Cours 10: Fonction régulatrice des émotions individuelles & mécanismes d’autorégulation Flashcards

1
Q

Quelles sont les 3 catégories d’émotions qui regroupent les 20 émotions humaines?

A
  1. Émotion de base
  2. Émotion liée à la conscience
  3. Émotions cognitives complexes
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Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la peur ?

A

Fuir ; se protéger

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3
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la colère ?

A

Surmonter des obstacles ; réparer une injustice

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4
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action du dégoût ?

A

Rejeter ; se débarrasser de quelque chose ; s’éloigner de quelque chose

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5
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action du mépris ?

A

Maintenir la hiérarchie sociale

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6
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la tristesse ?

A

Réparer une perte ou un lien

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7
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la joie ?

A

Continuer les efforts pour atteindre un but ; jouer ; s’engager dans une interaction sociale

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8
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de l’intérêt ?

A

Explorer ; chercher ; acquérir de nouvelles informations ; apprendre

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9
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la fierté authentique ?

A

Développer de nouvelles compétences ; persévérer dans les tâches

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10
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la honte ?

A

Restaurer le soi ; protéger le soi

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11
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la culpabilité ?

A

Réparer un tort

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12
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de l’embarras ?

A

Apaiser les autres ; communiquer le fait que la maladresse n’était pas intentionnelle

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13
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la jalousie ?

A

Maintenir ou améliorer sa position sociale

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14
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la gratitude ?

A

Agir de manière prosociale ; développer la relation

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15
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action du regret ?

A

Faire une mauvaise décision ou un mauvais comportement

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16
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de l’espoir ?

A

Rester engagé(e) dans la poursuite d’un but

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17
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de l’empathie ?

A

Agir de manière prosociale ; aider autrui

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18
Q

Quelle est la pulsion motivationnelle ou tendance à l’action de la compassion ?

A

Réduire la souffrance

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19
Q

quelles sont les émotions de base? lesquelles sont positives vs négatives?

A

Émotions de base:
Peur
Colère
Dégoût
Tristesse
Joie
Intérêt

Les émotions négatives (Peur, Colère, Dégoût, Tristesse) :
Menaçantes et nuisibles

Les émotions positives (Joie, Intérêt) :
Impliquent la motivation et la satisfaction

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20
Q

Quelles sont les causes, les déclencheurs, l’impact de la perception, et la fonction de la peur selon le cours ?

A

La peur naît de l’interprétation subjective d’une situation perçue comme menaçante pour le bien-être physique ou psychologique.

Elle est souvent déclenchée par l’anticipation d’un dommage possible.

Ce n’est pas seulement la menace réelle qui importe, mais aussi le sentiment de ne pas pouvoir y faire face, bien que de bonnes capacités d’adaptation puissent réduire la peur.

Sur le plan fonctionnel, la peur agit comme un signal d’alarme, motivant la protection face à un danger imminent, en déclenchant des impulsions à fuir ou à s’immobiliser.

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21
Q

Quels sont les 3 “alliés de la peur” et comment se distinguent-ils ?

A

Les alliés de la peur sont l’anxiété, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les phobies.

L’anxiété se manifeste sans menace identifiable, provoquant une tension non dirigée.

Le TSPT survient après un ou plusieurs événements de danger extrême, entraînant des réactions de peur intenses à court terme et des effets traumatiques à long terme.

Les phobies, quant à elles, sont des peurs marquées, spécifiques à certains objets, lieux ou situations.

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22
Q

Quelles sont la cause, la fonction et les effets possibles de la colère, ainsi que ses formes de réponse ?

A

La colère naît de la présence d’un obstacle empêchant d’atteindre un but, et sa fonction est de préparer la personne à surmonter cet obstacle.

Elle est liée à la passion et au désir de conserver ce qui nous appartient.

Lorsqu’elle est exprimée à bon escient, elle peut renforcer le respect et la perception de prestige, et rendre plus attentif aux injustices.

La colère peut avoir une réponse constructive, en clarifiant les problèmes et en favorisant le changement social, ou une réponse destructive, en menant à l’agression et en détruisant les liens sociaux.

