Autres bactéries GRAM - 2 Flashcards
(A) Indiquer les principales espèces animales atteintes par Francisella tularensis et les réservoirs
Bactérie ubiquitaire
Réservoirs : rongeurs, lagomorphes et tiques
Espèces touchées : lièvres, lapins, rongeurs
Hôtes accidentels : carnivores, ruminants, porcs, chevaux
(A) Citer les particularités de résistance du genre Francisella
• Très sensible à la chaleur et à la putréfaction : 3-4 jours dans les cadavres l’hiver
• Plusieurs mois dans l’environnement : eau et sol
(A) Citer les formes cliniques décrites chez les espèces animales sensibles, notamment le lièvre
• lièvres, lapins, rongeurs : tularémie
- évolution aiguë ou subaiguë : « pseudo-peste»
- septicémie, mort en 1 semaine
- lésions hépatiques et spléniques (rate en cigare)
- mortalité importante dans les populations de lièvres
- peu de symptômes visibles hormis parfois animaux apathiques
(B) Décrire la morphologie microscopique du genre Francisella
Tout petit bacille à GRAM négatif, immobile, asporulé, souvent encapsulé
aérobie stricte, culture fastidieuse sur milieu enrichi, croissance lente en 2 à 6 jours
(B) Citer les deux principales sous-espèces de F. tularensis responsables de la tularémie et leur répartition géographique
Francisella tularensis tularensis : virulence élevée, Amérique du Nord
Francisella tularensis holartica : virulence moyenne, Europe, Asie
(B) Indiquer les principaux modes de transmission de la tularémie
• Percutanée (petite taille : peut traverser la peau saine, favorisé si lésions)
• Muqueuses
• Respiratoire : aérosols autopsie, poussières de fourrage
• Conjonctivale : éclaboussures projetées dans les yeux
• Ingestion : eau contaminée ou viande peu cuite animal infecté
• Inoculation : griffure, morsure, arthropodes hématophages (tiques)
(B) Décrire les méthodes générales de diagnostic
• Prélèvements : 4°C dans sang, rate, foie, poumons
• PCR (phase aiguë)
• Culture fastidieuse sur milieu enrichi : croissance lente en 2 à 6 jours
• Voie percutanée (souris, cobaye), pour prélèvements polycontaminés (gibier)
• Sérologie (MAT) : à partir de 10-15j Post Infection
• Agent pathogène de classe 3 !! Culture possible uniquement en BSL3
(A) Décrire la morphologie microscopique de la famille des Pasteurellaceae
Bacilles GRAM négatifs de petite taille, immobiles, non sporulé, certaines espèces sont capsulées
Croissance sur milieu enrichi (sang) à 37°C, aéro-anaérobie facultatif
(A) Citer la principale espèce de Pasteurella importante en pathologie
Pasteurella multocida
(A) Citer les habitats possibles du genre Pasteurella
Muqueuses nasales et buccales des mammifères et oiseaux
porteurs sains : chiens, chats, lapins, porcs
Ne survit pas dans l’environnement
(A) Décrire les trois formes d’infections à Pasteurella chez les animaux
(B) Citer les espèces animales atteintes par Pasteurella multocida et le nom des pathologies associées
1) Septicémie à évolution foudroyante (forme suraiguë) :
• Septicémie hémorragique des bœufs et des buffles
• choléra aviaire : volailles et oiseaux sauvages, dindes +++
2) Rhinites, pneumonies et broncho-pneumonies :
• Broncho-Pneumonie Infectieuse Enzootique des ruminants (BPIE)
• Rhinite atrophique du porc
• Pneumonie infectieuse des carnivores
• coryza du lapin
3) Affections pyogènes :
• Mammites, abcès, arthrites, encéphalites
• Infections génitales chez males et femelles pour Histophilus somni
(A) Citer les deux agents bactériens impliqués dans la rhinite atrophique du porc
Pasteurella multocida et Bordetella bronchoseptica
(A) Expliquer quelle est la principale condition de transmission de P. multocida à l’Homme
Pasteurellose d’inoculation : griffures, morsures par carnivores ou lapins
(A) Citer les 3 pasteurelles impliquées dans les surinfections de BPIE
Pasteurella multocida
Mannheimia haemolytica
Histophilus somni
(A) Décrire le pouvoir pathogène de Mannheimia haemolytica chez les bovins
Possède une leucotoxine associée à la gravité des infections (souvent cas mortels)
(B) Indiquer le support structural des deux antigènes majeurs de Pasteurella multocida et le nom des sérotypes les plus virulents
Antigène capsulaire :
- Polyosides simples et protéines
- 5 sérotypes : A,B,D,E,F
- Grande quantité d’acide hyaluronique pour la capsule des A et D
Antigène somatique
- 12 sérotypes O chez P. multocida
(B) Décrire les facteurs de pouvoir pathogène du genre Pasteurella
1) Capsule : polysaccharidique
- Résistance à la phagocytose et à l’action du complément
- Acide hyaluronique de A et D permet l’adhésion aux cellules épithéliales respiratoires
2) LPS
- LPS complet nécessaire pour le pouvoir pathogène
- Induit réponse inflammatoire
3) Adhésines
- Pili de type 4, adhésion aux épithéliums muqueux
4) Toxines dermonécrotiques : présentes chez certaines souches de A et D
- Mitogène pour ostéoclastes —> Rhinite atrophique par destruction de tissu osseux, n’existe pas chez les souches responsables de choléra, septicémie hémorragique ou pneumonie
(B) Indiquer les méthodes générales de diagnostic du genre Pasteurella
1) Bactériologie : culture sur milieu enrichi, identification bactérienne et antibiogramme
2) Biologie moléculaire : PCR multiplex pour les BPIE
