Cours #12 Flashcards

1
Q

Le premier EEG humain publié

A

L’électroencéphalogramme (EEG) correspond à la mesure de l’activité électrique recueillie à la surface du scalp, qui reflète celle du cortex cérébral sous-jacent.

Le physiologiste anglais R. Caton (1875) réalisa des enregistrements électriques à la surface du crâne de lapins et de chiens.
Le psychiatre autrichien H. Berger décrivit le premier l’EEG chez l’homme (1929). Berger découvrit que les tracés d’EEG enregistrés pendant l’éveil et le sommeil étaient nettement différents. Ci-bas, l’un des tout premiers enregistrements publié à cette époque, enregistré chez son fils Klaus
âgé de 15 ans.

Aujourd’hui, l’EEG est essentiellement utilisé pour le diagnostic de certains états pathologiques, particulièrement les crises d’épilepsie et pour l’étude des différents stades du sommeil.

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2
Q

Emplacement des électrodes pour un EEG

A

Une vingtaine d’électrodes sont placées à des endroits du cuir chevelu reliées à une amplificateur et enregistré. Des différence de potentiel (de quelques dizaines de microvolts) d’amplitude sont mesurée entre des paires d’électrodes.

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3
Q

Champ électrique généré par les courants synaptiques au niveau des cellules pyramidales (qcequi permet de générer signal assez fort pour être détecté)

A

L’EEG mesure l’activation synaptique des dendrites des neurones pyramidaux du cortex cérébral.

C’est l’activité simultanée de plusieurs milliers de neurones qui génère un signal d’EEG assez fort pour être détecté.

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4
Q

La synchronisation de l’activité des cellules corticales génèrent un EEG

A

a) L’amplitude du signal dépend du degré de synchronisation de l’activité des neurones.
c) Si les neurones sont excités simultanément, les faibles signaux s’additionnent et génèrent un signal à la surface du crâne.
b) Décharge irrégulière des (neurones) pas de signal détectable en surface.

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5
Q

Représentation d’un EEG caractéristique

A

Le cerveau génère des rythmes lents (0,05Hz) à rapides (500Hz).
Les rythmes sont classés selon leur fréquence et porte le nom d’une lettre grecque.
rythme delta ( : lents (≤4Hz) et grande amplitude: sommeil profond.
rythmes thêta () : (4 à 7 Hz) : détectés pendant le sommeil et la veille.
rythmes alpha (α) :(8 à 13 Hz): état de quiétude pendant l’éveil; d’amplitude plus
importante dans les aires occipitales.
rythmes mu (µ): fréquence similaire à α mais amplitude plus importante au-dessus des aires motrices et somatosensorielles.
rythmes gamma () (30 à 90Hz) sont parmi les plus rapides; état d’attention soutenue.
fuseaux du sommeil (8 à 14Hz): état de sommeil

Premières secondes
d’enregistrement:

rythme α: état de quiétude pendant l’éveil

Ouverture des yeux:
suppression du rythme a

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6
Q

Synthèse des rythmes observés sur EEG

A

Généralement, les rythmes de haute fréquence et de faible amplitude sont associés à la vigilance et à l’éveil, ou aux phases de rêve du sommeil.

Les rythmes de basse fréquence et de grande amplitude, correspondent aux
phases du sommeil sans rêve, ou à l’état pathologique du coma.

Durand l’éveil, l’activité des neurones corticaux est relativement élevée, mais aussi relativement peu synchronisée (par exemple les ondes ).

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7
Q

Rythmes EEg chez plusieurs espèces

A

Les rythmes de l’EEG sont remarquablement

constants chez tous les mammifères de la souris à l’humain; mais il y a certaines exceptions.

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8
Q

Deux mécanismes de synchronisation des rythmes

A

La synchronisation des oscillations périodiques d’un grand ensemble de neurones peut se réaliser de deux façons:

a) La synchronisation des rythmes peut être obtenue à partir d’un générateur unique (pacemaker).
a) Ou peut être la conséquence d’un comportement collectif de tous les participants.

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9
Q

Modèle d’oscillateur à 2 neurones

A

Un circuit neuronal très simple
formé d’un neurone excitateur et un
neurone inhibiteur.

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10
Q

Les rythmes thalamiques génèrent les rythmes corticaux

A

Les neurones thalamiques, grâce aux propriétés intrinsèques de ses neurones et à leurs interconnexions, génèrent des décharges très rythmiques (comme un pacemaker).

Les rythmes coordonnés du thalamus sont transmis au cortex par les projections thalamocorticales qui excitent les neurones corticaux.

D’autres rythmes corticaux ne dépendent pas du générateur thalamique mais dépendent de la coopération entre les neurones corticaux eux-mêmes.

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11
Q

Crises d’épilepsie

A

L’épilepsie affecte 0,7% de la population mondiale; elle est plus commune dans les pays en développement dû aux infections et aux manque de soins prénataux.

