Cours 8: Les rôles & influences de la pulsion sexuelle Flashcards
Quels sont les trois besoins physiologiques fondamentaux
🔹 Soif
expérience consciente d’un état motivationnel qui prépare la personne à effectuer un comportement nécessaire pour restaurer un déficit en eau.
🔹 Faim
La faim et l’alimentation impliquent un système de régulation complexe à la fois à court terme (hypothèse glucostatique) et à long terme (hypothèse lipostatique, incluant la théorie du poids naturel).
🔹 Sexe
La motivation sexuelle monte et chute en réponse à une foule de facteurs, incluant les hormones, la stimulation et les indices externes, (métriques faciales), les scripts cognitifs, les schémas sexuels, et des processus évolutionnistes.
Lien avec l’autorégulation en contexte relationnel et de sexualité.
Quels sont les facteurs physiologiques de la sexualité?
🔹 Hormones :
Androgènes & œstrogènes : influencent le désir sexuel et l’excitation sexuelle.
Ocytocine : appelée aussi “cuddle hormone”, elle favorise la confiance, l’attachement et le lien avec le partenaire.
Progestérone : joue un rôle central dans la grossesse.
🔹 Structures cérébrales :
Centre cérébral sous-cortical de la récompense : impliqué dans la motivation sexuelle.
Striatum ventral et noyau accumbens : activés par la recherche de plaisir, la récompense et l’anticipation du désir sexuel.
Quels sont les influences de la cognition & de l’évolution dans la sexualité?
Scénarios/Scripts sexuels
Représentation mentale d’une personne sur la séquence, étape par étape, des événements qui se produisent au cours d’un épisode sexuel typique (ex. désir sexuel, excitation, orgasme)
Schémas sexuels
Croyances au sujet du ‘soi sexuel’ qui sont tirées des expériences passées
Pressions de l’évolution
L’humain cherche à se reproduire pour la survie de l’espèce
Quelles sont les influences qui constituent une motivation primaire dans la sexualité?
- influences évolutionnistes
- Culture et normes
- Différences individuelles
Explique la logique des théories évolutionnistes par rapport à la sexualité
Ceux qui ne réussissent pas à se reproduire lèguent leur bagage génétique aux générations futures
vs. Ceux qui ne réussissent pas à se reproduire ne lèguent pas leur bagage génétique aux générations futures.
La capacité à se trouver un partenaire et à maintenir une relation (mating) est central à la reproduction
Plusieurs stratégies se seraient développées au cours du temps afin de se trouver un partenaire avec succès. Lesquels? (ce qui est central et les deux mécanismes)
Le désir (largement défini) est central à …
Déterminer vers qui on est attiré et qui est attiré par nous
Trouver un partenaire; Quelle stratégie sera efficace, attisera le désir de l’autre?
La survie de la relation; Entretenir le désir du partenaire ou séparation
2 mécanismes:
Théories de la sélection naturelle
& Théorie de la sélection sexuelle
Explique la théorie de la sélection naturelle Darwin, 1858, 1859
s’imbrique dans les théories évolutionnistes.
viendrait expliquer le «comment» de l’évolution des espèces
Les caractéristiques qui favorisent lasurviede l’individu seront transmises aux générations suivantes,
Elles sont donc “sélectionnées”,
Vs. caractéristiques non sélectionnées → disparaîtront
La capacité à se trouver un partenaire et à maintenir une relation (mating) est central à la reproduction.
Qu’est-ce que la théorie de la sélection sexuelle de Darwin, 1858, 1871
une “sous-théorie” de la théorie de la sélection naturelle,
vient expliquer plus spécifiquement le processus d’évolution descaractéristiques sexuellesen particulier.
s’intéresse aux caractéristiques qui favorisent lareproduction(ex: indices de fertilité chez la femelle)
vs aux caractéristiques qui favorisent lasurvie en général (ex: force physique, rapidité, camouflage, etc.)
Évolution des caractéristiques afin de faciliter le fait de se trouver un partenaire et de se reproduire
Quels sont les deux processus de la théorie de la sélection sexuelle de Darwin, 1858, 1871
Compétition intrasexuelle (1er processus)
Les mâles (pas tjrs) de la même espèce se battent pour l’obtention d’un femelle
Compétition intersexuelle (2e processus)
Les caractéristiques désirées chez un partenaire
Explique l’interaction des deux processus dans la théorie de la sélection sexuelle de Darwin
Caractéristiques désirées
(intersexuelle) vs Compétition intrasexuelleL
Ex. Les femmes préfèrent les hommes riches
Les hommes vont rivaliser pour être le plus riche
Si cette compétition se fait pour la possession d’un grand territoire
Les femmes vont préférer les hommes possédant de grands territoires.