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23
Q

Quelle est la fonction et motivation du dégout?

A

Fonction originale: primitive  éviter l’ingestion de substances nocives

Motivation : se débarrasser ou de s’éloigner de l’objet contaminé ou pourri

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24
Q

Comment les causes du dégout évolue en passant par la petite enfance, l’enfance vs l’âge adulte?

A

Petite enfance
Goûts amers ou aigres

Enfance
Nourriture pourrie
Déchets corporels
Comportements sexuels
Contact avec la mort ou les cadavres
Violation de l’intégrité physique

Âge adulte
Contaminations corporelles
Contaminations interpersonnelles
Contaminations morales

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25
Q

Quelles sont les causes, la fonction et les effets adaptatifs de la tristesse/détresse ?

A

La tristesse ou détresse survient à la suite d’une perte, d’une séparation ou d’un échec significatif, touchant des éléments comme une personne proche, un emploi ou le statut de valeur personnelle. Elle entraîne un état de retrait, de pessimisme et de léthargie. Sa fonction est de motiver des efforts pour restaurer l’environnement tel qu’il était avant la situation stressante : réparer une relation brisée après une séparation, faire le deuil après une perte ou regagner la confiance après un échec. Son anticipation pousse les individus à prendre soin de leurs relations et à prévenir les échecs futurs.

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26
Q

Quelles sont les principales différences entre la tristesse normale et la dépression pathologique ?

A

La tristesse normale est adaptative : elle favorise la réflexion personnelle, l’ajustement des objectifs et attire la compassion et le soutien social, menant à des comportements de réparation. En revanche, la dépression est pathologique : elle focalise l’attention sur des pensées négatives, nuit à la résolution de problèmes, envoie des signaux qui repoussent les autres, détériorant le soutien social, et conduit à des comportements autodestructeurs et excessifs.

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27
Q

omment les émotions de peur, colère, dégoût et tristesse s’organisent-elles dans le temps face à une menace ou un préjudice, et quels comportements motivent-elles ?

A

La peur survient avant, en anticipation d’un danger ou d’un préjudice, et motive l’évitement ou la fuite.

La colère se manifeste pendant l’affrontement avec la menace, incitant à lutter.

Le dégoût, également présent pendant, pousse à rejeter ou éliminer ce qui est menaçant.

Enfin, la tristesse apparaît après, en réponse à une perte ou un dommage, et conduit à la résignation.

Chaque émotion prépare l’individu à faire face à une étape spécifique du danger.

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28
Q

Quelles sont les causes et les effets de la joie sur l’état d’esprit le comportement ?

A

La joie découle de conséquences favorables liées à la réussite personnelle ou aux relations interpersonnelles, telles que le succès, le respect, l’amour, les surprises positives ou des sensations agréables. Elle rend la personne optimiste, enthousiaste, extravertie et ouverte, favorisant ainsi des comportements sociaux positifs et l’engagement.

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29
Q

Quelles sont les trois fonctions principales de la joie et que permettent-elles ?

A

La joie remplit trois fonctions essentielles :

Faciliter les interactions sociales, en agissant comme une « colle sociale » qui renforce les relations.

Apaiser, en procurant un sentiment agréable qui rend la vie plus plaisante et contrebalance les émotions négatives comme la frustration ou la déception.

Stimuler la créativité et le jeu, en favorisant des comportements d’exploration et de spontanéité. Elle agit aussi comme une preuve émotionnelle que les choses vont bien.

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30
Q

Quelles sont les causes de l’interet

A

Événements de vie qui impliquent nos besoins et notre bien­-être.

Énigmes, curiosités, défis, challenges, pensées d’apprentissage, pensées d’accomplissement, et découvertes.

Ce qui est nouveau et complexe.

L’intérêt implique habituellement un déplacement d’attention d’un événement, d’une pensée ou d’une action à l’autre.

31
Q

Quelles sont les fonctions de l’intéret?

