Cours 12-Famille Flashcards
Quelles sont les nouvelles politiques du ministère (MSSS) réduisant l’offre de services d’hébergement ?
Désinstitutionnalisation.
Virage ambulatoire.
Maintien à domicile.
Resserrement des critères d’admissibilité aux services.
Volonté de maintenir taux d’institutionnalisation sous 3.5%.
Fermeture de lits de longue durée.
Abolition des lits de convalescence.
Domicile : première option, au début de l’intervention et à toutes les étapes.
Institutionnalisation : dernière option!
Plan en faveur des formules de logements NON institutionnels
Intervention des instit. surtout pour malades en phase aiguë.
Vrai ou faux ?
Pourtant … selon les sondages les familles se considèrent responsables de leurs aînés
Vrai, mais pas jusqu’à la cohabitation s’il y a des impacts négatifs sur famille.
Rôle de la famille centré sur soutien et lien affectif,
surveillance des soins reçus, accompagnement …
Mais PAS sur : tâches ménagères, soins personnels, et
encore moins soins cliniques… car requiert expertise
(exception chez les conjoints).
L‘État et la famille ont des responsabilités spécifiques.
Baby-boomers ouverts à la délégation à d’autres des tâches instrumentales, physiques et de soins infirmiers.
Donc attentes élevées face aux SSS.
Besoin de reconnaissance de leur expertise et besoins.
Existe-t-il des relations tendues entre aidants et intervenants ?
Oui. Pour intervenants, la responsabilité des soins aux aînés revient à la famille.
Les services ont un rôle d’appoint et de substitution
lorsqu’il y a épuisement.
Rares sont ceux qui voient la famille comme un partenaire avec qui négocier l’organisation des soins requis.
Attentes des aidants perçues comme une manière de se défiler des responsabilités.
Attitude revendicatrice des aidantes interprétée comme un manque de confiance envers soignants (expertise non reconnue)
Propres contraintes et difficultés non considérées: Système de santé sous-financé et trop bureaucratique.
Quelle est la situation actuelle quant au soins des aînés par les familles actuellement ?
Nombre de p.â à la hausse.
Vivent plusieurs années en perte d’autonomie
Soins + nombreux, + difficiles, + longtemps.
Famille + petite, divorce/remariage, distance.
Maintien de la croyance en la responsabilité familiale.
Ce n’est pas la « famille » qui procure les soins mais
seulement une ou deux personnes (femmes).
Les aidants: un groupe hétérogène (fille, nièce, sœur, épouse, …)
Situations variées: Aidés avec incap. physiques, cognitives ou mentales.
Aide offerte pendant quelques mois à 25 ans!
Qualité de la relation varie aussi beaucoup.
Comment peut-on définir/expliquer le concept de la captation ?
Isoler, contrôler et gérer la personnage âgée volontairement, alors que vous êtes la seule personne avec qui elle entretient une relation.
Ex : Donne moi ta carte de débit, je vais aller au guichet (se garde 200$ et menace la pâ si elle veut confesser)
Statistiques sur les soins octroyés par la famille
De 10-20 % des adultes prennent soin d’un parent âgé
(% varie selon déf. d’aidant: soutien émo., aide hebdo, gazon)
Plus de 80% des besoins de soins et d’aide sont comblés par l’entourage, principalement la famille.
Les services publics et communautaires ont donc une place mineure dans les soins aux aînés.
Conjoints et enfants : + de 80% des aidants principaux.
Le maintien à domicile n’est possible que grâce aux familles.
Femmes: 75% des proches aidants
Leur âge moyen se situe entre 55 et 60 ans.
60% des femmes se sentent coupables.
12% des aidantes concilient travail, vie conjugale, et famille
Comment peut-on définir le fait de s’occuper de quelqu’un ?
La définition doit inclure :
Une mesure du travail réellement accompli.
Une indication que l’aidé a une incapacité fonctionnelle, cognitive ou mentale qui l’empêche d’assumer ses activités seul.
Fréquence: rare, fréquent, situation imprévue.
