Cours 3: Motivation intrinsèque et extrinsèque Flashcards
Quelle est la différence entre motivation et amotivation.
Motivation:
Émission d’un comportement
Amotivation:
Arrêt d’un comportement
Qu’est-ce qu’un locus de causalité (description, théorie rattachée)
Le locus de causalité désigne la perception qu’un individu a de la source de contrôle de son comportement.
fait référence à la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 1985).
Qu’est-ce que l’amotivation (locus de causalité et caractéristiques)
locus de causalité perçu impersonnel
Aucune agentivité personnelle
Soi vécu comme ne pouvant pas atteindre les résultats souhaités
Sentiment de passivité
Absence totale de motivation
Quand on dit que l’amotivation est associée à un locus de causalité impersonnel, cela signifie que la personne ne voit aucun lien entre son comportement et ses conséquences. Elle a un sentiment d’inefficacité, de résignation et peut adopter une attitude passive, car elle ne croit pas que ses actions peuvent avoir un impact sur son environnement.
C’est souvent lié à un manque de compétence perçue, à une perte de sens ou à une absence de motivation intrinsèque et extrinsèque.
Quelles sont les causes de l’amotivation? (4)
Effort faible :
→ L’individu ne ressent pas le désir ou l’énergie nécessaire pour effectuer une tâche.
Valeur peu élevée :
→ Il ne perçoit pas la tâche comme importante ou utile.
Faible capacité :
→ Il se sent incompétent et pense qu’il n’a pas les habiletés nécessaires pour réussir.
Tâche non attrayante :
→ Il ne voit aucun avantage à réaliser la tâche.
dans le cadre de la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 1985), qui classe l’amotivation comme un état où l’individu ne voit pas de lien entre ses actions et les résultats attendus, ce qui rejoint le concept de locus de causalité impersonnel.
Qu’est-ce qu’une motivation intrinsèque?
Une propension naturelle à engager notre intérêt
Faire l’activité pour le plaisir
Faire l’activité est une fin en soi
Innée
C’est innée de vouloir soi-même poursuivre qqch qu’on a de l’intérêt.
La motivation ne peut même pas être un sentiment interne comme l’accomplissement de soi
Qu’est-ce qu’une motivation extrinsèque?
Quelque chose qui vient de l’extérieur et qui nous motive, nous fait agir.
On fait l’activité pour obtenir un gain séparé de l’activité ou pour éviter quelque chose de négatif.
Pour des raisons instrumentales.
Pour obtenir qqch ou éviter qqch
tout ce qui est en dehors du plaisir de faire qqch
V/F: Une motivation peut être extrinsèque et devenir intrinsèque
Explique
Vrai, mais le plus souvent c’est l’inverse: la motivation intrinsèque devient extrinsèque.
ex: lecture
Pourquoi les gens lisent si peu dans notre société?
la motivation intrinsèque peut diminuer avec le temps :
Lecture durant l’enfance (motivation intrinsèque) → Les enfants sont souvent curieux et aiment découvrir des histoires.
Lecture à l’école (motivation extrinsèque)
→ Avec l’école, la lecture devient une obligation (notes, devoirs). Cela peut transformer une motivation intrinsèque en motivation contrôlée ou même en amotivation, surtout si les livres imposés ne suscitent pas d’intérêt.
Perte de motivation (amotivation ou motivation extrinsèque contrôlée)
→ effet de la surcharge académique ou d’une lecture imposée et non choisie crée une association négative avec la lecture, ce qui explique pourquoi beaucoup d’adultes lisent peu par plaisir.
question posée en classe; réponse de chatgpt
Nommes 3 effets positifs potentiels de motiver de façon extrinsèque
Peut initier un comportement chez quelqu’un qui n’a aucune motivation (ex: payer quelqu’un pour étudier).
Fonctionne bien pour des tâches simples et routinières (ex: travail répétitif).
Peut encourager une persévérance temporaire si la récompense est suffisamment attrayante.
chatgpt
Nommes 4 effets négatifs potentiels de motiver de façon extrinsèque
Diminue la motivation intrinsèque (effet de surjustification) : si quelqu’un fait une activité pour une récompense externe, il risque de perdre l’intérêt naturel qu’il avait au départ.
Crée une dépendance aux récompenses : la personne agit uniquement si une conséquence extrinsèque est présente.
Peut engendrer de l’anxiété et de la pression si la motivation repose sur la peur des punitions (ex: travailler juste pour éviter d’échouer).
Diminue l’autonomie et la créativité : les gens deviennent plus passifs et moins enclins à explorer l’activité par eux-mêmes.
chatgpt
Quels sont les impacts positifs de motiver de façon intrinsèque? (4)
Augmente l’engagement et la persévérance à long terme.
