Circulaire n° 165000 Exercice de la PJ Flashcards

1
Q

CIRC 165000 - PRÉAMBULE

En matière d’exercice de la police judiciaire, expliquez pourquoi la gendarmerie à pour mission essentielle l’exercice de la police judiciaire?

A

Force armée assurant des missions de sécurité intérieure, la gendarmerie nationale concentre en priorité son action sur la lutte contre la délinquance.

Ainsi: sous la direction des procureurs, la surveillance des procureurs généraux et le contrôle des chambres de l’instruction, les GD constatent les infractions à la loi pénale, en rassemblent les preuves et en recherchent les auteurs tant qu’une information n’est pas ouverte. Lorsque c’est le cas, ils exécutent les délégations des juridictions d’instruction et défèrent à leurs réquisitions.

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Q

CIRC 165000 - PRÉAMBULE

Quelles sont les 5 objectifs principaux que poursuit la gendarmerie?

A

1- lutter efficacement contre toute forme de criminalité dans le cadre de la police des territoires ;

2- assurer la même qualité de service au bénéfice de toutes les victimes, y compris les plus isolées ;

3- être en mesure de répondre à toutes les sollicitations des magistrats avec les moyens dont elle dispose ;

4- collaborer étroitement avec les autres services d’enquête ;

5- rendre compte précisément aux autorités de tutelle et d’emploi de son activité et de ses résultats.

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3
Q

CIRC 165000

Citez les trois chapitres qui composent la circulaire 165000?

A

1/ Subsidiaritédes unités et la Complémentarité des moyens : participent au premier chef à la satisfaction de ces objectifs

2/ Attribution en matière de conduite et de contrôle des investigations : la gendarmerie nationale confère en outre au commandement des attributions dans l’organisation et la conduite des enquêtes.

3/Capacités d’investigations et outils procéduraux : sont mis à la disposition des OPJ et APJ de la gendarmerie pour mener à bien les investigations dont ils sont chargés

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4
Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

Expliquez ce que l’on entend par subsidiarité des unités et des moyens?

A

Les unités élémentaires par leur maillage apportent une réponse immédiate, de premier niveau, aux sollicitations judiciaires .

Elles sont appuyées et relayées par des unités spécialisées en police judiciaire lorsque les investigations nécessitent des savoir-faire particuliers, un engagement dans la durée ou une coordination régionale, nationale, voire internationale.

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5
Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

Expliquez quels sont les 4 critères non cumulatifs pour faire fonctionner la “subsidiarité” des unités?

A

La subsidiarité des unités et la complémentarité des moyens conduisent à l’implication des différents échelons de commandement ou unités en fonction de quatre critères non cumulatifs :

1/ la gravité des faits,

2/ la complexité de l’affaire,

3/ sa sensibilité

4/ l’éventuel caractère sériel des infractions constatées

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6
Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

1°/échelons de contact et de traitement de la délinquance de proximité

Quels sont les échelons de contact et de traitement de la délinquance de proximité?

A

1/ Brigades territoriales:

  • Compétence JUD habituelle départementale
  • Autorité direct : CDT CIE
  • reçoivent toutes les plaintes, les instruisent et les transmettent aux autorités judiciaires
  • effectuent d’initiative ou sur ordre les enquêtes (+ actes TICP)
  • Recherchent en permanence le RJ
  • Prennent les premières mesures (conservatoire) lorsque les faits nécessitent l’engagement d’unités spécialisées. CR VH!!!

2/Unités à vocation particulière

  • Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), directement subordonné au CDT CIE, le PSIG permet à ce chef de réagir de façon autonome à des phénomènes de délinquance ou à des désordres de faible intensité. Vocation première: appuyer les COB et BTA préventive et dissuasive, action nocturne. EN PJ: recherche du renseignement, recherche les infractions pénales et procède aux interpellations de leur niveau, participe en tant que besoin au renfort d’autres unités sans que cet engagement ne puisse cependant excéder le temps de la garde à vue et du défèrement.
  • Les unités EDSR:

Compétence départementale pouvant s’étendre pour les unités autoroute, sur des tronçons dépassant les limites du département. Subordonnées au commandant d’EDSR, ces unités se consacrent prioritairement à la lutte contre l’insécurité routière. Participent à l’exercice de la PJ sur la route dans le cadre de la lutte contre la délinquance et du contrôle des flux. Elles sont ainsi à même de détecter des agissements délictuels et de procéder aux enquêtes afférentes, le cas échéant avec l’assistance d’unités de recherches.

Recherche du rens judiciaire.

  • Les autres unités ayant une compétence territoriale (montagne, fluvial,…) : La compétence judiciaire de ces unités spécialisées s’étend généralement à l’ensemble de la zone de défense. Ces unités participent à l’exercice de la PJ dans leur milieu spécifique. Elles apportent leur concours dans le cadre des enquêtes nécessitant à la fois leurs compétences techniques et les moyens matériels dont elles disposent.
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7
Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

1°/échelons de contact et de traitement de la délinquance de proximité

Responsabilité du commandement

Quelles sont les responsabilités du commandement de 1er niveau?

A

1er niveau d’orientation et de contrôle de l’action des personnels, les CU:

  • procèdent à l’analyse des faits de délinquance commis sur leur circonscription et orientent en conséquence le service de leur unité ;
  • animent l’action de leurs subordonnés en matière de police judiciaire, en vérifiant le bon usage des outils et capacités disponibles ;
  • veillent à l’échange permanent du renseignement, en particulier avec les unités d’appui ;
  • s’assurent du respect des droits des personnes et de la dignité humaine, en particulier lors des GAV,
  • des dispositions légales et réglementaires, en toutes circonstances, en contrôlant la régularité des procédures judiciaires avant leur envoi vers leurs destinataires
  • sont responsables du registre des procès-verbaux et du premier contrôle des statistiques et archives afférentes et du registre de GAV.
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8
Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

2°/échelons de de traitement moyenne délinquance et de premier appui

Quels sont les échelons de traitement de la moyenne délinquance et de premier appui?

A

Les UR (Unités de Recherches) :

1. La brigade de recherches (BR)

La BR est une unité dédiée à la police judiciaire, rattachée soit à une compagnie de gendarmerie départementale ou de gendarmerie spécialisée, soit directement à un groupement de gendarmerie départementale ou de gendarmerie spécialisée (unique dans le département ou la circonscription).

  • de conduire des investigations d’initiative. (enregistrement directement sur le registre de la COB ou de la BTA sur la circonscription de laquelle est constatée l’infraction).
  • d’appuyer l’action des unités territoriales et de sécurité routière notamment lorsque les investigations :
  • nécessitent le recours à des modes opératoires particuliers (surveillances en tenue civile, prise en compte de la dimension financière et patrimoniale…),
  • sont susceptibles de se prolonger dans le temps ou doivent régulièrement être menées en dehors de la circonscription d’une compagnie, sans dépasser en principe le niveau régional. Pour les unités frontalières, des investigations peuvent être menées en collaboration avec les services des pays concernés, conformément aux règles internationales.

Sous le contrôle du commandant de formation auquel elle est directement subordonnée, ses personnels entretiennent des liens étroits avec :

  • les BR limitrophes et avec les enquêteurs SR région (aux fins d’échange de renseignements, de recrutement d’informateurs et de mise en œuvre de moyens spéciaux d’enquête);
  • les services spécialisés des directions départementales de la sécurité publique.
    2. La brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ)

La BDRIJ est une unité dédiée à la police judiciaire. Constitue une plate-forme judiciaire départementale destinée à soutenir et à orienter l’action de l’ensemble des unités du département, mais aussi des SR, des offices centraux rattachés à la gendarmerie et de l’IGGN. Rattachée pour emploi à l’OAPJ GGD.

Ses missions :

  • Établissement et diffusion de l’information judiciaire (Rédaction des messages de PJ)
  • au rapprochement judiciaire et à la détection des phénomènes ;
  • Recherche, recueil et traitement criminalistique de la preuve pénale. Elle supervise et anime l’action des TICP dont elle assure la formation continue au niveau du groupement ;
  • au suivi statistique de l’activité judiciaire des unités.

Elle dispose d’enquêteurs formés en matière d’investigation criminelle, d’analyse criminelle, d’analyse des technologies numériques ou maîtrisant des techniques particulières (portrait-robot, révélation chimique…).

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9
Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

2°/échelons de de traitement moyenne délinquance et de premier appui

Quelles sont les responsabilités du commandement en ce qui concerne l’échelon de traitement de moyenne délinquance et de 1er appui?

A

1/Les CDT CIE et CDT EDSR:

  • La lutte contre la délinquance de proximité est l’objectif principal et permanent de ces officiers. À ce titre, ils orientent et animent l’emploi de leurs unités et sont responsables des choix tactiques et des modes d’action opérationnels mis en œuvre.
  • Informés des crimes et délits constatés par les unités qui leur sont subordonnées, ils se déplacent sur les lieux de commission des faits importants ou sensibles et donnent des directives précises, en liaison avec le parquet, notamment en matière de direction d’enquête, d’actes à réaliser et de moyens à mobiliser.
  • En liaison constante avec l’OAPJ du groupement, ils sollicitent l’appui de la BDRIJ ou d’autres unités du groupement, voire de la section de recherches quand cela s’avère nécessaire. Sur ordre, ils peuvent être amenés à projeter une partie de leurs moyens au profit de ces unités.
  • Ils contrôlent la remontée de l’information judiciaire et statistique (19), l’activité judiciaire des unités placées sous leurs ordres et la rédaction des procédures y compris lorsque celles-ci sont transmises de façon dématérialisée aux autorités judiciaires (20).
  • Ils veillent au respect de la dignité humaine et de la légalité des procédures.
  • En zone frontalière, ils échangent toute information utile avec leurs homologues étrangers, sans préjudice des attributions de la section centrale de coopération policière (SCCOPOL) (21) et du centre de coopération policière et douanière (CCPD) local.

