Auto-APP Flashcards

1
Q

Nous sommes en juillet 2014, c’est le début de votre résidence en chirurgie et votre première nuit de garde. On vous appelle pour :
• Un enfant âgé de 4 ans à l’urgence avec épistaxis et une hémoglobine à 70 g/L;
• Un homme de 68 ans, qui doit subir une chirurgie demain matin avec une hémoglobine à 80 g/L;
• Une femme de 28 ans, 24 heures post-partum, avec une hémoglobine à 75 g/L.

EST-CE QU’IL FAUT TRANSFUSER CES PATIENTS ? SI OUI, POURQUOI ?

A

La médecine transfusionnelle touche à presque toutes les disciplines médicales : la médecine interne de l’adulte et de l’enfant ainsi que l’anesthésie, la chirurgie et la gynécologie obstétrique. Ce module a pour but de vous exposer à une façon d’évaluer un patient afin d’être capable de décider s’il a besoin d’être transfusé.

Annuellement, environ 500 000 produits sanguins ont été distribués aux hôpitaux québécois dont 250 000 culots globulaires. Vous serez donc un jour responsable de décider s’il faut transfuser un patient. Mais vous, et vos patients, avez entendu parler des risques associés à la transfusion sanguine. Donc, vous voulez le faire seulement si le patient en a vraiment besoin.

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2
Q

Identifiez 5 complications qui peuvent survenir suite à une transfusion sanguine. Indiquez brièvement l’importance de chacune de celles-ci.

A

Vous devriez mentionner et expliquer brièvement les complications suivantes :

  • Complications immunologiques (hémolytiques, non-hémolytiques)
  • Complications infectieuses
  • Autres - c.-à-d. surcharge en volume, trouble électrolytique, etc.
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3
Q

Expliquez les mesures employées par Héma-Québec pour éviter la transmission des maladies indiquées ci-dessous par la transfusion.

  1. Hépatite B
  2. Hépatite C
  3. SIDA
  4. Malaria
A

Mentionner :

  1. L’utilisation des donneurs bénévoles
  2. Le questionnaire et l’examen physique du donneur
  3. Les analyses au laboratoire
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4
Q

Vous êtes le (la) résident(e) en médecine interne. On vous appelle pour évaluer Madame Blanchard qui a une hémoglobine à 60 g/L. Devriez-vous la transfuser? Justifiez votre réponse.

Avant de répondre oui ou non, il faut avoir considéré :
(5)

A
  • Les symptômes et les signes cliniques
  • L’évolution naturelle de la maladie
  • Les maladies sous-jacentes
  • Les traitements alternatifs
  • L’étiologie de l’anémie
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5
Q

Dans chacune des activités qui suivent, vous devrez réagir à une question, un problème ou une information soumis pour votre réflexion.

Prenez le temps d’écrire votre réponse avant de vous corriger. Cette façon de faire peut vous sembler simpliste à prime abord, mais il est prouvé hors de tout doute qu’elle vous permettra d’apprendre beaucoup mieux et de retenir plus longtemps.

Ces activités sont regroupées en 4 sections suivant les objectifs visés.

Les complications
La prévention
La prescription
Autres produits

A

ok

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6
Q

SECTION I - LES COMPLICATIONS

Décrire brièvement les principales complications qui peuvent survenir lors d’une transfusion sanguine.

Voici quelques problèmes qui vont vous permettre de comprendre pourquoi il faut penser deux fois avant de prescrire une transfusion sanguine.

ACTIVITÉ 1 : MARIE A DES YEUX JAUNES
Marie, jeune femme de 18 ans, a été opérée, il y a trois semaines, pour une scoliose idiopathique (le chirurgien lui a installé une tige de Harrington). Comme c’est souvent le cas dans ce genre de chirurgie, elle a dû recevoir plusieurs unités de sang pendant l’intervention puis en période post-opératoire. Maintenant, dix jours après sa dernière transfusion, vous notez à l’examen physique un ictère scléral discret. Votre impression clinique est confirmée par une analyse sanguine qui démontre la présence d’une hyperbilirubinémie.

