CM 5 et TD 5 : Organisation des connaissances sémantiques Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un trouble sémantique?

A

On définit le trouble sémantique comme une difficulté d’attribuer un sens aux stimuli de l’environnement (mots, objets, événements, personnes), et une difficulté de compréhension du langage et de l’environnement. Lorsqu’on pense qu’un patient a un trouble sémantique, on tente d’identifier, dans le bilan neuropsychologique, des difficultés d’identification des objets/visages et de définir des mots.

Ce trouble n’est pas mieux expliqué par une difficulté perceptive visuelleou auditive, donc le patient garde une bonne copie de dessins et répétition de mots.

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2
Q

Qu’est-ce que le système sémantique? Quelles sont ses charactéristiques?

A

Le système sémantique est un système mnésique de représentations et des connaissances sémantiques. Ce système permet le stockage de connaissance en mémoire à long terme, indépendamment du contexte spatial et temporel. Ce système nous permet de comprendre le langage et notre environnement.

Ce système est conçu comme ayant un fonctionnement indépendant d’autres systèmes mnésiques, par exemple dans le modèle de Tulving où le système sémantique fonctionne de manière indépendante de la mémoire épisodique. Le système sémantique est indépendant des unités lexicales, c-à-d qu’il offre le même accès pour les traitements phonologiques et orthographiques. De plus, le système sémantique est indépendant des caractéristiques structurales ou visuelles des objets, c-à-d qu’on aura accès au même concept sémantique d’un objet, même si l’un possède des caractéristiques différentes.

On le conçoit principalement comme un système unique (amodale).

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3
Q

Explique le modèle classique du système sémantique

A

On a trois composantes d’entrée : le lexique phonologique d’entrée, le lexique orthographique d’entrée et les représentations structurales des objets.

Ces trois composantes entre dans le système sémantique.

Lorsqu’on rappelle une information sémantique, cela peut se faire via trois composantes de sortie : le lexique phonologique de sortie (parole), lexique orthographique de sortie (écriture) et les représentations visuelles de sortie (dessin).

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4
Q

Explique le modèle de Collins & Quillian (1969)

A

Chaque propriété sémantique est représentée par un nœud. Chaque concept correspond à l’activation d’un ensemble différent de nœuds. Par exemple, le mot cheval correspond à l’activation d’un ensemble de nœuds associés à celui-ci (ex. animal, mammifère, sabots, crinière, etc).

Il existe une certaine organisation hiérarchisée des différents niveaux de connaissances sémantiques. On aura au plus haut niveau un concept (hyperonyme) qui serait associées à des sous-catégories (catégories intermédiaires), qui sont divisées en exemplaires uniques (hyponymes).

Suite à une lésion, on trouverait d’abord un déficit aux hyponymes. On aurait ainsi un meilleur maintien des hyperonymes superordonnés. On trouve ici une paraphasie sémantique.

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5
Q

Qu’est-ce qu’un trouble de catégorie spécifique? Explique le cas de patient PS.

A

Le trouble de catégorie spécifique renvoie à la perturbation d’une catégorie conceptuelle. Le patient présente des troubles de dénomination plus marqués pour certaines catégories que pour d’autres, peu importe le type de tâche.

Hillis et Caramazza (1991) ont étudié le cas de patient PS qui avait un AVC induisant une lésion bilatérale du lobe temporal. Ce patient avait par la suite des difficultés à dénommer des items vivants, en orale comme en écriture, mais n’avait pas de difficulté à nommer des items non-vivants.

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6
Q

Explique la théorie sensori-fonctionnelle de Warrington et al.

A

Selon ce modéle, les connaissances des items naturels et des items non-naturels se différencient par l’utilisation respective d’attributs correspondant à des modalités sensori-motrices différentes. Tandis que les items naturels sont essentiellement des attributs sensoriels perceptifs (visuels, auditifs, odeurs, goût, etc), les objets sont essentiellement des attributs fonctionnels (usage, contexte d’utilisation, etc).

Cette théorie propose 3 prédictions :

  1. On ne devrait observer aucunes dissociations intra-catégorie (ex. dans items naturels on devrait pas trouver des difficultés de dénomination des animaux et une préservation de dénomination des légumes).
  2. Les patients avec déficits spécifiques d’une catégorie devraient nécessairement présenter des déficits plus marquées par le type de connaissance sur lequel la catégorie repose (trouble vivant/non-vivant → trouble perceptif/fonctionnel). Si diffucltés pour items naturels, alors difficultés aux tâches perceptives. Si difficultés pour items non-naturels, alors difficultés aux tâches fonctionnelles.
  3. Un déficit plus marqué pour un type de connaissance devrait être associé à un trouble spécifique de la catégorie “associée” (trouble perceptif/fonctionnel → trouble vivant/non-vivant).
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7
Q

Explique la théorie sensori-fonctionnelle étendue de Warrington et al.

A

Selon ce modèle, la représentation d’un concept est distribuée dans des sous-systèmes interconnectés dans le cerveau d’attributs sémantiques de modalités spécifiques (forme, couleur, etc) lié à son mode d’acquisition. Ses sous-systèmes peuvent être lésés sélectivement selon sa localisation. Ils impliquent ainsi des régions cérébrales distinctes. On parle ici des “Hubs sémantiques”, qui co-activerait les différents attributs liés à un même concept.

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8
Q

Explique l’hypothèse domaine - spécifique de Caramazza et Shelton (1998)

A

Selon l’hypothèse domaine spécifique (Caramazza et Shelton, 1998), au fur de l’évolution, il existerait des circuits neuronaux spécialisés dans le traitement de différentes catégories (vivants vs non-vivants). Cette hypothèse fait 2 prédictions :

  1. Si les différents domaines sont sous-tendus par des réseaux neuronaux différents, après une lésion il existerait peu de récupération possible d’une catégorie spécifique.
  2. On n’a pas necessairement une association entre un déficit pour une catégorie (vivant/non-vivant) et un déficit pour un type de connaissance (perceptive/fonctionnelle). Les patients peuvent présenter une atteinte des deux types. Cela encontre la théorie sensori-fonctionnelle.

Il y a des arguments qui sont en faveur de ce modèle. Les arguments développementaux disent qu’on peut faire la distinction des items biologiques des non biologiques (acquise à partir de 3 mois) et plus tard faire la distinction des animaux des non-animaux (acquise à partir de 9 mois). Des arguments neurophysiologiques ont trouvé des troubles catégories spécifiques de type intra-catégorie (en faveur de théorie domaine spécifique, encontre la théorie sensori-fonctionnelle). Des arguments en neuroimagerie fonctionnelle on trouve des activations cérébrales différentes selon la catégorie (ex. animaux versus outils).

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9
Q

Qu’est-ce que les troubles spécifiques de modalité?

A

Il s’agit ici d’une perturbation d’une catégorie conceptuelle uniquement pour une modalité (verbale ou visuelle).

On trouverait ici l’aphasie optique, qui est un trouble de dénomination des objets présentés visuellement (sans difficultés pour dénommer l’objet via les autres modalités ou à partir d’une définition). Le patient ne serait capable de dénommer un objet qu’on lui montre. Il serait capable de traiter sémantiquement l’objet visuellement, par exemple il pourrait montrer comment on utilise l’objet.

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