C13 - L'orthographe Flashcards
Pour la langue écrite, sur quoi repose notre système d’écriture ?
Quelle en est la limite ?
- Utilisation des 26 lettres (6 voyelles et 20 consonnes)
- Utilisation des signes graphiques complémentaires (=diacritiques) : accents aigu, grave et circonflexe ; tréma, cédille
Attention : il n’y a pas équivalence stricte entre lettres et sons, car l’alphabet est insuffisant (26 lettres, mais 36 phonèmes).
Seules les lettres j, k et v sont toujours prononcées et correspondent toujours au même son ; et ce n’est pas par hasard, car ces lettres ont été ou bien créées (j et v), ou bien importées (k).
Qu’est ce qu’un diacritique ou signe diacritique ?
Un signe accompagnant une lettre ou un graphème pour :
- en modifier le son correspondant (=modifier la valeur phonétique de la lettre ou du graphème)
- distinguer le mot qui l’inclut d’un autre mot homonyme, éviter une ambiguïté entre des homographes
Accents aigu, grave et circonflexe ; tréma, cédille
Qu’est ce qu’un phonème ?
La plus petite unité distinctive de la chaîne orale.
–> Unité sonore minimale produite par la parole
36 phonèmes en français : 16 voyelles et 20 consonnes (dont 3 semi-consonnes)
La plus petite unité de SIGNIFIANT PHONIQUE dont la variation modifie la valeur du signe à l’oral
S’oppose au graphème
Qu’est ce qu’un graphème ?
La plus petite unité distinctive de la chaîne écrite.
–> Transcrit un phonème à l’aide d’une ou plusieurs lettres
Environ 135 graphèmes dénombrés : pour un phonème peut correspondre différents graphèmes
Ex : [ε] = c’était, vêtement, mais
La plus petite unité de SIGNIFIANT GRAPHIQUE dont la variation modifie la valeur du signe à l’écrit.
S’oppose au phonème
Qu’est ce qu’un digramme ? Un trigramme ?
Un graphème qui utilise 2 lettres / 3 lettres
Ex : CHapeau / copAIN
Quels sont les phénomènes qui renouvellent le stock des mots dans la langue ?
- Tendance phonétique à la simplification
- Néologismes
- Emprunts à d’autres langues
- Préfixations / Suffixations
- Dérivations
Exemple de la Suisse francophone dans la priorisation des apprentissages orthographiques de certains mots
Les 100 mots les plus utilisés dans la langue française (et qui couvrent 59% de tout texte) sont prioritaires dans les apprentissages, en relation directe avec l’apprentissage de la lecture dès le CP/CE1
Suivis des 1000 mots les plus utilisés (27% de tous les textes)
Etc …
Importance particulière à partir du CE2 : classe où le champ lexical que doivent manier les élèves s’élargit considérablement, en lecture et en écriture, dans toutes les disciplines
En quelle classe s’élargit particulièrement le champ lexical que doivent manier les élèves ?
CE2
En lecture et en écriture, dans toutes les disciplines
Qui est Nina Catach ?
Linguiste et historienne de la langue, est une spécialiste de l’histoire de l’orthographe du français.
Nina Catach a fait partie du comité d’experts qui a proposé et fait adopter en France le projet de rectifications orthographiques du français, souhaité par Michel Rocard. Publié en décembre 1990 au Journal officiel, il a été entériné par l’Académie française.
Nina Catach a toujours défendu une conception profondément humaniste de la langue, refusant que l’orthographe soit un sujet de discrimination et d’échec scolaire et souhaitant que la langue reste accessible à tous.
L’ensemble de ses travaux est largement répandu dans toute la francophonie et reste une référence en matière d’enseignement du français.
Qu’est ce qui différencie l’analyse de Nina Catach des autres linguistes (notamment R. Thimonnier) ?
Elle situe son analyse non pas au niveau du mot, mais des CONSTITUANTS DU MOTS :
- Oral : phonèmes
- Ecrit : graphèmes
Théorie du plurisystème dans lequel se dégagent :
• des fonctionnements majeurs comme celui qui assure la liaison grapho-phonétique,
• des fonctionnements seconds, comme celui qui permet les marques morphologiques,
• des fonctionnements hors-système : ceux qui expliquent dans un mot la présence de lettres
étymologiques, voire historiques.
La théorie du plurisystème graphique dans l’analyse de Nina Catach
Selon Nina Catach, l’orthographe (mot dont l’origine est liée à deux mots grecs, qui signifient respectivement écrire et correctement) française n’est ni systématique, ni arbitraire.
Elle relève plus particulièrement d’un plurisystème dans lequel se dégagent :
• des fonctionnements majeurs comme celui qui assure la liaison grapho-phonétique,
• des fonctionnements seconds, comme celui qui permet les marques morphologiques,
• des fonctionnements hors-système : ceux qui expliquent dans un mot la présence de lettres
étymologiques, voire historiques.