Plus particulièrement, les commandants de compagnie :

  • entretiennent des relations étroites avec les magistrats du parquet et ceux chargés de l’instruction ;
  • assurent la direction des opérations lorsque celles-ci nécessitent l’engagement et la coordination de moyens dépassant les capacités d’un échelon subordonné ou présentant des caractéristiques particulières ;
  • dirigent personnellement, en particulier dans le cadre de la procédure de flagrance, les enquêtes qui revêtent une importance ou une sensibilité avérée au plan local.

2/ Les CDT GGD et l’OAPJ:

  • fixe, en liaison avec le préfet et PR les priorités dans la lutte contre la délinquance de proximité et la moyenne délinquance dans sa zone de responsabilité. Il coordonne l’action des unités qui lui sont subordonnées en recherchant des synergies entre les unités territoriales et spécialisées, notamment en matière de délinquance itinérante.

Conseiller du CDT GGD , l’OAPJ peut le représenter auprès des autorités judiciaires et administratives. Il se voit confier les attributions suivantes :

  • entretenir des liens étroits avec le PR du département afin de s’assurer de la pertinence de l’action du groupement au regard des directives d’application de la politique pénale ;
  • échanger régulièrement des informations sur les dossiers importants et les phénomènes criminels avec les acteurs locaux de la sécurité (responsables des réseaux bancaires, …) comme avec les partenaires institutionnels (police, douanes…), l’OAPJ régional et le commandant de la ou des sections de recherches avec lesquels il entretient des relations étroites ;
  • animer l’activité de police judiciaire dans le département. Pour cela, il veille en particulier à ce que les commandants de compagnie :
  • accordent un intérêt soutenu à cette mission,
  • emploient leur BR conformément aux principes et critères définis
  • concentrent l’activité des COB ou BTA sur la résolution de la délinquance de proximité,
  • contrôlent la diffusion et l’échange du renseignement d’intérêt judiciaire ;
  • contrôler l’adaptation du service des unités aux objectifs fixés ;
  • contrôler la fiabilité des informations transmises par les unités, en particulier dans le domaine statistique, afin de mesurer précisément l’évolution de la délinquance ;
  • analyser l’évolution des faits délictueux dans le but d’améliorer l’efficacité des unités en prenant les mesures adaptées à certaines formes de délinquance touchant le département ;
  • favoriser l’échange de renseignements entre enquêteurs, en organisant périodiquement et chaque fois que cela s’avère nécessaire des réunions auxquelles participent les commandants de compagnie et les commandants des BR du groupement et, si possible, la section de recherches compétente ainsi que le groupe d’intervention régional (GIR) ;
  • rendre compte sans délai à la DGGN des faits judiciaires les plus importants (23) ;
  • rendre compte à la région :
  • immédiatement, de tout fait pouvant demander pour son traitement l’engagement de moyens extérieurs au groupement,
  • régulièrement, de l’évolution de la délinquance dans le département ;

- porter à la connaissance de l’IGGN, après avoir rendu-compte à la région, tout fait susceptible d’entraîner une mise en cause pénale de personnel de la gendarmerie ;

  • assurer la direction des opérations lorsque celles-ci nécessitent l’engagement et la coordination de moyens dépassant les capacités d’un échelon subordonné ou sont porteuses de risques en matière d’ordre public
  • veiller, en liaison avec les CDT CIE, à l’équilibre du volume des enquêtes traitées entre les BR (but : respect des délais fixés par les magistrats)
  • contrôler, dans les départements frontaliers, par le biais du centre opérationnel et de renseignement de gendarmerie (CORG - point de contact opérationnel Schengen), l’exécution des missions d’observation et de poursuites transfrontalières menées dans le cadre de l’accord de Schengen (CAAS).
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Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

3°/échelons de traitement de la criminalité grave ou organisée et d’appui complémentaire

Quels sont les échelons de traitement de la criminalité grave ou organisée et d’appui complémentaire?

A

Unités de recherches

1. La section de recherches (SR)

À l’échelon régional, une ou plusieurs SR sont essentiellement dédiées à :

- la résolution des affaires judiciaires relevant de la criminalité organisée ou ciblées en particulier lorsqu’elles nécessitent le déplacement d’enquêteurs à l’étranger;

- l’appui des unités territoriales et des BR, lorsque cet engagement est justifié par la gravité des faits, leur complexité, leur sensibilité ou leur sérialité ;

- la mise en œuvre de la partie judiciaire du dispositif de lutte antiterroriste de la gendarmerie, dont la coordination revient strictement au bureau de la lutte antiterroriste (BLAT) de la sous-direction de la police judiciaire (SDPJ).

La SR est composée quasi exclusivement d’OPJ et comprend :

  • des enquêteurs et des DE, chargés de réaliser et de conduire les investigations ;
  • des techniciens chargés de fournir aux enquêteurs un appui dédié mais aussi de conduire des investigations dans leur domaine de compétence (analyse criminelle, délinquance économique et financière, technologies numériques et coordination des opérations de criminalistique).

La SR peut enfin être l’unité compétente pour, dès lors que l’IGGN n’est pas saisie, conduire les enquêtes internes portant sur des faits impliquant des personnels de la gendarmerie.

Le commandant de SR :

  • fixe, selon les directives du commandant de région zonale et du procureur de la République près la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), les priorités de son unité dans la lutte contre la criminalité organisée ;
  • veille à la connaissance par les magistrats spécialisés des capacités de son unité susceptibles d’être déployées dans ce domaine ;
  • communique en permanence avec les commandants de groupement de sa région au sujet de l’activité criminelle constatée ;
  • s’emploie à préserver des capacités opérationnelles afin d’être, en tous temps, en mesure d’apporter l’appui nécessaire aux unités territoriales de son ressort ;
  • répartit les dossiers au sein des divisions de son unité et désigne les directeurs d’enquête ;
  • traite directement avec le bureau des affaires criminelles (BAC) de la SDPJ dans les cas les plus graves, sensibles ou complexes ;
  • échange en permanence avec le service régional de police judiciaire ;

- porter à la connaissance de l’IGGN, après avoir rendu-compte à la région, tout fait susceptible d’entraîner une mise en cause pénale de personnel de la gendarmerie ;

2. La section d’appui judiciaire (SAJ)

Créée au sein des régions confrontées à une forte activité judiciaire et placée sous l’autorité du commandant de région, la SAJ est destinée à appuyer les unités de recherches en apportant des capacités judiciaires, techniques, d’observation et d’analyse criminelle de niveau régional.

Elle intervient à la demande et au profit :

  • du commandement de la région pour assurer les rapprochements nécessaires dans les dossiers traités localement, mener une analyse stratégique des phénomènes criminels régionaux, zonaux voire inter-zonaux,
  • des UR de la région pour leur fournir un appui technique spécialisé;
  • des enquêteurs de SR d’autres régions ou d’offices centraux pour leur apporter l’assistance prévue à l’article 18 du CPP et poursuivre dans ce cadre les investigations relatives aux affaires incidentes qui ne nécessitent pas l’engagement d’une SR.

3. Le groupe d’observation et de surveillance (GOS)

Structure spécialisée dans les missions complexes d’observation et d’appui technique, rattachée à une SR ou à une SAJ. Il intervient, dans le cadre des enquêtes judiciaires, au profit de l’ensemble des brigades et sections de recherches de la région, dès lors que les moyens techniques et les compétences détenus par ces unités ne leur permettent pas d’assurer elles-même la surveillance de leurs objectifs.

Le GOS est également chargé d’apporter son concours dans le cadre de certaines missions de sonorisations, dans les conditions fixées par le CPP.

En milieu ouvert et dans la continuité d’une mission d’observation, une interpellation peut être conduite par un GOS dès lors que les enquêteurs qui en sont chargés ont reçu une formation en intervention professionnelle adaptée et reconnue.

4. Le groupe d’intervention régional (GIR)

Les GIR, dont certains sont placés sous la responsabilité de la gendarmerie, sont des structures interministérielles visant à lutter contre l’économie souterraine et les différentes formes de délinquance organisée qui l’accompagnent.

Le GIR agit dans chaque département, sur la base d’un diagnostic commun et à la demande conjointe du préfet et du procureur de la République, validée par le comité régional, en appui des unités et des services de gendarmerie et de police nationales.

De même que les GIR placés sous l’autorité d’un fonctionnaire de police dépendent hiérarchiquement d’un service de la direction régionale ou interrégionale de police judiciaire, ceux dont le commandement est confié à un officier de gendarmerie sont subordonnés à une SR ou une SAJ de la région de gendarmerie.

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Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

3°/échelons de traitement de la criminalité grave ou organisée et d’appui complémentaire

Quelles sont les responsabilités du commandement en ce qui concerne l’échelon de traitement de la criminalité grave ou organisée et d’appui complémentaire?

