CM9/TD9 - Le développement du langage 2/2 Flashcards

1
Q

Les caractéristiques du langage

A

C’est une capacité innée. On a des prédispositions, ou des bases biologiques, qui permet l’acquisition des langues humaines. Cependant, il ne peut être inné que ce qui est partagé par toutes les langues du monde. Ce que toutes les langues partagent, c’est la Grammaire Universelle. Tout le reste doit nécessairement être appris.

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2
Q

L’apprentissage du sens des mots

A

Les enfants sont nés sans connaissance des mots. Néanmoins, ils sont exposés directement à beaucoup de phrases complexes. Deviner le sens des mots n’est pas si simple. Les bébés peuvent apprendre les mots par association.

Les enfants apprennent les mots parce qu’on les prononce tout en désignant l’objet correspondant. Alors, un enfant privé d’input sensoriel devrait apprendre plus lentement.

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3
Q

L’étude de Landau & Gleitman (1985) sur un enfant aveugle

A

Ils se sont rendu compte que cet enfant n’avait aucun retard de langage, et qu’il connaissait des mots que l’on pouvait attendre plutôt chez des enfants voyants, comme des mots associés à des mots visuels (couleurs, caractéristiques visuelles).

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4
Q

Les indices qui permet le bébé d’apprendre des mots

A

L’enfant utilise les indices statistiques. Prend l’exemple des contraintes phonotactiques. La syllabe « gâ » peut être suivie de « teau » mais jamais de « kan ». Une autre indice statistique c’est les mots fréquents, par exemple “biberon”, “maman”, etc.
Puis, il y a les indices prosodiques. Au niveau du mot, l’accent tonique en français peut être utilisé pour identifier la fin d’un mot et donc la frontière entre deux mots. Au niveau des phrases, par exemple, le mot « Chat » est bien détecté dans ’’Le livre racontait l’histoire d’un chat grincheux…’’, mais pas dans la phrase ’’Le livre racontait l’histoire d’un chagrin…’’.

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5
Q

Quand est-ce-que les bébés apprennent-ils leurs premiers mots?

A

Dès 4-5 mois.
Les bébés reconnaissent leur prénom et réagissent aux prononciations incorrectes.

Puis, vers l’âge de 6 mois, les bébés comprennent le sens des mots “mamma” et “pappa”

Les enfants apprennent des mots fréquents dès 6-9 mois.

Dès 10-13 mois, les bébés apprennents leurs premiers verbes.

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6
Q

Les bébés sont-ils capables de reconnaître leur prénom?

A

Il y a deux groupes. Un premier groupe, qui est le groupe contrôle, est constitué de bébés qui entendaient les prénoms d’autres enfants (Correct vs. Incorrect). Un deuxième groupe, qui est le groupe test, est constitué de bébés qui entendaient leur prénoms (pronconciation correct vs. Incorrect).

Les résultats montrent que les bébés tournent la tête lorsqu’ils entendent la prononciation correcte, mais ils tournent moins, voire pas du tout lorsqu’ils entendent la prononciation incorrecte. En revanche, dans le groupe contrôle, il n’y a pas de différence. Alors les bébés reconnait uniquement leur propre prénom.

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7
Q

Les bébés sont-ils capables de comprendre les mots “maman” et “papa”?

A

Dans une expérience, on présente des photos d’un homme et d’une femme à un bébé. On teste cette consigne lorsque le bébé est en présence de ses propres parents, mais également lorsque le bébé est présence de deux autres adultes.

Lorsque les bébés sont en présence de leurs propres parents, ils regardent plus le parent dont le nom était nommé, tandis que, lorsqu’ils sont en présence d’autres parents, il n’y a pas de différence de regard entre la femme et l’homme, ce qui montre que les bébés savent le sens de ces deux mots.

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8
Q

Les bébés sont-ils capables de comprendre des mots fréquents?

A

Les bébés de 6 à 9 mois ont une idée du sens de mots fréquents liés à la nourriture et aux parties du corps, comme « yeux », « bouche », « banane », « lait », « pomme »

Dans une paradigme de regarde préférentielle, on voit que les enfants de 6-9 mois regardent davantage l’image cible, mais avec le temps, les enfants de 18-20 mois reconnaissent plus rapidement le mot correct et regardent davantage l’image cible.

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9
Q

Quand est-ce-que les bébés apprennent-ils leurs premiers verbes?

A

Dès 10-13 mois.

Les enfants apprennent les noms avant les verbes.

Les enfants voient une paire d’images (pour les noms = objets) ou de vidéos (pour les verbes = actions) à la fois.

Entre 6-13 mois, tous les enfants connaissent les noms testés. Cependant, entre** 6-7 mois**, les enfants ne reconnaissent pas les verbes. C’est seulement entre 10-13 mois que l’on observe une préférence pour la vidéo correcte.

