangereux relèvent de leurs préjugés, de leur évaluation de l’origine des actions illégales et des possibilités de changement de la personne, du contexte social et politique particulier par rapport à certains actes illégaux et enfin de l’impact de leur décision de carrière. L’évaluation de cette dangerosité set de prédicteur à la récidive et si cette évaluation est erronée, cela diminue la crédibilité de la personne qui la faite. Donc, il vaut mieux un faux positif, qui ne représente aucun menace, mais qui ont été qualifiés de dangereux, qu’un faux négatifs, qui deviennent de nouveau visible au système par la commission d’une infraction, et que le criminologue n’a pas su voir venir, ce qui viendra entacher sa crédibilité professionnelle.
Est-ce que les tendances actuarielles des dernières années fondées sur la gestion du risque ont amélioré les évaluations cliniques et facilité le travail des criminologues? Justifiez votre réponse.
Non, car elles font porter un poids supplémentaire sur la fonction de contrôle au détriment de la fonction d’aide. Ces outils évaluant le potentiel de risque, à partir desquels ils doivent justifier leurs décisions, s’inscrivent de plus en plus dans des modèles où la réinsertion sociale réussie se réduit au respect des conditions de mise en liberté.
Pourquoi l’intervention individualisée auprès du justiciable pour mieux répondre à ses besoins a-t-elle diminué avec ces outils actuariels?
Parce que la logique d’uniformité prend le dessus sur l’intervention. Cette gestion oblige à se justifier dans des schémas prédéterminés pour produire des normes nationales de rendement. Ceci accapare beaucoup du temps des criminologues, autrefois consacré à l’aide au justiciable.
Pourquoi de plus en plus de criminologue mettent-ils ces outils actuariels au centre des justifications de leurs interventions, même s’ils sont conscients de leur faiblesse?
Parce que ces outils les protègent professionnellement.
Quelles sont les 3 grandes périodes de l’intervention correctionnelle selon Quirion (2012)?
1) Avant 1950, la réhabilitation : réformer moralement l’individu par le travail.
2) En 1950, la réinsertion sociale : valorise l’intégration à la communauté par la réponse à certaines déficience et l’acquisition de certaines compétences nécessaires à cette intégration.
3) En 1990, la nouvelle pénologie : la pénalité. Le crime est de moins en moins conçu comme un acte volontaire de passage à l’acte. On chercher à réguler les niveaux de déviances, à minimiser les occurrences et les conséquences négatives des crimes, à rendre le crime tolérables par une gestion systémique.
(A) Que devient la personne judiciarisée à l’intérieur des pratiques issues de la nouvelle pénologie, (B) et quelle est la principale conséquence de cette situation?
(A)
Elle devient responsable de trouver des solutions à ses problèmes, sans dépendre de la communauté pour bien fonctionner.
(B)
Elle rend difficile la capacité d’aide pour les criminologues.
