CM3/TD4-5 : Les fonctions exécutives Flashcards
Fonctions exécutives
Habiletés de haut niveau nécessaires à la réalisation d’un comportement dirigé vers un but afin de permettre l’exécution adaptée et efficace.
- Surtoit 3 mecansimes sont affiliés avec les fonctions exécutives : l’inhibition, la mémoire de travail et la flexibilité mentale (modèle de Diamond).
- Ensemble, ces trois capacités fonctionnent en parallèle. Elles nous donnent des capacités de raisonnement, de résolution de problèmes et de planification.
- Ces fonctions exécutives sont coûteuses pour le cerveau s’il ne sont pas automatisées, car il faut non seulement trouver les actions pertinentes, mais également inhiber les actions inefficaces.
Inhibition
La capacité de supprimer temporairement une réponse habituelle, dominante, sur apprise ou automatisée, pour activer un comportement adapté.
- On supprime une action inefficace pour laisser passer une action adaptée.
Mémoire de travail
La capacité d’actualiser et manipuler les informations maintenues en mémoire.
Flexibilité mentale
La capacité à se désengager d’une tâche pour s’engager dans une autre. Elle est importante pour trouver des démarches créatives.
Évaluer l’inhibition chez les enfants
- Supprimer un comportement spontané, impulsif et dominant : Tâche de chuchotement (dès 3-5 ans) et appariement de formes familières (dès 3 ans).
- Différer son comportement en visant à obtenir un objet attrayant : Test de marshmallow (dès 3 ans) → liées aux capacités de la régulation des émotions chez l’adulte.
- Initier une réponse non dominante en conflit avec une réponse spontanée (tâches avec un conflit) : Catégorisation inversée. Tâche de Stroop (dès 3 ans) jour/nuit, triste/heureux ou animaux.
- Produire une réponse sur une seule catégorie parmi deux : Tâche go/no-go (dès 3-5 ans) et stop signal (dès 5 ans) (même comme go/no go mais on prend en compte le nombre de “go” avant le “no-go”).
Tâches de Stroop froide vs chaude
Quand la tâche est impliquée dans les aspects émotionnels, c’est une tâche chaude et quand il n’y a pas d’aspects émotionnels dans la tâche, c’est une tâche froide.
- On trouve que le contrôle inhibiteur sera moins contrôlé dans les tâches chaudes. Alors les aspects émotionnels peuvent influer le contrôle inhibiteur.
Évaluer la mémoire de travail
- Empan de chiffres à rebours (réussit dès 4 ans)
- N-back (réussit dès 6 ans) : Appuyer sur le bouton droit si deux animaux sont présentés avant un animal spécifique et le bouton gauche quand il y en a seulement un animal avant ce dernier).
- Blocs de Corsi : Le patient doit retenir la trajectoire des blocs. On augmente le nombre de blocs jusqu’à ce que le patient fasse des erreurs.
Évaluer la flexibilité mentale
Dimensional Change Card Sort (réussit dès 4 ans) : Coupler des objets à partir des caractéristiques .
Trail Making Test (réussit dès 5 ans) : Alterner la suite numérique et la suite alphabétique.
Cartes du Wisconsin (réussit dès 7 ans) : Trier les cartes soit par couleur, nombre ou forme. Le sujet doit trouver la règle par laquelle il faut trier les cartes au fur que les règles changent.
Le développement de l’inhibition
Les premières manifestations de l’inhibition sont trouvées vers 10 mois. Ex. tâche A non B, le bébé a la capacité d’inhiber la localisation antérieure d’un objet pour le chercher à un nouvel endroit.
- On trouve une évolution progressive de l’inhibition, avec une chute de progrès vers l’àge scolaire jusqu’à l’adolescence. On a une maturation de l’inhibition dans l’àge adulte.
Développement de la mémoire de travail
Les premières manifestations de la mémoire de travail sont trouvées vers 6 mois. On voit une augmentation des performances durant la période préscolaire, puis une augmentation quasi linéaire jusqu’à l’âge adulte.
Développement de la flexibilité mentale
Elle développe plus lentement, car on a besoin de l’inhibition et la mémoire de travail pour la développer.
- Même si les deux autre fonctions sont déjà assez développé vers 12 ans, la flexibilité mentale n’est toujours pas suffisant. Il y a encore des comportements de persévération lorsque la tâche est complexe.
- On trouve une amélioration des performances en partie liée à une capacité grandissante avec l’âge à maîtriser le but d’une tâche pertinente quand peu d’indications externes sont offertes.
Les fonctions exécutives et le cerveau
On a déterminé que les fonctions exécutives sont liées au cortex préfrontal.
- On commence à étudier la relation entre les fonctions exécutives et le cerveau grâce au cas de Phineas Gage (conséquences d’une lésion du cortex préfrontal). Gage avait un déficit de jugement, de flexibilité mentale, de planification des actions et ses conséquences, et des difficultés à inhiber des réponses inappropriées.
Les fonctions exécutives et le développement cérébral
On trouve un développement cérébral postéro-antérieur, avec un développement tardif du cortex préfrontal. D’abord c’est le cortex sensori-moteur qui se développe, puis le cortex d’association pariéto-temporal, et puis le cortex préfrontal. Le développement continue tout au long de l’enfance jusqu’à l’âge adulte.
- Réussite à l’épreuve “A non-B” et cortex préfrontal : Réussit chez les bébés humains, mais pas chez les singes, alors les singes manque la partie d’inhibition dans le cortex préfrontal.
- En outre, on trouve que l’émergence de la permanence des objets est liée à une augmentation de la concentration d’hémoglobine dans le cortex frontal.
Les fonctions exécutives et la réussite scolaire et qualité de vie
Les enfants avec les meilleurs contrôles inhibiteurs présentent une meilleure santé, une meilleure qualité de vie et une situation professionnelle qui leur convient.
- Les capacités exécutives présentent un lien plus important avec la réussite académique que le QI.
Démarches pour améliorer les fonctions exécutives
Le mindfulness et la méditation nous permettent de développer le cortex préfrontal et améliorer les fonctions exécutives.
On utilise également “Tools of the mind” pour donner aux enfants une meilleure chance de réussite académique et professionnelle.