Les crises généralisées impliquent la totalité du cortex des deux hémisphère.
Les crises partielles impliquent seulement une partie du cortex.

Dans les 2 cas, les neurones génèrent des décharges hypersynchrones anormales (production de grands signaux électroencéphalographiques).

L’épilepsie chez l’enfant peut être liée à des causes génétiques ou à des pathologies de l’enfance; mais dans plusieurs cas la cause est inconnue.

Chez les personnes âgées, elle est
souvent la conséquence d’AVC, de
tumeurs ou de la maladie d’Alzheimer.

Image: le nombre de cas en fonction de l’âge.

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12
Q

Les gènes impliqués dans l’épilepsie

A

Les gènes qui ont déjà été identifiés codent pour des canaux ioniques, des
transporteurs ou des récepteurs.

Par exemple, une mutation sur les canaux sodiques peuvent faire qu’il restent ouvert plus longtemps, donc le neurone devient hyperexcitable.

Ou au contraire, c’est le GABA (inhibiteur) qui est moins efficace (défaut du récepteur,
des enzymes de synthèse, du mécanisme de libération, etc.).

Il y a donc un déséquilibre entre l’excitation et l’inhibition synaptique dans le cerveau.

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13
Q

EEG s’une crise d’épilepsie généralisée

A

Une crise d’épilepsie généralisée débute brutalement et est synchronisée sur toute la tête avec des signaux de grandes amplitudes (tous les neurones corticaux sont activés). Le rythme des décharges est de l’ordre de 3 Hz, et la durée de la crise est d’environ 12 s.

La crise entraine une perte de conscience avec une phase de contractions musculaires soutenue (tonicoclonique) ou une phase de contractions cloniques (répétitives).
Les crises partielles sont plus localisées, elles débutent dans une partie du cerveau et se propagent.

Si elles débutent dans le cortex moteur: provoque des mouvements cloniques limités à un membre.
Si elles débutent dans une aire sensorielle: provoquent une sensation anormale nommée aura (odeur, lumière).
Elles peuvent susciter des impressions de déjà vu.
Peuvent aussi siéger dans
l’hippocampe ou l’amygdale.

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14
Q

Le sommeil

A

On passe un tiers de notre vie à dormir, et un quart de ce temps à rêver!
Tous les vertébrés supérieurs doivent dormir et peut-être même tous les animaux.

Phases du sommeil:

mouvements oculaires rapides : REM sleep (rapid eye movement sleep) appelé aussi sommeil paradoxal.
L’EEG est comme celui de l’éveil (rapide mais de faible amplitude) mais le corps est immobile, excepté les muscles oculaires; c’est la phase de rêve.

sommeil à ondes lentes (non-REM sleep): rythme lent et de grande amplitude. La tension musculaire est réduite; ce sommeil est sans rêve et est fait pour le repos (activité accrue du système nerveux parasympathique).

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15
Q

Sommeil lent et sommeil paradoxal

A

Plusieurs cycles de répètent au cours d’une nuit de sommeil. Le sommeil à ondes lentes représente 75% du temps, et le sommeil paradoxal 25%.

Le sommeil à ondes lentes est divisé en 4 stades. Une nuit de sommeil est une succession des phases (stades) du sommeil à ondes lentes puis du sommeil paradoxal. Ce cycle se répète toutes les 90 minutes avec une tendance à des épisodes de sommeil lent progressivement plus légers et des épisodes de REM sleep plus longs.

Modifications de paramètres physiologiques pendant le sommeil à ondes lentes et le sommeil paradoxal.

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16
Q

Somnambulisme

A

Marcher, parler et gémir sont des activités fréquentes au cours du sommeil!

Le sommeil paradoxal s’accompagne d’une paralysie du corps, il n’est donc pas possible de marcher même si on en rêve!

Le somnambulisme est plus fréquent chez les enfants, et se manifeste durant le
stade 4 de la première période de la nuit.

Les yeux sont ouverts, l’individu marche dans la maison et peut même aller à l’extérieur et monter des escaliers! Ils sont difficiles à réveiller, il vaut mieux les prendre par la main et les reconduire au lit; le lendemain ils ne se souviennent de rien!

Presque tout les individus parlent pendant leur sommeil de temps en temps, mais les sons sont mal articulés et vides de sens. C’est la somnoloquie.

17
Q

EEG du sommeil chez le dauphin

A

Les dauphins et les baleines ont besoin de respirer environ toutes les minutes. Que font- ils? Ils ne dorment qu’avec un seul hémisphère à la fois!

Les enregistrements ci-bas ont été effectués simultanément sur les deux hémisphères cérébraux chez des dauphins en train de nager.

Rythmes de haute fréquence et de faible amplitude pendant la veille active, enregistrés sur les deux hémisphères.
Rythme delta de forte amplitude correspondant au sommeil profond enregistré sélectivement sur l’hémisphère droit, avec un rythme rapide caractéristique
de l’éveil enregistré simultanément à gauche.
Quelque temps après, c’est l’inverse qui est enregistré.