Pourquoi les mâles sont-ils ceux qui compétitionnent?
Pourquoi les femelles sont-elles celles qui choisissent?
(quelle théorie l’explique)
Théorie de l’investissement parentalTrivers, 1972
Le partenaire qui investit le plus dans sa progéniture est le plus sélectif.
Porter un bébé, s’en occuper, l’allaiter, l’éduquer est un investissement important
Sélection d’un partenaire capable de protéger celui qui investit dans les enfants
Augmente le succès de reproduction
Autant chez les H que les F
stratégie utile
Quête d’une relation à long terme
Mariage/union chez l’humain
Les théories évolutionnistes sont non seulement sexistes & limitées, mais aussi hétérosexistes. Explique.
Elles se penchent surtout sur les relations hétérosexuelles et “oublient” les relations homosexuelles.
À travers le monde, certaines caractéristiques sont universellement désirées. Qu’est-ce que les femmes recherchent le plus chez les hommes? (2)
Femme cherche homme…
Avec statut social élevé
Possédant des ressources
Qu’est-ce que les hommes recherchent le plus chez les femmes?
Homme cherche femme plus jeune …
📌 Variables étudiées :
1. Statut social
Faible : Diplôme secondaire + emploi dans un fast-food
Moyen : Étudiant(e) en gestion dans une autre université
Élevé : Étudiant(e) en droit avec un poste futur dans une grande firme
- Attirance physique
Faible, moyen ou élevé (illustrée par des photos)
Quels liens ont été découverts sur le genre, et les impacts sur l’attirance physique?
🔹 Gauche – Impact du statut social sur l’intérêt pour un rencard :
Hommes : Le statut social n’a que peu d’influence sur leur intérêt. Leur score reste relativement élevé, peu importe le statut.
Femmes : L’intérêt augmente significativement avec le statut social. Plus le statut est élevé, plus elles sont intéressées.
🔹 Droite – Impact de l’attirance physique :
Hommes : L’intérêt augmente beaucoup avec l’attirance physique. Ils préfèrent nettement les femmes perçues comme plus attirantes.
Femmes : L’attirance physique a aussi un effet, mais moins prononcé que chez les hommes.
Explique la théorie des rôles sociauxEagly & Wood, 1999
Certaines différences physiques entre les H et les F… ex:
Grandeur et force physique chez l’H
Capacité de naissance et d’allaitement chez la F
… ont modulé l’organisation sociale, les demandes économiques et les rôles sociaux de chacun,
ce qui en retour a donné lieu aux différences sexuelles psychologiques
Les occupations traditionnellement dominées par les H
reflètent du pouvoir-agentique (finances, médecin)
Les occupations traditionnellement dominées par les F
reflètent des capacités interpersonnelles (infirmière, psychologue)
Ces différences de sexe et de rôle sont auj. devenues stéréotypées.
Mais !! Il existe des différences entre les cultures :
+ traditionnelles vs. + “modernes”
L’évolution des caractéristiques désirables se fait selon quoi?
Les normes
Qu’est-ce que l’étude sur les différences culturelles dans l’importance accordée à la chasteté chez un partenaire de mariage ont montré?
Graphique – Importance de la chasteté (aucune relation sexuelle avant le mariage)
Échelle de mesure : de 0 (inutile ou non important) à 3 (indispensable)
Les réponses sont séparées par sexe (noir = femmes, blanc = hommes)
Les astérisques (*) indiquent des différences significatives entre hommes et femmes (p < .05)
🌍 Classement culturel :
🔹 Les plus conservateurs (valeurs élevées de chasteté indispensable) :
Chine
Pays arabo-palestiniens
Ces cultures valorisent fortement la chasteté, surtout chez les femmes. On observe une différence significative de genre dans ces pays.
🔸 Intermédiaires :
Zambie
Croatie
Inde
On y accorde une importance modérée, avec des écarts de genre encore présents (surtout pour l’Inde).
🔹 Les plus libéraux (valeurs faibles de chasteté indispensable) :
Pays-Bas
Suède
Ces cultures jugent la chasteté peu importante dans le choix d’un·e partenaire, autant pour les hommes que pour les femmes.
Il existe de fortes différences culturelles sur la valeur accordée à la chasteté.
Ces différences sont modulées par le genre dans plusieurs cultures, où les femmes sont souvent jugées plus sévèrement que les hommes (ex : Chine, Inde).
Les pays occidentaux comme les Pays-Bas et la Suède ont des normes plus libérales, montrant une plus grande ouverture à la sexualité pré-maritale.
Quel est l’effet de la parité (égalité des genres) sur les différences sexuelles dans les préférences conjugales et les dynamiques de couple, à l’échelle des pays?