Favorise la créativité et l’exploration.
Améliore le bien-être et réduit le stress par rapport à la tâche.
Crée un sentiment d’autonomie et de compétence (besoins fondamentaux de la théorie de l’autodétermination).
chatgpt
Nommes 2 impacts négatifs de motiver de façon intrinsèque
Peut être difficile à induire si la personne ne trouve aucun intérêt personnel dans la tâche.
Peut entraîner un manque de structure ou d’efficacité si aucune contrainte externe n’est présente pour guider la motivation.
Le “book it program” est un programme de motivation extrinsèque sur la lecture des enfants, en utilisant des récompenses (ex: pizza, certificats, éloges) pour les inciter à lire.
Quels ont été les impacts de ce programme?
Effet positif :
Augmentation du nombre de livres lus 📈
→ Les enfants lisent plus, car ils sont incités par une récompense tangible (ex: pizza gratuite).
Effets négatifs (conséquences de la motivation extrinsèque) :
Changement dans la sélection des livres :
Les enfants choisissent des livres plus courts et avec une grosse écriture, pour maximiser le nombre de livres lus et obtenir leur récompense plus rapidement.
Ce comportement montre un effet pervers des récompenses extrinsèques : l’objectif devient obtenir la pizza plutôt que réellement apprécier la lecture ou apprendre.
Changement dans la façon de lire 🧠
Moins de compréhension : Les enfants ne sont pas capables de répondre à des questions simples sur le livre, ce qui suggère qu’ils lisent mécaniquement sans engagement réel.
Moins de lecture en dehors de l’école : Une fois la récompense disparue, l’intérêt pour la lecture diminue, ce qui illustre l’effet de surjustification (overjustification effect), où la motivation intrinsèque diminue quand une récompense extrinsèque est introduite.
Selon la théorie de l’autodétermination de Ryan et Deci, ce programme renforce une motivation extrinsèque contrôlée (lecture pour une récompense). Il détruit progressivement la motivation intrinsèque (plaisir de lire) en rendant la lecture une tâche utilitaire pour obtenir une récompense. Une meilleure approche aurait été d’encourager la lecture en mettant en avant le plaisir de découvrir des histoires plutôt qu’une récompense matérielle.
Le Book It Program est un bon exemple des limites de la motivation extrinsèque : ✔️ Il augmente la quantité de lecture. ❌ Mais il réduit la qualité et affaiblit la motivation intrinsèque. À long terme, ce type de programme peut rendre les enfants dépendants des récompenses et leur faire perdre le plaisir de lire.
Quelle théorie vu en classe explique les résultats du “book it program”
théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 1985)
Ce programme renforce une motivation extrinsèque contrôlée (lecture pour une récompense).
Il détruit progressivement la motivation intrinsèque (plaisir de lire) en rendant la lecture une tâche utilitaire pour obtenir une récompense.
Une meilleure approche aurait été d’encourager la lecture en mettant en avant le plaisir de découvrir des histoires plutôt qu’une récompense matérielle.
Le Book It Program est un bon exemple des limites de la motivation extrinsèque : ✔️ Il augmente la quantité de lecture. ❌ Mais il réduit la qualité et affaiblit la motivation intrinsèque. À long terme, ce type de programme peut rendre les enfants dépendants des récompenses et leur faire perdre le plaisir de lire.
l’étude d’Allington et al. (2010) est sur l’impact de donner des livres aux enfants de milieu socio-économique faible et ses effets à long terme sur leurs capacités de lecture.
Problème :
📉 Les enfants de milieux défavorisés subissent une régression des capacités de lecture pendant l’été, faute d’accès aux livres (summer slide).
Méthode :
Groupe expérimental : Les enfants ont choisi 12 à 15 livres avant l’été.
Groupe contrôle : Aucune distribution de livres.
Variable dépendante : Capacité de lecture 3 ans plus tard.
Quels ont été les résultats de cette expérience et à l’aide de quelle théorie peut-on les expliquer?
📖 Effets positifs de donner des livres
✔️ Surtout bénéfique pour les enfants de milieu socio-économique faible. Avoir accès à des livres améliore la lecture à long terme, même sans intervention pédagogique supplémentaire.
❌ La qualité des livres n’a pas d’importance
✔️ Peu importe si les enfants lisaient 12 bandes dessinées Garfield ou 12 Fables de La Fontaine, ils ont bénéficié d’un effet positif similaire. Cela montre que ce qui compte, c’est le fait de lire, peu importe le contenu.
Contrairement au Book It Program, ici, les enfants ont choisi leurs livres (donc plus d’autonomie, ce qui favorise la motivation intrinsèque). Selon la théorie de l’autodétermination de Ryan et Deci, comme il n’y avait pas de récompense extrinsèque, la lecture restait une activité autodéterminée. L’accès libre aux livres a renforcé naturellement l’habitude de lire, avec des effets à long terme.
