C15 - Le lexique Flashcards

1
Q

Définition du lexique

A

L’ensemble des unités lexicales d’une langue

Ensemble non borné, ouvert, impossible à dénombrer

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2
Q

Sous-ensembles du lexique pouvant être distingués

A
  • Lexique général (ou commun)

- Lexique de spécialité (en référence à un domaine scientifique, technique ou professionnel

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3
Q

Définition du vocabulaire

A

Ensemble donné d’unités lexicales employées dans un discours oral ou écrit

Unités particulières on parle du vocabulaire d’un texte, d’une époque, d’un auteur, d’un individu

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4
Q

Distinction terminologique entre lexique et vocabulaire

A

Partage entre :

  • les unités de la langue disponibles et susceptibles d’être employées (potentielles)
  • les unités employées dans des situations données par des locuteurs identifiés (effectives)

Limite : distinction pas pratiquée de façon constante et les termes sont souvent traités en synonymie, dans le contexte scolaire et dans les programmes
–> Il convient d’être attentif au contexte d’emploi des mots afin de déterminer dans quel sens ces mots sont entendus

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5
Q

Les 2 types d’unités du lexique

A
  • Les mots

- Les locutions

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6
Q

Les unités du lexique

Définition du mot

A

A l’oral : Unité minimale fonctionnelle dotée d’une signification, unité de base de la langue

  • -> Réalité linguistique empirique
  • -> Distinction délicate due entre autre au phénomène généralisé d’enchaînement

Au niveau de la manifestation graphique : groupement de lettres séparé à gauche et à droite par un blanc
Séquence continue de graphèmes entre 2 espaces blancs
–> Définition plus simple et rigoureuse qu’à l’oral
–> Le mot est surtout une entité de l’écrit

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7
Q

Les unités du lexique

Cas particulier des mots composés

A

Les mots composés comportant un trait d’union et seulement 2 constituants sont plutôt perçus comme des mots simples, malgré leur caractère plurigraphique (graphiquement complexes, composées de plusieurs mots) : l’ensemble est qualifié de “mot”

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8
Q

Les unités du lexique

La locution : définition et 3 caractéristiques

A

Un ensemble de mots qui forme un tout (et qui fonctionne tel un seul mot : unité sémantique)
–> Caractère plurigraphique de la locution avec un comportement unitaire
Terme “expression” est plus répandu et plus usité

  • Le nombre de constituants de la locution varie
  • La locution doit être mémorisée “d’un seul bloc”, se comporte comme un tout : constituants inséparables qui forment une suite d’ordre figé au sein de laquelle l’insertion d’un élément nouveau est impossible ou réduite (ex : prendre une belle/grosse veste ; prendre une veste magistrale)
  • -> La locution est une unité fonctionnelle d’un point de vue syntaxique
  • Le sens de la locution n’est pas strictement compositionnel : n’est pas nécessairement le produit ni l’addition des sens des constituants
    –> Sens plus ou moins en relation mais avec un degré d’autonomie varié
    –> Sens de la locution peut être plus ou moins transparent selon le degré d’autonomie
    Exemple d’expression opaque : prendre la clé des champs, prendre une veste
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9
Q

Les unités du lexique

Dans quelles catégories grammaticales retrouve-t-on des locutions ?

A

Presque toutes

  • Locutions nominales : une mine à faire peur
  • Locutions verbales : prendre la tangente, faire fi de, voir rouge
  • Locutions adjectivales : de bonne humeur, d’un seul tenant, à l’écoute, sûr et certain, bête comme chou
    • Locutions adverbiales : tout à coup, en effet, à pas de loup, à tort et à travers, à fond la caisse
  • Locutions prépositives : en raison de, au fur et à mesure, dans le but de
  • Locutions conjonctives : afin que, étant entendu que
  • Locutions interjectives : mais enfin, bonté divine, mille sabords
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10
Q

Point commun entre un mot composé et une locution

A

Fonctionnement unitaire d’un point de vue syntaxique et sémantique
–> dans certains cas, la frontière entre les 2 n’est pas aisée à fixer, notamment dans les cas de mots composés graphiquement complexes

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11
Q

Le lexique

Combien de classe grammaticale des unités compte-t-on ?

