C15 - Le lexique Flashcards
Définition du lexique
L’ensemble des unités lexicales d’une langue
Ensemble non borné, ouvert, impossible à dénombrer
Sous-ensembles du lexique pouvant être distingués
- Lexique général (ou commun)
- Lexique de spécialité (en référence à un domaine scientifique, technique ou professionnel
Définition du vocabulaire
Ensemble donné d’unités lexicales employées dans un discours oral ou écrit
Unités particulières on parle du vocabulaire d’un texte, d’une époque, d’un auteur, d’un individu
Distinction terminologique entre lexique et vocabulaire
Partage entre :
- les unités de la langue disponibles et susceptibles d’être employées (potentielles)
- les unités employées dans des situations données par des locuteurs identifiés (effectives)
Limite : distinction pas pratiquée de façon constante et les termes sont souvent traités en synonymie, dans le contexte scolaire et dans les programmes
–> Il convient d’être attentif au contexte d’emploi des mots afin de déterminer dans quel sens ces mots sont entendus
Les 2 types d’unités du lexique
- Les mots
- Les locutions
Les unités du lexique
Définition du mot
A l’oral : Unité minimale fonctionnelle dotée d’une signification, unité de base de la langue
- -> Réalité linguistique empirique
- -> Distinction délicate due entre autre au phénomène généralisé d’enchaînement
Au niveau de la manifestation graphique : groupement de lettres séparé à gauche et à droite par un blanc
Séquence continue de graphèmes entre 2 espaces blancs
–> Définition plus simple et rigoureuse qu’à l’oral
–> Le mot est surtout une entité de l’écrit
Les unités du lexique
Cas particulier des mots composés
Les mots composés comportant un trait d’union et seulement 2 constituants sont plutôt perçus comme des mots simples, malgré leur caractère plurigraphique (graphiquement complexes, composées de plusieurs mots) : l’ensemble est qualifié de “mot”
Les unités du lexique
La locution : définition et 3 caractéristiques
Un ensemble de mots qui forme un tout (et qui fonctionne tel un seul mot : unité sémantique)
–> Caractère plurigraphique de la locution avec un comportement unitaire
Terme “expression” est plus répandu et plus usité
- Le nombre de constituants de la locution varie
- La locution doit être mémorisée “d’un seul bloc”, se comporte comme un tout : constituants inséparables qui forment une suite d’ordre figé au sein de laquelle l’insertion d’un élément nouveau est impossible ou réduite (ex : prendre une belle/grosse veste ; prendre une veste magistrale)
- -> La locution est une unité fonctionnelle d’un point de vue syntaxique
- Le sens de la locution n’est pas strictement compositionnel : n’est pas nécessairement le produit ni l’addition des sens des constituants
–> Sens plus ou moins en relation mais avec un degré d’autonomie varié
–> Sens de la locution peut être plus ou moins transparent selon le degré d’autonomie
Exemple d’expression opaque : prendre la clé des champs, prendre une veste
Les unités du lexique
Dans quelles catégories grammaticales retrouve-t-on des locutions ?
Presque toutes
- Locutions nominales : une mine à faire peur
- Locutions verbales : prendre la tangente, faire fi de, voir rouge
- Locutions adjectivales : de bonne humeur, d’un seul tenant, à l’écoute, sûr et certain, bête comme chou
- Locutions adverbiales : tout à coup, en effet, à pas de loup, à tort et à travers, à fond la caisse
- Locutions prépositives : en raison de, au fur et à mesure, dans le but de
- Locutions conjonctives : afin que, étant entendu que
- Locutions interjectives : mais enfin, bonté divine, mille sabords
Point commun entre un mot composé et une locution
Fonctionnement unitaire d’un point de vue syntaxique et sémantique
–> dans certains cas, la frontière entre les 2 n’est pas aisée à fixer, notamment dans les cas de mots composés graphiquement complexes
Le lexique
Combien de classe grammaticale des unités compte-t-on ?