Conclusion
➡️ Donner des livres aux enfants améliore leur lecture sur plusieurs années, surtout en milieu défavorisé.
➡️ L’autonomie dans le choix des livres joue un rôle clé dans le maintien de la motivation à long terme.
➡️ Contrairement aux programmes basés sur des récompenses (book it program), le simple accès aux livres sans pression externe favorise une lecture plus durable.
comment l’école transforme la lecture d’une activité intrinsèquement motivante en une tâche extrinsèquement contrôlée ?
L’école associe la lecture à des éléments de contrôle externe, ce qui réduit le plaisir de lire et favorise une motivation extrinsèque contrôlée ou même une amotivation :
Récompense 🏆
Lire pour des points, des notes ou des privilèges, ce qui peut détruire la motivation intrinsèque (effet de surjustification).
Punition ❌
Lire pour éviter une conséquence négative (ex: mauvaise note, devoir supplémentaire). Cela associe la lecture au stress plutôt qu’au plaisir.
Surveillance 👀
Obligation de prouver qu’on a lu un livre (ex: quiz, fiches de lecture), ce qui rend l’activité contraignante.
Date butoir, échéancier ⏳
La pression des délais peut transformer la lecture en une tâche stressante plutôt qu’agréable.
Évaluation ✅❌
Être noté sur la lecture peut rendre la tâche anxiogène, surtout si les critères d’évaluation sont stricts (ex: compréhension détaillée).
But imposé 🎯
Lecture de textes imposés sans lien avec les intérêts de l’élève = perte de motivation et engagement réduit.
Compétition 🏁
Si la lecture est transformée en un défi de performance (ex: qui lit le plus vite, qui a la meilleure analyse), cela désintéresse ceux qui ne se sentent pas compétents.
Conséquences sur la motivation
📉 Diminution de la motivation intrinsèque : L’élève ne lit plus pour le plaisir, mais pour éviter une punition ou obtenir une récompense.
💤 Amotivation : La lecture devient une corvée, ce qui peut mener à l’évitement et au désengagement total (comme illustré par les images d’étudiants fatigués).
📚 Lecture utilitaire : L’élève lit juste assez pour passer l’évaluation, sans développer un vrai intérêt pour les livres.
chatgpt
Nommes quelques solutions qui pourrait permettre à des élèves d’être plus motivés à lire.
Encourager l’autonomie et l’intérêt personnel
✅ Permettre aux élèves de choisir leurs livres (comme dans l’étude d’Allington et al.).
✅ Encourager la lecture sans évaluation constante.
✅ Associer la lecture à des activités engageantes et significatives plutôt qu’à des tâches mécaniques.
👉 Moins de contrôle = plus de motivation
Certaines raisons de finir son secondaires vu en classe touchent aux valeurs personnelles et à la compréhension de l’utilité d’un diplôme (ex: accès aux emplois, sécurité financière).
Cela favorise une motivation plus internalisée.
De quel type de motivation parle-t-on?
Motivation identifiée: partiellement autodéterminée
“Ne pas finir son secondaire double le risque de dépression”, “80 % des décrocheurs finissent par retourner à l’école”.
Ces affirmations jouent sur la culpabilité et la peur des conséquences, ce qui peut pousser à agir mais crée du stress et de la pression.
De quel type de motivation parle-t-on?
Motivation introjectée (contrôle interne basé sur la pression sociale)
Effet de pression sociale
Certains élèves peuvent ressentir une motivation introjectée négative (peur d’échouer, honte de décrocher). Cela peut nuire à l’autonomie et à la motivation autodéterminée.
Beaucoup d’arguments sont basés sur des récompenses matérielles (ex: “Les diplômés gagnent 35 % de plus”).
Cela peut fonctionner à court terme, mais diminue la persévérance si l’élève ne voit pas de récompense immédiate.
De quel type de motivation parle-t-on?
Motivation externe (contrôle externe)
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Comment on pourrait motiver de façon interne un élève à finir son secondaire (motiver la persévérance scolaire)?
✅ Ajouter des motivations intrinsèques
Mettre en avant les matières qui passionnent, les opportunités de développement personnel, la curiosité intellectuelle.
✅ Favoriser l’autonomie
Permettre aux élèves de choisir certaines matières ou approches d’apprentissage, comme les programmes spécialisés mentionnés au point 10.
✅ Valoriser la progression et la compétence
Mettre l’accent sur la fierté d’apprendre et la satisfaction de développer des compétences au lieu de seulement parler d’argent ou de statistiques.
➡️ Pour maximiser la persévérance scolaire, il faut encourager une motivation plus autonome et intrinsèque en insistant sur l’intérêt pour les études et l’épanouissement personnel.