A

9, parfois 10
(la classe des conjonctions peut être scindée entre conjonctions de coordination et conjonction de subordination

Aussi appelées “catégories syntaxiques”, “parties du discours”
Utilisé à l’école : “nature du mot”

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12
Q

Le lexique

Quelle sous-distinction peut-on opérer dans le classement grammatical des unités ?

A
- Classes de mots dits variables : 
Nom
Adjectifs
Verbes
Pronoms
Déterminants
- Classes de mots dits invariables : 
Adverbes
Préposition
Conjonction
Interjection
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13
Q

Le lexique

Sur quels critères est effectué le classement grammatical des unités ?

A
  • Sémantiques
  • Morphologiques : marques morpho-syntaxiques
    ex : marques de genre, de nombre
  • Syntaxiques
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14
Q

Le lexique

Qu’appelle-t-on le mode de création lexicale de “dérivation impropre”?

A

Les mots crées par changement de classe grammaticale

Ex
Dérivation de l’adjectif au nom : un rapide, le vrai
Dérivation du verbe au nom : le devoir
Dérivation du pronom au nom : le moi
Dérivation de la conjonction de subordination au nom : des si
Dérivation de la préposition au nom : le pour, le contre
Dérivation de l’adjectif à l’adverbe : (voter) utile
Dérivation de l’adverbe à l’adjectif : (une personne) bien

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15
Q

Le lexique
La nature de signe des unités
Qu’est ce qu’un signe ? Quelles sont ses 2 composantes constitutives ?

A

Un signifiant + un signifié
= Une forme + un contenu
= Face formelle du signe + face conceptuelle du signe

–> Indissociables et interdépendantes : l’une renvoie à l’autre

Les mots comme les locutions sont des signes linguistiques car ils représentent autre chose, sont mis pour autre chose (forme et sens compris)
–> Renvoient à l’univers extralinguistique, à une réalité ou une entité concrète ou conceptuelle, réelle ou imaginaire

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16
Q

Le lexique
La nature de signe des unités
Est ce que tous les signes ont une valeur référentielle ?

A

Non
Exemple : les conjonctions, certaines prépositions, ne renvoient à aucune réalité concrète ou abstraite
–> N’ont de sens que par rapport aux autres unités lexicales dont ils assurent la connexion

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17
Q

Le lexique
La nature de signe des unités
Les 2 réalités de la forme (signifiant)

A
  • Sonore : phonologique
  • Visuelle : orthographique

Sachant que ces 2 réalités sont elles aussi soumises à variations :

  • Les différentes réalisations sonores d’un même mot
  • Les variations morphosyntaxiques des mots de catégorie variable
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18
Q

Qu’est ce que la sémiotique ?

A

L’étude des différents systèmes de signes (dont le système des signes linguistiques) et de leur signification

La sémiotique étudie le processus de signification, c’est-à-dire la production, la codification et la communication de signes.

En français, ce terme est souvent synonyme de sémiologie.

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19
Q

Le lexique
La nature de signe des unités
De quelle nature est le lien entre la face formelle et la face contenu du signe ?
Qui fixe ce lien ?

A

Arbitraire
C’est la communauté linguistique qui établit et impose ce lien par convention

N’est pas fondé sur une correspondance naturelle entre la forme et les traits définitoires du signifié
–> Rien ne contraint à appeler un cheval cheval, et un autre mot est même utilisé dans les autres langues

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20
Q

Le lexique

Qu’est ce que la cooccurrence ?

A

La présence simultanée de deux ou de plusieurs mots (ou autres unités linguistiques) dans le même énoncé (la phrase, le paragraphe, l’extrait).