QUESTION I - 1
Même si vous êtes incertain, tentez de nommer deux causes possibles d’hyperbilirubinémie chez cette patiente

A
  1. Une réaction hémolytique retardée
  2. Une autre cause d’hyperbilirubinémie:
    - hémolyse (destruction des globules rouges) augmentée (causes : valve mécanique, malformation artério- veineuse, autres…)
    - septicémie ou virémie
    - effet secondaire médicamenteux
    - obstruction intestinale
    - cholestase (obstruction extra hépatique des voies biliaires, maladie hépatocellulaire)
    - maladies métaboliques (exemple : maladie de Gilbert)
    - hypoxémie, acidose

Dans ce cas, la plupart des diagnostics cités en deuxième lieu sont peu probables mais peuvent être responsables d’une hyperbilirubinémie chez un patient hospitalisé (rappelez vous que la majorité des patients transfusés ne développent aucune réaction indésirable).

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7
Q

ACTIVITÉ 1 : MARIE A DES YEUX JAUNES
Marie, jeune femme de 18 ans, a été opérée, il y a trois semaines, pour une scoliose idiopathique (le chirurgien lui a installé une tige de Harrington). Comme c’est souvent le cas dans ce genre de chirurgie, elle a dû recevoir plusieurs unités de sang pendant l’intervention puis en période post-opératoire. Maintenant, dix jours après sa dernière transfusion, vous notez à l’examen physique un ictère scléral discret. Votre impression clinique est confirmée par une analyse sanguine qui démontre la présence d’une hyperbilirubinémie.

QUESTION I – 2
Étant un clinicien avisé, vous vous posez la question suivante : est-ce que cet ictère pourrait être associé aux transfusions que Marie a reçues?

Parmi la liste des principales complications associées aux transfusions sanguines. Laquelle pensez-vous explique l’ictère de Marie?

  1. Une réaction hémolytique immédiate (causée le plus souvent par une incompatibilité ABO)
  2. Une réaction hémolytique retardée (causée par un anticorps anti-érythrocytaire autre que anti-A ou anti-B)
  3. Une réaction allergique majeure ou anaphylactique (La plupart des réactions allergiques majeures demeurent inexpliquées. Elles peuvent parfois être causées par des anticorps anti-IgA chez un receveur déficient en IgA)
  4. Une réaction allergique mineure (urticaire; causée par des IgE antiprotéiniques)
  5. Une réaction fébrile non hémolytique (causée par des anticorps anti-globules blancs ou anti-plaquettes chez le receveur ou par la présence de cytokines dans produit transfusé)
  6. Lésion pulmonaire aiguë (« TRALI » : Transfusion Related Acute Lung Injury) (causé par la présence d’anticorps anti-globules blancs chez le donneur ou par la présence de lipides bioactifs dans le produit transfusé)
  7. Un choc toxique ou une septicémie (causé par la transfusion d’une unité contaminée avec des bactéries)
  8. Une surcharge volémique (« TACO » : Transfusion Associated Circulatory Overload)
  9. Une hypothermie (surtout retrouvée lorsqu’une grande quantité de sang froid est administrée en peu de temps. Exemple : réanimation d’un patient traumatisé)
  10. Un trouble électrolytique (surtout retrouvé lorsqu’une grande quantité de sang est administrée rapidement. Exemples : hypocalcémie, hyperkaliémie, autres…)
  11. Une infection virale post-transfusionnelle (VIH, hépatites B ou C, autres…)
A
  1. Une réaction hémolytique retardée (causée par un anticorps anti-érythrocytaire autre que anti-A ou anti-B)
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8
Q

ACTIVITÉ 1 : MARIE A DES YEUX JAUNES
Marie, jeune femme de 18 ans, a été opérée, il y a trois semaines, pour une scoliose idiopathique (le chirurgien lui a installé une tige de Harrington). Comme c’est souvent le cas dans ce genre de chirurgie, elle a dû recevoir plusieurs unités de sang pendant l’intervention puis en période post-opératoire. Maintenant, dix jours après sa dernière transfusion, vous notez à l’examen physique un ictère scléral discret. Votre impression clinique est confirmée par une analyse sanguine qui démontre la présence d’une hyperbilirubinémie.