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10
Q

Influence précoce du langage (et des bips) dans l’apprentissage des mots

Fulkerson & Waxman (2007)

A

Ils ont testés le lien entre le langage et la cognition pour l’apprentissage des mots. Soit on leur dit « Regarde ! Tu vois le dinosaure ? » (condition Speech), soit on ne leur dit rien et les enfants n’entendent que des bips (condition bip). Puis, on leur montre une image d’un autre dinosaure et une image nouvelle d’une autre catégorie animale. Les enfants de condition Speech avaient une vraie préférence pour l’objet nouveau, tandis que les autres n’avaient pas de préférence.

Et si ces bips étaient utilisés de façon communicative, comme le langage ? On trauve les même résultats que la condition Speech.

Le langage communicatif permet catégorisation d’objets. Le lien entre le langage et la catégorisation des objets est basée dans le statut du langage comme un signal de communication.

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11
Q

L’apprentissage de la parole

A

Pendant la première année de vie, les productions vocales sont encore très limitées.

  • Dès la naissance, le bébés produit des émissions vocales, mais l’articulation est impossible. On n’observe que des petits cris et des sons végétatifs.
  • On trouve une mise en place durant les premiers mois d’un contrôle de plus en plus fin de la phonation.
  • Dans les six premier mois, le bébé apprend à varier la hauteur tonale, la sonorité et le souffle.
  • Dès 6 mois, l’enfant produit un babillage. Il apprend de produire des consonnes et les combiner avec des voyelles.
  • Vers 9 mois, le babillage devient plus diversifié et se rapproche des syllabes de la langue maternelle.
  • Après 12 mois, il y a l’apparition des premiers mots.
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12
Q

Le décalage entre la production et la compréhension du langage

A

Les bébés comprennent les mots avant de pouvoir les produire! Entre 12-14 mois, ils connaissent environ une centaine de mots. En revanche, le développement de la production des mots est beaucoup plus lent. À 18 mois, ils produisent à peine 50 mots. Ce décalage existe car la parlée demande des capacités articulatoires, qui se développent pendant les premières années de vie. En, revanche, à partir de 18 mois, il y a une explosion lexicale.

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13
Q

Les erreurs articulatoire commis par les jeunes enfants

A

Entre 12-16 mois, l’enfant commence à produire des mots concrets familiers. Cependant, il fait des erreurs fréquentes comme la suppression de syllabes (“kola” pour chocolat), la réduction du nombre de consonnes à cause des contraintes co-articulatoires (“ké” pour clef), l’assimilation (“papo” pour chapeau), l’inversion de deux unités (“éfélan” pour éléphant), les** erreurs de segmentation** (“navion” pour avion), les sur-extensions (erreurs de généralisation : “vov-vov” avec référent chien pour nommer d’autres animaux), la sous-extension (voiture, uniquement pour décrire la voiture de la famille et pas d’autres voitures), ou encore la invention de mots.

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14
Q

Le developpement de la syntaxe en parole

A

Vers 13 mois, l’enfant produit des énoncés insécables, c-à-d des mots-phrases (stade holophrastique), et des énoncés télégraphiques.

Dès 24 mois, on trouve les premières apparitions des phrases avec plus de deux mots combinés permettant de distinguer différentes catégories de relations sémantiques, par exemple le désir, le refus, la possession, la qualité, etc.

Progressivement, on voit émerger l’utilisation des premiers outils syntaxiques, comme le pluriel, les articles, les pronoms, la conjugaison verbale, etc.

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15
Q

Le rôle de la syntaxe

A

Avoir accès à la structure syntaxique des phrases aide les enfants à découvrir le sens des mots nouveaux et leur permets d’apprendre plusieurs caractéristiques de leur langue maternelle.

La syntaxe aide les enfants à obliger l’interprétation du sens des mots. Les types des phrases dans lesquelles les mots sont prononcés peuvent aussi apporter des informations importantes sur leur sens.

La syntaxe aide les enfants à apprendre de nouveaux mots. Lorsque le mot se trouve avant un article défini, on comprend que c’est un objet, tandis que s’il se trouve devant un , on comprend que c’est un verbe (ex. bamoule).

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16
Q

Les deux indices syntaxiques pour l’apprentissage des mots

A

Les mots/morphèmes grammaticaux, qui sont acquis pendant la première année de vie.
La prosodie phrasale, qui est perçue et exploitée par les enfants avant l’âge de 6 ans. La prosodie structure le discours en unités. Les frontières prosodiques d’une phrase corrèlent avec des frontières syntaxiques.
- Ex. [Le petit garçon] [a mangé une pomme]

17
Q

L’exploitation de la prosodie dans l’interprétation des phrases

A

Les jeunes enfants peuvent exploiter les structures prosodiques des phrases pour guider leurs interprétations syntaxiques (de Carvalho et al., 2017). Dans une phrase, on peut accentuer la prosodie sur le nom ou bien sur le verbe. Cela change complètement le sens de la phrase.
- “Regarde! [Le bébé] [sourit]” et “Regarde [le bébé souris]”. Dans la première il s’agit d’un bébé qui sourit et dans la deuxième il s’agit du bébé animal.