A

Motive l’exploration, la recherche, la manipulation et l’acquisition d’information à partir des objets qui nous entourent, développer une meilleure compréhension

L’intérêt motive l’exploration, et c’est dans ces actes que nous obtenons l’information que nous recherchons.

32
Q

Pourquoi l’intérêt est-il important dans le processus motivationnel ? [2 raisons]

A

L’intérêt est essentiel pour deux raisons : il favorise l’engagement, l’apprentissage, le développement de compétences et la réussite, et il réapprovisionne les ressources personnelles. Même si l’apprentissage demande un effort de concentration, l’intérêt apporte une vitalité motivationnelle, c’est-à-dire une énergie mentale qui aide à maintenir l’engagement sur le long terme.

33
Q

Comment l’intérêt et la joie préparent-ils l’individu à s’impliquer dans une tâche motivante et à en tirer satisfaction ?

A

L’intérêt se manifeste avant, lorsque la personne anticipe un bénéfice lié à une motivation ou un besoin de bien-être, ce qui favorise l’exploration et l’engagement dans la tâche.

La joie (ou la jouissance) apparaît après, une fois le bénéfice obtenu, et elle motive la persistance ou le réengagement dans l’activité. Ensemble, ces émotions soutiennent le cycle motivationnel, de l’anticipation à la satisfaction.

34
Q

Quelles sont les 4 émotions liées à la conscience de soi?

A

Les émotions liées à la conscience de soi incluent la honte, la culpabilité, l’embarras et la fierté.

Elles apparaissent lorsque l’individu évalue ses actions ou son image par rapport à des normes internes ou sociales. Ces émotions nécessitent une capacité à se représenter soi-même, à se juger ou à s’apprécier en fonction de ses comportements ou de la perception des autres.

35
Q

Qu’est-ce que la honte
[quelles en sont les causes, fonctions, et les réponses comportementales possibles] ?

A

La honte est une émotion très puissante qui survient lorsqu’on perçoit son soi comme inférieur, inutile ou endommagé, souvent après avoir enfreint une norme morale ou montré de l’incompétence.

Elle peut mener à deux types de motivations : protéger le soi (le plus probable), ce qui entraîne généralement un retrait ou un évitement si la situation sociale est perçue comme risquée, ou restaurer le soi (le plus fort), ce qui pousse à agir et à corriger la situation si le contexte est perçu comme sécuritaire.

Ces réponses dépendent du jugement social perçu.

36
Q

Quelles sont la cause et la fonction de la culpabilité selon le cours ?

A

La culpabilité ne remet pas en question la valeur personnelle du soi, mais plutôt la valeur d’un comportement spécifique perçu comme un échec ou une erreur. Elle pousse l’individu à se concentrer sur les conséquences de ses gestes et à chercher à les réparer, par des excuses, des confessions ou des efforts accrus.

Elle sert de signal émotionnel indiquant qu’un comportement a causé du tort à quelqu’un, et elle motive la réparation pour rétablir la relation.

37
Q

Quelle est la différence entre honte et culpabilité?

A

La honte repose sur une évaluation négative du soi global, ce qui entraîne une douleur psychique profonde parce que c’est la valeur personnelle entière qui est remise en question.

À l’inverse, la culpabilité concerne uniquement un comportement spécifique, perçu comme fautif. Elle génère aussi de la douleur intrapsychique, mais de façon moins intense, car seule la valeur du comportement est en jeu, et non celle de la personne dans son ensemble.

38
Q

Quelle est la fonction adaptative comparée de la culpabilité et de la honte ?

A

La culpabilité est généralement l’émotion morale la plus adaptative, car elle pousse à réparer les torts et améliore les relations sociales en favorisant des comportements honorables.

En revanche, la honte incite souvent au retrait, à la fuite et à une rumination excessive, ce qui peut nuire à la régulation sociale.

Il est donc important, notamment pour les enseignants, de créer un contexte socialement sécurisant pour permettre aux personnes honteuses d’avoir une chance de se réengager positivement.

39
Q

Qu’est-ce qui cause l’embarras et à quoi sert-il sur le plan social ?