9, parfois 10
(la classe des conjonctions peut être scindée entre conjonctions de coordination et conjonction de subordination
Aussi appelées “catégories syntaxiques”, “parties du discours”
Utilisé à l’école : “nature du mot”
Le lexique
Quelle sous-distinction peut-on opérer dans le classement grammatical des unités ?
- Classes de mots dits variables : Nom Adjectifs Verbes Pronoms Déterminants
- Classes de mots dits invariables : Adverbes Préposition Conjonction Interjection
Le lexique
Sur quels critères est effectué le classement grammatical des unités ?
- Sémantiques
- Morphologiques : marques morpho-syntaxiques
ex : marques de genre, de nombre - Syntaxiques
Le lexique
Qu’appelle-t-on le mode de création lexicale de “dérivation impropre”?
Les mots crées par changement de classe grammaticale
Ex
Dérivation de l’adjectif au nom : un rapide, le vrai
Dérivation du verbe au nom : le devoir
Dérivation du pronom au nom : le moi
Dérivation de la conjonction de subordination au nom : des si
Dérivation de la préposition au nom : le pour, le contre
Dérivation de l’adjectif à l’adverbe : (voter) utile
Dérivation de l’adverbe à l’adjectif : (une personne) bien
Le lexique
La nature de signe des unités
Qu’est ce qu’un signe ? Quelles sont ses 2 composantes constitutives ?
Un signifiant + un signifié
= Une forme + un contenu
= Face formelle du signe + face conceptuelle du signe
–> Indissociables et interdépendantes : l’une renvoie à l’autre
Les mots comme les locutions sont des signes linguistiques car ils représentent autre chose, sont mis pour autre chose (forme et sens compris)
–> Renvoient à l’univers extralinguistique, à une réalité ou une entité concrète ou conceptuelle, réelle ou imaginaire
Le lexique
La nature de signe des unités
Est ce que tous les signes ont une valeur référentielle ?
Non
Exemple : les conjonctions, certaines prépositions, ne renvoient à aucune réalité concrète ou abstraite
–> N’ont de sens que par rapport aux autres unités lexicales dont ils assurent la connexion
Le lexique
La nature de signe des unités
Les 2 réalités de la forme (signifiant)
- Sonore : phonologique
- Visuelle : orthographique
Sachant que ces 2 réalités sont elles aussi soumises à variations :
- Les différentes réalisations sonores d’un même mot
- Les variations morphosyntaxiques des mots de catégorie variable
Qu’est ce que la sémiotique ?
L’étude des différents systèmes de signes (dont le système des signes linguistiques) et de leur signification
La sémiotique étudie le processus de signification, c’est-à-dire la production, la codification et la communication de signes.
En français, ce terme est souvent synonyme de sémiologie.
Le lexique
La nature de signe des unités
De quelle nature est le lien entre la face formelle et la face contenu du signe ?
Qui fixe ce lien ?
Arbitraire
C’est la communauté linguistique qui établit et impose ce lien par convention
N’est pas fondé sur une correspondance naturelle entre la forme et les traits définitoires du signifié
–> Rien ne contraint à appeler un cheval cheval, et un autre mot est même utilisé dans les autres langues
Le lexique
Qu’est ce que la cooccurrence ?
La présence simultanée de deux ou de plusieurs mots (ou autres unités linguistiques) dans le même énoncé (la phrase, le paragraphe, l’extrait).