Renvoie aux associations ou combinaisons fréquentes d’unités
Ex : un gros chagrin, une colère noire/terrible, une peur bleue, une nuit blanche, gravement malade, grièvement blessé

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21
Q

Le lexique

4 composantes de savoirs lexicaux détenu par le locuteur sur les unités

A
  • Forme phonique et orthographique
  • Une ou des significations
  • Une appartenance catégorielle
  • Des propriétés syntaxiques en lien avec l’appartenance catégorielle

A noter que tous ces aspects font partie du savoir que PEUT posséder un locuteur sur un unité du lexique de sa langue, mais il peut aussi ne pas, ou mal posséder une ou plusieurs des composantes

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22
Q

Le lexique
Autres connaissances du locuteur sur les usages des mots ou locutions
(en plus des 4 composantes fondamentales au savoir lexical de chaque unité)

A
  • Contextes et domaines d’emploi
  • Type de discours concernés
  • Normes qui sous-tendent et gouvernent les emplois
  • Phénomènes de cooccurrence

A noter que tous ces aspects font partie du savoir que PEUT posséder un locuteur sur un unité du lexique de sa langue, mais il peut aussi ne pas, ou mal posséder une ou plusieurs des composantes

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23
Q

Le lexique

Différence entre lexique actif et passif

A
  • Lexique actif : renvoie aux unités qu’un locuteur emploie régulièrement et est susceptible d’employer
    “Lexique productif”
  • Lexique passif : renvoie aux unités que le locuteur peut comprendre mais qu’il n’est pas en mesure d’employer ou qu’il n’emploie pas lui-même
    Excède toujours le lexique actif
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24
Q

Le lexique

Qu’est ce qu’un morphème ?

A

Une unité linguistique minimale ayant une forme et un sens.
Unité significative élémentaire, unité formelle minimale indécomposable et porteuse d’une signification

La définition d’un morphème reprend en quelque sorte les critères qui avaient été envisagés pour le mot, mais sans contraindre la délimitation par des séparateurs.
On peut très bien, ainsi, considérer que “pomme de terre”, “parce que” ou même “casser sa pipe” ne constituent chacun qu’un seul morphème.
On peut même admettre l’existence de morphèmes discontinus à l’intérieur desquels peuvent s’insérer d’autres morphèmes : c’est le cas par exemple, en français, de la marque de la négation (“je ne dort pas”) ou du passé composé “j’ai bien dormi”).

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25
Q

Le lexique

A quoi s’intéresse la morphologie ?

A

A l’étude des morphèmes et de leurs modes de combinaison :
- Organisation formelle du lexique
- Forme des diverses unités lexicales
- Procédés de formation utilisés pour produire ces unités
–> Ne prend pas en compte les morphèmes simples (les mots indécomposables)
Attention, les unités morphologiquement composées peuvent former un ensemble graphique unique (défaire, portefeuille) ou un ensemble plurigraphique (fait divers, bon sens)

–> Analyse la structure interne et la construction des unités complexes ou construites (constituants, type, nature, formes variables)

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26
Q

Le lexique

Qu’est ce qu’un ensemble plurigraphique ?

A

Une unité lexicale en plusieurs constituants (plusieurs mots )
Ex : fait divers, bon sens

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27
Q

Le lexique
Quels sont les 2 grands modes de création lexicale ?
Existe-t-il d’autres modes mineurs ?

A
  • Dérivation
  • Composition

+

  • Abréviation
  • Siglaison
  • Emprunt
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28
Q

Les grands modes de création lexicale

La dérivation

A

Procédé créant une nouvelle unité en combinant une base et un ou des affixes
Procédé pas entièrement compositionnel : le sens du tout ne se déduit pas strictement du sens de chacun de ses constituants
–> Le tout a un sens conventionnel

Dérivation = base + affixe(s)

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29
Q

Les grands modes de création lexicale : la dérivation

La base

A

Elément morphologique qui porte le signifié, qui a une valeur dénominative
–> Cette base peut être un mot simple ou un constituant non autonome

On utilise le terme “radical” pour désigner la base minimale non autonome (une fois les affixes ôtés)
Ex : créd- dans incrédule

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30
Q

Les grands modes de création lexicale : la dérivation

Un mot composé peut-il servir de base à la création de nouvelles unités par dérivation ?