A

L’embarras naît de maladresses sociales (ex. : oubli d’un nom, chute, dysfonctionnement corporel) qui suggèrent une déficience cognitive, physique ou sociale, mettant en péril notre image sociale. Il signale qu’« il y a quelque chose qui cloche » et déclenche des comportements d’apaisement (ex. : rougir, détourner le regard, s’excuser) pour réparer l’image sociale et montrer que l’incident était involontaire. Ce processus d’apaisement rend la personne souvent plus appréciée qu’avant l’incident.

40
Q

Quel est le rôle de la fierté et comment s’exprime-t-elle ?

A

La fierté renforce l’estime de soi et indique à soi-même et aux autres que l’on mérite l’acceptation ou le statut social. Elle se manifeste par une posture corporelle caractéristique : sourire léger, tête légèrement penchée vers l’arrière, torse gonflé et bras levés, ce qui attire l’attention sur l’accomplissement réalisé.

41
Q

Quelles sont les deux formes de fierté et comment se distinguent-elles ?

A

La fierté peut découler de la réussite et de l’accomplissement, et elle existe sous deux formes :

La fierté authentique repose sur la confiance en soi, la productivité, et des attributions internes, instables et contrôlables (ex. : « je me suis entraîné »). Elle favorise l’apprentissage et la persévérance.

La fierté arrogante, au contraire, s’appuie sur le snobisme et l’égoïsme, avec des attributions internes, stables et incontrôlables (ex. : « je suis le meilleur »). Elle vise à dominer les autres plutôt qu’à progresser.

42
Q

Comment les émotions comme la fierté, la culpabilité, la honte et l’embarras varient-elles selon l’évaluation d’un comportement ou du soi ?

A

Ces émotions dépendent de deux types d’évaluation : celle d’un comportement spécifique ou de la valeur du soi, et du fait que ce soit bien ou mal fait.

Quand un comportement est bien fait, on ressent de la fierté authentique.

Quand un comportement est mal fait, on ressent de la culpabilité (besoin de réparation) ou de l’embarras (besoin de rassurer les autres).

Quand on évalue positivement le soi, cela peut mener à de la fierté arrogante (désir de dominer).

Quand on évalue négativement le soi, on ressent de la honte et le besoin de restaurer un soi perçu comme endommagé.

43
Q

Quelles sont les émotions complexes au niveau cognitif et en quoi diffèrent-elles des émotions de base ?

A

Les émotions complexes sur le plan cognitif incluent la jalousie, la déception / le regret, le schadenfreude (joie malveillante), l’espoir, la gratitude, l’empathie et la compassion.

Contrairement aux émotions de base, elles nécessitent des capacités cognitives plus élaborées, comme la comparaison sociale, la prise de perspective, l’anticipation, ou la conscience morale. Elles sont souvent influencées par le contexte social, la mémoire, et les intentions perçues

44
Q

Qu’est-ce qui cause la jalousie et à quoi sert-elle sur le plan motivationnel ?

A

La jalousie naît lorsqu’une personne observe un avantage chez autrui (qualité, accomplissement ou possession) et désire posséder la même chose. Elle sert à niveler la différence perçue entre soi et l’autre, soit en s’améliorant soi-même, soit en abaissant l’autre. Elle peut ainsi motiver à progresser ou, au contraire, à nuire à autrui.

45
Q

Quels sont les 2 types de jalousies?

A

La jalousie bienveillante (constructive) pousse à s’élever soi-même, en reconnaissant le mérite de l’autre (admiration, développement personnel).

La jalousie malveillante (destructive) cherche à rabaisser l’autre, perçu comme ayant un avantage non mérité, et s’accompagne de ressentiment, de frustration et de colère.

Les deux visent à réduire l’écart, mais avec des intentions et des émotions opposées.

46
Q

Quelle est la différence entre la déception et le regret en termes de sentiments, pensées et motivation à l’action ?

A

La déception résulte d’un résultat inattendu ou insatisfaisant non causé par soi, ce qui mène à un sentiment d’impuissance et peu de motivation à agir.