A

1/Le commandant de région et l’OAPJ régional

Le commandant de région est responsable de l’ensemble des missions de police judiciaire effectuées par les unités qui lui sont subordonnées. Il est assisté, dans certaines régions, par un OAPJ qui dispose pour emploi du bureau de la police judiciaire et de la SAJ. Cet officier se voit confier, sous l’autorité directe du commandant de région qu’il conseille et peut représenter auprès des autorités judiciaires, les attributions suivantes :

  • analyser l’évolution de la criminalité et proposer des orientations de service dans le but d’améliorer l’efficacité des unités de recherches et des unités territoriales ;
  • contrôler la fiabilité des informations transmises par les unités afin de mesurer l’évolution de la délinquance ;
  • préparer les ordres du commandant de région et contrôler leur exécution
  • suivre, animer et coordonner au niveau régional l’action de la ou des SR, de la SAJ et des groupements de gendarmerie départementale en veillant à la cohérence de la répartition des saisines entre ces formations ;
  • s’assurer du respect des garanties fondamentales de la personne humaine et de la légalité ;
  • engager les moyens techniques spécialisés de la SAJ au profit des unités de la région ;
  • fournir en permanence à la SDPJ de la DGGN tout élément d’appréciation utile, notamment dans le cadre de la création de cellules d’enquête et d’équipes communes d’enquête ;
  • veiller à la remontée du renseignement judiciaire vers les bureaux et offices centraux de la SDPJ ;
  • être en relation constante avec les services déconcentrés de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ainsi qu’avec les autres services participant à la lutte contre la criminalité.

2. Le commandant de région zonale et l’OAPJ zonal

Les commandants de région zonale sont assistés d’un OAPJ qui dispose pour emploi du bureau de la police judiciaire. Outre les fonctions déjà citées supra, il se voit confier des missions en relation avec les JIRS(Juridiction Inter Régionale Spécialisée) .

Ainsi, dans le ressort de la zone de défense, l’OAPJ zonal :

  • assure le suivi, l’analyse et la synthèse des phénomènes relevant de la criminalité organisée et des contentieux spécialisés (terrorisme, atteintes à la santé publique et à l’environnement et délinquance financière) ;
  • anime et coordonne l’action des unités de l’ensemble de la zone dans ces mêmes domaines ;
  • entretient les contacts avec la JIRS et les pôles spécialisés.
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12
Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

4°/Coordination nationale, appui spécialisé et traitement contentieux d’attribution:

Expliquez le rôle et les moyens mis à la disposition des différents acteurs de la coordination nationale en matière d’exercice de la PJ?

A

1. La DGGN

OPJ, le DGGN peut être saisi par un magistrat en vue de mettre en œuvre tous moyens utiles de la gendarmerie nationale.

Il dispose :

  • d’une sous-direction de la police judiciaire (SDPJ), unité de police judiciaire à compétence nationale, à laquelle il peut subdéléguer tout ou partie des missions qui lui ont été confiées ;
  • d’un conseiller criminalistique placé auprès du directeur des opérations et de l’emploi (DOE) qui, en étroite collaboration avec son homologue de la police nationale, a pour mission d’assurer le développement et le suivi de la criminalistique au sein de la gendarmerie et de veiller à la généralisation du recours aux actes de police technique, y compris sur les scènes d’infractions liées à la délinquance de proximité.

2. La sous-direction de la police judiciaire (SDPJ)

  • participe à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires ;
  • propose la doctrine d’emploi de la gendarmerie ;
  • suit et coordonne l’activité des unités de la gendarmerie ;
  • participe au recueil, à l’exploitation et à la diffusion des informations.

Elle est constituée de trois bureaux :

  • le bureau de la police judiciaire (BPJ), en charge de la doctrine ;
  • le bureau des affaires criminelles (BAC) ;
  • le bureau de la lutte antiterroriste (BLAT).

Les offices centraux créés au sein de la gendarmerie lui sont rattachés pour emploi.

Elle exerce enfin une tutelle fonctionnelle sur le pôle judiciaire de la gendarmerie, et s’appuie sur le centre national de formation à la police judiciaire (CNFPJ) pour la diffusion des savoirs et des compétences dans son domaine.

Elle est en relation constante avec la DCPJ de la direction générale de la police nationale.

3. Le bureau des affaires criminelles (BAC)

  • anime et coordonne l’activité opérationnelle des unités et des services de la gendarmerie qui concourent à l’exercice de la police judiciaire ;
  • recueille, exploite, diffuse et anime le renseignement lié à l’exercice de la police judiciaire ;
  • pilote les cellules d’enquêtes créées à l’occasion d’affaires sensibles ;
  • dirige les enquêtes pour lesquelles la SDPJ a été saisie au plan national par les magistrats ;
  • travaille en partenariat avec les organismes extérieurs à vocation nationale et internationale concourant à l’exercice de la police judiciaire. À ce titre, il est en relation constante avec la sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière (SDLCOF) de la DCPJ ;
  • assure le suivi des GIR dirigés par la gendarmerie en étroite liaison avec la coordination nationale ;
  • met en œuvre les techniques spéciales d’enquête issues de la loi Perben II, sans préjudice des prérogatives du BLAT en ce qui concerne les affaires de terrorisme.
  • rend compte directement au directeur des opérations et de l’emploi et au chef de cabinet du directeur général de la gendarmerie nationale du suivi et des développements des affaires importantes, sensibles ou médiatiques ;
  • assure un suivi des enquêtes de portée internationale et d’entretenir des relations permanentes avec la SCCOPOL et le bureau de liaison France à EUROPOL.
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Q

CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

4°/Coordination nationale, appui spécialisé et traitement contentieux d’attribution:

Citez les moyens spécialisés au niveau national ?

A

4.2. Appui spécialisé

1. Le pôle judiciaire de la gendarmerie

Subordonné au sous-directeur de la police judiciaire, le pôle judiciaire de la gendarmerie regroupe l’IRCGN et le STRJD pour prendre en compte les besoins liés à la criminalistique de masse, favoriser les synergies et améliorer l’efficacité de la lutte contre la délinquance. Il intègre également, au plan administratif, la mission de liaison gendarmerie (MLG) auprès de la DCPJ.

§ L’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN):

L’IRCGN constitue le niveau supérieur de la chaîne criminalistique de la gendarmerie nationale. Il a pour mission essentielle de participer, par la réalisation d’examens scientifiques dans des domaines criminalistiques, à l’établissement des preuves relatives aux infractions pénales constatées par les OPJ de la gendarmerie et de la police nationales.

Il agit sur réquisition des OPJ et des magistrats. À la demande exclusive des magistrats, il effectue également des expertises. Les examens donnent lieu à l’établissement de rapports remis aux requérants.

Sur décision du SDPJ, l’institut met en œuvre l’unité nationale d’investigation criminelle (UNIC) ou l’unité gendarmerie d’identification des victimes de catastrophes (UGIVC).

Il anime et coordonne des recherches relatives au développement des techniques d’investigation criminelle en assurant une veille technologique permanente et en entretenant des échanges avec les laboratoires français et étrangers.

Il intervient en matière de formation dans le domaine de la criminalistique.

§Le service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD)

Le STRJD constitue le niveau supérieur de la chaîne du traitement de l’information judiciaire de la gendarmerie nationale. Correspondant, pour la gendarmerie, des acteurs, nationaux ou internationaux, du traitement d’informations à finalité judiciaire, il a pour mission de tenir à jour des bases nationales de données judiciaires et de procéder aux recoupements et rapprochements judiciaires au niveau national.

Unité de recherches à compétence nationale, il est armé par des OPJ qui assurent, en outre, des missions spécifiques en matière de lutte contre la cybercriminalité et d’analyse criminelle et comportementale. Ces derniers peuvent être projetés, sur ordre du SDPJ, sous de courts délais, au profit d’unités requérantes.

2. Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN)

hautement spécialisée dans la gestion de crise, l’intervention, l’observation/recherche et la protection. Il est dédié à la lutte contre le terrorisme et les formes graves de criminalité ainsi qu’à la sécurité et la protection de certains intérêts vitaux de l’État.

En matière de police judiciaire, il peut apporter les capacités suivantes :

  • expertise technique et mise en œuvre de moyens spéciaux ;
  • assistance et appui aux investigations, en particulier en matière d’observation et de recherche du renseignement ;
  • interpellations complexes du fait de la nature, du volume ou de l’attitude des adversaires ;
  • appui particulier dans le domaine de la négociation.

Les observations effectuées par les militaires du GIGN font l’objet d’un rapport remis au directeur d’enquête et intégré en procédure.

3. Le groupe de pelotons mobiles (GPM)

Pour pallier l’absence de GOS au sein des unités de recherches outre-mer, ainsi que pour faire face aux délais d’intervention du GIGN, le GPM est une unité spécialisée propre à l’outre-mer susceptible d’être employée en matière de police judiciaire.

Dans ce cadre, il peut apporter les capacités suivantes :

  • assistance et appui aux investigations, en particulier en matière d’observation et de recherche du renseignement ;
  • interpellations complexes du fait de la nature, du volume ou de l’attitude des adversaires et ne relevant pas du domaine de compétence du GIGN.

Les observations effectuées par les militaires du GPM font l’objet d’un rapport remis au directeur d’enquête et intégré en procédure.

4. Les pelotons d’intervention de la gendarmerie

Le peloton d’intervention inter-régional de la gendarmerie (PI2G) et le peloton d’intervention (PI) d’un escadron de la gendarmerie mobile ou de la garde républicaine interviennent en premier échelon lors d’événements de nature judiciaire lorsque l’utilisation de techniques et de moyens particuliers d’intervention dépassant le savoir-faire des autres unités est nécessaire, sans qu’il soit toutefois besoin de faire appel au GIGN.