🔻 Corrélations négatives importantes (entourées en rouge) :
-0.61 : Plus un pays est égalitaire, moins les hommes recherchent des femmes douées en tâches domestiques.
-0.73 : Plus un pays est égalitaire, plus faible est la différence d’âge dans les couples.
-0.29 : Les femmes recherchent moins des hommes riches dans les pays égalitaires.
➕ Corrélation positive (non significative) :
+0.20 : L’égalité des genres n’a pas vraiment d’effet sur le fait que les hommes préfèrent les femmes physiquement attirantes.
🟠 Conclusion :
Plus un pays est égalitaire, moins les rôles traditionnels sont recherchés (ex : homme pourvoyeur, femme au foyer).
En revanche, les préférences masculines pour l’apparence féminine restent stables, même dans les pays égalitaires.
Cela suggère que certaines préférences sont peut-être plus influencées par la culture, tandis que d’autres (comme l’attirance physique) peuvent être plus universelles ou biologiques.
💡 Note importante :
La diapositive conclut que « l’égalité de pouvoir entre homme et femme diminue ces différences », renforçant l’idée que les normes culturelles jouent un rôle central dans les préférences de genre.
Quel est l’effet de l’égalité de pouvoir entre les sexes sur les préférences d’écart d’âge dans les relations amoureuses à travers différents pays.
📊 Graphique : Écart d’âge préféré entre soi et son/sa partenaire
Axe vertical : nombre d’années préférées d’écart (positif = partenaire plus âgé, négatif = plus jeune)
Barres grises foncées = hommes
Barres grises claires = femmes
Quels sont les constats pertinents?
Dans tous les pays, les hommes préfèrent des partenaires plus jeunes qu’eux.
Les femmes préfèrent des partenaires plus âgés, mais cette préférence varie selon le pays.
Nigeria et Iran montrent les écarts les plus grands entre les sexes (préférences très marquées).
Suède et USA montrent les écarts les plus faibles, suggérant plus d’égalité entre hommes et femmes dans les attentes.
Conclusion de la diapositive :
Il y a une différence d’âge dans tous les pays, mais plus l’égalité de pouvoir entre hommes et femmes est élevée, plus cette différence est réduite.
Autrement dit, les normes sociales liées à l’âge dans les couples sont modulées par le niveau d’égalité de genre dans la société.
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
L’égalité parfaite (pariété totale) varie selon quoi? (2)
🔹 1. Parité totale
L’égalité parfaite varie selon :
Les pays
L’instrument de mesure (certains biais dus à la richesse)
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
Qu’est-ce que le GGI?
- Index Global Gender Gap (GGI)
Corrige pour la richesse du pays.
Mesure les écarts d’accès aux ressources et aux opportunités entre les sexes, et non les ressources absolues.
Plus le GGI est élevé → plus le pays est égalitaire.
Un rang faible = plus de parité (ex : Finlande = rang 3 = très égalitaire).
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
Quel est le classement de pays selon la parité (GGI 2010) ?
🟢 Pays à forte parité :
Finlande (rang 3)
Philippines, Allemagne, États-Unis
→ GGI entre 0.74 et 0.83
⚪ Pays à parité moyenne :
Portugal, Pologne, Italie
→ GGI autour de 0.70
🔴 Pays à faible parité :
Mexique, Corée du Sud, Turquie
→ GGI ≤ 0.66
l’étude de Zentner & Mitura (2012), qui explore le lien entre l’égalité des genres (parité) et les préférences conjugales selon les pays.
Graphique (Fig. 1) : Parité vs différenciation sexuelle des préférences conjugales
Axe horizontal : Parité (GGI) → vers la droite = plus de parité
Axe vertical : Différenciation des préférences sexuelles (indice de Cohen’s d)
Plus haut = plus grande différence entre hommes et femmes dans leurs préférences
Qu’est-ce qu’on peut remarquer dans ce graphique?
Corrélation négative : Plus la parité augmente, moins les préférences conjugales diffèrent selon le sexe.
Les pays les plus égalitaires (Finlande, Philippines, Allemagne, USA) présentent les plus faibles écarts de préférences entre hommes et femmes.
Les pays moins égalitaires (Turquie, Corée) présentent les plus fortes différenciations sexuelles.
Conclusion générale :
L’égalité entre les sexes est associée à une réduction des différences entre les préférences conjugales des hommes et des femmes.
Cela remet en question les idées selon lesquelles ces préférences sont universelles ou purement biologiques : elles semblent plutôt sensibles au contexte socioculturel.
Qu’est-ce qu’on peut dire des ménages de mêmes sexes dans le contexte des études sur les préférences conjugales et la dynamique de couple? (3)
Les couples de même sexe ont une distribution des responsabilités ménagères plus égalitaire que les couples hétéros.