En revanche, le regret survient quand une décision personnelle a conduit au résultat négatif ; il s’accompagne de pensées du type « j’ai commis une erreur » et génère une forte motivation à corriger ou réparer ce qui s’est passé. Seul le regret pousse activement à vouloir une seconde chance ou à agir différemment.

47
Q

Qu’est-ce que l’espoir ?

A

L’espoir survient lorsqu’une personne souhaite atteindre un objectif désiré. Il est ancré dans le désir d’atteindre un but perçu comme attrayant.

48
Q

Qu’est-ce que la schadenfreude et dans quelles conditions survient-elle?

A

La schadenfreude est le plaisir ressenti face au malheur d’autrui. Elle survient surtout lorsque l’autre personne est détestée, jalousée ou perçue négativement.

49
Q

Qu’est-ce que la gratitude, quelles en sont les causes, la fonction et son rôle social?

A

La gratitude est une émotion qui agit comme un détecteur d’avantages reçus d’autrui, indiquant que nous avons bénéficié d’un comportement prosocial. Elle est déclenchée lorsqu’on reçoit quelque chose de précieux donné de façon volontaire et coûteuse (ex. : aide, conseils, cadeau). Elle motive à rendre la pareille en faisant preuve de générosité et de coopération (ex. : dire merci, donner un câlin) et elle joue un rôle central dans le renforcement des relations interpersonnelles positives.

50
Q

Qu’est-ce que l’empathie et quels sont ses effets sur notre comportement social?

A

L’empathie est une réaction émotionnelle combinant :
1) être touché par l’état émotionnel d’autrui, et
2) le désir qu’il se sente mieux.
Elle favorise une orientation prosociale fondée sur l’approche de l’autre et renforce la proximité émotionnelle, un peu comme l’élan parental de nurturance.

51
Q

Quels sont les deux antécédents de l’empathie et comment contribuent-ils à son activation?

A

Mimétisme : les expressions faciales, le ton de la voix et la posture se synchronisent avec ceux de l’autre. Les neurones miroirs jouent un rôle clé dans cette imitation émotionnelle.

Prise de point de vue : consiste à s’imaginer à la place d’autrui, favorisant la compréhension et la compassion.

52
Q

Qu’est-ce que la compassion ?

A

La compassion est un sentiment par lequel une personne perçoit ou ressent la souffrance d’autrui et est poussée à y remédier, que ce soit par amour, morale ou éthique.

53
Q

Dans quel contexte la compassion est-elle une émotion positive ou négative?

A

Elle est positive lorsqu’elle met l’accent sur la sollicitude et que l’attention est centrée sur la personne en souffrance.

Elle est négative lorsqu’elle est accompagnée de détresse personnelle et que l’attention est centrée sur sa propre souffrance, menant à de la rumination émotionnelle.

54
Q

Qu’est-ce que la régulation émotionnelle et comment agit-elle dans le processus émotionnel?

A

La régulation émotionnelle est le processus par lequel les individus influencent quelles émotions ils ressentent, quand ils les ressentent, et comment ils les vivent et les expriment. Ces processus peuvent être automatiques ou contrôlés, conscients ou inconscients, et intervenir à différents moments du processus de génération des émotions.

55
Q

Explique le flux d’un épisode émotionnel typique et cinq occasions (moments) pour réguler cette émotion

A

Dans un épisode émotionnel typique, il existe cinq opportunités pour réguler les émotions, chacune associée à une stratégie spécifique :

Sélection de la situation : prendre des mesures pour rendre une situation émotionnelle plus ou moins probable. Peut aussi être un effort stratégique afin de prévenir l’apparition d’une émotion

Modification de la situation : agir sur la situation elle-même, via des efforts centrés sur le problème, le soutien social ou le contrôle direct de l’environnement.

Focus attentionnel : rediriger l’attention à l’intérieur de la situation, par exemple se concentrer sur un détail positif ou se distraire.

Réévaluation : changer sa manière d’interpréter la situation dans le but d’en réduire l’impact émotionnel (ex. : recadrer cognitivement un événement stressant).