18
Q

Mécanismes du sommeil lent et paradoxal

A

L’endormissement et le sommeil lent sont associés à une réduction des fréquences de
décharges des neurones modulateurs (NA, 5-HT, ACh).

La figure représente le contrôle du déclenchement et de l’arrêt des mouvements oculaires par les neurones du tronc cérébral:
Sommeil lent: diminution de l’activité de NA et 5-HT (bleu) avant le sommeil paradoxal.
Sommeil paradoxal: élévation de l’ACh avec le sommeil paradoxal (rouge).

Sommeil paradoxal: les neurones modulateurs inhibent aussi les motoneurones spinaux, empêchant l’activité motrice des rêves de faire de vrais mouvements.

19
Q

Les rythmes circadiens

A

Le rythme circadien est le cycle quotidien de lumière et d’obscurité (24h); les fonctions physiologiques de l’organisme fluctue avec ce rythmes (image).

Si les cycles de la lumière du jour et de l’obscurité dans l’environnement de l’animal sont supprimés, les rythmes circadiens restent semblables car ils possèdent des horloges internes dans le cerveau.

Par contre, ces horloges ne sont pas parfaites, et ont besoin d’être réglées de temps à autre pour s’ajuster à la lumière et à l’obscurité. Sinon, après 3 semaines, des animaux nocturnes peuvent devenir diurnes!

20
Q

Rythmes circadiens de veille-sommeil

A

Si des individus sont mis dans une grotte et isolés du cycle lumière-obscurité, leur rythme devient autonome et dure de 24,5 à 25,5 heures.

Ce diagramme représente l’enregistrement quotidien du cycle veille-sommeil d’une seule personne pendant 45 jours:
9 jours conditions naturelles 25 jours d’isolement
11 jours: retour conditions naturelles

Chaque ligne horizontale est un jour:
les traits continus : sommeil
lignes pointillées: éveil

Le cycle veille-sommeil va évoluer selon le rythme endogène (autonome) du sujet (env. 25h). Il va donc être de plus en plus décalé par rapport au conditions naturelles de lumière-obscurité.

21
Q

Noyau suprachiasmique (NSC) et rythme circadiens

A

) Un singe placé dans un environnement calme et éclairé en permanence présente des rythmes circadiens de 25,5h.
La lésion des deux NSC abolit les rythmes circadiens, si le singe est dans des conditions d’éclairage permanent.

22
Q

L’horloge du cerveau : le noyau suprachiasmique

A

Les noyaux suprachiasmatiques, une
paire de noyaux minuscules de l’hypothalamus, juste au-dessus du
chiasma optique, jouent le rôle d’horloge biologique.

Vus sagittale

Vue frontale passant par la ligne pointillée
de (a).

23
Q

Nouveau type de photorécepteur dans le NSC

A

Comme on l’a vu au chapitre 4, quelques axones des cellules ganglionnaires de la rétine vont innerver le NSC. Ces cellules, qui synchronisent l’activité du NSC, ne sont ni les cônes, ni les bâtonnets.

D. Berson et ses collaborateurs ont découvert un nouveau type de photorécepteur correspondant à un type particulier de cellules ganglionnaires spécialisées, qui se caractérise par la présence d’un photopigment, la mélanopsine, qui n’existe ni dans les cônes, ni dans les bâtonnets.

Ces neurones particuliers sont sensibles à l’intensité de la lumière, et leurs axones envoient un signal directement au NSC,
ce qui contribue à synchroniser les horloges
circadiennes de ce noyau.

24
Q

Neurones de noyau suprachiasmique isolés

A

Des neurones de NSC ont été prélevés chez un rat et gardés en culture
(in vitro):

Leur fréquence de décharge, leur consommation de glucose et leur synthèse de protéines ont gardés un rythme de 24h. (C’est la longueur du cycle endogène des rats.)

Ils ne s’adaptaient plus au cycle lumière-obscurité (car cette
information provient des yeux), mais conservaient un rythme de base.

Activité de 100 neurones du NSC isolés et maintenus en culture.

25
Q

Gène-horloge du NSC

A

Dans le NSC, les gènes-horloge produisent des protéines qui inhibent leur propre transcription (boucle de rétroaction négative).

L’accumulation de cette protéine réduit l’expression de son propre gène. Lorsque moins de protéine est produite (moins
d’inhibition de transcription); le gène va de
nouveau produire la protéine.

Ainsi, la transcription des gènes fluctuent selon un cycle de 24 heures.

Les cycles d’un grand nombre de ces cellules sont synchronisés par la lumière venant par la rétine.

26
Q

Le NSC contrôle les horloges circadiennes périphériques

A

D’autres cellules de l’organisme ont un rythme circadien, mais elles sont toutes contrôlées par les NSC.

Celle du foie est contrôlée indirectement par le SN autonome.

Ex. sécrétion de cortisol et autres hormones, température corporelle, les différents métabolismes, etc.