(B) Indiquer les particularités des vaccins contre Pasteurella multocida
Vaccins tués, spécifiques de sérotype
Mauvais antigènes —> suspension dense de germes et adjuvants nécessaires
Rappels fréquents car immunité conférée médiocre
- Porc : en association avec B. bronchiseptica contre rhinite atrophique
- Veaux : vaccin multivalent (M. haemolytica +/- virus +/- P. multocida +/- H.somni)
- Volailles : choléra des poules
(B) Citer l’agent responsable de pleuropneumonie chez le porc et les signes cliniques de la maladie
Actinobacillus pleuropneumoniae
• porcs de 2 à 6 mois
• Mortalité importante, forme parfois suraiguë
• Baisse de croissance des animaux, augmentation âge à l’abattage
(B) Citer le nom de la maladie et les signes cliniques associés à l’infection par Actinobacillus ligneresii chez les bovins
actinobacillose = langue de bois
- lésions suppuratives chroniques
- pus granuleux caractéristique
- fibrose linguale —> diminution préhension des aliments
- abcès à différentes localisations
(B) Citer l’agent responsable du coryza infectieux des volailles et les signes cliniques de la maladie
Avibacterium paragallinarum
- Inflammation aiguë de l’appareil respiratoire haut : jetage nasal, râles, détresse respiratoire, conjonctivite, abattement
- pertes économiques importantes
(A) Décrire la morphologie microscopique du genre Bordetella
Petit coccobacille à GRAM négatif
aérobie stricte
immobile (Bp, Bpp) à mobile par ciliature péritriche dégénérée (Bb, Ba)
non sporulé
Culture sur gélose enrichie sang pour Bb et Ba —> 24 à 48h
milieu de Bordet et Gengou pour Bp et Bpp
(A) Citer les habitats possibles du genre Bordetella
Commensale des muqueuses respiratoires des mammifères et oiseaux
survie significative dans l’environnement
Transmission par aérosols ou indirecte via l’eau pour Ba
(A) Citer l’espèce du genre Bordetella la plus importante en pathologie vétérinaire
Bordetella bronchiseptica —> maladies respiratoires
(A) Citer les formes d’infections à Bordetella bronchiseptica chez le Chien, le Porc, le Lapin
et le Cobaye
Chien : trachéobronchite infectieuse canine = syndrome toux du chenil
Porc : Rhinite atrophique
Cobaye : Portage asymptomatique puis réactivation suite à changement environnement, conséquences désastreuses en élevage, rhinite, trachéite, conjonctivite, évolue en pneumonie et trouble de la reproduction
Lapin : porteur avec rhinite bénigne le plus souvent
(A) Indiquer les méthodes générales de diagnostic du genre Bordetella
1) Prélèvements : écouvillonnage nasal, lavage trachéal ou broncho-alvéolaire, biopsie du poumon
2) Diagnostic bactériologique : Culture sur gélose au sang (36 à 48h), identification par critères biochimiques
3) Toux du chenil : PCR pour détecter virus et bactéries, mais pas d’antibiogramme
(A) Citer les espèces animales vaccinées contre Bordetella bronchiseptica
Chiens (+ virus parainfluenza) contre la toux du chenil : voie intranasale vivant atténué, ou sous-cutanée : inactivé
Porcs (rhinite atrophique)
Homme (coqueluche)
PAS DE VACCIN COBAYE
(A) Indiquer les facteurs de pouvoir pathogène du genre Bordetella et décrire leur implication dans la pathogénie d’une bordetellose
• Transmission par aérosol
• Adhérence aux cils de l’épithélium cilié respiratoire : Adhésines : hémagglutinine filamenteuse, toxines de pertussis domaine B
•Multiplication bactérienne
•Induction d’une ciliostase, production et accumulation de mucus : toxine cytotrachéale et destruction du mécanisme de clairance ciliaire des cellules trachéales
• Destruction des cellules ciliées par les toxines : toxines dermonécrotiques
•Induction d’une réponse inflammatoire locale
• Hyperlymphocytose : surinfections fréquentes (P. multocida +++)
• Action locale : pas de bactériémie !!!
- échappement à la phagocytose : toxine adénylcyclase-hémolysine
- Action en synergie des toxines et des adhésines : expression fonction de l’evt, quorum sensing
- gènes sous la dépendance du locus bvg
(B) Citer les localisations d’infections à Bordetella chez la dinde et l’espèce impliquée
Bordetella avium
bordetellose : écoulement oculaire, nasal, trachéite, rhinite, dyspnée, bronchopneumonie, détresse respiratoire, mortalité faible
(A) Citer l’espèce animale atteinte par Taylorella equigenitalis
équidés
(A) Décrire le pouvoir pathogène de T. equigenitalis et le nom de la maladie associée
(B) Citer les habitats possibles du genre Taylorella
Habitat : tractus génital des chevaux
Métrite contagieuse équine :
- Transmission vénérienne
- Métrite purulente, très contagieuse
- Stérilité temporaire : importance économique
- Étalons porteurs asymptomatiques
- Maladie réglementée soumise à surveillance
(B) Décrire la morphologie microscopique du genre Taylorella
Bacille à GRAM négatif
Immobile
non sporulé
capsulé
Aéro-anaérobie facultatif
Croissance lente (48h-72h) sur milieu enrichi, atmosphère enrichie en CO2
(B) Indiquer les particularités du prélèvement et du diagnostic de laboratoire de l’infection par Taylorella
• Vétérinaire sanitaire et laboratoire agrégé
• écouvillonnage fosse clitoridienne ou urétrale
•Mise en culture gélose chocolat —> 7 jours pour négatif
• Immunofluorescence directe —> 2 jours si négatif
• PCR possible