Statut perçu comme plus égalitaire :
Ces partenaires se perçoivent comme plus égaux en statut, ce qui influence la dynamique relationnelle.
Les concepts évolutionnistes s’appliquent moins :
Les théories évolutionnistes classiques (ex : hommes qui recherchent jeunesse et fertilité, femmes qui recherchent ressources et sécurité) ne s’appliquent pas ou très peu à ces couples.
Conclusion implicite :
Les couples de même sexe remettent en question les modèles traditionnels fondés sur la biologie ou les rôles genrés, et montrent que l’égalité de genre peut profondément transformer les dynamiques relationnelles.
étude classique de Moreland & Zajonc (1982) sur l’attirance et la familiarité
Méthode expérimentale :
Groupe 1 : Voit la même photo d’une personne chaque semaine pendant 4 semaines.
Groupe 2 : Voit une photo différente chaque semaine pendant 4 semaines.
Que peut-on comprendre de cette étude?
🔹 Graphique du haut – Attraction :
Les participants du Groupe 1 (exposés à la même photo) montrent une augmentation progressive de l’attirance pour la personne.
Le Groupe 2 ne montre aucune hausse de l’attirance.
🔹 Graphique du bas – Similarité perçue :
Le Groupe 1 perçoit cette personne comme de plus en plus similaire à eux-mêmes.
Le Groupe 2 reste stable : pas d’effet de familiarité.
Voir une même personne plusieurs fois augmente à la fois l’attirance et la perception de similarité, même sans interaction directe.
C’est un effet de simple exposition, démontré par Zajonc, qui explique pourquoi nous sommes souvent attirés par ce qui nous est familier.
Qu’est-ce que l’homogamie?
le fait d’être attiré par la familiarité (expliqué par l’effet de simple exposition)
Qu’est-ce que l’empreinte sexuelle?
Davantage d’attirance sexuelle pour les individus qui possèdent des attributs communs avec notre parent du sexe opposé.
Mécanisme innée de reconnaissance des attributs communs, mais pas de recherche d’attributs génétiques
Dans l’étude de Bereczkei, Gyuris & Wisfeld (2004) sur l’influence du père adoptif dans le choix du conjoint de sa fille adoptive:
🧪 Méthodologie :
Les filles adoptées entre 2 et 8 ans.
On compare les visages de :
(a) Père adoptif
(b, c, d, e) Différents hommes, dont un est le mari réel de la fille adoptive.
Tâche : Identifier qui est le mari réel en fonction de la ressemblance avec le père adoptif.
qu’est-ce qui est à retenir?
🔹 Figure 2 – Pourcentage de ressemblances perçues :
Les participants trouvent que le mari ressemble plus au père adoptif qu’à la fille elle-même ou à la mère adoptive.
Cela suggère une influence significative du père adoptif dans le choix du conjoint.
🔹 Figure 3 – Influence de la chaleur émotionnelle du père :
Plus le père adoptif était chaleureux émotionnellement, plus le mari de la fille lui ressemblait (corrélation positive).
🟢 Conclusion :
🔸 L’exposition prolongée à un modèle masculin (le père adoptif) combinée à de bons liens affectifs influence inconsciemment le choix du partenaire.
🔸 Cela soutient l’idée de l’apprentissage social dans les préférences conjugales, même en l’absence de lien biologique.
études de Fraley & Marks (2010) sur le phénomène étonnant de l’attirance inconsciente envers des visages ressemblant à nos parents du sexe opposé:
🧪 Étude 1 – Exposition subliminale (diapo 1)
Participants exposés brièvement (17 ms) à la photo de leur père ou mère.
Ensuite, ils évaluent l’attractivité d’un inconnu.
Qu’est-ce qui est à retenir?
📊 Résultat :
Ceux qui avaient vu le visage de leur parent (subliminalement) jugent l’inconnu plus attirant que les participants du groupe contrôle.
⇒ Effet de simple exposition : un visage familier active une évaluation plus positive, même de manière subliminale.
études de Fraley & Marks (2010) sur le phénomène étonnant de l’attirance inconsciente envers des visages ressemblant à nos parents du sexe opposé:
🧪 Études 2 & 3 – Morphing de visages (diapo 2 & 3)
Visages composites créés à partir de :
Photo du parent du sexe opposé + inconnu
Ou juste inconnus (contrôle)
Quels sont les resultats?
Figure 2 : Lorsque les participants ne savaient pas que le visage était basé sur leur parent → plus le degré de ressemblance était élevé, plus l’attirance augmentait.
Figure 3 : Lorsque les participants savaient que le visage ressemblait à leur parent → l’effet disparaît, voire diminue (répulsion).