A

Oui
Ex : Moyenâgeux

On peut aussi utiliser :

  • des sigles : érémiste
  • des locutions : jusqu’au-boutiste
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31
Q

Les grands modes de création lexicale : la dérivation

L’affixe

A

Affixe : qui est fixé, attaché à un autre élément support
=> préfixes et suffixes

N’ont pas de valeur dénominative (contrairement à la base) mais une SIGNIFICATION
Pas d’existence indépendante : ont pour vocation d’entrer en combinaison avec des bases

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32
Q

Les grands modes de création lexicale : la dérivation

Le préfixe

A

“Pré-posé” à la base
Fonction essentiellement sémantique : introduit un changement de sens
Ex : re (et ses formes homologues ré et r-) vont signifier :
- “à nouveau” : reprendre
- “en sens inverse” : revenir, repartir, ramener
- “complètement” : recouvrir, remplir, remballer
- marquer la réitération : reprendre, réexaminer

Modifie rarement la classe grammaticale

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33
Q

Les grands modes de création lexicale : la dérivation

Le suffixe

A

“Post-posé” à la base
Fonction sémantique et grammaticale (indicateur de classe)
Modifie le plus souvent le sens et la catégorie grammaticale

Ex : -age sert à former des noms, c’est un suffixe nominal qui peut signifier :

  • “action de” : jardinage, remplissage
  • “ensemble de” : branchage, rayonnage
  • “état de” : esclavage, veuvage, mariage

Peut aussi fournir d’autres informations grammaticales :

  • -ance, -ise, -tion créent des substantifs féminins
  • -age, -isme créent des substantifs masculins
34
Q

Les grands modes de création lexicale : la dérivation

Qu’appelle-t-on une formation parasynthétique ?

A

L’adjonction simultanée d’un préfixe et d’un suffixe où le préfixé et le suffixé correspondant n’existent pas
Ex : dé-rat-iser : dérat et ratiser n’existent pas

35
Q

Les grands modes de création lexicale : la dérivation

Les séries lexicales produites par la dérivation

A
  • Séries analogiques : dont les unités comportent le ou les mêmes affixes
  • Séries associatives (ou “familles de mots”) : dont les unités sont construites à partir de la même base, du même radical ou d’un radical apparenté étymologiquement
36
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition

A

Association de 2 éléments ou plus appelés bases

Base+base

37
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition

Distinction entre la composition populaire et savante

A

Composition populaire : allie des bases françaises
Ex : bon sens, clairvoyant, cerf-volant, (un) chaud et froid

Composition savante : emprunte ses bases aux langues classiques : latin ou grec
Ex :
- Latin : viti-cole
- Grec : anthropo-logue, morpho-logique, homéo-pathie

Il existe des composition hybrides qui fusionnent

  • un élément grec et un élément latin (poly-valence)
  • une base française et un élément latin (anti-dater, juxta-position)
  • une base française et un élément grec (hypo-tension, hyper-sensible, archi-plein, télé-vision)
38
Q

Les grands modes de création lexicale

Limites à la distinction entre dérivation et composition

A

La frontière est parfois imprécise entre dérivation préfixale (ou préfixation) et composition
Des éléments d’emploi autonome tendent à se rapprocher des préfixes du point de vue de leur statut et de leur fonctionnement
- adverbes : bien-, mal-, non-, arrière- …
- prépositions : après-, avant- contre-, entre- sur-, sous-, sans- …
- bases issues de langues classiques qui s’autonomisent et se spécialisent à gauche : télé-, post-, , anti-, auto-, pré-, extra-, hyper-, macro-

39
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé

Les 5 marques de jonction opérées entre les constituants du composé
Quels sont les 5 modes d’association possible entre les constituants d’un composé ?

A
  • Soudure
  • Trait d’union
  • Apostrophe
  • Blanc graphique
  • Emploi d’une préposition
40
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé

Particularité de la soudure

A

Dans ce cas de figure seulement, les composés sont graphiquement simples

Ex : vinaigre, surlignage….