Renvoie aux associations ou combinaisons fréquentes d’unités
Ex : un gros chagrin, une colère noire/terrible, une peur bleue, une nuit blanche, gravement malade, grièvement blessé
Le lexique
4 composantes de savoirs lexicaux détenu par le locuteur sur les unités
- Forme phonique et orthographique
- Une ou des significations
- Une appartenance catégorielle
- Des propriétés syntaxiques en lien avec l’appartenance catégorielle
A noter que tous ces aspects font partie du savoir que PEUT posséder un locuteur sur un unité du lexique de sa langue, mais il peut aussi ne pas, ou mal posséder une ou plusieurs des composantes
Le lexique
Autres connaissances du locuteur sur les usages des mots ou locutions
(en plus des 4 composantes fondamentales au savoir lexical de chaque unité)
- Contextes et domaines d’emploi
- Type de discours concernés
- Normes qui sous-tendent et gouvernent les emplois
- Phénomènes de cooccurrence
A noter que tous ces aspects font partie du savoir que PEUT posséder un locuteur sur un unité du lexique de sa langue, mais il peut aussi ne pas, ou mal posséder une ou plusieurs des composantes
Le lexique
Différence entre lexique actif et passif
- Lexique actif : renvoie aux unités qu’un locuteur emploie régulièrement et est susceptible d’employer
“Lexique productif” - Lexique passif : renvoie aux unités que le locuteur peut comprendre mais qu’il n’est pas en mesure d’employer ou qu’il n’emploie pas lui-même
Excède toujours le lexique actif
Le lexique
Qu’est ce qu’un morphème ?
Une unité linguistique minimale ayant une forme et un sens.
Unité significative élémentaire, unité formelle minimale indécomposable et porteuse d’une signification
La définition d’un morphème reprend en quelque sorte les critères qui avaient été envisagés pour le mot, mais sans contraindre la délimitation par des séparateurs.
On peut très bien, ainsi, considérer que “pomme de terre”, “parce que” ou même “casser sa pipe” ne constituent chacun qu’un seul morphème.
On peut même admettre l’existence de morphèmes discontinus à l’intérieur desquels peuvent s’insérer d’autres morphèmes : c’est le cas par exemple, en français, de la marque de la négation (“je ne dort pas”) ou du passé composé “j’ai bien dormi”).
Le lexique
A quoi s’intéresse la morphologie ?
A l’étude des morphèmes et de leurs modes de combinaison :
- Organisation formelle du lexique
- Forme des diverses unités lexicales
- Procédés de formation utilisés pour produire ces unités
–> Ne prend pas en compte les morphèmes simples (les mots indécomposables)
Attention, les unités morphologiquement composées peuvent former un ensemble graphique unique (défaire, portefeuille) ou un ensemble plurigraphique (fait divers, bon sens)
–> Analyse la structure interne et la construction des unités complexes ou construites (constituants, type, nature, formes variables)
Le lexique
Qu’est ce qu’un ensemble plurigraphique ?
Une unité lexicale en plusieurs constituants (plusieurs mots )
Ex : fait divers, bon sens
Le lexique
Quels sont les 2 grands modes de création lexicale ?
Existe-t-il d’autres modes mineurs ?
- Dérivation
- Composition
+
- Abréviation
- Siglaison
- Emprunt
Les grands modes de création lexicale
La dérivation
Procédé créant une nouvelle unité en combinant une base et un ou des affixes
Procédé pas entièrement compositionnel : le sens du tout ne se déduit pas strictement du sens de chacun de ses constituants
–> Le tout a un sens conventionnel
Dérivation = base + affixe(s)
Les grands modes de création lexicale : la dérivation
La base
Elément morphologique qui porte le signifié, qui a une valeur dénominative
–> Cette base peut être un mot simple ou un constituant non autonome
On utilise le terme “radical” pour désigner la base minimale non autonome (une fois les affixes ôtés)
Ex : créd- dans incrédule
Les grands modes de création lexicale : la dérivation
Un mot composé peut-il servir de base à la création de nouvelles unités par dérivation ?
