CM8/TD8 - L'acquisition du langage 1/2 Flashcards
Langage
C’est une capacité universelle qui est déterminée biologiquement. Elle suit un développement rigide et elle se développe en absence de l’apprentissage explicite. Cependant, ce sont pas le cas pour le langage écrit, comme ce n’est qu’un objet culturel.
Le langage est un comportement très complexe avec un système productif de règles complexes. Ces règles doivent être connues par tous les locuteurs et doivent être apprises très tôt.
Le mot
Le mot est un unité de sens du langage. Le sens d’un mot est arbitraire, c-a-d il n’y a rien dans le son qui peut lier un objet à son mot.
Même s’il y a un nombre fini de mots, on peut créer des sens infinis des phrases. On dit donc que le langage est infini.
Les règles complexes du langage
Il y a des règles complexes qui sont partagées par tous les locuteurs d’une langue. Ces règles sont déjà connues par les enfants de 2-3ans.
- Ex. on doit identifier qui sont “il/elle/iel” dans une phrase telle que “Le candidat qu’il a vu hier n’a pas plu à Jean’”
Les composantes du langage
Le langage a une structure, une pragmatique et un usage.
Le structure contient un moyen de transmission, une grammaire et un sens (sémantique).
- Dans le moyen de transmission ,on distingue la phonologie (d’une langue donnée) et la phonétique (des sons du langage).
- Dans la grammaire, on distingue la morphologie (les sous unités des mots) et la syntaxe (ordonnement des mots dans une phrase).
- Dans le sens, on distingue le lexique (sens des mots) et le discours (sens direct vs sens indirect).
La théorie constructiviste
Théories abandonnées sur le langage
(Piaget, 1923)
Le langage se construit en suivant le développement cognitif. Le langage s’acquiert selon les stades de l’intelligences sensori-motrice et apparaît qu’au moment de l’acquisition de la logique sensorimotrice.
Limites :
Les enfants connaissent déjà des mots vers 6 mois, avant l’acquisition de la logique sensori-motrice.
La perspective socioculturelle du langage
Théories abandonnées sur le langage
(Vygotski, 1934)
Le langage a une origine sociale et non biologique et il structure la pensée. Quelques années plus tard, Jerome Bruner reprend cette théorie et propose une théorie interactionniste entre les dimensions biologiques et socioculturelles. Il pensait que notre biologie est importante dans l’acquisition du langage, mais cette dernière est influencée par la société.
La théorie innéiste du lanage
Théories sur le lanage utilisées aujourd’hui
Le langage est une capacité innée, c-a-d on a des prédispositions innées pour apprendre le langage. Cette théorie postule qu’il y a une grammaire universelle innée inscrite dans le module intitulé Dispositif d’Acquisition du Langage (LAD).
Arguments en faveur de cette théorie:
- L’ordre d’acquisition du langage est stable.
- On partage un ensemble de règles et de principes syntaxiques entre toutes les langues.
- Capacité universelle des nourrissons à discriminer n’importe quel son de n’importe quelle langue du monde, puis spécialisation aux sons de leur langue maternelle
- L’existence d’une période critique pour l’apprentissage du langage
La théorie behavioriste du langage
Théories sur le lanage utilisées aujourd’hui
Le langage résulte du conditionnement et s’appuie sur les mêmes mécanismes
d’apprentissages que tous les autres comportements humains. L’enfant apprend des mots en associant des objets avec des sons. L’apprentissage du langage dépend entièrement de l’input.
Limites:
- Elle n’explique pas la création des mots chez les enfants.
- Elle n’explique pas comment on comprend des phrases jamais entendues.
- Elle n’explique pas l’irrégularité dans la vitesse d’acquisition du langage.
- Elle n’explique pas l’ordre d’acquisition stable à travers les langues.
Le langage est-il spécifique à l’humain?
Oui. Tous les êtres humains parlent. Le langages indépendant de l’intelligences, c-à-d certains individus avec un QI normal peuvent avoir un déficit spécifique du langage (ex., dysphasies, dyslexies) et vice versa.
Le langage existe-il dans d’autres animaux? Oui, mais il ne sont pas productif (ex. abeilles, macaques, etc).
Cependant, de nombreuses tentatives ont été faites pour apprendre à parler à des chimpanzés. Ils apprennent des mots, mais ne sont jamais capables de combiner des mots pour former des phrases.
La période critique
C’est une notion de fenêtre temporelle pour acquérir le langage pendant l’enfance.
Le plasticité et sensibilité du cerveau est très importante dans les premières années
de vie. Selon Lenneberg (1967), cette période critique est entre les premières années de vie jusqu’à la puberté. Après cette période, l’apprentissage d’une langue maternelle se voit détériorée.
Le cas d’un enfant privés du langage pendants ses premières années de vie (le cas de Janie)
On parle d’un “enfant sauvage” qui a été privée de contact humain. Cette fille a été isolée par ses parents dans une pièce pour une grande partie de son enfance. Elle avait un énorme trouble cognitif et ne marchait pas correctement. Elle est morte sans jamais pouvoir prononcer un seul mot correctement. ← L’effet de la privation précoce de langage.
L’étude des enfants sourd sur l’acquisition du langage
On a étudié des enfants qui ont grandi dans des familles qui ne connaissaient pas l’ASL. Ils ont fait une comparaison de deux groupes d’adultes qui ont appris la ASL entre 9-15 ans, des adultes qui sont nés sourds et des adultes nés entendant qui ont appris l’anglais avant de devenir sourds. On voit que les adultes nés entendant sont mieux performants dans les tâches de langage que les adultes nés sourds.
Les régions cérébrales impliquées dans le traitement du langage
On parle surtout de l’aire de Broca (codage articulaire de la parole) et l’aire de Wernicke (codage de la parole entendu). Il y a également le faisceau arqué qui connecte les deux régions, le cortex moteur qui est important pour la parole et l’aire d’audition.
Cependant, des recherches actuelles vont au-delà de ce modèle classique. Dès l’âge de 3 mois, on observe des activités cérébrales chez les bébés en réponse du langage. Alors, il y a une partie innée du langage. Une partie de leur cerveau est dédiée à l’apprentissage du langage.
La vision traditionnelle du développement du langage (+ limites)
La vision traditionnelle du développement du langage:
Babillage → mots isolés (18 mois) → phrases (3 ans)
Il faut pouvoir apprendre la phonologie avant de connaître de mots, apprendre le sens des mots avant d’apprendre la syntaxe, etc
Limites:
- À 6 mois, les bébés connaissent déjà certains mots, alors bien avant qu’ils apprennent à dire leur premier mots.
Les capacités perceptives précoces du langage
Les mécanismes de traitement des sons de la parole sont fonctionnels dès la naissance. Le système auditif du fœtus est fonctionnel vers la 25ème semaine (6e mois) et ressemble à celui d’un adulte déjà vers la 35e semaine. Le fœtus est dès lors capable de percevoir les voix et contours intonationnels des phrases (uniquement les basses fréquences). Ils développent une familiarité avec la voix maternelle et sons entendus pendant les dernières semaines de la grossesse.
Ce qui peut déjà être attesté à la naissance:
- Discrimination voix maternelle vs. voix d’étrangère
- Discrimination sons d’une émission télé entendus pendant les 4 dernières semaines de la grossesse vs sons nouveau d’une autre émission télé
- Discrimination de la prosodie de la langue maternelle vs la prosodie d’une langue étrangère