Les critères de distinction pour l’emploi d’un PI2G ou d’un PI sont le profil et les antécédents judiciaires de l’adversaire. Lorsque celui-ci ne relève pas de la criminalité organisée violente (GIGN) mais peut détenir des armes disponibles dans le commerce, notamment des armes de chasse, le PI2G doit être engagé. Le PI peut être engagé dans les autres cas.

Les événements concernés sont :

  • les arrestations domiciliaires simples de personnes dont le nombre est réduit ;
  • les arrestations en milieu ouvert, dans le prolongement d’opérations d’observation et de surveillance menées par les unités spécialisées ou dans le cadre d’opérations judiciaires classiques ;
  • les opérations de recherche de malfaiteurs dangereux ou de détenus évadés dangereux ;
  • les missions de transfèrement judiciaire, dans les situations les plus sensibles, en particulier pour des détenus particulièrement signalés.

5. Les formations aériennes de la gendarmerie (FAG)

Les FAG sont compétentes au plan judiciaire sur toute la zone de défense sur la circonscription de laquelle elles sont implantées.

Elles peuvent apporter les capacités suivantes :

  • assistance aux constatations ;
  • assistance et appui aux investigations ;
  • appui d’intervention ;
  • appui en matière d’observation, de surveillance et de recherches.
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CIRC 165000 -

1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

4°/Coordination nationale, appui spécialisé et traitement contentieux d’attribution:

Citez le nom et les attributions des organismes nationaux compétents pour traiter des affaires relatives à certains contentieux (internes, terrorisme, délinquances itinérantes, environnementales, ETC…) ?

A

Traitement et coordination des affaires relevant de certains contentieux

1. L’IGGN

En application de l’article D.3122-14 du code de la défense, l’IGGN est compétente pour mener des enquêtes judiciaires relatives aux infractions susceptibles d’avoir été commises, pendant le service ou en dehors du service, par les personnels de la gendarmerie nationale. Elle bénéficie du concours des échelons territorialement compétents pour faire recueillir les plaintes des particuliers lorsque des doléances lui ayant été adressées par tous les moyens pourraient recevoir une qualification pénale. Ce concours est mentionné dans la procédure.

2. Le bureau de la lutte antiterroriste (BLAT)

Le dispositif français de lutte antiterroriste privilégie le traitement judiciaire de la menace, s’appuyant sur la centralisation de ce contentieux au sein du TJ de Paris et sur une double approche, préventive et répressive.

Le BLAT dispose de prérogatives spécifiques en matière de renseignement et de compétences judiciaires : son champ d’action couvre les terrorismes indépendantiste, confessionnel, transnational et extrémiste ainsi que toutes les formes de menaces susceptibles de présenter une atteinte à la sûreté de l’État.

Reconnu par la loi « service spécialement chargé de la prévention et de la répression des actes de terrorisme », le BLAT constitue pour la gendarmerie le point d’entrée unique chargé :

  • de recueillir, exploiter, diffuser et animer le renseignement intéressant cette menace et d’en informer les autorités ayant à en connaître ;
  • de suivre et de coordonner l’activité opérationnelle de l’ensemble des unités et services de la gendarmerie qui concourent à la lutte antiterroriste (LAT) ;
  • de conseiller les unités dès connaissance par celles-ci d’informations relatives à la LAT afin de préserver au mieux les chances de succès ;
  • de piloter les cellules d’enquêtes créées à l’occasion d’affaires sensibles ;
  • d’être en lien avec les magistrats spécialisés et les organismes extérieurs nationaux et internationaux, luttant contre le terrorisme. À ce titre, l’unité de coordination de lutte antiterroriste (UCLAT), au sein de laquelle des officiers de gendarmerie exercent des responsabilités, constitue un interlocuteur privilégié.

Pour prolonger son action, il dispose de référents LAT notamment au sein des régions de gendarmerie, des SR et des groupements de gendarmerie départementale.

L’assistance du BLAT peut être sollicitée à toute heure par le biais de sa permanence.

3. Les offices centraux

Les offices centraux sont chargés, dans leur domaine de compétence et au profit de toutes les unités et de tous les services de la gendarmerie et de la police nationales ainsi que de la douane judiciaire :

  • d’animer et de coordonner, à l’échelon national et au plan opérationnel, les investigations judiciaires relatives aux infractions entrant dans leur champ de compétence. À ce titre, ils créent et suivent des cellules d’enquêtes pour les affaires les plus sensibles ;
  • d’observer et d’étudier les comportements les plus caractéristiques des auteurs et complices ;
  • de centraliser les informations relatives aux formes de délinquance qu’ils traitent et de favoriser leur circulation ;
  • d’assister les unités de la GN et les services de la PN en charge d’une enquête, ainsi que les agents des autres ministères concernés en cas d’infractions se rapportant à leur domaine de compétence.
  • de diriger ou co-diriger les enquêtes pour lesquelles ils ont été saisis au plan national par les magistrats ;
  • de participer à des actions de formation et d’information ;
  • de constituer, pour la France, le point de contact central dans les échanges internationaux. À ce titre, ils entretiennent des liaisons opérationnelles avec les services spécialisés des autres États et avec les organismes internationaux, en étroite collaboration avec les services concernés de la DCPJ de la police nationale.

4. Les gendarmeries spécialisées

En matière de police judiciaire, l’action des gendarmeries spécialisées est consacrée au traitement des faits en rapport avec l’armée, l’administration ou l’établissement public auxquels elles sont rattachées ou avec le milieu dans lequel elles exercent leur mission (compétence liée aux lieux ou aux personnes) :

  • la gendarmerie de l’armement est compétente sur toutes les emprises de la délégation générale pour l’armement (DGA), ainsi que pour toutes les enquêtes concernant un personnel civil ou militaire des établissements de la DGA ou un membre de sa famille ;
  • la gendarmerie de l’air est compétente sur les bases, installations et établissements ainsi que dans les lieux où la sécurité est confiée à l’armée de l’air. À l’extérieur de ces sites, de même que sur les théâtres d’opérations où l’armée de l’air est engagée, elle est chargée des opérations de police judiciaire relatives aux missions de l’armée de l’air, à la protection du personnel, du matériel et des installations de l’armée de l’air. Elle est également en charge des enquêtes judiciaires relatives aux accidents d’aéronefs militaires français ou étrangers survenus sur le territoire national, et le cas échéant, suivant les instructions des magistrats, aux accidents d’aéronefs militaires français à l’étranger. Elle est, par ailleurs, saisie pour avis des infractions liées au survol des zones interdites temporaires (ZIT) et participe, pour l’armée de l’air, à la recherche de la preuve en milieu NRBC ;
  • la gendarmerie maritime exerce une compétence générale de police dans le cadre de l’action de l’état en mer et intervient, du littoral jusqu’en haute mer, sur l’ensemble du spectre infractionnel couvrant notamment les pollutions maritimes, les trafics et en particulier ceux liés au terrorisme, à l’immigration clandestine, aux produits stupéfiants ou à la pêche illicite. Elle est en charge de la police judiciaire dans les lieux et établissements relevant du commandement de la marine ;
  • la gendarmerie des transports aériens (GTA) est compétente sur les zones réservées des plates-formes aéroportuaires pour y réaliser toutes missions de police judiciaire ainsi que pour constater les infractions au code de l’aviation civile. En outre, la GTA est compétente pour traiter des incidents et accidents aéronautiques civils et constater les infractions ou manquements aux règles aériennes sur tout le territoire national.

Ces gendarmeries spécialisées sont organisées en brigades, brigades de recherches et sections de recherches. Elles rendent compte des affaires importantes ou sensibles à la SDPJ/BAC ou BLAT

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1/SUBSIDIARITÉ DES UNITÉS ET COMPLÉMENTARITÉ DES MOYENS

5°/ Organisation modulaires adaptées aux investigations longues et complexes

Quels sont les différentes organisations “modulaires” qui peuvent être adaptées aux investigations longues et complexes?

A

1.5. Organisations modulaires adaptées aux investigations longues et complexes

1. Le groupe de travail

Unité de circonstance, créée et dissoute par le commandant de région, d’initiative ou sur proposition du commandant de groupement ou de section de recherches, lors de la commission de faits graves ou sériels, le groupe de travail permet de mettre en commun les moyens humains et techniques de plusieurs unités territoriales et spécialisées de la région de gendarmerie, nécessaires à la réalisation d’actes d’enquête, pour une période donnée.

Tout groupe de travail est placé sous le commandement d’un directeur des opérations (DO), qui s’assure de son fonctionnement et de la bonne conduite des investigations, lesquelles sont de la responsabilité d’un directeur d’enquête (DE) préalablement désigné.

2. La cellule d’enquête

Il s’agit d’une unité temporaire d’investigation, créée et dissoute par la DGGN/SDPJ, d’initiative ou sur proposition du commandant de région lui-même sollicité par un commandant de groupement ou de section de recherches, lors de la commission de faits particulièrement graves ou sériels. Elle permet de regrouper les moyens humains et techniques de plusieurs unités territoriales et spécialisées nécessaires à la réalisation d’actes d’enquête clairement déterminés. La SDPJ en assure le financement partiel ou total.