études de Fraley & Marks (2010) sur le phénomène étonnant de l’attirance inconsciente envers des visages ressemblant à nos parents du sexe opposé:
Quelles sont les conclusions générales des 3 études?
Nous sommes inconsciemment influencés par la familiarité dans nos préférences sexuelles ou amoureuses.
Mais lorsque cette ressemblance est consciente et attribuée à un parent, cela provoque une réaction négative (tabou de l’inceste).
Cela illustre un paradoxe évolutionniste : la familiarité attire inconsciemment, mais la conscience de la parenté inhibe l’attirance.
Quelles sont les explications évolutives derrière les résultats surprenants des études de Fraley & Marks (2010) sur l’attirance envers des visages ressemblant à nos parents.
Pourquoi sommes-nous attirés par des visages familiers (comme ceux de nos parents), sans que cela entraîne une attirance sexuelle envers nos parents eux-mêmes?
📚 Explication théorique :
🔹 Lieberman, Fessler & Smith (2011) + Bateson (1983) :
Proposent que l’empreinte sexuelle (sexual imprinting) a pour but d’atteindre un équilibre adaptatif entre deux pôles :
Consanguinité (inbreeding) : Trop de similarité → accumulation de gènes récessifs → risques génétiques.
Outbreeding : Trop de différences → incompatibilités biologiques, culturelles ou comportementales.
⚖️ Balance adaptative :
L’humain semble être programmé pour rechercher une familiarité modérée :
Assez familière pour inspirer confiance (ex : traits vus chez un parent du sexe opposé).
Mais pas trop familière pour éviter l’inceste.
💡 Conclusion :
L’attirance sexuelle envers des visages familiers (semblables à un parent) est un effet inconscient de familiarité, mais le tabou de l’inceste bloque toute attirance consciente envers un parent réel.
Cela explique pourquoi les effets apparaissent seulement quand l’origine de la ressemblance est inconsciente (amorçage subliminal, morphing non identifié).
Qu’est-ce qui représente les différences individuelles dans le domaine de l’attirance et de la sexualité, avec un accent particulier sur les mécanismes d’autorégulation.
- Attirance & familiarité (homogamie)
- Autorégulation: Capacité à gérer ses émotions, ses impulsions et ses comportements en lien avec la sexualité et l’attachement.
- Attachement : Les styles d’attachement (sécure, anxieux, évitant…) influencent les comportements amoureux et sexuels.
Exemple : une personne avec un attachement anxieux pourrait rechercher une validation à travers des relations sexuelles.
L’infidélité peut être un mécanisme d’autorégulation affective, c’est-à-dire une manière de réguler la détresse émotionnelle ou de compenser un manque perçu dans la relation. - Motivation sexuelle
Différences individuelles dans les raisons qui poussent à avoir des relations sexuelles : plaisir, amour, validation, contrôle, etc.
Peut être influencée par la personnalité, les expériences passées ou les traits biologiques. - Passion sexuelle
Désigne l’intensité du désir envers un·e partenaire.
Varie selon les individus et peut fluctuer selon le cycle de vie de la relation, le niveau d’attachement ou les conflits relationnels.
Quels sont les 3 styles d’attachement d’adultes?
🟢A – Sécure (Secure)
Illustration : bras ouverts, posture confiante et détendue.
Confiance dans la relation, confort avec l’intimité et l’indépendance.
Facilité à créer des liens profonds et stables.
Réaction typique en amour : confiance en l’autre, bonne régulation émotionnelle.
🟡 B – Anxieux (Anxious)
Illustration : mains sur la bouche, expression inquiète.
Crainte du rejet ou de l’abandon, besoin constant de réassurance.
Relations souvent marquées par une intensité émotionnelle et des préoccupations liées à l’attachement.
Réaction typique en amour : recherche excessive de proximité, jalousie, doutes fréquents.
🔴 C – Évitant (Avoidant)
Illustration : de dos, posture fermée.
Détachement émotionnel, inconfort face à l’intimité.
Tendance à minimiser les besoins affectifs ou à éviter l’engagement.
Réaction typique en amour : distance, rejet des émotions, besoin d’autonomie excessive.
Par quoi sont définis les styles d’attachement? (Hazan & Shazer, 1987, basé sur travaux de Bolby 1950-60)
Ancré d’expériences de son passé
Les gens sont là pour toi quand tu en as besoin
Inquiétude si partenaire sera là pour soi
Certain que partenaire ne sera pas là pour soi
– je suis mieux tout seul… être proche de qqn c’est incomfortable.
Pas pathologiques (40% de la population n’ont pas un attachement sécure)
Peut s’améliorer
Mais peut aussi compliquer l’autorégulation
Qu’est-ce qu’on appelle souvent « la danse des attachements »?
un cycle relationnel toxique et répétitif qui survient fréquemment entre une personne à attachement anxieux et une autre à attachement évitant.