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Les systèmes de récompense utilisés avec les enfants à l’école (grille d’étoiles, bâtonnets de tâches) reposent sur quel type de motivation?
Selon la théorie de l’autodétermination, quels en sont les impacts?
Renforcement positif (récompenses) 🌟
Les enfants reçoivent des étoiles ou des privilèges en fonction des tâches accomplies. Cela renforce une motivation externe (faire la tâche pour obtenir une récompense, plutôt que pour la tâche elle-même).
Effet de contrôle 🔄
Le comportement est régulé par des règles et des évaluations. Cela peut limiter le développement de l’autonomie et de la motivation intrinsèque, car l’enfant dépend des récompenses pour agir.
Risques d’effet de surjustification 🎭
Quand un enfant accomplit une tâche simplement pour une récompense, il peut perdre l’intérêt naturel pour l’activité.
Exemple : Un enfant qui range sa chambre uniquement pour une étoile risque d’arrêter dès que le système de récompense disparaît.
Lien avec la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent 🧠
✔️ Utile pour encourager les comportements positifs, surtout chez les jeunes ayant des difficultés d’autorégulation (ex: TDAH, troubles du comportement). Mais ❌ Peut être nuisible si la motivation externe devient la seule raison d’agir → Il est préférable d’encourager des valeurs intrinsèques (ex: responsabilité, autonomie).
selon la théorie de l’autodétermination de Ryan et Deci:
➡️ Ces outils sont efficaces à court terme, mais risquent de limiter la motivation intrinsèque si les enfants n’apprennent pas à voir la valeur des tâches elles-mêmes.
➡️ L’objectif idéal : Passer d’une motivation extrinsèque contrôlée à une motivation autonome et internalisée.
chatgpt
Nommes 3 idées pour améliorer les systèmes de récompense utilisés avec les enfants à l’école (grille d’étoiles, bâtonnets de tâches)
Comment améliorer ces systèmes ?
✅ Associer la récompense à une motivation identifiée (ex: expliquer pourquoi la tâche est importante, et non seulement donner une étoile).
✅ Diminuer progressivement le renforcement externe pour encourager des comportements autodéterminés.
✅ Donner du choix et de l’autonomie pour que l’enfant se sente responsable de ses actions, et pas juste contrôlé par un système.
selon la théorie de l’autodétermination de Ryan et Deci
pourquoi ces mécanismes de récompenses et de punitions sont omniprésents dans nos systèmes éducatifs, professionnels et sociaux, même si on connait l’impact sur la motivation?
trois figures mentionnées en classe sont associées à cela, décrit les et leurs théories
Pavlov (Conditionnement classique) 🧪
Il a découvert que les comportements peuvent être appris par association. Exemple : Un enfant qui reçoit un compliment après une bonne note associe l’école à une expérience positive. Toutefois, Pavlov n’explique pas directement l’usage des récompenses et punitions pour motiver un comportement.
Watson (Punition et conditionnement du comportement) 🚫
Il a appliqué les principes de Pavlov à la psychologie humaine. Il croyait que tout comportement peut être conditionné à travers l’environnement, y compris par la peur. Exemple : L’expérience du Petit Albert, où un enfant a appris à craindre un rat blanc après l’avoir associé à un bruit fort. Il a contribué à la normalisation de la punition comme méthode d’apprentissage.
Skinner (Conditionnement opérant) 🎭
Il a développé le concept central des récompenses et punitions en introduisant le renforcement positif et négatif.
Selon lui, un comportement qui est récompensé a plus de chances d’être répété, tandis qu’un comportement puni diminue en fréquence. Ses travaux sont à la base de nombreux systèmes de motivation extrinsèque (ex: tableaux d’étoiles à l’école, salaires au travail, sanctions légales).
Explique concisement selon quel principe le conditionnement classique de pavlov fonctionne
Avant l’apprentissage :
Stimulus inconditionnel (SI) → entraîne naturellement une réponse inconditionnelle (RI).
Ex: La nourriture (SI) provoque la salivation (RI) chez un chien.
Stimulus neutre (SN) → ne provoque aucune réponse particulière.
Ex: Une cloche (SN) ne fait pas saliver le chien.
Pendant l’apprentissage :
Le SN est associé au SI plusieurs fois.
Ex: La cloche (SN) est sonnée juste avant que la nourriture (SI) soit donnée.
Après l’apprentissage :
Le SN devient un stimulus conditionnel (SC) et provoque la réponse conditionnée (RC) même sans le SI.
Ex: Le chien salive (RC) juste en entendant la cloche (SC), sans voir la nourriture.
Résumé :
➡️ Le conditionnement classique repose sur l’apprentissage par association.
