cours 1 Flashcards

1
Q

Caroline, doctorante en psychologie communautaire, étudie depuis plusieurs mois les effets des inégalités sociales sur la santé mentale dans divers quartiers défavorisés. En recueillant systématiquement des données empiriques (taux de dépression, témoignages d’habitants, accès aux ressources de santé, etc.), elle repère progressivement certains patrons récurrents. À partir de ces observations, Caroline généralise et élabore une nouvelle hypothèse sur l’impact du soutien social local dans les milieux précaires.

A

Réponse : Caroline utilise la méthode de l’induction afin de créer son hypothèse. Elle observe et trouve des patrons récurrents, ce qui lui mène à poser des hypothèses possibles sur un phénomène, qui mènera à l’élaboration d’une théorie.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

De son côté, Martin, doctorant en psychologie du travail et des organisations, est embauché par une multinationale, appelée Evilcorp inc., dans le but de maximiser les profits de l’entreprise, tout en minimisant les droits des employés. Avant de mettre en place son devis de recherche, Martin décide de faire une vaste revue de la littérature scientifique, puis formule les hypothèses suivantes:

  1. Les employés heureux coûtent trop cher.
  2. La peur de perdre son emploi augmente la productivité de 300 %.
  3. Une machine à café défectueuse peut être un excellent outil de contrôle social.
    Nommez le type de raisonnement que Martin emploie pour partir d’une théorie et formuler une hypothèse testable.
A

Réponse : Martin utilise la méthode de raisonnement de la déduction en se basant sur la théorie, puis créant des hypothèses selon la théorie. Il observera après coup les employés et confirmera ou infirmera les hypothèses basées sur la théorie.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Comment appelle-t-on la tendance à considérer qu’un concept possède une existence indépendante dès lors qu’il est désigné par un nom ?

A

Réponse : le problème de la réification.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

En psychologie, on utilise régulièrement des concepts comme « l’anxiété », « l’intelligence » ou « le stress ».

Expliquez ce qu’on entend par réification dans ce contexte.

Quelles sont les conséquences méthodologiques ou cliniques si on « réifie » de tels concepts ? (Donnez un exemple concret.)

A

Réponse : Le fait de nommer un certain concept pourrait le rendre palpable et « exister » dans le monde comme quelque chose séparer d’un autre concept. Par exemple, l’anxiété existe-elle réellement dans sa forme qu’on la décrit, est-ce un état que l’on ressent vraiment, qui existe ou est-ce un concept ?

La réification est le processus par lequel un concept abstrait est traité comme s’il s’agissait d’une entité concrète, tangible et mesurable en soi.

En psychologie, cela signifie qu’on peut considérer des notions complexes comme l’anxiété, l’intelligence ou le stress comme des objets réels existant indépendamment des contextes ou des outils de mesure utilisés pour les évaluer.

Le stress est souvent mesuré par des niveaux de cortisol ou par des questionnaires auto-administrés. Si on réifie le stress en se basant uniquement sur ces indicateurs, on risque d’ignorer des facteurs sociaux, émotionnels et contextuels qui influencent la perception du stress.

En psychologie, la réification peut être un biais cognitif où une abstraction, comme l’intelligence ou le QI, est traitée comme une entité mesurable et fixe, alors qu’elle n’est qu’un construit théorique. Par exemple, dire que “l’intelligence est une chose qui existe indépendamment des tests qui la mesurent” revient à réifier un concept.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Dans le cadre d’une discussion sur la conscience phénoménale, vous rencontrez le terme « qualia ».
1-Précisez à quel champ de la philosophie appartient le concept de qualia.
2-Indiquez quel autre nom on utilise parfois pour désigner ce même enjeu philosophique.
3-Expliquez les principaux enjeux que soulève l’idée de qualia.
4-illustrez votre réponse d’un exemple concret qui montre la difficulté de décrire l’expérience subjective.

A

Réponse : Le terme qualia appartient à la philosophie de l’esprit. Un autre nom pour désigner un qualia est le problème difficile de la conscience. Les principaux enjeux que soulève l’idée de qualia est la difficulté quant au fait de savoir l’expérience sensorielle et/ou subjective d’une autre personne, car il est impossible de vérifier qu’une personne perçoit une chose d’une certaine manière. Par exemple, peut-on comprendre une situation difficile qu’une personne vit si nous-mêmes n’avons jamais vécu cette situation. Malgré que je pourrais comprendre cognitivement ce qu’elle pourrait ressentir étant donné les faits, est-ce que mon ressenti se colle exactement à celui de l’autre ?