Toute cellule d’enquête est placée sous le commandement d’un DO qui s’assure de son fonctionnement et de la bonne conduite des investigations lesquelles sont de la responsabilités d’un DE préalablement désigné. Le DO rend compte mensuellement de l’activité de la cellule à la SDPJ/BAC ou BLAT ou à l’office gendarmerie en charge de la cellule.

L’approche patrimoniale et la prise en compte de la dimension internationale sont systématiquement intégrées aux modes d’action de la cellule d’enquête.

3. Le groupe d’enquête mixte

Structure de circonstance, créée à la suite d’un accord entre le DGPN et le DGGN lors de la commission de faits particulièrement graves ou sériels, le groupe d’enquête mixte permet de regrouper les moyens humains et techniques de plusieurs unités de la gendarmerie nationale associées à des services de la police nationale, nécessaires à la réalisation d’objectifs d’enquête communs et clairement déterminés.

La proposition de constitution d’un groupe d’enquête mixte émane du commandant de région sur sollicitation du commandant de groupement ou du commandant de section de recherches, en liaison avec leurs correspondants de la police nationale.

Tout groupe d’enquête mixte est placé sous le commandement d’un DO préalablement désigné, tout comme le DE.

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Q

CIRC 165000 -

2/ATTRIBUTION EN MATIERE DE CONDUITE ET DE CONTRÔLE DES INVESTIGATIONS

Quels sont les 2 principaux chapitres composant ce paragraphe ?

A

1/ Le commandement

2/ Les enquêteurs

17
Q

CIRC 165000 -

2/ATTRIBUTION EN MATIERE DE CONDUITE ET DE CONTRÔLE DES INVESTIGATIONS

§1/ COMMANDEMENT

Dans le chapitre attribution en matière de conduite et de contrôle des investigations citez les missions qui incombent au commandement?

A

1/ Désignation des acteurs principaux (DO, DE, CoCRIM)

2/ Gestion des ressources

3/ Contrôle des investigations

4/ Communication

18
Q

CIRC 165000 -

2/ATTRIBUTION EN MATIERE DE CONDUITE ET DE CONTRÔLE DES INVESTIGATIONS

1°/ Le commandement:

Lorsque les circonstances l’exigent en matière de “cellule d’enquête”, quels sont les noms des postes ainsi que les attributions relatives à chacun de ces postes sur lesquels le commandement doit désigner des personnels pour le temps de l’enquête?

A

Le commandement: L’engagement du commandement doit être absolu afin de mettre en synergie les multiples acteurs aux compétences et rôles divers, de gérer l’ensemble des moyens humains, matériels et financiers, de contrôler les investigations et de conduire une communication adaptée aux enjeux médiatiques qui entourent souvent les affaires sensibles.

La structuration des équipes d’enquête est un acte de commandement. Elle repose, généralement, sur la désignation d’un directeur des opérations et d’un directeur d’enquête.

1. Le directeur des opérations (DO)

Le DO est un acteur indispensable de l’enquête lorsque la nature et les circonstances de l’affaire traitée nécessitent le déploiement d’importants moyens tant humains que matériels. Cette fonction revient par principe au commandant de la formation ou de l’unité judiciairement saisie. Il peut la déléguer à tout officier qui lui est subordonné. Le DO peut être désigné par le commandant de la formation à laquelle sont subordonnées les différentes unités engagées.

Interlocuteur privilégié du directeur d’enquête, des différents échelons de commandement concernés, des chefs de services des autres administrations sollicitées, voire du magistrat mandant, le DO dirige les phases opérationnelles de l’enquête.

À ce titre, il sollicite, met en œuvre et coordonne l’action de l’ensemble des moyens humains et matériels utiles pour une enquête donnée, qu’il s’agisse des capacités de la gendarmerie de niveau local, régional ou national, mais aussi de celles issues d’autres administrations ou forces armées.

Il valide les choix tactiques du directeur d’enquête en fonction des moyens disponibles et des circonstances de fait. Il doit ainsi prendre en compte les répercussions éventuelles en matière d’ordre public ou de médiatisation.

2. Le directeur d’enquête (DE)

La désignation du DE doit intervenir dans un temps le plus proche de la constatation des faits, en fonction de plusieurs critères :

  • la nature des faits, la qualité des victimes ou des auteurs ;
  • la durée et/ou la complexité prévisibles des investigations ;
  • son affectation, ses qualités professionnelles et son expérience.

Elle emporte la reconnaissance de tous les enquêteurs et exige un engagement continu, permanent et parfois exclusif. Un changement de DE est envisageable, en accord avec le magistrat mandant, lorsque les circonstances de fait relatives au dossier en cours ont évolué ou nécessitent le recours à un DE plus expérimenté ou d’une unité mieux adaptée.

Le DE peut être secondé dans les affaires les plus longues et complexes par un DE adjoint, un coordinateur des opérations de criminalistique et un procédurier, en charge du contrôle du fond et de la forme des pièces de procédure qui seront intégrées dans le dossier judiciaire.

Le DE a pour mission :

  • d’effectuer ou faire effectuer les actes de procédure ;
  • de rendre compte régulièrement des avancées de l’enquête à sa hiérarchie qui valide les hypothèses de travail et les moyens complémentaires à solliciter (nécessitant ou non la désignation d’un DO) ;
  • de présenter, au magistrat mandant dont il est l’interlocuteur privilégié, les hypothèses de travail et les actes à conduire, ainsi que les délais prévisionnels de leur réalisation ;
  • de témoigner devant les juridictions en tant que responsable de l’ensemble des actes d’enquête menés sous sa direction ;
  • d’élaborer le renseignement judiciaire et l’information statistique ainsi que de s’assurer de la collecte des données anthropométriques.

3. Le coordinateur des opérations de criminalistique (COCrim)

La gestion spécifique des opérations de recherche et de traitement criminalistiques de la preuve pénale peut être dévolue par le commandement à un COCrim. Positionné au sein de la SR, de la SAJ ou de la BDRIJ, le coordinateur est désigné par le commandement. Cette désignation est actée en procédure.

Le COCrim a alors pour mission :

  • d’assurer, depuis les constatations initiales jusqu’à la présentation éventuelle des conclusions criminalistiques devant la juridiction de jugement, la coordination des opérations criminalistiques et de conseiller le DE et les magistrats ;
  • d’intervenir dans la prise en compte des infractions sérielles dont la gestion des indices et traces nécessite une centralisation en vue de faciliter les rapprochements, la résolution ou de prévenir leur réitération.
19
Q

CIRC 165000 -

2/ATTRIBUTION EN MATIERE DE CONDUITE ET DE CONTRÔLE DES INVESTIGATIONS

§1°/ Le commandement:

Dans son rôle de chef la gestion des ressources incombe au commandement, qu’implique t-elle pour le commandement, qu’elle en est sa finalité?

A

Le traitement optimal de tout dossier judiciaire suppose: rationalisation et efficience des moyens engagés.

Analyse capacitaire, guidée par les objectifs et priorités fixés en matière de politique pénale. Ses conclusions doivent permettre aux chefs de fournir aux enquêteurs les moyens strictement nécessaires au bon accomplissement de leur mission de police judiciaire, tout en préservant la capacité opérationnelle des unités. !!! déplacement d’enquêteurs est envisagé entre métropole et outre-mer.

Lorsque la nature et le nombre des réquisitions ou des délégations risquent d’affaiblir la capacité opérationnelle des unités, le commandement en informe les magistrats mandants et propose des mesures appropriées.

20
Q

CIRC 165000 -

2/ATTRIBUTION EN MATIERE DE CONDUITE ET DE CONTRÔLE DES INVESTIGATIONS

§1°/ Le commandement:

Dans le chapitre Commandement le chef a 4 missions, les 2 premières sont: la Désignation des acteurs principaux (DO, DE, CoCRIM) et la Gestion des ressources. Toujours dans son rôle de chef quels sont les deux derniers volets qui lui incombent, détaillez les ?

A

1/ Contrôle des investigations

Le commandement met à profit son pouvoir d’inspection et de contrôle pour évaluer l’activité judiciaire des unités et la qualité des enquêtes menées, en particulier dans les unités de recherches.

2/ Communication

Les enquêteurs, principalement le DO, peuvent, dans le cadre d’une communication mise en œuvre aussi bien par l’autorité judiciaire que par le commandement, répondre au besoin d’informations exprimé par la presse pour évoquer les moyens engagés par la gendarmerie.

21
Q

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2/ATTRIBUTION EN MATIERE DE CONDUITE ET DE CONTRÔLE DES INVESTIGATIONS

§2°/ Les enquêteurs :

Quelles sont les 2 types de missions dévolues aux enquêteurs, détaillez chacun de ces § ?

A

1. Missions générales

Qu’ils soient OPJ ou APJ les militaires de la gendarmerie doivent, en fonction des droits et des pouvoirs qui leur sont conférés par la loi, être en mesure de réaliser tous les actes d’enquête entrant dans leurs attributions.

Leur action doit viser la manifestation de la vérité mais aussi le soutien de la population et des victimes avec lesquelles ils sont en contact.

Confrontés aux délinquants et aux criminels à l’encontre desquels ils mettent en œuvre des procédures coercitives, les enquêteurs de la gendarmerie doivent agir en la matière en répondant à la triple exigence d’efficacité de l’enquête, d’humanité et de sécurité. Cette dernière s’impose tout particulièrement au moment des interpellations, des gardes à vue et des translations judiciaires afin d’éviter les atteintes aux personnes et les évasions.