41
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé

Usage du trait-d’union

A

Usage parfois flottant : les constituants peuvent être reliés par un trait d’union, séparés par un blanc ou soudés
Ex : lieu dit, lieu-dit, lieudit

42
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé

Réforme sur l’usage du trait-d’union

A

Réforme de 1990 pour simplifier et régulariser cet aspect orthographique

  • -> Recommande de remplacer le trait d’union par la soudure dans un certain nombre de cas
  • Composés en contre-, entre-, extra-, infra-, ultra-, intra-
  • Composés comprenant des éléments savants
43
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé

Particularité du blanc graphique

A

Tangible seulement à l’écrit, pas une marque de jonction en soi
Ex : table ronde, eau distillée, appareil photo

44
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé

Exemples d’emploi d’une préposition

A

Ex : gardien de but, mise en scène, gravure sur bois, moulin à épices

45
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition
Typologie basée sur les marques de jonction opérées entre les constituants du composé

Exemples d’emploi d’une apostrophe

A

Ex : aujourd’hui, quelqu’un

46
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition

Autres typologies de classement des composés

A
  • Portant sur la nature ou catégorie grammaticale des constituants du composé
    Ex : nom+adj ; nom+participe passé ; adj+adj ; …..
  • Portant sur l’origine des constituants du composé
    ex : distinction entre composition savante et populaire
47
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition

Comment se comportent des composés ?

A

Comme des mots simples (à l’instar des locutions) dans ses rapports avec les autres éléments de l’énoncé
–> Le composé constitue une unité désignative et une unité de signification

  • Sens pas toujours compositionnel : ne se réduit pas à l’addition des sens individuels des constituants
  • Sens plus ou moins opaque : ne se déduit pas forcément du sens des constituants
  • Inséparabilité des constituants
48
Q

Les grands modes de création lexicale : la composition

Une forme particulière de composition nominale : le mot-valise

A

Deux mots existants s’amalgament : emboitement partiel
–> Le mot créé conserve un segment commun aux deux bases
Ex : information et automatique : informatique
franglais
hélicoptère et aéroport : héliport

49
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’abréviation

A

Ce procédé réduit un mot existant, un mot dérivé ou un composé : troncation du mot

Ex :

  • machine à laver : machine
  • téléphone portable : portable
  • écologique : écolo
50
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’abréviation

Les 2 types d’abréviation

A
  • Aphérèse : troncation de l’avant du mot
    Ex : autocar -> car
  • Apocope : troncation de la fin du mot (la plus fréquente)
    Ex : professeur -> prof ; climatisation -> clim
51
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’abréviation

Pourquoi dit-on que l’abréviation est un procédé de création lexicale productif dans la langue contemporaine ?

A
Parce que les mots abrégés servent de base pour la formation de mots nouveaux 
Ex : 
- Télévision -> télé -> téléspectateur
- bus -> autobus -> abribus ....
- auto -> autoradio -> autoroute
52
Q

Les modes mineurs de création lexicale : la siglaison

De quoi est formé un sigle ?

A

De la réunion de lettres ou de syllabes initiales de mots formant un syntagme (un groupe de mots ayant une unité sémantique)

53
Q

Les modes mineurs de création lexicale : la siglaison
Comment appelle-t-on un sigle qui peut se lire syllabiquement, comme un mot ?
(prononciation liée)

A

Un acronyme

(Intègre au besoin d’autres lettres que les lettres initiales

54
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt
La transformation orthographique
Exemples d’unités lexicales empruntées à une autre langue et adaptées au système phonologique et graphique du français

A
  • « Banque », de l’italien banca
  • « Café », de l’arabe qahwa
  • « Matelas », de l’arabe matrah
  • « Bouledogue », de l’anglais bull-dog
55
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt

Les 6 différents modes d’emprunts à une langue étrangère ou ancienne

A
  • Sémantique
  • Conservation de la forme étrangère
  • Transformation orthographique
  • Calque (ou traduction littérale)
  • Néologisme original
  • Francisation de sigles
56
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt sémantique

A

Certains mots français changent de sens au contact d’autres langues et recouvrent un champ sémantique auquel ils ne renvoyaient pas à l’origine.
Par exemple en France, il est courant qu’on emploie réaliser dans le sens de se rendre compte : je viens de réaliser ce qui s’est passé

57
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt

Exemples de calques (ou traduction littérale)

A

« Lune de miel » pour honeymoon
« Disque compact » pour compact disc
« Gratte-ciel » pour skyscraper

58
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt

Exemples de néologismes originaux

A

Courriel pour e-mail (usage popularisé au Québec et rendu officiel en France à partir de 2003)
Pourriel pour spam
numéro d’urgence (22 septembre 2000) ou aide en ligne (28 juillet 2001) ou téléassistance (14 décembre 2004) au lieu de hotline
Biodégradable

59
Q

Les modes mineurs de création lexicale : l’emprunt

Exemples de francisation de sigles

A

FAQ, de l’anglais Frequently Asked Questions, francisé en « foire aux questions »
GPS, de l’anglais Global Positioning System, francisé en « guidage par satellite » ou « géolocalisation par satellite »

60
Q

Qu’est ce qu’une catachrèse?