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

En philosophie de l’esprit, comment appelle-t-on la posture stipulant qu’il n’existe qu’une seule réalité, strictement matérielle ?

A

Réponse : le monisme matérialiste.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

En philosophie de l’esprit, à quoi renvoie le concept d’épiphénoménisme? Est-il vrai de dire que cette conceptualisation de notre univers mentale s’apparente à du monisme? Justifiez votre réponse.

A

Réponse : c’est une position philosophique qui postule que l’esprit émerge de l’activité du cerveau de façon non-volontaire et non-désiré, ce qui signifie que l’esprit serait un épiphénomène. Dans un sens, cela pourrait s’appliquer à du monisme, puisque cela reste dans l’idée que le cerveau est matériel et que de l’immatériel (l’esprit) émerge du matériel. Par contre, cela se rapproche plus du dualisme, puisque l’immatériel (l’esprit) existe tout de même par le matériel (le cerveau) et ce sont tout de même deux entités qui existent.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quel terme désigne la conception selon laquelle l’esprit et le corps sont deux substances distinctes ?

A

Réponse : le dualisme

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Mathilde et son ami Louis discutent d’une récente expérience en psychologie de la perception, où plusieurs participants se sont laissé tromper par une illusion visuelle complexe. Louis avance que cette illusion prouve que nos sens ne reflètent pas exactement la réalité. Mathilde, au contraire, se montre sceptique :
« Pour moi, ce que je vois est forcément tel que ça existe dans le monde ! Si l’image me paraît déformée, c’est qu’elle l’est vraiment, point final. Il n’y a pas de différence entre ce que je perçois et ce qui est “làdehors”. »

Le point de vue de Mathilde, qui assimile entièrement sa perception visuelle à la réalité objective, renvoie à quel concept de la philosophie de la connaissance ?

A

Réponse : au réalisme naïf

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Après avoir découvert les travaux de Karl Popper sur la philosophie des sciences, Julie s’interroge sur la façon dont on peut distinguer une théorie scientifique d’une théorie non scientifique. Elle tombe alors sur ces quatre notions centrales dans la pensée de Popper :

  • Critère de démarcation
  • Réfutabilité
  • Falsifiabilité
  • Conjecture

Dans le cadre de la théorie de Popper, à quoi font précisément référence ces quatre concepts, et comment s’inscrivent-ils dans sa vision de la science ?

A

Réponse : D’abord, le problème de démarcation réfère à la difficulté de distinguer une théorie scientifique d’une non-scientifique, c’est-à-dire de la pseudo-science. Afin de les distinguer, Popper propose des critères de démarcation afin de résoudre ce problème. La réfutabilité consiste à la possibilité qu’un élément dans une théorie soit testable et mesurable et ainsi susceptible d’être réfuté, prouvant que la théorie est fausse. La falsifiabilité d’un énoncé scientifique, par exemple, réfère à l’existence d’une observation qui contredit cet énoncé. La conjecture est un élément dans une théorie qu’on assume vrai, malgré l’absence de réfutation. Ces critères s’insèrent dans sa vision de la science par le fait que selon Popper, on cherche à invalider une théorie et jamais la valider.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Chez Thomas Kuhn, comment nomme-t-on le « point de vue » ou l’ensemble de croyances largement accepté dans un domaine scientifique ?

A

Réponse : un paradigme

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quel nom Karl Popper donne-t-il à l’idée que la science progresse par évolution et corrections successives d’erreurs ?

A

Réponse ; Darwinisme épistémologique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quel est le nom du « problème » introduit par Popper pour distinguer la science de la non-science ?

A

Réponse : le problème de la démarcation

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

En épistémologie, qu’est-ce que la science normale?
À quel penseur peut-on associer ce concept?

A

Réponse ; la science normale est le paradigme accepté par tous à une époque donnée et c’est associé au penseur Khun.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Comment nomme-t-on la période précédant l’acceptation d’un paradigme dominant, où coexistent des écoles rivales ?

A

Réponse ; période pré-paradigmatique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Depuis le début de son cursus, Jean-Minou ne cesse de tourner en dérision la volonté qu’ont les scientifiques de cadrer toute recherche dans des protocoles rigoureux. Pour lui, tenter de « méthodiser » à l’excès l’investigation de la nature est voué à l’échec, car la vie elle-même est désordonnée et créative. Aussi rêve-t-il de mener ses travaux de manière totalement libre, sans aucune règle imposée.

De quel philosophe contemporain cette vision « anarchiste » de la science se rapproche-t-elle ?

A

Réponse : cette vision se rapproche de Paul Feyerabend.