Une attitude exemplaire et le respect des règles de déontologie sont indispensables à la confiance que la population et les autorités judiciaire placent dans la gendarmerie.

2. Missions particulières

Les unités territoriales et de sécurité routière sont composées d’enquêteurs généralistes dont la formation leur permet de produire les pièces de procédure dans la plus grande part des dossiers judiciaires et, s’ils sont OPJ, d’orienter les APJ et APJA placés sous leur autorité dans l’exécution de certains actes judiciaires.

Les unités de recherches disposent pour leur part d’enquêteurs capables d’assumer des directions d’enquêtes et de faire fonction de procédurier pour les dossiers les plus complexes.

Certains d’entre eux bénéficient de surcroît d’une formation technique spécialisée qui les met en mesure, dans le cadre d’affaires relevant d’un domaine spécifique de compétences (délinquance économique et financière, environnement et atteintes à la santé publique, technologies numériques, travail illégal), de prendre à leur compte les directions d’enquête, d’orienter au besoin une équipe d’enquêteurs et de contrôler les pièces de procédure produites par les OPJ et APJ travaillant à leur profit. Toutefois, le fait d’avoir été formé à un contentieux particulier n’interdit aucunement à ces enquêteurs de conduire ou de participer à un dossier non spécialisé.

22
Q

CIRC 165000 -

3/ D’INVESTIGATIONS ET OUTILS PROCEDURAUX

Citez les 5 § composants ce chapitre?

A

1/ Le renseignement judiciaire incluant :

1-1/ Le renseignement hiérarchique

1-2/ Le renseignement technique

2/ Les moyens et outils élémentaires de recueil et d’analyse des éléments constitutifs de l’infraction incluant:

2-1/ L’observation et la surveillance

2-2/ Les auditions et analyses comportementales

2-3/ L’analyse criminelle

2-4/ Le volet patrimonial des enquêtes

3/ La criminalistique

4/ Les techniques particulières et spéciales d’enquêtes incluant :

4-1/ Les informateurs

4-2/ L’infiltration

4-3/ Le coup d’achat

4-4/ Les sonorisations et fixations d’images

4-5/ Les interceptions de correspondances émises par la voie des communications électroniques

4-6/ La surveillances d’internet et la cyber-patrouille

5/ L’approche internationale incluant:

5-1/ Les outils de la coopération policière

5-2/ Les outils de la coopération judiciaire

23
Q

CIRC 165000 -

3/ D’INVESTIGATIONS ET OUTILS PROCEDURAUX

1°/ RENSEIGNEMENT JUDICIAIRE:

Citez et expliquez chacun des 2 § composants le § Renseignements Judiciaires?

A

Le renseignement judiciaire est essentiel à la conduite des investigations. La maîtrise de sa circulation constitue un enjeu stratégique. Chaque enquêteur est responsable de sa qualité et de sa transmission. Un contrôle permanent doit être exercé par le commandement afin d’éviter sa dispersion, sa rétention ou sa falsification.

Depuis son recueil jusqu’à son exploitation, le renseignement judiciaire est sécurisé : l’individualisation des accès informatiques et l’historique des connexions sont les garants d’une utilisation légale et responsable des bases de données.

§1/ Le renseignement hiérarchique

Animant et coordonnant l’exercice de la police judiciaire par les unités de gendarmerie aux niveaux national et international, la DGGN est également en charge de l’information des autorités ministérielles. La SDPJ/BAC est informée en permanence des affaires importantes survenant en zone de compétence de la gendarmerie tandis que la SDPJ/BLAT est destinataire sans délai de l’ensemble des renseignements et informations intéressant la lutte antiterroriste. Les OAPJ des régions et des groupements sont responsables de la remontée de cette information. Ils veillent à sa qualité et sa pertinence.

La procédure de remontée de l’information (échéances, destinataires…) est définie par la SDPJ ; elle distingue deux volets, celui de la remontée de l’information factuelle** et celui consacré à **la synthèse et à l’analyse.

1.1. Remontée de l’information factuelle

Chaque échelon veille à la remontée immédiate de l’information factuelle. il s’agit de :

  • donner à chaque CDT de région et de GGD les moyens de prendre en temps réel les mesures opérationnelles qui s’imposent, notamment en engageant des moyens complémentaires en soutien des enquêteurs ;
  • permettre à ces échelons de commandement d’informer les autorités hiérarchiques et judiciaires, ainsi que les services de police ayant à en connaître.

1.2. Synthèse et analyse judiciaires

Les synthèses opérationnelles et les études de phénomènes criminels établies périodiquement permettent :

  • aux échelons hiérarchiques, au STRJD et aux offices centraux de la gendarmerie d’appréhender les phénomènes remarquables du moment pour organiser la riposte en mettant en œuvre les moyens appropriés (groupe de travail, cellule d’enquête, groupe d’enquête mixte, équipe commune d’enquête…) ;
  • aux enquêteurs de disposer d’un éclairage sur les problématiques en cours.

Ces documents sont utilement diffusés et commentés aux autorités judiciaires, notamment celles ayant en charge une juridiction inter-régionale spécialisée. Les analyses de phénomènes criminels le sont également à l’endroit des préfets.

1.3. Remontée de l’information statistique

L’analyse de l’évolution de la délinquance doit s’appuyer sur des données fiables. Celles-ci sont communiquées par le biais d’un message d’information statistique dont l’élaboration est de la responsabilité de tout directeur d’enquête. Un contrôle est exercé par les échelons concernés, avant transmission à l’échelon central, afin de s’assurer du respect des prescriptions de la note technique et du guide méthodologique afférents.

§2/ Le renseignement technique

Distinct mais concomitant au renseignement hiérarchique, le renseignement technique consiste à alimenter les bases de données judiciaires.

La qualité de ces données repose sur les enquêteurs qui sont seuls à l’origine de leur remontée. Leur transmission et leur exploitation s’appuient sur le logiciel Ic@re qui, au-delà de ses fonctions d’aide à la rédaction des procédures, est l’outil principal d’alimentation des bases statistiques et judiciaires nationales.

Dans un proche avenir, l’architecture du renseignement technique reposera sur :

  • les logiciels d’aide à la rédaction et de stockage des procédures (IC@RE, ASPC) ;
  • les traitements destinés à l’identification judiciaire (FPR , FOVeS, FAED, FNAEG) ;
  • la base de données d’antécédents judiciaires (ARI@NE) ;
  • les applications dédiées aux rapprochements dans le cadre d’investigations complexes ou sérielles (ANACRIM).

La liste de ces bases, les informations susceptibles d’y être recueillies et les modalités de consultation figurent sur l’intranet judiciaire.

24
Q

CIRC 165000 -

3/ D’INVESTIGATIONS ET OUTILS PROCEDURAUX

3-2/ Les moyens et outils élémentaires de recueil et d’analyse des éléments constitutifs de l’infraction

Expliquez quels sont les différents moyens mis à la disposition des enquêteurs pour mener à bien leurs missions?

A

3-2-1/L’observation et la surveillance

3-2-1-1/Dispositif terrestre

Les missions d’observation et de surveillance relèvent de trois niveaux de compétence :

  • les unités territoriales agissent au quotidien dans le cadre du service normal ;
  • les brigades et sections de recherches réalisent les missions de surveillance et de filatures ne présentant pas de difficultés techniques particulières avec leurs moyens de dotation et leurs compétences propres. En fonction de nature (profil, antécédants,…) et/ou volume justifie : GOS ou GPM (outre-mer).
  • la force observation-recherches du GIGN assure les missions présentant une sensibilité, une complexité ou une dangerosité particulières.

En fonction des besoins, de la nature des opérations et des objectifs, plusieurs types d’unités peuvent être conjointement engagés sur une même affaire et se répartir les missions.

3-2-1-2/Dispositif aérien:

Les moyens aériens de la gendarmerie disposent de matériels techniques permettant d’assurer des missions de surveillance comme de participer à des filatures, de jour comme de nuit.

Les aéronefs de reconnaissance de l’armée de l’air peuvent également être engagés.

3.2.2/ Les auditions et les analyses comportementales

3.2.2.1. Le processus général de recueil des entretiens, auditions et interrogatoires (PRoGREAI)

Le recueil des témoignages est un élément essentiel de toute enquête:

  • Il vise à accroître l’efficacité globale du travail d’enquête.
  • Il repose sur la capitalisation de l’expérience et favorise la mise en confiance des enquêteurs chargés de conduire les auditions.

3.2.2.2/ Le département des sciences du comportement du STRJD

Le département des sciences du comportement (DSC) assure une permanence opérationnelle et peut intervenir à tout moment de l’enquête, mais aussi dans le cadre du plan alerte enlèvement ou quand au moins un des éléments d’alerte de comportement criminel particulier (EACCP)(76) est détecté.

Le DSC peut réaliser un profil d’auteur inconnu et une analyse comparative de cas. Agissant en qualité d’OPJ, les officiers du DSC élaborent des procès-verbaux joints à la procédure.

3.2.3. L’analyse criminelle

L’analyse criminelle opérationnelle (Anacrim) a pour objectif la recherche et la mise en évidence méthodique des relations entre de nombreuses données issues d’enquêtes. Elle constitue à cet égard un instrument indispensable à la conduite des enquêtes complexes ou sérielles.