A

Une figure de style qui consiste à détourner un mot ou une expression de son sens propre en étendant sa signification: le pied d’une table, être à cheval sur une chaise.

61
Q

La sémantique lexicale

Sous quels angles la sémantique lexicale étudie la question du sens ou de la signification des mots?

A
  • Différenciation entre les plans de la langue et du discours
  • Relations sémantiques qu’entretiennent les unités lexicales entre elles (structuration du lexique)
62
Q

La sémantique lexicale

La terminologie sens VS signification est-elle toujours stable ?

A

Non

Sens :
- Ce que signifie un mot ou une locution EN DISCOURS (dans une situation donnée)
- Ce que signifie un mot ou une locution EN LANGUE (contenu relativement stable et défini)
Ex : définition d’un dictionnaire

Signification : le pendant du terme sens

  • Contenu sémantique en langue si sens est le contenu sémantique en discours
  • Inversement
63
Q

La sémantique lexicale

La terminologie du terme “contexte” est-elle sémantiquement définie ?

A

Terme général qui de ce fait n’est pas toujours clair
Recouvre des aspects sensiblement différents
- Renvoie à la situation de communication dans sa globalité –> à des données extralinguistiques
- Renvoie au contexte linguistique appelé “co-texte” : important dans la compréhension des mots, la détermination de leur sens

64
Q

La sémantique lexicale
Quels sont les éléments extralinguistiques qui peuvent modifier le contexte d’une situation de communication ou a minima constituer des clés de compréhension de la signification lexicale ?

A

locuteur,
interlocuteur,
temps et lieu de l’énonciation,
circonstances et conditions particulières de la communication,
objets présents dans la situation immédiate,
but de la communication,
intentions particuliers des partenaires de l’échange….

65
Q

La sémantique lexicale

Qu’est ce que le co-texte (ou contexte linguistique) ?

A
  • Eléments de l’énoncé constituant l’environnement immédiat et plus large du mot ou de la locution -> Contexte linguistique proche ou éloigné
  • Eléments qui sont associés ou combinés, qui le précèdent ou le suivent et fonctionnent avec lui
66
Q

La sémantique lexicale

Différence entre dénotation et connotation

A
  • Dénotation : signification de base du mot ou de la locution
  • Connotation : renvoie ) un ou des valeurs sémantiques ressenties comme secondes et particulières.
67
Q

La sémantique lexicale

Caractéristiques de la connotation

A

Socialement et culturellement marquée, peut relever d’un niveau de langue déterminé

Véhicule :

  • des représentations ou des idées
  • des jugements de valeurs
  • des symboliques
  • des contenus affectifs
68
Q

La sémantique lexicale
La notion de “niveau de langue” ou “registre de langue”
(familier, soutenu, courant, littéraire, argotique….)

A

Théorise les types d’usages lexicaux, des variations dans les conduites linguistiques, des façon différente de s’exprimer en fonction :

  • du milieu socioculturel
  • des domaines de l’expérience (termes courants VS termes spécialisés : mal de tête VS céphalée)
  • de la situation de communication
  • de l’attitude de l’énonciateur (mot péjoratif)
69
Q

La sémantique lexicale
A quels paramètres renvoient la notion de “niveau de langue” ou “registre de langue” (familier, soutenu, courant, littéraire, argotique….)

A

Paramètres de marque socioculturelle et stylistique
–> Normes qui règlent les échanges interpersonnels sans que le locuteur en ait toujours pleinement conscience
Notion utilisée dans la description de la relation sémantique de la synonymie

70
Q

La sémantique lexicale

Pourquoi dit-on qu’il existe des relations sémantiques ?