Oui
Ex : Moyenâgeux
On peut aussi utiliser :
- des sigles : érémiste
- des locutions : jusqu’au-boutiste
Les grands modes de création lexicale : la dérivation
L’affixe
Affixe : qui est fixé, attaché à un autre élément support
=> préfixes et suffixes
N’ont pas de valeur dénominative (contrairement à la base) mais une SIGNIFICATION
Pas d’existence indépendante : ont pour vocation d’entrer en combinaison avec des bases
Les grands modes de création lexicale : la dérivation
Le préfixe
“Pré-posé” à la base
Fonction essentiellement sémantique : introduit un changement de sens
Ex : re (et ses formes homologues ré et r-) vont signifier :
- “à nouveau” : reprendre
- “en sens inverse” : revenir, repartir, ramener
- “complètement” : recouvrir, remplir, remballer
- marquer la réitération : reprendre, réexaminer
Modifie rarement la classe grammaticale
Les grands modes de création lexicale : la dérivation
Le suffixe
“Post-posé” à la base
Fonction sémantique et grammaticale (indicateur de classe)
Modifie le plus souvent le sens et la catégorie grammaticale
Ex : -age sert à former des noms, c’est un suffixe nominal qui peut signifier :
- “action de” : jardinage, remplissage
- “ensemble de” : branchage, rayonnage
- “état de” : esclavage, veuvage, mariage
Peut aussi fournir d’autres informations grammaticales :
- -ance, -ise, -tion créent des substantifs féminins
- -age, -isme créent des substantifs masculins
Les grands modes de création lexicale : la dérivation
Qu’appelle-t-on une formation parasynthétique ?
L’adjonction simultanée d’un préfixe et d’un suffixe où le préfixé et le suffixé correspondant n’existent pas
Ex : dé-rat-iser : dérat et ratiser n’existent pas
Les grands modes de création lexicale : la dérivation
Les séries lexicales produites par la dérivation
- Séries analogiques : dont les unités comportent le ou les mêmes affixes
- Séries associatives (ou “familles de mots”) : dont les unités sont construites à partir de la même base, du même radical ou d’un radical apparenté étymologiquement
Les grands modes de création lexicale : la composition
Association de 2 éléments ou plus appelés bases
Base+base
Les grands modes de création lexicale : la composition
Distinction entre la composition populaire et savante
Composition populaire : allie des bases françaises
Ex : bon sens, clairvoyant, cerf-volant, (un) chaud et froid
Composition savante : emprunte ses bases aux langues classiques : latin ou grec
Ex :
- Latin : viti-cole
- Grec : anthropo-logue, morpho-logique, homéo-pathie
Il existe des composition hybrides qui fusionnent
- un élément grec et un élément latin (poly-valence)
- une base française et un élément latin (anti-dater, juxta-position)
- une base française et un élément grec (hypo-tension, hyper-sensible, archi-plein, télé-vision)
Les grands modes de création lexicale
Limites à la distinction entre dérivation et composition
La frontière est parfois imprécise entre dérivation préfixale (ou préfixation) et composition
Des éléments d’emploi autonome tendent à se rapprocher des préfixes du point de vue de leur statut et de leur fonctionnement
- adverbes : bien-, mal-, non-, arrière- …
- prépositions : après-, avant- contre-, entre- sur-, sous-, sans- …
- bases issues de langues classiques qui s’autonomisent et se spécialisent à gauche : télé-, post-, , anti-, auto-, pré-, extra-, hyper-, macro-
Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Les 5 marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Quels sont les 5 modes d’association possible entre les constituants d’un composé ?
- Soudure
- Trait d’union
- Apostrophe
- Blanc graphique
- Emploi d’une préposition
Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Particularité de la soudure
Dans ce cas de figure seulement, les composés sont graphiquement simples
Ex : vinaigre, surlignage….
Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Usage du trait-d’union
Usage parfois flottant : les constituants peuvent être reliés par un trait d’union, séparés par un blanc ou soudés
Ex : lieu dit, lieu-dit, lieudit
Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Réforme sur l’usage du trait-d’union
Réforme de 1990 pour simplifier et régulariser cet aspect orthographique
- -> Recommande de remplacer le trait d’union par la soudure dans un certain nombre de cas
- Composés en contre-, entre-, extra-, infra-, ultra-, intra-
- Composés comprenant des éléments savants
Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Particularité du blanc graphique
Tangible seulement à l’écrit, pas une marque de jonction en soi
Ex : table ronde, eau distillée, appareil photo
Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Exemples d’emploi d’une préposition
Ex : gardien de but, mise en scène, gravure sur bois, moulin à épices
Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Exemples d’emploi d’une apostrophe
Ex : aujourd’hui, quelqu’un
Les grands modes de création lexicale : la composition
Autres typologies de classement des composés
- Portant sur la nature ou catégorie grammaticale des constituants du composé
Ex : nom+adj ; nom+participe passé ; adj+adj ; ….. - Portant sur l’origine des constituants du composé
ex : distinction entre composition savante et populaire
Les grands modes de création lexicale : la composition
Comment se comportent des composés ?
Comme des mots simples (à l’instar des locutions) dans ses rapports avec les autres éléments de l’énoncé
–> Le composé constitue une unité désignative et une unité de signification
- Sens pas toujours compositionnel : ne se réduit pas à l’addition des sens individuels des constituants
- Sens plus ou moins opaque : ne se déduit pas forcément du sens des constituants
- Inséparabilité des constituants
Les grands modes de création lexicale : la composition
Une forme particulière de composition nominale : le mot-valise
Deux mots existants s’amalgament : emboitement partiel
–> Le mot créé conserve un segment commun aux deux bases
Ex : information et automatique : informatique
franglais
hélicoptère et aéroport : héliport
Les modes mineurs de création lexicale : l’abréviation
Ce procédé réduit un mot existant, un mot dérivé ou un composé : troncation du mot
Ex :
- machine à laver : machine
- téléphone portable : portable
- écologique : écolo
Les modes mineurs de création lexicale : l’abréviation
Les 2 types d’abréviation
- Aphérèse : troncation de l’avant du mot
Ex : autocar -> car - Apocope : troncation de la fin du mot (la plus fréquente)
Ex : professeur -> prof ; climatisation -> clim
Les modes mineurs de création lexicale : l’abréviation
Pourquoi dit-on que l’abréviation est un procédé de création lexicale productif dans la langue contemporaine ?
Parce que les mots abrégés servent de base pour la formation de mots nouveaux Ex : - Télévision -> télé -> téléspectateur - bus -> autobus -> abribus .... - auto -> autoradio -> autoroute
Les modes mineurs de création lexicale : la siglaison
De quoi est formé un sigle ?
De la réunion de lettres ou de syllabes initiales de mots formant un syntagme (un groupe de mots ayant une unité sémantique)
Les modes mineurs de création lexicale : la siglaison
Comment appelle-t-on un sigle qui peut se lire syllabiquement, comme un mot ?
(prononciation liée)
Un acronyme
(Intègre au besoin d’autres lettres que les lettres initiales
Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt
La transformation orthographique
Exemples d’unités lexicales empruntées à une autre langue et adaptées au système phonologique et graphique du français
- « Banque », de l’italien banca
- « Café », de l’arabe qahwa
- « Matelas », de l’arabe matrah
- « Bouledogue », de l’anglais bull-dog
Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt
Les 6 différents modes d’emprunts à une langue étrangère ou ancienne
- Sémantique
- Conservation de la forme étrangère
- Transformation orthographique
- Calque (ou traduction littérale)
- Néologisme original
- Francisation de sigles
Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt sémantique
Certains mots français changent de sens au contact d’autres langues et recouvrent un champ sémantique auquel ils ne renvoyaient pas à l’origine.
Par exemple en France, il est courant qu’on emploie réaliser dans le sens de se rendre compte : je viens de réaliser ce qui s’est passé
Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt
Exemples de calques (ou traduction littérale)
« Lune de miel » pour honeymoon
« Disque compact » pour compact disc
« Gratte-ciel » pour skyscraper
Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt
Exemples de néologismes originaux
Courriel pour e-mail (usage popularisé au Québec et rendu officiel en France à partir de 2003)
Pourriel pour spam
numéro d’urgence (22 septembre 2000) ou aide en ligne (28 juillet 2001) ou téléassistance (14 décembre 2004) au lieu de hotline
Biodégradable
Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt
Exemples de francisation de sigles
FAQ, de l’anglais Frequently Asked Questions, francisé en « foire aux questions »
GPS, de l’anglais Global Positioning System, francisé en « guidage par satellite » ou « géolocalisation par satellite »
Qu’est ce qu’une catachrèse?