Le dispositif comporte deux niveaux :

  • localement, les analystes criminels sont positionnés au sein :
  • des BDRIJ pour intervenir en appui des BR,
  • des SR et des SAJ ;
  • au niveau central, les analystes criminels sont placés au sein :
  • du département Anacrim du STRJD pour soit fournir un concours aux unités de recherches, soit traiter eux-mêmes certaines enquêtes particulièrement complexes ou sensibles,
  • des offices centraux,
  • de la SDPJ/BLAT pour conseiller les unités dans le cadre de saisines portant sur des faits de terrorisme.

3.2.4. Le volet patrimonial des enquêtes

L’argent ou le profit constitue le premier mobile des atteintes aux personnes et aux biens.

Elles engendrent un retour sur investissement, soit indirectement, en matière de stupéfiants, via les crédits déconcentrés de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie (MILDT), soit directement grâce à la procédure de demande d’affectation à titre gratuit de biens confisqués .

La prise en compte de cette dimension des investigations doit donc être envisagée dans toutes les enquêtes. Chaque gendarme dispose d’outils adaptés et peut compter sur l’appui de référents locaux et de la plate-forme d’identification des avoirs criminels dans les cas plus complexes.

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CIRC 165000 -

3/ D’INVESTIGATIONS ET OUTILS PROCEDURAUX

3-3/ La criminalistique:

Expliquez en quoi consiste la criminalistique et détaillez sa chaîne fonctionnelle (3 niveaux)?

A

La criminalistique

La criminalistique s’entend comme l’étude et la mise en œuvre des techniques issues des différentes sciences appliquées à la recherche de la preuve des infractions pénales, à la détermination de leurs auteurs et à la révélation de leurs modes opératoires.

La chaîne fonctionnelle PTS de la gendarmerie nationale comporte trois niveaux :

  • localement, les unités élémentaires réalisent les actes de criminalistique de premier niveau, liées à la délinquance de proximité. Elles participent à l’alimentation des bases de données contenant les éléments de signalisation des individus mis en cause (relevés décadactylaires et palmaires, photos anthropométriques, prélèvements biologiques) ;
  • au plan départemental et régional, la BDRIJ, la cellule d’investigations criminelles (CIC), est chargée de se transporter sur les scènes d’infractions relevant de la moyenne et de la grande délinquance. Quand les conditions le justifient, un COCrim de la BDRIJ, de la SAJ ou de la SR compétente peut être désigné pour apporter son concours.
  • au plan national, lorsque les circonstances le nécessitent (catastrophes, affaires complexes, scènes de crime étendues…), l’IRCGN est en mesure de dépêcher, dans le cadre de l’unité nationale d’investigation criminelle (UNIC) et de l’unité gendarmerie d’identification des victimes de catastrophes (UGIVC) des personnels qualifiés et du matériels spécifiques.
26
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CIRC 165000 -

3/ D’INVESTIGATIONS ET OUTILS PROCEDURAUX

3-4/ Les techniques particulières et spéciales d’enquête:

Énumérez les différentes techniques particulières et spéciales d’enquête et expliquez-les (6 cas)?

A

3.4.1. Les informateurs

Les informateurs sont rémunérés en échange des informations de nature judiciaire qu’ils délivrent. Cette faculté de rétribution des informateurs peut être utilisée pour combattre tout type d’activité criminelle.

Le commandant de la SR au plan local et la SDPJ/BLAT et BAC, au plan national, constituent les acteurs majeurs de l’enregistrement, du suivi et de la rémunération des sources.

Le recrutement des sources est, en revanche, l’affaire de tous les enquêteurs qui en partagent le bénéfice.

3.4.2. L’infiltration

Ce mode d’action vise à permettre à des enquêteurs spécialisés de s’intégrer dans une organisation criminelle en vue de son démantèlement. Il est réservé à des enquêtes difficiles. Particulièrement sensible, l’opération d’infiltration nécessite une formation spécifique des agents infiltrés, un suivi étroit des missions et une centralisation des informations s’y rapportant. Cette tâche est confiée au service interministériel d’assistance technique (SIAT) composé de militaires de la gendarmerie, de fonctionnaires de police et d’agents des douanes.

Conformément aux textes en vigueur, la SDPJ constitue l’interface de la gendarmerie entre le SIAT et les chefs d’office centraux de police judiciaire et les commandants de section de recherches, seuls habilités à pouvoir solliciter une demande de concours de ce type.

3.4.3. Le coup d’achat

L’article 706-32 du CPP ouvre la possibilité, pour les enquêteurs agissant en matière d’infractions à la législation sur les stupéfiants et avec l’autorisation du magistrat saisi des faits, de procéder à l’achat de produits stupéfiants en vue d’identifier les auteurs de ces infractions. Ce procédé, dit du « coup d’achat », ne constitue pas une opération d’infiltration, mais est néanmoins régi par un formalisme strict. Cette mission est exclusivement exécutée par des enquêteurs d’unités de recherches dans le cadre d’un dispositif préparé et coordonné par un officier, directeur des opérations, et après consultation systématique du commandant de la section de recherches territorialement compétent.

3.4.4. Les sonorisations et fixations d’images

La mise en œuvre de dispositifs de sonorisations et fixations d’images à l’intérieur de certains lieux ou véhicules, dans le cadre d’enquête relevant de la criminalité organisée, est prévue par l’article 706-96 du CPP. Le GIGN et certaines SR, au sein des GOS, disposent de membres spécifiquement formés et équipés, seuls autorisés à installer les appareils nécessaires.

Toute demande de mise en œuvre de ces moyens spéciaux fait l’objet d’un examen initial par la SDPJ (BAC ou BLAT) et d’évaluations préalables à l’exécution de la mission en vue de déterminer son niveau d’exécution (GOS ou GIGN).

3.4.5. Les interceptions de correspondances émises par la voie des communications électroniques

Des mesures d’interception peuvent être ordonnées par l’autorité judiciaire.

Par ailleurs, dans le but de rechercher le renseignement dans les domaines intéressant notamment la prévention du terrorisme et de la criminalité organisée, des interceptions de sécurité peuvent être autorisées dans les conditions fixées par la loi et le règlement (90).

3.4.6. La surveillance d’Internet et les cyberpatrouilles

La loi sur la prévention de la délinquance a introduit la possibilité pour des enquêteurs spécialement formés et habilités, afin de lutter contre un certain nombre d’infractions dont les atteintes aux mineurs, d’utiliser un pseudonyme pour rentrer en contact, via Internet, avec des délinquants.

Ces enquêteurs sont positionnés au STRJD, au sein de la division de lutte contre la cybercriminalité, et dans les sections de recherches.

L’OPJ saisi de faits qui nécessitent la mise en œuvre de cette technique d’enquête doit prendre contact avec l’enquêteur « technologies numériques » le plus proche.

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3/ CAPACITÉS D’INVESTIGATIONS ET OUTILS PROCÉDURAUX

§ 5/ L’approche internationale

Toujours dans le cadre de l’exercice de la police judiciaire par la gendarmerie nationale, citez et détaillez qu’elles sont les capacités d’investigations et les outils procéduraux possible en matière internationale? (2Titres, composés de 5 et 4 sous-titres)

A

L’approche internationale: les implications internationales des procédures judiciaires traitées par la gendarmerie nécessitent de la part du commandement comme des enquêteurs une connaissance précise et actualisée des outils de la coopération internationale policière et judiciaire.

3.5.1. Les outils de la coopération policière

En France, la majeure partie de la coopération policière internationale transite par la section centrale de coopération opérationnelle de police (SCCOPOL).

D’autres instruments peuvent apporter une aide à l’enquête : les centres de coopération policière et douanière (CCPD), les services de sécurité intérieure (SSI) ou les offices centraux de police judiciaire.

Enfin, les enquêteurs peuvent bénéficier d’échanges directs et réguliers avec leurs correspondants étrangers dans le cadre d’accords bilatéraux.

3.5.1.1. La section centrale de coopération opérationnelle de police

Les différents canaux de coopération policière (INTERPOL, EUROPOL, SCHENGEN) sont regroupés au sein de la SCCOPOL qui constitue le centre d’aiguillage de l’ensemble des requêtes en provenance ou à destination des services de police étrangers.

Elle regroupe :

  • le bureau central national (BCN), correspondant direct de l’organisation internationale de police criminelle (OIPC- INTERPOL), qui :
  • constitue l’interface entre les services d’enquête nationaux et leurs homologues étrangers pour les demandes de renseignements à caractère policier,
  • assure la centralisation nationale, la conservation de la documentation et des informations criminelles de l’OIPC,
  • gère et diffuse aux services répressifs nationaux les notices de recherche INTERPOL. Il assiste également les unités dans la mise à exécution des commissions rogatoires internationales et des mandats d’arrêts internationaux ;
  • l’unité nationale EUROPOL (UNE) qui joue le rôle d’interface unique entre l’office européen de police EUROPOL et les services enquêteurs ;
  • l’unité centrale de coopération policière internationale SCHENGEN (UCCPI) et le bureau SIRENE – France qui assurent la coopération policière dans le cadre de la convention d’application de l’accord de SCHENGEN en matière opérationnelle (échange d’informations, droit d’observation et de poursuite, mandats d’arrêt européen).

Les unités de recherches et territoriales peuvent prendre attache directement avec la SCCOPOL qui dispose d’un point de contact central (PCC) permettant d’orienter les demandes selon leur nature vers le canal le plus approprié. Les réponses sont adressées directement à l’unité requérante par la SCCOPOL.