A

Parce que les mots se définissent sémantiquement en partie les uns par rapport aux autres, ils entrent en relation
–> Renvoie à une dimension plus intralinguistique de la signification
Ces relations organisent le lexique et sont dites “structurelles” ou “structurales”

71
Q

La sémantique lexicale

Quelles sont les 5 principales relations sémantiques structurelles ?

A
  • Polysémie
  • Synonymie
  • Antonymie
  • Hyperonymie
  • Hyponymie
72
Q

La sémantique lexicale

La polysémie

A

Relation sémantique interne à un même mot ou locution
Les différentes significations ou acceptions d’un même mot/locution
–> Différentes signification rattachées à une même forme
Ex : “canard” : animal, sucre trempé, fausse note, journal…..

73
Q

La sémantique lexicale
Les 3 lien établis pour rendre compte du transfert sémantique conduisant à la polysémie d’un mot (notion de sens propre/sens figuré : dérivation sémantique par figure)

A
  • Dérivation sémantique par métaphore : similarité de forme, de fonction, de propriété ….
  • Dérivation sémantique par métonymie : relation de contiguïté : contenant pour le contenu, lieu pour l’objet fabriqué en ce lieu, cause pour l’effet, un instrument pour son utilisateur
  • Dérivation sémantique par synecdoque : rapport de de contiguïté et une relation logique d’inclusion : le particulier pour le général, la partie pour le tout
74
Q

La sémantique lexicale

Qu’est ce qu’une relation sémantique formelle et quelles sont les 2 principales ?

A
  • Une identité phonique ou orthographique entre les mots (sans relation de parenté de signification)
    Ex : homonymie : verre, vers, vert…
  • Une forme voisine source de possibles confusions
    Ex : paronymie : conjoncture/conjecture ; irruption/éruption ; attentif/attentionné …..
75
Q

La sémantique lexicale

Qui sont les lexicographes ?

A

Les auteurs des dictionnaires

76
Q

La sémantique lexicale

La synonymie

A

Relation de ressemblance entre des unités lexicales de même classe grammaticale
La signification de 2 ou plusieurs unités est partiellement équivalente (seule une partie des significations se rencontrant -> synonymie absolue rare)

77
Q

La sémantique lexicale

Qu’est ce qui peut distinguer des synonymes ?

A
  • Les conditions d’emploi des unités (différences sémantiques plus ou moins marquées) :
    ex : lassitude VS épuisement, rouge VS pourpre
  • Les propriétés combinatoires des unités
    Ex : on ne dit pas une bicyclette de course mais un vélo de course
  • La notion de registre de langue qui peut distinguer des synonymes en renvoyant à des points de vue différents
    Ex : un noir, un black, un nègre
78
Q

La sémantique lexicale

L’antonymie

A

Relation d’opposition entre des unités de même catégorie grammaticale relativement à un même domaine

79
Q

La sémantique lexicale

Les 3 différents types d’opposition propres à l’antonymie

A
  • Rapport de réciprocité :acheter/vendre, donner/recevoir, louer/louer, prêter/emprunter –> le même procès est envisagé des 2 points de vue
  • Rapport de gradation : froid/frais/tiède/chaud; s’améliorer/stagner/s’aggraver –> 2 unités pivots constituent les points de référence aux extrémités d’une échelle susceptible de degrés
  • Rapport d’exclusion : mort/vivant ; vrai/faux ; recto/verso –> les unités de présupposent : la négation de l’une implique l’affirmation de l’autre sans degré intermédiaire
80
Q

La sémantique lexicale

L’hyperonymie et l’hyponymie

A

Relation hiérarchique d’inclusion : utile dans les taxinomies (classifications d’éléments) pour construire des structures hiérarchiques avec une échelle de généralité descendante ou ascendante

  • Hyperonyme : terme générique, superordonné : plus riche référentiellement mais plus pauvre sémantiquement
    Ex : Fruit, Arbre
  • Hyponyme : terme spécifique, subordonné : plus riche sémantiquement mais plus pauvre référentiellement
    Ex : pomme, banane, abricot // conifère, sapin
81
Q

Que permet l’analyse morphologique des mots?

A

La mise en évidence de la formation des mots

82
Q

A quoi s’intéresse l’analyse sémantique des mots ?

A

Au sens des mots et aux relations de sens qu’ils entretiennent entre eux