➡️ Un stimulus initialement neutre devient un déclencheur automatique d’une réponse après avoir été associé à un stimulus significatif.
Explique le principe de conditionnement de Watson avec l’expérience du petit Albert.
Watson a associé un bruit fort et effrayant (SI) avec un rat blanc (SN). Après plusieurs répétitions, Albert a développé une peur conditionnée (RC) du rat blanc, même sans le bruit. Cela illustre le conditionnement classique, mais appliqué aux humains (contrairement à pavlov).
Cette peur s’est aussi généralisée aux stimulus ressemblant. Watson est venu a la conclusion que les phobies se développent de cette façon.
Explique le principe du conditionnement opérant de Skinner à travers la boite de Skinner
Le conditionnement opérant repose sur le fait que les comportements sont influencés par leurs conséquences. Un comportement a plus de chances d’être répété s’il est renforcé, et moins de chances de se reproduire s’il est puni.
Expérience de Skinner avec les rats :
Renforcement: vise à augmenter la fréquence d’un comportement
Renforcement positif ✅
Le rat appuie sur un levier → reçoit une granule de nourriture. Résultat : Il répète l’action pour obtenir plus de nourriture.
Renforcement négatif 🚫
Un choc électrique est administré par le plancher. Le rat appuie sur un levier → le choc cesse. Résultat : Il apprend à appuyer sur le levier pour éviter la douleur.
Punition ❌: vise à diminuer la fréquence d’un comportement.
Si le rat appuie sur un mauvais levier → reçoit un choc électrique. Résultat : Il évite d’appuyer sur ce levier.
À l’époque de Skinner (~1938), la distinction entre punition positive et négative n’était pas encore formalisée. Il parlait simplement de punition comme une conséquence qui diminue la fréquence d’un comportement. Plus tard, la psychologie comportementale a affiné cette classification pour mieux différencier les mécanismes en jeu.
Toutefois, il faisait bien la distinction entre les deux types de renforcement.
L’étude de Lepper et al. (1973) examine comment l’utilisation de récompenses extrinsèques influence la motivation intrinsèque des enfants pour une activité créative (dessin).
Méthodologie de l’expérience
Participants : Des enfants ont été invités à participer à une activité de dessin avec de beaux crayons neufs.
Groupes expérimentaux :
Groupe 1 (Contrôle) : Les enfants dessinent librement sans promesse de récompense.
Groupe 2 (Récompense attendue) : Les enfants sont informés qu’ils recevront un certificat s’ils produisent de bons dessins.
Groupe 3 (Récompense inattendue) : Les enfants dessinent librement et reçoivent une récompense surprise à la fin.
Phase de test (une semaine plus tard) : Les enfants reviennent en période d’activité libre, et les chercheurs mesurent leur motivation intrinsèque en observant combien de temps ils passent spontanément à dessiner.
Quels résultats ont été observés pendant l’activité initiale vs une semaine plus tard, et qu’est-ce qu’il faut en retenir?
Pendant l’activité initiale :
Les enfants du Groupe 2 (récompense attendue) ont produit plus de dessins que ceux du Groupe 1 et 3, suggérant que la promesse de récompense les a incités à produire davantage (motivation extrinsèque).
Qualité des dessins : Les dessins du Groupe 2 étaient de moins bonne qualité comparés aux autres groupes, ce qui suggère une focalisation sur la quantité plutôt que la créativité ou l’engagement dans la tâche.
Une semaine plus tard (activité libre, sans récompense) :
Le Groupe 1 et le Groupe 3 continuent à dessiner spontanément à un taux similaire (17-18% du temps).
Le Groupe 2 (récompense attendue) passe significativement moins de temps (9%) à dessiner librement, ce qui indique une démotivation.
Interprétation:
Effet de surjustification (Overjustification Effect) :Lorsque les enfants reçoivent une récompense attendue, ils peuvent commencer à attribuer leur engagement dans l’activité au fait d’être récompensés plutôt qu’à leur propre intérêt pour le dessin.
Une fois la récompense retirée, la motivation intrinsèque diminue, car l’enfant ne voit plus l’intérêt de poursuivre l’activité sans récompense.
Les récompenses inattendues ne nuisent pas à la motivation :
Le Groupe 3 (récompense inattendue) continue à dessiner librement après l’expérience, suggérant que recevoir une récompense sans l’avoir anticipée ne réduit pas l’intérêt intrinsèque.
Implications en motivation et éducation :
L’usage excessif de récompenses conditionnelles (ex. : “Si tu fais X, alors tu auras Y”) peut nuire à l’intérêt intrinsèque.
Pour encourager un comportement durable, il vaut mieux privilégier les récompenses non conditionnelles ou intrinsèques (ex. : reconnaissance, plaisir de l’activité elle-même, valorisation personnelle).
Théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 1985) :
Une récompense extrinsèque contrôle l’individu et réduit son sentiment d’autonomie, entraînant une perte de motivation intrinsèque. À l’inverse, des récompenses autonomes et non contrôlantes peuvent maintenir l’intérêt pour une tâche.
’étude de Ryan, Mims & Koestner (1983) examine comment différentes formes de récompenses influencent la motivation des adultes dans la réalisation de casse-têtes. Cette recherche explore comment les adultes réagissent aux incitations extrinsèques en fonction de la manière dont elles sont présentées.
Méthodologie de l’expérience
Participants : 96 étudiants réalisant des casse-têtes.
Conditions expérimentales (5 groupes) :
Aucune récompense (R) : Les participants font l’activité sans incitation.
Récompense pour engagement : Ils reçoivent 3 $ simplement pour participer.
Récompense sous condition de performance contrôlée : Ils reçoivent 3 $ seulement s’ils performent selon les standards du chercheur.
Récompense + Information sur la performance : Ils reçoivent 3 $ s’ils réussissent les puzzles, ce qui met l’accent sur la performance tout en valorisant les réussites.
Aucune récompense + Information sur la performance : Ils ne reçoivent pas d’argent, mais obtiennent du feedback positif après l’activité (ex. : « Bravo, tu as bien réussi la tâche »).
Quels sont les différences d’impact des récompenses en fonction de la relation qu’elles instaurent avec la tâche :
Les participants ayant reçu une récompense pour engagement (R engagement) ou une récompense conditionnée à la performance (R contrôle performance) passent significativement moins de temps à résoudre les casse-têtes en période libre (113 et 117 secondes respectivement).
Cela indique une baisse de motivation intrinsèque : les participants ont été motivés par la récompense, et une fois celle-ci retirée, ils ne voient plus d’intérêt à poursuivre l’activité.
Les participants qui ont reçu une récompense avec information sur la performance passent plus de temps (229 s) à faire les casse-têtes en libre choix.
Cela suggère que fournir un retour informatif sur la performance atténue l’effet négatif des récompenses et soutient la motivation intrinsèque.
Les participants ayant seulement reçu de l’information sur la performance sans récompense monétaire (aucune R et information performance) passent le plus de temps en période de libre choix (283 s).
Cela confirme que le feedback positif sur la compétence est le facteur le plus bénéfique pour la motivation intrinsèque.
Il renforce le sentiment d’autonomie et de compétence, ce qui favorise une motivation durable.
Conclusion et lien avec la théorie de l’autodétermination
Les récompenses financières extrinsèques réduisent l’intérêt spontané pour la tâche, car elles contrôlent le comportement.
Les informations positives sur la performance (feedback) sont un levier puissant pour soutenir la motivation intrinsèque.
Implication pratique : Pour encourager la persistance dans une activité, il vaut mieux privilégier le feedback sur la compétence plutôt que des récompenses financières conditionnelles.
Cette étude renforce les principes de Deci & Ryan (1985) : la motivation intrinsèque est soutenue par l’autonomie et le sentiment de compétence et peut être diminuée par un contrôle externe via des récompenses monétaires conditionnées à la performance.
Qu’est-ce que le problème de la chandelle?
Le problème de la chandelle est une tâche de résolution de problème utilisée en psychologie cognitive pour illustrer la fixité fonctionnelle, c’est-à-dire la difficulté à voir un objet au-delà de son usage habituel.
Énoncé du problème
Les participants reçoivent :
Une chandelle
Une boîte d’allumettes
Une boîte contenant des punaises
Un mur en liège
Objectif : Fixer la chandelle au mur et l’allumer sans que la cire ne coule sur la table.
Solution
La solution consiste à utiliser la boîte des punaises comme support :
Vider la boîte de punaises.
Fixer la boîte au mur avec les punaises.
Déposer la chandelle dans la boîte et l’allumer.
Pourquoi est-ce un test de créativité ?
Beaucoup de participants ne pensent pas à utiliser la boîte comme support, car ils la perçoivent uniquement comme un contenant (fixité fonctionnelle). Ce problème évalue la capacité à surmonter cette contrainte cognitive et à adopter une pensée plus flexible.
Expérience de Glucksberg (1962) : Effet des récompenses sur la créativité
Méthodologie
Les participants doivent résoudre le problème de la chandelle, qui demande de surmonter la fixité fonctionnelle. Deux groupes :
Groupe 1 (contrôle) : Aucune récompense, consigne neutre.
Groupe 2 (récompense) : Promesse de 5$ aux 25% plus rapides et 20$ au plus rapide.
Quels ont été les résultats de l’expérience?