🔁 Étapes du cycle (vue en cercle) :
🔹 Anxious gets close :
La personne anxieuse cherche de la proximité et de la connexion affective.
🔹 Avoidant runs away :
Face à cette intensité, la personne évitante se replie ou s’éloigne pour préserver son sentiment d’autonomie.
🔹 Anxious starts a fight :
L’anxieux vit cette distance comme un rejet et déclenche un conflit émotionnel pour rétablir la connexion.
🔹 Avoidant avoids solution :
L’évitant évite les discussions profondes ou les résolutions, ce qui augmente la frustration de l’autre.
🔹 Short-lived reconciliation :
Une réconciliation temporaire a lieu, souvent superficielle ou impulsive, qui ne règle pas le fond du problème.
🧠 En résumé :
Ce cycle crée une dynamique poursuite/fuite où :
L’anxieux est en quête constante d’attention et de sécurité,
Tandis que l’évitant fuit l’intimité par peur d’être envahi ou dépendant.
💡 Conséquences possibles :
Relations instables, épuisantes émotionnellement.
Sentiment d’incompréhension mutuelle.
Renforcement des insécurités de chacun.
Qu’est-ce que montre le modèle d’analyse par chemins (path analysis) issu de la même étude (Beaulieu-Pelletier et al., 2011) sur l’infidélité comme mécanisme d’autorégulation?
Comment cette étude explique les causes de l’infidélité?
les styles d’attachement, la satisfaction et le désir sexuel influencent l’infidélité, directement ou indirectement, via les inquiétudes face à l’engagement du partenaire.
📊 Principales relations significatives
🔸 Attachement évitant → Inquiétudes face à l’engagement du partenaire
.58 → Plus les gens sont évitants, plus ils doutent de l’engagement de leur partenaire.
🔸 Inquiétudes face à l’engagement → Infidélité
.33 → Ces doutes augmentent la probabilité d’avoir des comportements extradyadiques (infidélité).
🔸 Désir sexuel → Infidélité
.60 → Le désir sexuel est le prédicteur direct le plus fort de l’infidélité.
🔸 Satisfaction sexuelle → Inquiétudes envers l’engagement
-.36 → Plus on est satisfait sexuellement, moins on est inquiet de l’engagement du partenaire, ce qui réduit indirectement l’infidélité.
🧩 Conclusion générale :
L’infidélité n’est pas seulement liée au désir ou à l’insatisfaction.
Elle peut aussi être une stratégie d’autorégulation émotionnelle, en particulier chez les individus à attachement évitant ou anxieux, inquiétés par la fiabilité affective du partenaire.
Explique tous les types possibles de motivation sexuelle
Motivation intrinsèque
Parce que j’aime le sexe
Régulation intégrée
Parce que la sexualité joue un rôle essentiel de ma vie
Régulation identifiée
Parce que je pense qu’il est important d’expérimenter sexuellement
Régulation introjectée
Pour me prouver/pour démontrer que je suis un partenaire sexuel compétent
Régulation externe
Parce que je ne veux pas être critiqué par mon partenaire
Amotivation
Je ne sais pas; c’est comme une perte de temps
l’étude de Gravel et al. (2016) sur les formes de motivation sexuelle s’appuie sur le continuum de l’autodétermination, et leur lien avec le type de relation (engagée vs fréquentation/casual).
Qu’est-ce qui est à retenir de cette étude?
Les motivations autonomes (intrinsèque, intégrée, identifiée) sont élevées dans les deux types de relations et prédisent une fréquence sexuelle plus élevée.
Les motivations contrôlées (introjectée, externe) et l’amotivation sont significativement plus présentes dans les fréquentations casual.
Cela suggère que les relations plus engagées favorisent des motivations plus saines et autodéterminées, tandis que les relations plus superficielles sont parfois motivées par la pression, l’insécurité ou le désintérêt.
L’étude de Gravel et al. (2016) sur les formes de motivation sexuelle s’appuie sur le continuum de l’autodétermination, et leur lien avec le type de relation (engagée vs fréquentation/casual).
Quelles sont les conséquences sexuelles chez les femmes en fonction de leurs types de motivation sexuelle, selon les résultats d’études associées à Gravel et al. (2016)?
🔹 Motivations les plus bénéfiques :
Intrinsèque : associée à
Moins de détresse sexuelle (r = –.24)
Plus de satisfaction, désir, excitation, lubrification, orgasme et absence de douleur
Régulation intégrée : également liée positivement à la satisfaction, au désir et à l’absence de douleur.
Régulation identifiée : effets plus modérés, mais positifs sur le désir, la satisfaction et l’absence de douleur.