Prendre soin… qu’est-ce que c’est?
Aide instrumentale et soins de santé
Aide domestique (AVD)
Soins personnels (AVQ)
Soins cliniques (traitements, gestion douleur, réadaptation)
Monitoring
Surveillance sympt., soins, supervision (jour & nuit!)
Assurer suivi de la situation, anticipation.
Interface avec les services (le + stressant).
Soutien émotionnel, éthique. Prise de décisions pour l’aidé.
Conciliation travail, famille, ménage. Mobiliser la famille.
Préservation de l’identité de l’aidé, stimulation aux activités.
Gestion équipement médical, du personnel
Domicile pas nécessairement adapté aux soins.
Travail accompli par équipe de professionnels.
De quoi dépend le choix de la personne qui sera responsable de la personne âgée ?
La proximité géographique
La position dans la structure familiale
La relation privilégiée avec les parents
La dynamique et les traditions familiales
Les ressources de l’aidant : santé, finances, compétence, disponibilité …
Les responsabilités familiales de l’aidant
L’inadéquation des ressources formelles
Femmes: développé aptitudes soins, rel. fam., emplois interrompus, précaires, - rémunérés.
Vrai ou faux ?
Les familles s’adaptent au fait d’être proche aidant ?
Vrai
Expérience gratifiante, valorisante et utile
Rapprochement familial
Source de croissance, nouvelles compétences
Difficultés perçues comme des problèmes ou
situations qui comportent des solutions.
Estime de soi, surmonter un défi.
Respect de ses engagements (conjoints).
Forme de réciprocité (enfants).
Intimité renouvelée avec le proche
Quels sont les obstacles au soutien des parents âgés ?
Distance géographique Problèmes financiers Problèmes professionnels Problèmes conjugaux Problèmes familiaux Problèmes de santé Sentiments à l’égard des parents
Quels sont les différents sentiments à l’égard des parents ?
- Réactivation des conflits familiaux
- Ressentiment à l’égard de l’autorité
- Compétitivité entre membres de la fratrie
- Peur de la désapprobation
- Rôles inversés
- Hostilité/amertume face aux négligences du passé
- Déchirement entre devoir et sentiments réels
Le proche aidant vit-il du stress ?
Oui,
Restriction de la liberté, temps libre & projets.
Sentiment d’impuissance ou d’incompétence.
Sentiment de solitude, perte de vie sociale.
Conflits de rôles, conflits familiaux.
Perte d’intimité du couple, moins attention aux enf.
Partage inégal des tâches, impression de fardeau.
Réactivation des conflits avec les parents.
Honte, culpabilité, anxiété, épuisement, insomnie.
Coûts professionnels et financiers (absentéisme,
réduction du temps de travail, abandon de l’emploi).
Dépression, épuisement, maladies, surmortalité.
Comment peut-on aider la famille à jouer son rôle d’aidante à travers des orientations pour la pratique ?
Adopter une juste perspective
S’en tenir à des attentes réalistes
S’adresser à toute la famille
Expliquez l’étude de Lavoie, Lapierre, Benoît (2008) sur la comparaison du vécu des épouses et des filles lors du placement d’un proche en institution
Recherche qualitative phénoménologique
Épouses (n = 4; M = 69 ans ) et filles (n = 6; 51 ans) Aidantes familiales principales.
Proche. Époux, M = 73 ans; Mère, M = 81 ans. Atteint de problèmes cognitifs.
Nombre d’années de prise en charge : épouses (5.5 ans), filles (3.7 ans).
Entrevue individuelle (1 à 2 heures) dans la période de quatre à six semaines suivant la journée de l’admission de leur proche.
Vrai ou faux ?
Le lien d’attachement peut influencer l’effort que l’on investit dans notre rôle en tant que proche aidant
Vrai, c’est même un facteur déterminant
Vrai ou faux ?
Les maisons inter-générationnelles briment l’intimité des familles qui y vivent
Faux
Quelle sont les caractéristiques des aidants ?
voir tableau diapo 18
Quelles sont les similitudes ainsi que les différences entre l’état de santé du proche et de l’aidant ?