Résultats
Problème difficile : Le groupe récompensé prend plus de temps (11,08 min vs 7,41 min sans récompense).
Problème facile : Le groupe récompensé est plus rapide (3,67 min vs 4,99 min sans récompense).
Conclusion
Les récompenses nuisent à la créativité en augmentant la fixité fonctionnelle et en réduisant la pensée divergente. Elles améliorent la performance pour des tâches simples, mais entravent la résolution de problèmes complexes nécessitant une flexibilité cognitive.
Méta-analyse de Deci, Koestner & Ryan (1999) : Effet des récompenses sur la motivation intrinsèque (MI)
Méthodologie
Analyse de +100 études sur les effets des récompenses (R) sur la motivation intrinsèque.
Critère principal : Temps passé en période de libre choix après le retrait des récompenses.
Taille de l’effet (d) : Mesure l’impact des récompenses (positif = augmentation MI, négatif = diminution MI).
Quels ont été les resultats de l’expérience et les conclusions à retenir?
Résultats
Les récompenses verbales augmentent la MI (d = +0.33). Renforcent le sentiment de compétence sans être perçues comme un contrôle.
Les récompenses tangibles (argent, objets) diminuent la MI (d = -0.34). Effet encore plus négatif si la récompense est attendue (d = -0.36).
Les récompenses inattendues n’ont pas d’effet significatif (d = +0.01). Ne modifient pas la perception d’autonomie.
Les récompenses conditionnelles (engagement, performance, terminaison de tâche) réduisent la MI :
Engagement : d = -0.40 (crée une pression externe).
Terminaison : d = -0.44 (lien avec la contrainte perçue).
Performance : d = -0.28 (dépendance aux évaluations externes).
Conclusion
Les récompenses extrinsèques conditionnelles diminuent la motivation intrinsèque, surtout si elles sont tangibles ou basées sur la performance.
Les récompenses verbales sont bénéfiques car elles soutiennent la compétence sans être perçues comme du contrôle.
Pour préserver la motivation intrinsèque, il vaut mieux privilégier le feedback positif plutôt que des récompenses matérielles ou conditionnelles.
Schématisation des conditions de motivation intrinsèque et extrinsèque (Lepper & Henderlong, 2000)
comment les récompenses influencent la motivation intrinsèque (MI) et extrinsèque selon plusieurs facteurs psychologiques?
(identifier les conditions qui favorisent ou diminuent la MI en fonction de la perception de l’individu)
Résultats
Les récompenses diminuent la MI lorsqu’elles sont :
Contingentes à l’activité (liées à la réalisation d’une tâche).
Perçues comme un contrôle externe (réduisant l’autonomie).
Associées à une instrumentalité continue (si elles deviennent la seule raison de faire l’activité).
Les récompenses augmentent la MI lorsqu’elles :
Soutiennent la compétence perçue (ex. : feedback positif).
Offrent une possibilité d’apprentissage et renforcent le sentiment d’accomplissement.
Respectent l’autonomie et ne sont pas imposées comme un contrôle.
Conclusion
Les récompenses ne sont pas toujours négatives, mais leur effet dépend du contexte et de la perception qu’en a l’individu.
Si elles sont vues comme un contrôle externe, elles réduisent la MI.
Si elles renforcent la compétence et l’autonomie, elles peuvent maintenir ou augmenter la MI.
Application : Pour éviter une diminution de la motivation intrinsèque, il faut limiter les récompenses contrôlantes et favoriser des feedbacks positifs informatifs.
Expérience de Murayama et al. (2013) : Choix vs Récompenses dans la Motivation
Méthodologie
Comparaison de deux conditions :
Choix autodéterminé : Les participants sélectionnent eux-mêmes les symboles de la tâche.
Choix forcé : Les symboles sont imposés par l’expérimentateur.
Mesure de l’activité du cortex préfrontal ventro-médian (vmPFC) à l’aide de l’IRMf, en réponse au succès ou à l’échec dans la tâche.
Quels sont les résultats et conclusions à retenir (condition autodeterminée vs choix forcé).
* quelle région s’active dans quel cas?
* quel est l’impact sur la motivation?
Lors des succès, il n’y a pas de différence d’activation cérébrale entre les deux conditions.
Lors des échecs :
Dans la condition choix autodéterminé, l’activation du vmPFC est augmentée, indiquant un engagement dans la réflexion et l’apprentissage.
Dans la condition choix forcé, le vmPFC est désactivé, suggérant un désengagement cognitif.
Les participants ayant fait un choix personnel voient l’échec comme une opportunité d’amélioration. Ceux dans la condition forcée ressentent plutôt une pression externe qui nuit à l’apprentissage.
Conclusion
Le choix autodéterminé favorise l’engagement cognitif, surtout en cas d’échec, en stimulant une réflexion stratégique.