Inhibition : moduler les réponses corporelles ou expressives en réponse à l’émotion, comme prendre de profondes respirations ou inhiber une expression faciale pour atténuer l’activation physiologique.

Ces stratégies peuvent être automatiques ou contrôlées, conscientes ou inconscientes, et s’appliquer à différents moments du processus de génération émotionnelle.

56
Q

5 occasions pour réguler une émotion

Que peut on faire pour selectionner une situation?

A

Décider quoi faire, où aller, avec qui passer du temps, dans quelles activités s’engager, quels rendez-vous garder, quoi faire après le travail, quoi faire durant ses temps libres, etc.

En sélectionnant une situation plutôt qu’une autre, nous prédéterminons les événements de vie que nous allons affronter
P.ex: ami  joie; entrevue pour un emploi  intérêt, peur, regret.

Peut aussi être un effort stratégique afin de prévenir l’apparition d’une émotion
P.ex: «Si je vais à cet endroit, je vais me sentir triste. Alors, je n’irai tout simplement pas»

57
Q

5 occasions pour réguler une émotion

Que peut-on faire pour modifier la situation?

A

Les événements qui déclenchent des émotions se déploient au fil du temps.

Une confrontation avec une brute commence avec de la peur, mais la situation peut prendre plusieurs tours et détours, car chaque acteur travaille afin de modifier la situation.

Devant cette situation, nous pouvons confronter la brute, nous pouvons aussi la mettre au défi ou l’apaiser, en lui racontant une blague ou en lui lançant une insulte, en amenant un(e) ami(e) plus grand, etc.

De la même manière, des conversations qui commencent sous forme de dispute animée ne mènent pas nécessairement à de la colère, des reproches et du mépris.

Les gens peuvent s’excuser, se montrer préoccupés, se montrer soutenants, demander des conseils, ou se comporter de façon prosociale plutôt qu’antisociale.

58
Q

5 occasions pour réguler une émotion

Que peut-on faire dans le focus attentionnel?

A

Au sein de toute expérience émotionnelle, il y a différents aspects sur lesquelles nous pouvons centrer notre attention.

En classe, vous pourriez faire attention au contenu du cours, à la personne assise à vos côtés, à la température de la salle, à la scène qui se passe dehors, visible par la fenêtre, à votre téléphone (vous pourriez naviguer sur le web, par exemple), ou vous pourriez dessiner.

La distraction semble être la stratégie préférée par la plupart des gens, en plus d’être efficace. Le fait de dessiner, par exemple, diminue les émotions négatives.

Rumination: Ce qui clairement ne fonctionne pas. La rumination (un focus maintenu) augmente l’intensité et la durée des émotions négatives.

59
Q

5 occasions pour réguler une émotion

Que peut-on faire comme réévaluation?

A

Implique de modifier le sens, la signification d’une situation.
P.ex. Quelqu’un vous bouscule dans un couloir, vous pourriez ressentir :
de la colère, mais aussi de l’empathie, de la pitié, de la sympathie ou même être tenté d’avoir un comportement prosocial afin d’aider la personne en détresse (…elle est surchargée par son méchant patron, elle est trop stressée etc.).

Même un événement tragique (p. ex., un diagnostic de cancer) peut être réévalué comme une bénédiction, un tremplin qui nous donne l’occasion de retrouver un proche ou de nous interroger sur le vrai sens de la vie.

Réévaluation fonctionnelle négative : l’événement est mauvais, mais pas tragique
P.ex., « C’est frustrant d’être contrariée, mais je peux le supporter »

60
Q

5 occasions pour réguler une émotion

Que peut-on faire comme inhibition?

A

Implique principalement des « ne fais pas cela » :
ne rigole pas en entendant une blague politiquement incorrecte,
ne te montre pas fâché(e) face à ton/ta supérieur(e),
n’affiche pas ta peur durant un entretien d’embauche,
ne pleure pas durant un film triste.

Problème #1: L’inhibition se retourne contre nous.
Tenter d’inhiber une émotion ou l’une de ses composantes mène généralement à une augmentation, et non à une diminution, de cette émotion ou de ses composantes.