🔸 Motivations les plus problématiques :
Introjectée, externe et surtout amotivation
Amotivation est la plus néfaste, liée à :
Plus de détresse (r = .40)
Moins de satisfaction, excitation, lubrification, orgasme et plus de douleur
Externe : corrélée à moins de satisfaction et de plaisir sexuel
L’étude de Gravel et al. (2016) sur les formes de motivation sexuelle s’appuie sur le continuum de l’autodétermination, et leur lien avec le type de relation (engagée vs fréquentation/casual).
Quelles sont les conséquences sexuelles chez les hommes en fonction de leurs types de motivation sexuelle, selon les résultats d’études associées à Gravel et al. (2016)?
🔹 Motivations bénéfiques :
Intrinsèque : liée à :
Plus de satisfaction (r = .34)
Moins de dysfonctions sexuelles (r = .20)
Régulation intégrée et identifiée : associées à une plus grande satisfaction sexuelle
🔸 Motivations problématiques :
Introjectée, externe et amotivation :
Amotivation = la plus problématique :
Plus de détresse (r = .40)
Moins de satisfaction (r = –.27)
Plus de dysfonctions sexuelles (r = –.40)
Externe et introjectée : corrélées à plus de détresse et plus de dysfonctions
L’étude de Gravel et al. (2016) sur les formes de motivation sexuelle s’appuie sur le continuum de l’autodétermination, et leur lien avec le type de relation (engagée vs fréquentation/casual).
Qu’est-ce qui est à retenir sur la différence des conséquences sexuelles chez les hommes vs les femmes en fonction de leurs types de motivation sexuelle, selon les résultats d’études associées à Gravel et al. (2016)?
Les motivations sexuelles autodéterminées (intrinsèque, intégrée, identifiée) sont associées à plus de bien-être sexuel, de plaisir et moins de dysfonctions ou de détresse.
À l’inverse, les motivations contrôlées ou l’amotivation sont liées à des conséquences sexuelles négatives, autant chez les femmes que chez les hommes.
Qu’est-ce que le concept de passion sexuelle, tel que présenté par Philippe et al. (2017)?
modèle dimensionnel et dualiste de la passion.
Il s’agit de l’importance subjective accordée à la sexualité dans la vie d’un individu. On la mesure selon des questions comme :
À quel point vous aimez le sexe?
À quel point vous y consacrez du temps?
À quel point le sexe est important pour vous?
📏 Modèle dimensionnel :
La passion sexuelle est vue comme un continuum, allant de faible à forte intensité.
À gauche (–) : Peu d’intérêt ou d’engagement sexuel
À droite (+) : Forte implication, désir élevé, importance centrale du sexe
La valeur donnée à la sexualité dépend de quoi?
La valeur donnée à la sexualité dépend du type de passion, selon le modèle dualiste de la passion (Vallerand, adapté ici à la sexualité) :
🔹 Passion harmonieuse :
La sexualité est intégrée à l’identité de façon équilibrée.
Contribue au bien-être.
N’est pas source de conflit avec d’autres aspects de la vie.
🔸 Passion obsessive :
La sexualité prend une place envahissante, difficile à contrôler.
Peut entraîner de la détresse, du conflit, voire des comportements à risque.
Qu’est-ce qui caractérise une passion sexuelle autonome ou harmonieuse?
Ma sexualité est en harmonie avec les autres choses qui font partie de moi.
Ma sexualité est bien intégrée dans ma vie.
Ma sexualité est en harmonie avec les autres activités dans ma vie.
Qu’est-ce qui caractérise une passion sexuelle obsessive ou contrôlée?
J’ai un sentiment presque obsessif pour le sexe.
Le sexe est la seule chose qui me fasse vraiment tripper.
J’ai l’impression que le sexe me contrôle.
Quel est le lien entre passion sexuelle et fréquence d’activités sexuelle?
🔁 Fréquence mesurée sur une échelle de 1 à 8 :
1 = jamais
6 = plusieurs fois par semaine
7 = une fois par jour
8 = plusieurs fois par jour
→ Les scores de 6 à 8 sont considérés comme un niveau d’activités élevé.
Chez les personnes ayant un niveau élevé d’activités sexuelles :
La passion harmonieuse et la passion obsessive sont aussi élevées (pas de différence significative → “n.s.” = non significatif).
Chez les personnes ayant une fréquence plus faible ou régulière :
Les personnes avec une passion obsessive gardent une forte passion sexuelle.
Les personnes avec une passion harmonieuse ont une passion plus modérée.
💡 Interprétation :
Une forte passion sexuelle (qu’elle soit harmonieuse ou obsessive) est souvent associée à une fréquence élevée d’activités sexuelles.