Une figure de style qui consiste à détourner un mot ou une expression de son sens propre en étendant sa signification: le pied d’une table, être à cheval sur une chaise.
La sémantique lexicale
Sous quels angles la sémantique lexicale étudie la question du sens ou de la signification des mots?
- Différenciation entre les plans de la langue et du discours
- Relations sémantiques qu’entretiennent les unités lexicales entre elles (structuration du lexique)
La sémantique lexicale
La terminologie sens VS signification est-elle toujours stable ?
Non
Sens :
- Ce que signifie un mot ou une locution EN DISCOURS (dans une situation donnée)
- Ce que signifie un mot ou une locution EN LANGUE (contenu relativement stable et défini)
Ex : définition d’un dictionnaire
Signification : le pendant du terme sens
- Contenu sémantique en langue si sens est le contenu sémantique en discours
- Inversement
La sémantique lexicale
La terminologie du terme “contexte” est-elle sémantiquement définie ?
Terme général qui de ce fait n’est pas toujours clair
Recouvre des aspects sensiblement différents
- Renvoie à la situation de communication dans sa globalité –> à des données extralinguistiques
- Renvoie au contexte linguistique appelé “co-texte” : important dans la compréhension des mots, la détermination de leur sens
La sémantique lexicale
Quels sont les éléments extralinguistiques qui peuvent modifier le contexte d’une situation de communication ou a minima constituer des clés de compréhension de la signification lexicale ?
locuteur,
interlocuteur,
temps et lieu de l’énonciation,
circonstances et conditions particulières de la communication,
objets présents dans la situation immédiate,
but de la communication,
intentions particuliers des partenaires de l’échange….
La sémantique lexicale
Qu’est ce que le co-texte (ou contexte linguistique) ?
- Eléments de l’énoncé constituant l’environnement immédiat et plus large du mot ou de la locution -> Contexte linguistique proche ou éloigné
- Eléments qui sont associés ou combinés, qui le précèdent ou le suivent et fonctionnent avec lui
La sémantique lexicale
Différence entre dénotation et connotation
- Dénotation : signification de base du mot ou de la locution
- Connotation : renvoie ) un ou des valeurs sémantiques ressenties comme secondes et particulières.
La sémantique lexicale
Caractéristiques de la connotation
Socialement et culturellement marquée, peut relever d’un niveau de langue déterminé
Véhicule :
- des représentations ou des idées
- des jugements de valeurs
- des symboliques
- des contenus affectifs
La sémantique lexicale
La notion de “niveau de langue” ou “registre de langue”
(familier, soutenu, courant, littéraire, argotique….)
Théorise les types d’usages lexicaux, des variations dans les conduites linguistiques, des façon différente de s’exprimer en fonction :
- du milieu socioculturel
- des domaines de l’expérience (termes courants VS termes spécialisés : mal de tête VS céphalée)
- de la situation de communication
- de l’attitude de l’énonciateur (mot péjoratif)
La sémantique lexicale
A quels paramètres renvoient la notion de “niveau de langue” ou “registre de langue” (familier, soutenu, courant, littéraire, argotique….)
Paramètres de marque socioculturelle et stylistique
–> Normes qui règlent les échanges interpersonnels sans que le locuteur en ait toujours pleinement conscience
Notion utilisée dans la description de la relation sémantique de la synonymie
La sémantique lexicale
Pourquoi dit-on qu’il existe des relations sémantiques ?