17
Q

Une collègue vous affirme : « En psychologie, on devrait accepter toutes les méthodes de recherche, car toutes les idées se valent. »
Supposez que vous trouviez une machine à voyager dans le temps en vente chez Dollarama et que vous l’utilisiez pour convoquer Karl Popper, Thomas Kuhn et Paul Feyerabend dans votre bureau. Votre objectif étant de déstabiliser votre collègue en lui faisant entendre leurs opinions sur sa remarque.
Qu’est-ce que chacun d’entre eux pourrait lui répondre?

A

Réponse : Popper dirait que tôt ou tard, une théorie va prendre le bord, donc une méthodologie ne sera plus d’actualité, car aura été démontrée comme fausse et une autre prendra la place. Khun, lui, dirait qu’il y a des modes dans la science et qu’une théorie prendra le dessus pendant un certain temps incluant sa méthodologie, puis une autre théorie avec d’autres méthodologies prendront le dessus. Feyerabend serait d’accord d’accepter toutes les méthodes.

18
Q

Expliquez en quoi consiste le problème de démarcation de Karl Popper, et énoncez deux solutions qu’il propose pour le résoudre.

A

Réponse : Le problème de démarcation avance le fait qu’il est difficile de distinguer une théorie scientifique d’une théorie qui n’est pas scientifique, de la pseudo-science. Karl Popper propose le critère de falsifiabilité pour résoudre ce problème. Ce critère implique que la science peut être distinguée de la pseudo-science lorsqu’une théorie est formulée de manière à être réfutable, soit que l’on doit être capable de concevoir des expériences qui, si elles étaient menées et donnaient des résultats contraires à la théorie, pourraient prouver que la théorie est fausse. Selon Popper, une théorie qui ne peut pas être soumise à de tels tests falsifiables n’est pas scientifique. De plus, selon Popper, la science peut être distinguée de la pseudo-science en renonçant aux post dictions pour valider la théorie, soit de ne pas apporter les explications après que l’événement se soit produit.

19
Q

Expliquez en vos mots ce qu’est l’épistémologie et démontrez sa pertinence par rapport à la discipline et le sujet de recherche qu’est la psychologie.

A

Réponse : L’épistémologie est une théorie de la connaissance portée vers les processus qui génèrent la connaissance. L’épistémologie joue un rôle essentiel en psychologie en orientant la conception et la réalisation des études, en évaluant la validité des conclusions et en élaborant des modèles explicatifs des processus mentaux et comportementaux. Une compréhension approfondie de l’épistémologie permet aux psychologues d’adopter une approche réflexive et critique, renforçant ainsi la qualité et la rigueur de la discipline. Son importance réside dans la fourniture d’un cadre méthodologique et disciplinaire rigoureux, facilitant l’évaluation des modèles psychologiques et distinguant une approche de qualité d’une moins rigoureuse.
recherche
- comment les paradigmes ont influencés notre comprehension de l’esprit et comportements
- aider pour les choix métho (quanti vs quali) selon objet d’étude
clinique :
- définition des troubles mentaux
- modèles explicatifs des troubles
- méthodes d’évaluation clinique
- diversité des approches thérapeutiques

20
Q

Autant dans l’Antiquité que dans l’époque contemporaine, les penseurs se sont interrogés sur la façon dont se construit la connaissance scientifique. À partir de ce que nous avons vu dans le premier cours sur l’épistémologie, pouvons-nous affirmer que les positions de Karl Popper et de Thomas Kuhn sont compatibles? Pour répondre correctement à cette question, vous devez dans un premier temps, présenter les perspectives de chacun, en présentant au moins 3 grandes idées par auteur. Ensuite, expliquer en quoi leurs conceptions sont compatibles ou non.

A

Réponse ; Popper présente la science comme une évolution constante et linéaire qui témoigne d’une recherche sans fin à des problèmes. Toutes les théories scientifiques finissent par être démenties et remplacées par d’autres. En effet, selon lui, la science doit viser à mettre les théories à l’épreuve des faits afin de tester leur solidité. Pour Kuhn, la science n’est jamais neutre. Les différents chercheurs sont guidés par leur paradigme qui dirigent leurs hypothèses et observations. Une conception des problèmes sera répandue et les activités seront dirigées vers des solutions similaires. La science évolue de manière révolutionnaire. En effet, les chercheurs finissent tôt ou tard par changer de paradigme car celui-ci ne permet plus d’expliquer toutes les anomalies observées. On peut ainsi affirmer que les deux positions sont incompatibles car l’un parle d’une évolution linéaire et l’autre d’une évolution révolutionnaire.