L’imposition d’une tâche diminue l’apprentissage, car elle crée un sentiment de contrainte qui limite l’implication.
Application : Encourager l’autonomie et le libre choix plutôt que des récompenses ou des obligations permet un meilleur engagement et une amélioration durable des performances.
Nommes quatre raisons de ne pas utiliser de motivation extrinsèque
(Même pour des tâches inintéressantes)
Les motivateurs extrinsèques minent tout de même la qualité de la performance et interfèrent avec le processus d’apprentissage.
L’utilisation de récompenses éloigne l’attention de la question importante : « pourquoi la personne est amenée à faire une tâche inintéressante ? »
Il existe de meilleures façons d’encourager la participation que la subordination extrinsèque.
Les motivateurs extrinsèques minent tout de même la capacité à long terme de l’individu à s’autoréguler de façon autonome.
Qu’est-ce que la théorie de l’évaluation cognitive?
La théorie de l’évaluation cognitive offre une manière de prédire les effets qu’un événement extrinsèque aura sur la motivation.
Elle explique comment un événement extrinsèque (ex: argent, notes académiques, date limite) affecte la motivation intrinsèque et extrinsèque
par le biais des effets de l’événement sur les besoins psychologiques
Tout événement externe a deux fonctions:
Contrôler le comportement
Informer sur la compétence
La fonction la plus saillante détermine la manière dont l’événement externe affectera la motivation intrinsèque et extrinsèque.
Selon la théorie de l’évaluation cognitive, quels sont les facteurs positifs vs négatifs influençant la motivation et les besoins comme l’autonomie, l’appartenance et la compétence?
Facteurs positifs (↑ motivation intrinsèque) : Choix et structure, qui renforcent l’autonomie, la compétence et l’appartenance.
Facteurs négatifs (↓ motivation intrinsèque) : Punitions et récompenses contrôlantes, qui diminuent l’autonomie et favorisent une motivation extrinsèque.
La conséquence désirée de la fessée comme agent punitif est une obéissance immédiate recherchée par les parents. À court terme cela peut se produire. Mais que se passe-t-il à long terme dans l’enfance? (5)
Augmentation de l’agressivité.
Développement de comportements antisociaux.
Diminution du bien-être et de l’estime de soi.
Intériorisation des normes déficiente, rendant l’enfant moins apte à réguler son comportement en l’absence de punition.
Détérioration de la relation parent-enfant.
La conséquence désirée de la fessée comme agent punitif est une obéissance immédiate recherchée par les parents. À court terme cela peut se produire. Mais que se passe-t-il à long terme dans l’âge adulte? (5)
Plus grand risque de problèmes de santé mentale.
Augmentation de la probabilité d’alcoolisme.
Transmission intergénérationnelle : tendance à répéter les mêmes méthodes parentales abusives.
Risque accru d’actes criminels.
Que peut-on retenir comme conclusion sur l’adoption de la fessée comme agent punitif? Qu’est-ce qui est conseillé comme meilleure alternative et pourquoi?
Conclusion
Bien que la fessée entraîne une obéissance immédiate, ses conséquences à long terme sont négatives, affectant le développement psychologique et social de l’individu.
Les punitions physiques ne favorisent pas une régulation autonome du comportement et peuvent aggraver les comportements qu’elles visent à réduire.
Alternatives recommandées : Approches éducatives favorisant le renforcement positif et la communication pour encourager des comportements appropriés de manière durable.
Qu’est-ce qu’un agent punitif?
Un agent punitif est un stimulus de l’environnement qui, lors de sa présentation, diminue la probabilité future du comportement indésirable.
Pourquoi les punitions sont néfastes? (3)
On apprend à ne pas faire le comportement pour ne pas avoir la punition et non parce qu’il est problématique.
Ex. Ralentir quand on voit la police
Les conséquences sont souvent non-liées au comportement; Déroge de la vrai conséquence (naturelle) du comportement
Il n’y a pas d’intériorisation du bon comportement
Fait un résumé des effets des récompenses sur la motivation
Les récompenses tangibles, contingentes à l’activité et perçues comme stables diminuent la motivation intrinsèque, la créativité, la persévérance et la performance.
Certaines récompenses peuvent signaler la compétence, mais restent contrôlantes, ce qui peut limiter leurs effets positifs.
Les récompenses verbales peuvent augmenter la motivation intrinsèque, mais seulement si :
Elles sont données de manière non contrôlante.
La personne ne fait pas l’activité uniquement pour obtenir des éloges.
Conclusion
Les récompenses doivent être utilisées avec prudence : les récompenses tangibles et contrôlantes nuisent à la motivation intrinsèque, tandis que les feedbacks positifs bien dosés peuvent la soutenir.