18
Q

L’expérience dirigé par de Carvalho et al. 2017

Regarde! Le bébé sourit

A

On mesure le décours temporel du regard des bébés pendant l’écoute des phrases. Si les bébés sont capables d’exploiter la prosodie entendue, alors ils savont si les phrases entendues correspondent à un bébé souris ou à un bébé qui sourit.

Dans la condition nom, les bébés de 28 mois sont censés davantage regarder la souris, et, dans la condition verbe, ils sont censés davantage regarder le bébé qui sourit.

Les bébés de 28 mois sont donc capables d’exploiter la prosodie pour comprendre le sens de la syntaxe.

En revanche, les bébés de 20 mois utilisent aussi la prosodie pour diriger leur regard, mais, leur comportement est plus lent que les bébés plus âgés. Ils regardent l’image correcte en fonction des 2 conditions prosodiques seulement au moment où ils entendent le mot pour la deuxième fois.

En outre, dès 2 ans, les enfants peuvent utiliser des mots grammaticaux, en temps réel, pour guider leur interprétation du sens des mots nouveaux.

19
Q

L’expérience dirigé par de Carvalho et al. 2019

bamoule

A

Les bébés de 18 mois voient deux vidéos avec un pingouin en train de soit sauter soit tourner.
- Dans le premier cas, il y a un mot qu’ils ne connaissent pas, précédé d’un pronom (“Regarde! Elle doripe!”).
- Dans le deuxième cas, il est précédent d’un article (“Regarde! C’est une bamoule!”).

L’enfant fait l’inférence que doripe est un verbe (une action) et que bamoule est un nom.

Dans la phase test, où l’on switch entre la vidéo et les audios, il y a une condition Nom-switch (sauter – une bamoule), donc si le bébé a retenu que bamoule signifiait pingouin, il sera capable de voir un pingouin à l’écran.

Dans la condition Verbe-switch (tourner - doripe), si le bébé a retenu que doripe signifiait sauter, alors ils doivent être surpris.

Les résultats montrent que le TR des bébés a été significativement plus important dans la condition Verbe-switch que dans la condition Nom-switch.

Ainsi, à 18 mois, les enfants sont déjà capables d’utiliser des mots grammaticaux pour prédire la catégorie syntaxique des mots nouveaux et est capables d’utiliser cette information pour deviner son sens possible.

20
Q

Les bébés peuvent-t-il détecter des phrases grammaticallement incorrectes?

A

On fait écouter des phrases grammaticalement correctes et d’autres incorrectes à des bébés de 18 mois

Les résultats montrent que les bébés de 18 mois remarquent les phrases incorrectes. Dans le contexte incorrect, on constate une augmentation de signal EEG, ce qui montre bien que les bébés ont réagi à l’utilisation incorrecte de du syntaxe.

Alors, les bébés de 18 mois ont déjà des connaissances sur la syntaxe.

21
Q

Développement des précurseurs de la pragmatique du langage

A

Vers 3 mois, les bébés commence a faire des proto-conversations, qui consiste en des échanges verbaux alternés.

Dès 10 mois, un nourrisson sait que dès qu’il produira des sons, quelqu’un d’autrui répondra par des sons similaires.

Vers 12 mois se développe l’attention partagée autour d’un référentiel commun.

À 18 mois, les bébés sont mêmes capables de faire des inférences sur l’intention de leurs interlocuteurs, en se basant sur l’orientation du regard et de la position du corps. Par exemple, la maman regarde un autre objet et dit « Oh regarde, une bamoule! ». L’enfant apprend que « bamoule « fait référence à ce que la maman est en train de regarder.

22
Q

Est-ce que les enfants peuvent faire des inférences sur les choses qu’on n’a pas dit ?

Mon meilleur ami porte des lunettes

A

On dit à un enfant “mon meilleur ami porte des lunettes”. L’enfant doit deviner de qui il s’agit parmi trois personnages. S’ils font des inférences littérales, ils seront confus entre deux personnages, car deux personnes portent des lunettes. Mais, il n’y a qu’une seule personne qui ne porte que des lunettes. On choisit donc celui du milieu.

On observe donc une confusion chez les enfants, mais, entre 3 et 4 ans, il y a une progression vers celui qui porte uniquement des lunettes. C’est à 4 ans qu’on observe une vraie préférence.

Alors, les enfants sont capables de faire des inférences, au-delà de ce qui a été dit.

23
Q

Est-ce-que les enfants peuvent apprendre les mots sur la base des choses qu’on n’a pas dit avant?

A

On montre deux dinosaures, dont un qui porte un accessoire en plus. On dit “Oh, regarde ! Ça, c’est un dinosaure avec une bamoule!”. Dans la phase test, on demande à l’enfant “Montre-moi celui qui a une bamoule !”.

Étant donné qu’il n’y a qu’un seul dinosaure à porter quelque chose en plus, on est censé immédiatement penser que la “bamoule” correspond à cet objet. La proportion de réponses correctes dépasse les 50% dès 3-4 ans. Quelle que soit la condition, l’enfant apprend le sens du nouveau mot.