Mais, quand les activités sexuelles sont moins fréquentes, seules les personnes obsessives maintiennent un haut niveau de passion, ce qui pourrait indiquer :
Une dissonance entre leur désir et leur réalité,
Une tendance à ruminer ou idéaliser la sexualité,
Ou un conflit intérieur, comme celui observé dans la passion obsessive (ex. frustration, besoin de contrôle…).
Quel est le lien entre la passion sexuelle (harmonieuse vs obsessive), la qualité de la relation, et la probabilité de séparation dans le couple.
✅ Une relation longue et satisfaisante protège contre la séparation.
⚠️ La passion obsessive est un facteur de risque :
Elle est associée à des relations plus instables.
Peut entraîner des attentes irréalistes, de la jalousie, un déséquilibre émotionnel.
🔄 La passion harmonieuse, bien que positive pour le bien-être sexuel (cf. diapos précédentes), n’influence pas directement la stabilité du couple ici.
🧠 Conclusion :
Une passion sexuelle forte n’est pas toujours bénéfique :
Ce qui compte, c’est la manière dont elle est intégrée dans la vie de couple.
La passion harmonieuse favorise l’épanouissement sans nuire à la stabilité,
alors que la passion obsessive peut miner la relation à long terme.
en modélisant les effets de la passion sexuelle (harmonieuse vs obsessive) sur les conséquences relationnelles et sexuelles, que peut-on remarquer?
🔁 Modèle de relations : Passion sexuelle & conséquences relationnelles
🟩 Passion sexuelle harmonieuse :
➕ Satisfaction sexuelle (.22)
➕ Ajustement de couple (.19)
➖ Intentions d’infidélité (–.38)
✅ Elle est associée à des effets relationnels positifs : stabilité, plaisir, engagement.
🟥 Passion sexuelle obsessive :
➖ Ajustement de couple (–.27)
➕ Intentions d’infidélité (.32)
➕ Satisfaction sexuelle de façon indirecte seulement, via l’excitation sexuelle (non significatif en direct)
⚠️ Elle est liée à plus de tensions relationnelles et à une plus grande vulnérabilité à l’infidélité.
🔸 Désir sexuel (sexual drive) :
➕ Lié à la passion obsessive (.42) → le désir fort est souvent capturé dans ce type de passion.
➕ Prédit l’intention d’avoir des relations extradyadiques (.17)
➕ Prédit aussi la satisfaction sexuelle (.39)
➕ Améliore l’ajustement de couple (.48), mais indirectement.
🧠 Conclusion générale :
Ce n’est pas l’intensité de la passion ou du désir qui est problématique, mais leur mode de régulation.
Une passion harmonieuse mène à plus d’épanouissement et de fidélité,
alors qu’une passion obsessive, bien que parfois intense, déséquilibre le couple et favorise l’infidélité.
la passion sexuelle obsessive semble être davantage influencée par quelle genre de motivations ?
a passion sexuelle obsessive semble être davantage influencée par des motivations évolutionnistes innées, comparée à la passion harmonieuse.
🧠 Contexte théorique :
La passion obsessive est décrite comme :
Moins intégrée à l’identité,
Plus sensible aux normes extérieures, aux stéréotypes sociaux,
Et donc plus influencée par les tendances biologiques ou culturelles “primitives” (ex : statut, pouvoir, jalousie, etc.)
🔹 Passion harmonieuse :
Associée à des valeurs relationnelles : compétences sociales, chaleur humaine.
Aucune association avec des critères évolutionnistes classiques (apparence, pouvoir, etc.).
Pas liée à des comportements de jalousie violente.
🔸 Passion obsessive :
Associée à des critères typiquement valorisés dans la sélection sexuelle :
Attirance physique
Statut social
Pouvoir
Corrélée à des réactions violentes en contexte de jalousie (r = .41)
💡 Conclusion :
La passion obsessive est davantage gouvernée par des motivations évolutionnistes (désir de partenaire dominant, compétitif, attractif),
tandis que la passion harmonieuse semble plus relationnelle, humaniste et émotionnellement stable.
En conclusion, qu’est-ce qui agissent sur les influences physiologiques (hormones, cerveau), cognitives (schémas, scripts) et évolutionnistes (Darwin).
Les normes sociétales + culturelles & les différences individuelles agissent sur les influences physiologiques (hormones, cerveau), cognitives (schémas, scripts) et évolutionnistes (Darwin).
L’autorégulation, basée sur les principes d’attachement (évitant), la motivation sexuelle et la passion sexuelle, peut avoir un effet sur quoi?
L’infidélité
Le bien-être sexuel & le fonctionnement sexuel (psychologique & physique)
L’engagement dans divers types de relation
La qualité & durée de la relation
Les influences évolutionnistes