Similitudes
Sentiment d’impuissance.
Impression de prendre soin d’un enfant.
N’est plus la personne qu’elles ont connue.
Instauration d’une surveillance étroite.
Différences
E. Desc. détaillée et chrono. de la détérioration.
F. Signalement de compt. dangereux pour sécurité.
E. Non réanimation - arrêt de l’abs. de qualité de vie
F. Réanimation - déni devant la gravité de l’état
Quelles sont les 4 phases du placement ?
- Prise de décision
- Attente ou quête de ressources
- Ajustements au milieu d’hébergement
- Réorganisation de sa vie personnelle
Expliquez les similitudes ainsi que les différence de la première phase de placement : la prise de décision
Similitudes
-Placement devient l’unique solution.
-Manque de soutien de l’entourage - famille et professionnels.
-Bureaucratie du système d’évaluation
Différences
-E. Prise de décision très lente
-F. Prise de décision très rapide
-E. Épuisement face à la lourdeur de la tâche
-F. Peur pour la sécurité de la mère
-F. Révolte à l’égard du système d’évaluation qui décide du relogement
Expliquez les similitudes ainsi que les différence de la première phase de placement : attente ou quête de ressources
Similitudes
-Pressions auprès des travailleurs sociaux pour que le
relogement soit fait rapidement.
-Recherche de ressources temporaires d’aide à domicile
Différences
-E. Attente courte car l’épouse est épuisée. Mais maintien de la prise en charge à domicile jusqu’à l’hébergement.
-F. Attente longue car le nombre d’heures-soins est
insuffisant pour l’hébergement. Quête épuisante de
ressources alternatives et privées en attendant
l’hébergement définitif.
-E. Justification du placement.
-F. Pas de justification, convaincues de leur choix.
Expliquez les similitudes ainsi que les différence de la première phase de placement : ajustements au milieu d’hébergement
Similitudes
-Soulagement partiel du fardeau
-Surveillance étroite des soins fournis au proche
-Désir d’activités stimulantes pour leur proche
Différences
-E. Appauvrissement économique de l’épouse
-F. Aucun changement au niveau financier
-E. Globalement satisfaites des soins dispensés au conjoint par le personnel. Importance de la propreté et de l’alimentation.
-F. Déception face au personnel soignant et par l’env. physique et social.
-Manque de communication avec le personnel.
-Importance des soins esthétiques (coiffure, soins des pieds et habillement). Se sentent exclues des décisions.
Expliquez les similitudes ainsi que les différence de la première phase de placement : réorganisation de sa vie personnelle
Similitudes
-Libération incomplète.
-Sentiment de responsabilité car proche toujours vivant.
-Continuation et transformation du rôle d’aidante.
-Sentiment de culpabilité face à l’hébergement.
Différences
-E. Reconstruction d’une nouvelle vie sans la présence du conjoint.
-Difficultés à cause de la perte de revenus.
-Peur que le conjoint revienne. Sentiment de solitude et d’inutilité.
-F. Reprise du cours normal de leur vie auprès de leur famille;
-Préoccupations constantes pour le bien-être de la mère.
Quelles sont les conclusions que l’on peut en tirer face au rôle de proche aidant pour les épouses et les filles ?
Pour les épouses,
Relogement: une des étapes de la longue détérioration de la santé de l’époux, la dernière sera la mort.
Mettent l’emphase sur la longue période de prise de décision. Constamment besoin de la justifier tout au long de l’entretien.
Le relogement est surtout une expérience de pertes : un deuil à faire
Pour les filles,
Relogement utilisé pour protéger leur mère, un lieu qui répond mieux à ses besoins.
Une expérience d’inquiétude et de frustration qui engendre un intense besoin de contrôle. Se sentent exclues des décisions.
L’attente de l’hébergement et la période des ajustements au nouveau milieu de vie sont les périodes qui les stressent le plus.
Les épouses et les filles veulent continuer
à jouer leur rôle d’aidante auprès du proche. (voir schémas diapos 26 et 27)