Selon elle, on peut classer les erreurs orthographiques selon six catégories
Les 6 catégories d’erreur dans la théorie du plurisystème graphique de Nina Catach
1) Les erreurs à dominante phonétique
2) Les erreurs à dominante phonogrammique
3) Les erreurs à dominante morphogrammique
4) Les erreurs concernant les homophones (ou encore logogrammes)
5) Les erreurs concernant les idéogrammes
6) Les erreurs concernant les lettres non justifiables d’un enseignement
____________________________________
1) Les erreurs à dominante phonétique
Celles-ci sont dues à une mauvaise production orale.
C’ est le cas de l’enfant qui écrit manmam, parce qu’il ne sait pas que l’on prononce (m a m ã)
Pour remédier à ce type d’erreur, il est nécessaire d’assurer l’oral, pour asseoir la connaissance
précise des différents phonèmes.
2) Les erreurs à dominante phonogrammique
Ces erreurs font correspondre à un oral correct, un écrit erroné. Les phonogrammes sont les
graphèmes qui sont chargés de transcrire les différents phonèmes. Par exemple, au phonème (ã),
correspondent les phonogrammes (ou graphèmes) en, em, an, am. C’est le cas de l’enfant qui
transpose l’oral en écrit par le biais d’archigraphèmes. O est l’archigraphème des graphèmes o, ô, au,
eau. Cette situation constitue un état provisoire avant le passage à une orthographe correcte.
3) Les erreurs à dominante morphogrammique
Les morphogrammes (ou graphèmes non chargés de transcrire des phonèmes) sont des suppléments
graphiques qui assurent diverses fonctions :
• marques finales de liaisons : par exemple, la finale muette d’un mot.
• marques grammaticales, comme :
- les morphogrammes de genre :
- les morphogrammes de nombre : s, x
- les morphogrammes verbaux : e, s, e
• marques finales de dérivation : grand - grandeur
• marques internes de dérivation : main - manuel.
Les erreurs à dominante morphogrammique sont donc tantôt lexicales, tantôt grammaticales (dans
ce cas, elles portent sur les accords et ne relèvent pas d’une logique immuable).
4) Les erreurs concernant les homophones (ou encore logogrammes)
Ceux-ci peuvent être lexicaux (chant / champ) ou grammaticaux (c’est /s’est). Ils peuvent aussi
relever du discours.
5) Les erreurs concernant les idéogrammes
Est considéré comme idéogramme, tout signe qui ne relève pas uniquement de l’alphabet. C’est le
cas des majuscules, des signes de ponctuation.
6) Les erreurs concernant les lettres non justifiables d’un enseignement
On entre là, dans les anomalies de la langue française. Nid /nidifier mais abri / abriter
Les 6 catégories d’erreur dans la théorie du plurisystème graphique de Nina Catach
-> Les erreurs à dominante phonétique
Celles-ci sont dues à une mauvaise production orale.
C’ est le cas de l’enfant qui écrit manmam, parce qu’il ne sait pas que l’on prononce (m a m ã)
Pour remédier à ce type d’erreur, il est nécessaire d’assurer l’oral, pour asseoir la connaissance
précise des différents phonèmes.
Les 6 catégories d’erreur dans la théorie du plurisystème graphique de Nina Catach
-> Les erreurs à dominante phonogrammique
Ces erreurs font correspondre à un oral correct, un écrit erroné.
Les phonogrammes sont les graphèmes qui sont chargés de transcrire les différents phonèmes. Par exemple, au phonème (ã), correspondent les phonogrammes (ou graphèmes) en, em, an, am.
C’est le cas de l’enfant qui transpose l’oral en écrit par le biais d’archigraphèmes.
O est l’archigraphème des graphèmes o, ô, au,
eau.
Cette situation constitue un état provisoire avant le passage à une orthographe correcte.
Les 6 catégories d’erreur dans la théorie du plurisystème graphique de Nina Catach
-> Les erreurs à dominante morphogrammique
Les morphogrammes (ou graphèmes non chargés de transcrire des phonèmes) sont des suppléments
graphiques qui assurent diverses fonctions :
• marques finales de liaisons : par exemple, la finale muette d’un mot.
• marques grammaticales, comme :
- les morphogrammes de genre :
- les morphogrammes de nombre : s, x
- les morphogrammes verbaux : e, s, e
• marques finales de dérivation : grand - grandeur
• marques internes de dérivation : main - manuel
Les erreurs à dominante morphogrammique sont donc tantôt lexicales, tantôt grammaticales (dans
ce cas, elles portent sur les accords et ne relèvent pas d’une logique immuable).