CM10-11/TD10 : Le développement de prise de décision et le jugement moral Flashcards
Jugement moral
C’est un jugement qui repose sur les règles de conduites, régis par les principes éthiques du bien et du mal.
On distingue deux types de jugements moraux :
- La morale utilitariste : Privilégier bien du plus grand nombre, malgré les conséquences. Elle implique un processus analytique.
- La morale déontologique : Privilégier le respect de valeurs et devoirs moraux personnels intransgressibles. Elle implique un processus socio-émotionnel
Si on prend en compte les intentions des autres dans nos jugements moraux, alors le jugement moral est lié au développement de ToM.
Évaluation du jugement moral
On étudie le jugement moral avec des tâches de dilemmes moraux. Un exemple est le dilemme du tramway (pousser un bouton) et le dilemme de la passerelle (pousser un homme custo).
Le premier dilemme est impersonnel (faible implication de processus socio-émotionnels), tandis que l’autre est personnel (forte implication de processus socio-émotionnels).
On trouve que plus de gens choisissent d’agir dans le premier dilemme (morale utilitariste → système analytique) que l’autre (morale déontologique → système intuitif).
Évaluation du jugement moral chez l’enfant
Si on passe des dilemmes similaires aux enfants, on trouve que la réponse déontologique augmente avec l’âge et la réponse utilitariste diminue.
La théorie du double processus (Kahneman ; Houdé)
Lors des processus de jugement moral, le système basé sur les émotions et le système basé sur le raisonnement analytique, ces deux systèmes entrent en concurrence.
- Le système intuitif/heuristique a une stratégie automatique, rapide et peu coûteuse cognitivement.
- Le système analytique. Il a une stratégie analytique, lente et très coûteuse cognitivement.
La théorie dit que nous avons une balance entre les 2 systèmes.
Comment passe-t-on du système 1 au système 2? Il y a un troisième système, le système d’inhibition cognitive qui inhibe système 1 pour laisser passer le système 2.
Ce sont les mêmes systèmes qui gèrent nos décisions.
Expériences sur le jugement moral
On a 3 conditions. Les participants passent des tâches de dilemme non moral, moral personnel (dilemme de passerelle) et moral impersonnel (dilemme de trolley).
Les gens sont plus rapides pour les dilemmes non moraux et moins rapides pour les dilemmes moraux personnels.
Les sujets sont plus confiants sur leurs réponses dans les dilemmes non-moraux et moins confiants sur les dilemmes moraux.
On trouve que les participants qui passent une double tâche ont un temps de réponse plus grand dans le jugement utilitariste que s’ils étaient pas surchargés. On ne trouve pas cet effet dans le jugement déontologique.
Les résaux cérébraux associés au jugement mraux
Lors de la passations d’un dilemme, deux réseaux d’activation distincts d’après la neuro-imagerie :
- Résaux associés à l’émotion (moraux personnel)
- Résaux associés à la mémoire de travail (moraux impersonnel et non-moraux)
La cretitude de la décision
On distingue la décision à son degré de certitude.
La prise de décision à risque est de haute certitude, pour laquelle nous disposons de toutes les informations relatives aux probabilités et aux conséquences possibles d’une action.
On distingue également de décision sous ambiguïté où des indices explicites ne sont pas disponibles. On trouve ici un fort degré d’incertitude qui domine dans cette catégorie de décision.
Effet de cadre
Prise de décision à risque
On trouve un effet de cadre où c’est la présentation d’un choix qui nous conduit à faire un choix plutôt que ces caractéristiques.
Lorsque nous présentons un cadre de perte, les sujets préfèrent le choix risqué et lorsque nous présentons un cadre de gain, les sujets préfèrent le choix sûr, même si c’est la même situation.
Disparition de l’effet de cadre
Prise de décision à risque
Cassoti et al., 2012
Un contexte émotionnel positif élimine l’effet de cadrage dans la prise de décision.
Nous avons 2 conditions de cadre (perte vs. gain) et nous avons 3 conditions de valence émotionnelle (positive, négative, neutre/contrôle).
Si nous montrons une image positive, la différence entre les deux cadres diminue
Le regret et le soulagement
Prise de décision à risque
Ce sont des émotions qualifiées de “contrefactuelles”, dans la mesure où elles reposent sur la comparaison entre ce qui est advenu et ce qui aurait pu advenir si le choix effectué avait été différent.
Si nous comparons les gens dégoûtés et les gens soulagés, nous trouvons une valence émotionnelle plus forte dans le regret. Cette différence devient plus grande chez l’adulte.
How Does Explicit Versus Implicit Risk Information Influence Adolescent Risk-Taking Engagement?
balloon
Osmont et al., 2017
Nous avons un ballon. Nous recevons des points de plus que le ballon est grande, mais nous ne savons pas à quel point le ballon va exploser. Dans une condition, on dit aux participants qu’il y a certains ballons plus résistants que d’autres et dans l’autre condition on ne dit rien.
Nous trouvons qu’au début du jeu, la prise de risque est minimale, moins dans le groupe non informé que le groupe informé. Cette prise de risque augmente vers la fin.
La différence entre les groupes devient inexistante chez les adultes, tandis que le risque est plus fort chez le groupe informé d’adolescents que le groupe non informé .
Nous trouvons également que les adultes prennent plus de risques que les adolescents.
Peers’ Choices Influence Adolescent
Risk-taking Especially When Explicit Risk Information is Lacking
balloon + peers
Osmont et al., 2021
Le rôle du contexte socio-émotionnel dans la prise de décision.
Les choix prudents des pairs ont fortement diminué la prise de risque des adolescents.
Deuxième, les choix risqués des pairs augmentent la prise de risque chez les adolescents, mais cet effet est limité à
situations de risque minime (c.-à-d. ballons à haute résistance).
Troisièmement, les choix précédents des pairs influence les décisions des adolescents spécifiquement sur la condition non informé.
Finalement, les choix prudents et risqués des pairs ont accru les sentiments positifs par rapport à la condition de contrôle.
Localisation cérébrale de la prise de décision
L’amygdale a un rôle dans le marqueur somatique primaire (activation pendant la situation), mais nous trouvons que le cortex préfrontal ventro-médian stocke ces expériences. Donc quand une situation similaire se passe, nous avons déjà des informations à quoi faire. Cette structure est critique dans la prise de décision.
Plus on a d’expériences, plus nous aurons des traces stockées dans le cortex préfrontal ventro-médian.
L’importance des structures cérébraux dans l’effet de cadre
L’effet de cadre est spécifiquement associé à l’activité de l’amygdale, ce qui suggère un rôle clé d’un système émotionnel dans la prise de décision.
De plus l’activité du cortex préfrontal orbito-médian réduite la sensibilité à l’effet de cadre.
Évaluation de la prise de décision
Le Iowa Gambling Task est souvent utilisé pour évaluer la prise de décision chez les patients psychiatriques ou ayant une atteinte . Le participant est montré quatre jeux de cartes. Lorsqu’une carte est retournée, le participant recevra de l’argent, mais parfois aussi une pénalité.
Deux des ponts ont des gains plus élevés, mais ont aussi des pénalités élevées telles que le choix de ces ponts conduit à une perte nette à long terme. Les deux autres ponts ont des gains inférieurs, mais aussi des pénalités plus petites présentes, afin que le choix de ces ponts conduit à un gain net.
Ainsi, pour faire un choix avantageux, les participants doivent intégrer des informations sur les pertes et les gains au fil du temps.