Parce que les mots se définissent sémantiquement en partie les uns par rapport aux autres, ils entrent en relation
–> Renvoie à une dimension plus intralinguistique de la signification
Ces relations organisent le lexique et sont dites “structurelles” ou “structurales”
La sémantique lexicale
Quelles sont les 5 principales relations sémantiques structurelles ?
- Polysémie
- Synonymie
- Antonymie
- Hyperonymie
- Hyponymie
La sémantique lexicale
La polysémie
Relation sémantique interne à un même mot ou locution
Les différentes significations ou acceptions d’un même mot/locution
–> Différentes signification rattachées à une même forme
Ex : “canard” : animal, sucre trempé, fausse note, journal…..
La sémantique lexicale
Les 3 lien établis pour rendre compte du transfert sémantique conduisant à la polysémie d’un mot (notion de sens propre/sens figuré : dérivation sémantique par figure)
- Dérivation sémantique par métaphore : similarité de forme, de fonction, de propriété ….
- Dérivation sémantique par métonymie : relation de contiguïté : contenant pour le contenu, lieu pour l’objet fabriqué en ce lieu, cause pour l’effet, un instrument pour son utilisateur
- Dérivation sémantique par synecdoque : rapport de de contiguïté et une relation logique d’inclusion : le particulier pour le général, la partie pour le tout
La sémantique lexicale
Qu’est ce qu’une relation sémantique formelle et quelles sont les 2 principales ?
- Une identité phonique ou orthographique entre les mots (sans relation de parenté de signification)
Ex : homonymie : verre, vers, vert… - Une forme voisine source de possibles confusions
Ex : paronymie : conjoncture/conjecture ; irruption/éruption ; attentif/attentionné …..
La sémantique lexicale
Qui sont les lexicographes ?
Les auteurs des dictionnaires
La sémantique lexicale
La synonymie
Relation de ressemblance entre des unités lexicales de même classe grammaticale
La signification de 2 ou plusieurs unités est partiellement équivalente (seule une partie des significations se rencontrant -> synonymie absolue rare)
La sémantique lexicale
Qu’est ce qui peut distinguer des synonymes ?
- Les conditions d’emploi des unités (différences sémantiques plus ou moins marquées) :
ex : lassitude VS épuisement, rouge VS pourpre - Les propriétés combinatoires des unités
Ex : on ne dit pas une bicyclette de course mais un vélo de course - La notion de registre de langue qui peut distinguer des synonymes en renvoyant à des points de vue différents
Ex : un noir, un black, un nègre
La sémantique lexicale
L’antonymie
Relation d’opposition entre des unités de même catégorie grammaticale relativement à un même domaine
La sémantique lexicale
Les 3 différents types d’opposition propres à l’antonymie
- Rapport de réciprocité :acheter/vendre, donner/recevoir, louer/louer, prêter/emprunter –> le même procès est envisagé des 2 points de vue
- Rapport de gradation : froid/frais/tiède/chaud; s’améliorer/stagner/s’aggraver –> 2 unités pivots constituent les points de référence aux extrémités d’une échelle susceptible de degrés
- Rapport d’exclusion : mort/vivant ; vrai/faux ; recto/verso –> les unités de présupposent : la négation de l’une implique l’affirmation de l’autre sans degré intermédiaire
La sémantique lexicale
L’hyperonymie et l’hyponymie
Relation hiérarchique d’inclusion : utile dans les taxinomies (classifications d’éléments) pour construire des structures hiérarchiques avec une échelle de généralité descendante ou ascendante
- Hyperonyme : terme générique, superordonné : plus riche référentiellement mais plus pauvre sémantiquement
Ex : Fruit, Arbre - Hyponyme : terme spécifique, subordonné : plus riche sémantiquement mais plus pauvre référentiellement
Ex : pomme, banane, abricot // conifère, sapin
Que permet l’analyse morphologique des mots?
La mise en évidence de la formation des mots
A quoi s’intéresse l’analyse sémantique des mots ?
Au sens des mots et aux relations de sens qu’ils entretiennent entre eux