Les demandes émanant de l’étranger reçues par la SCCOPOL et devant être traitées par la gendarmerie sont transmises, soit à l’office central compétent, soit au commandant de région qui en fait assurer le traitement par les unités relevant de son commandement. La réponse est retournée à la SCCOPOL selon le même cheminement.

3.5.1.2. Les offices centraux de police judiciaire

Les offices centraux de police judiciaire constituent les points de contact internationaux dans leur domaine de compétence. Ils entretiennent des liaisons opérationnelles avec les services spécialisés des autres États et avec les organismes internationaux.

Toute demande de coopération internationale portant sur une thématique traitée par un office de la gendarmerie peut faire l’objet d’un contact direct entre les unités et l’office de la gendarmerie concerné. Ce dernier se charge d’informer la SCCOPOL.

3.5.1.3. Les centres de coopération policière et douanière

Les CCPD ont pour missions principales :

  • de porter assistance aux unités dans leurs relations transfrontalières (soutien lors des observations et poursuites transfrontalières, coordination d’actions conjointes) ;
  • d’analyser et de faciliter l’échange d’informations d’intérêt transfrontalier ayant un caractère judiciaire ou administratif.

Tous les CCPD peuvent être saisis par l’ensemble des services et des enquêteurs de gendarmerie, sans aucun formalisme. Tout type d’infraction peut motiver la saisine d’un CCPD. Dans le cas d’enquête portant sur des infractions de criminalité organisée ou de terrorisme, il est cependant impératif que, parallèlement à la demande adressée aux CCPD, les organes centraux compétents soient saisis (selon le cas, la SCCOPOL ou l’unité de coordination de la lutte anti-terroriste - UCLAT via la SDPJ/BLAT).

Le CCPD précise à chaque fois si les renseignements qu’il communique sont immédiatement utilisables en procédure ou s’il convient de les faire valider par le biais de la SCCOPOL ou d’une commission rogatoire internationale.

3.5.1.4. Les services de sécurité intérieure

Les représentations françaises à l’étranger du service de coopération technique internationale de police (SCTIP) de la DGPN, appelées services de sécurité intérieure (SSI), sont dirigées par un fonctionnaire de police ou un officier de gendarmerie, dénommé attaché de sécurité intérieure (ASI).

Dans le cadre d’une CR Le directeur d’enquête peut contacter l’ASI du pays concerné pour bénéficier des services suivants :

  • aide à la préparation des demandes d’entraide pénale internationale ;
  • soutien logistique lors de l’exécution des CRI ;
  • dans certains cas, obtention de renseignements policiers.

3.5.1.5. La décision de Prüm

La décision n° 2008/615/JAI du 23 juin 2008 dite de Prüm, relative à l’approfondissement de la coopération transfrontalière en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, contient plusieurs dispositions innovantes intéressant directement les enquêteurs de la gendarmerie :

  • la consultation automatisée des bases d’immatriculation ;
  • la consultation automatisée des bases d’empreintes génétiques et dactyloscopiques.

Cette décision s’applique à l’ensemble des États membres de l’Union européenne ainsi qu’aux futurs entrants.

3.5.2. Les outils de la coopération judiciaire

3.5.2.1. Les demandes d’entraide judiciaire

Dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire, aussi appelée commission rogatoire internationale (CRI), des enquêteurs de section ou plus rarement de brigade de recherches peuvent être autorisés à se déplacer en vue d’assister aux actes réalisés par la force de police étrangère requise. Ils peuvent aussi, conformément aux dispositions de l’article 18 alinéa 5 du CPP, auditionner eux-mêmes les personnes visées dans la demande d’entraide à condition que l’autorité étrangère ait donné son accord au magistrat requérant.

Tout déplacement d’un enquêteur est soumis à des règles de gestion opérationnelle et administrative (autorisation du pays étranger, autorisation de la DGGN et délivrance d’un ordre de mission internationale) préalables.

3.5.2.2. L’unité de coopération judiciaire européenne

Créée par une décision du Conseil de l’Union européenne du 28 février 2002, EUROJUST est une agence européenne basée à La Haye (Pays-Bas). Elle a pour mission de coordonner les enquêtes judiciaires portant sur les formes graves de criminalité, identiques à celles pour lesquelles EUROPOL est compétent. Elle est composée d’un représentant de chacun des États membres.

Ses prérogatives sont visées à l’article 695-5 du CPP et peuvent conduire les enquêteurs à agir à son profit par l’intermédiaire des procureurs généraux saisis.

3.5.2.3. Les équipes communes d’enquête

Possibilité de mettre en place une équipe commune d’enquête (ECE) est un progrès notable dans la conduite des investigations devant se dérouler sur le territoire de plusieurs États membres de l’UE : après l’activation d’une ECE, la délivrance de demande d’entraide n’est plus nécessaire. Les enquêteurs et les magistrats des États membres concernés peuvent travailler simultanément et partager directement le résultat de leurs investigations.

La condition préalable à la mise en place d’une ECE est la commission d’infractions pénales sur le territoire d’au moins deux États membres de l’UE. Le magistrat en charge de la procédure peut alors demander à la direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) du ministère de la justice l’autorisation de créer une ECE. Une fois cet accord obtenu, les autorités judiciaires concernées se réunissent pour conclure l’accord ad hoc prévoyant précisément tous les détails concernant l’ECE (106).

Les prérogatives des enquêteurs pendant la durée de l’ECE sont prévues, à la fois par les articles du CPP précités et par l’accord susvisé.

3.5.2.4. Le mandat d’arrêt européen

Le mandat d’arrêt européen (MAE) remplace, pour un certain nombre d’infractions, la procédure classique de l’extradition. Un MAE est une décision judiciaire émise par l’autorité judiciaire d’un État membre de l’UE en vue de l’arrestation et de la remise par l’autorité judiciaire d’un autre État membre de l’UE d’une personne recherchée pour l’exercice de poursuites pénales ou pour l’exécution d’une peine ou d’une mesure de sûreté privative de liberté.

Aussi les unités de la gendarmerie nationale pourront-elles être requises pour procéder à l’interpellation d’une personne sur le fondement d’un MAE. Une fois interpellée, la personne devra être conduite dans les 48 heures devant le procureur général. Les articles 63-1 à 63-5 du CPP sont applicables à compter de l’interpellation.

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ANNEXE I

Citez les critères non cumulatifs de mise en oeuvre du principe de subsidiarité dessuintés en matière de PJ? (4 critères)

A

Gravité : Elle est appréciée en tenant compte de la dangerosité apparente du ou des auteurs ou de l’importance du préjudice.

Complexité : Elle découle de la nécessité, pour la direction des opérations ou de l’enquête, de gérer un grand nombre de paramètres, qu’il s’agisse par exemple d’une pluralité d’unités à coordonner, de nombreux d’actes d’enquête à accomplir ou de la difficulté intrinsèque liée à la nature ou à l’exécution de ces actes. Elle conduit le plus souvent à une enquête relativement longue.

Sensibilité : Elle est mesurée en fonction de l’émoi que l’affaire suscite dans la population, de l’intérêt que les autorités y apportent ou de son retentissement médiatique.

Sérialité : Elle est appréciée en tenant compte de la réitération connue des faits, manifestant l’existence d’un phénomène de délinquance, nouveau ou non.

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ANNEXE III

Quelles sont les règles de délivrance d’un ordre de mission international
dans le cadre d’une commission rogatoire internationale?

A

1/ Dès connaissance d’une possible saisine, l’unité concernée se met en relation avec la SPJ ou le BPJ régional afin que soit étudiée l’opportunité de la mission

2/ dès réception de la CRI, l’unité chargée de l’enquête adresse un message au bureau central national (BCN-Interpol) de la section centrale de la coopération opérationnelle de police (SCCOPOL) afin d’obtenir l’autorisation de se déplacer sur le territoire national étranger, avec copie à la région de rattachement à titre d’information ;

3/ simultanément, l’unité transmet à sa région de rattachement une demande d’autorisation d’accomplir la mission, sans attendre l’accord des autorités locales étrangères ;

4/ la région constitue un dossier et l’adresse au bureau compétent de la SDPJ. Ce dossier doit comprendre le message de l’unité chargée de l’enquête assorti de l’avis hiérarchique, la copie de la CRI et l’accord éventuel des autorités judiciaires étrangères. La région se prononce dans l’avis hiérarchique sur l’opportunité du déplacement, le nombre d’enquêteurs et la durée de la mission au regard des actes à accomplir.

Un délai de 10 jours est nécessaire pour le traitement du dossier au sein de la DGGN :

5/ dès réception de l’avis circonstancié de la région, le bureau compétent de la SDPJ instruit la demande d’ordre de mission international et la soumet par la voie hiérarchique à la décision du directeur général/cabinet. L’instruction de la demande porte sur l’opportunité du déplacement projeté, sa durée et le nombre d’enquêteurs amenés à se déplacer ;

6/ après accord du directeur général, la demande est directement transmise par son secrétariat à la cellule des ordres de missions internationaux du quartier général (DGGN/CAB/QG) qui établit l’ordre de mission international et le fait parvenir directement à l’unité requérante en servant le bureau compétent de la SDPJ et la région d’origine pour information ;

7/ en l’absence d’accord, la demande est retournée à l’unité d’origine par la voie hiérarchique.

L’enquêteur peut établir une demande d’avance de fonds auprès du CATG de rattachement ou du CAGN.