Problème #2: L’inhibition est une stratégie brusque.
Ce qui marche le mieux dans le cadre de la régulation émotionnelle sont les interventions flexibles, spécifiques et sensibles à la situation.

61
Q

Quand est-ce que la régulation émotionnelle est adaptative vs maladaptative?

A

Adaptative, lorsqu’elle favorise un traitement sain de l’émotion.

Maladaptative, lorsqu’elle mène à de la violence (vers autrui ou soi-même) ou à l’inhibition complète des émotions.

62
Q

Explique les différentes conceptualisation de la régulation émotionnelle selon l’approche psychanalytique, humaniste vs cognitivo-comportementale.

A

Psychanalytique : elle est vue comme un mécanisme de défense inconscient (Freud).

Cognitivo-comportementale :
2e vague : centrée sur la correction des distorsions cognitives.
3e vague : valorise l’acceptation, l’intégration et la validation de l’émotion (proche de l’approche humaniste).

Humaniste : elle repose sur l’authenticité entre pensées et actions, avec un potentiel de croissance pour tous.

63
Q

Qu’est-ce que l’autorégulation émotionnelle adaptative et comment se distingue-t-elle d’un simple contrôle des émotions?

A

L’autorégulation émotionnelle adaptative ne consiste pas à supprimer les émotions, mais à moduler leur intensité ou leur durée, tout en les vivant pleinement. Elle repose sur la conscience, la compréhension des émotions et la capacité à ajuster ses réponses comportementales (ex. : inhiber un comportement impulsif). Contrairement au contrôle rigide des affects, elle permet de réagir de façon flexible selon le contexte et les buts de l’individu. Ce n’est pas l’émotion elle-même qu’on cherche à contrôler, mais le comportement en lien avec cette émotion.

64
Q

Quelles sont les 4 caractéristiques qui doivent être présentes pour que l’autorégulation soit adaptative?

A

La régulation des émotions adaptative implique:

  1. la conscience et la compréhension des émotions,
  2. l’acceptation des émotions,
  3. la capacité de contrôler les comportements impulsifs et de se comporter conformément aux buts souhaités lorsqu’ils éprouvent des émotions négatives,
  4. la flexibilité à utiliser avec souplesse les stratégies de régulation des émotions adaptées à la situation pour moduler les réactions émotionnelles souhaitées afin d’atteindre les buts individuels et les demandes situationnelles
65
Q

Que mesure le questionnaire de Gratz & Roemer (2004) sur la dysrégulation émotionnelle et quelles sont les 6 dimensions qu’il couvre?

A

Le questionnaire de Gratz & Roemer (2004), appelé DERS, évalue les différentes formes de difficultés en régulation émotionnelle lorsqu’une personne est bouleversée. Il couvre six dimensions clés :

  1. la non-acceptation des émotions,
  2. la difficulté à rester orienté vers ses objectifs,
  3. la perte de contrôle des impulsions,
  4. le manque de conscience émotionnelle,
  5. le manque d’accès à des stratégies efficaces, et
  6. le manque de clarté émotionnelle.

Ces dimensions permettent de comprendre les obstacles spécifiques qui nuisent à une régulation émotionnelle saine.

66
Q

Qu’est-ce que la mindfulness?

A

S’arrêter - Observer - Agir

La présence attentive correspond à la capacité d’être attentif à notre expérience interne, ainsi qu’à l’expérience externe déployée dans l’instant présent, et cela, sans porter de jugement sur celle-ci (Kabat-Zinn, 2003).

Une chose à la fois… ici, maintenant…
1. Se permettre un moment pour cesser d’agir
2. Porter intentionnellement son attention sur le moment présent
3. Observer sans jugement ses perceptions intérieures et extérieurs
4. Développer le calme intérieur
5. Renouveler son énergie pour accomplir des objectifs avec focus

67
Q

Que montrent les résultats de l’étude de Freudenthaler, Turba & Tran (2017) sur la relation entre la pleine conscience, la régulation émotionnelle et la santé mentale?

A

Les résultats montrent que plus une personne pratique la mindfulness, moins elle présente de dysrégulation émotionnelle (r = –.71).

Cette meilleure régulation est associée à moins de symptômes de dépression et d’anxiété.

Le modèle suggère que la régulation émotionnelle agit comme un médiateur : la pleine conscience réduit la dysrégulation, ce qui diminue à son tour les symptômes anxieux et dépressifs.

Ces effets sont similaires chez les hommes et les femmes, et appuient l’idée que développer la pleine conscience peut améliorer la santé mentale en renforçant la capacité à gérer ses émotions.

68
Q

Pourquoi l’auto-compassion est-elle bénéfique en réponse aux émotions négatives?

A

L’auto-compassion consiste à accueillir avec bienveillance ses émotions négatives comme la tristesse, la colère ou la peur, plutôt que de se juger sévèrement. Contrairement à l’autocritique qui augmente le stress et freine la résilience, l’auto-compassion active des systèmes apaisants du cerveau et favorise le bien-être émotionnel. Elle aide à se libérer de la spirale négative de jugement de soi et à apprendre à partir des émotions, plutôt que d’y rester bloqué.

69
Q

Comment la pleine conscience et la méditation influencent-elles la régulation émotionnelle?

A

La pleine conscience (mindfulness) est un état qui peut être cultivé par la méditation, permettant de mieux organiser l’attention et les émotions. Contrairement à l’autopilote, où les pensées et émotions automatiques mènent à des réactions impulsives, la pleine conscience interrompt ces automatismes et crée un espace pour choisir une réponse plus adaptée.

Elle transforme ainsi le processus stimulus → réaction en stimulus → conscience → réponse.

La méditation renforce cette capacité en réancrant l’esprit dans le moment présent et en modifiant durablement le cerveau

70
Q

Quel effet l’entraînement à la méditation a-t-il sur l’activation cérébrale liée aux émotions chez les personnes dépressives, selon l’étude de Desbordes et al. (2012)?

A

Selon Desbordes et al. (2012), 8 semaines d’entraînement à la méditation avec attention réduisent l’activation de l’amygdale chez des personnes diagnostiquées avec une dépression lorsqu’elles sont exposées à des images émotionnelles. Cela suggère que la méditation diminue la réactivité émotionnelle du cerveau, ce qui contribue à une meilleure régulation des émotions chez les individus vulnérables.

71
Q

Quel est le lien entre mindfulness et besoins psychologiques?

A

un niveau élevé de mindfulness est associé à une meilleure satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux (autonomie, compétence, affiliation sociale), ce qui à son tour réduit la détresse psychologique.

L’étude montre que la mindfulness exerce un effet direct sur la satisfaction des besoins psychologiques, et un effet indirect sur la détresse psychologique, suggérant que la pleine conscience favorise la satisfaction de ces besoins, réduisant ainsi le stress et la détresse.

72
Q

Quels sont les bienfaits associés à une pratique régulière de la pleine conscience?

A

Une pratique régulière de la pleine conscience, tout comme l’exercice physique, entraîne de nombreux bénéfices :
* réduction du stress, de l’anxiété et des rechutes dépressives;
* amélioration du sommeil, de l’attention, de la mémoire de travail et de la capacité à lâcher prise.
* favorise une meilleure confiance, patience, humeur, intelligence émotionnelle, ainsi qu’une plus grande tolérance à la douleur.

Ces bienfaits apparaissent souvent rapidement, mais nécessitent un entraînement constant.

73
Q

Que révèle la méta-analyse de Donald et al. (2019) sur le lien entre mindfulness et types de motivation?

A

La méta-analyse de Donald et al. (2019) montre que la mindfulness est positivement associée à la motivation autodéterminée (motivation identifiée et surtout intrinsèque) et négativement associée à la motivation contrôlée ou absente (amotivation, motivation externe). Cela suggère que les personnes plus attentives et conscientes agissent davantage par intérêt personnel ou valeur personnelle plutôt que par pression extérieure ou désengagement.