QUESTION I - 3
Supposons que l’ictère de Marie soit apparu six semaines après sa chirurgie orthopédique. Faut-il chercher une étiologie différente? Parmi les causes suivantes, laquelle est la plus probable?

a) Une réaction hémolytique immédiate (causée le plus souvent par une incompatibilité ABO)
b) Lésion pulmonaire aiguë (« TRALI » : Transfusion Related Acute Lung Injury) (causé par la présence d’anticorps anti-globules blancs chez le donneur ou par la présence de lipides bioactifs dans le produit transfusé)
c) Une hépatite post-transfusionnelle
d) Une réaction allergique mineure (urticaire; causée par des IgE antiprotéiniques)

A

c) Une hépatite post-transfusionnelle

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9
Q

ACTIVITÉ 1 : MARIE A DES YEUX JAUNES
Marie, jeune femme de 18 ans, a été opérée, il y a trois semaines, pour une scoliose idiopathique (le chirurgien lui a installé une tige de Harrington). Comme c’est souvent le cas dans ce genre de chirurgie, elle a dû recevoir plusieurs unités de sang pendant l’intervention puis en période post-opératoire. Maintenant, dix jours après sa dernière transfusion, vous notez à l’examen physique un ictère scléral discret. Votre impression clinique est confirmée par une analyse sanguine qui démontre la présence d’une hyperbilirubinémie.

COMMENTAIRES

A

Avec les informations qui vous ont été présentées, cette patiente aurait pu présenter une des deux complications suivantes reliées à la transfusion sanguine : dans la première situation, une réaction hémolytique retardée (témoin de la présence d’un anticorps anti-érythrocytaire irrégulier) ou, dans la deuxième situation, une hépatite post-transfusionnelle. La première se manifeste par un ictère 10 à 14 jours après la transfusion tandis que la deuxième, si cliniquement décelable, se manifeste 6 à 8 semaines après la transfusion.

Nous transfusons des globules rouges de groupe ABO (groupe A,, B AB ou O) et D (Rh positif ou négatif) compatibles avec celui du receveur. Il existe cependant d’autres antigènes à la surface des globules rouges pour lesquels il peut y avoir des différences entre le receveur et le donneur. Lorsqu’exposé à ces antigènes étrangers, le receveur peut fabriquer un anticorps correspondant. Dans la première situation, ceci est arrivé à Marie : suite à ses transfusions, elle a été sensibilisée à un antigène donné, par exemple le Kell (ou le Jka, le E ou d’autres) et elle a produit un anti-Kell correspondant. Cet anti- Kell s’attache aux globules rouges transfusés qui portent l’antigène Kell. L’interaction entre l’anticorps et l’antigène amène la destruction des hématies transfusées avec une hyperbilirubinémie secondaire. Lors de transfusions subséquentes, Marie devrait toujours recevoir du sang Kell négatif (c’est-à-dire dépourvu de l’antigène Kell). En plus de l’hémolyse actuelle, un tel anticorps pourrait être, lors d’une grossesse éventuelle, la cause d’une maladie hémolytique du nouveau- né. Heureusement, la plupart des receveurs de transfusions sanguines ne fabriquent pas d’anticorps anti-érythrocytaires; cela arrive chez environ 1 à 2% des patients transfusés par épisode transfusionnel.

La fréquence de la transmission d’une maladie infectieuse (hépatites B ou C, VIH, bactériémie ou autres) est très petite mais réelle. Avant d’en dire plus, procédez à la prochaine activité.

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10
Q

ACTIVITÉ 2 : ÉVALUER LE RISQUE

Chaque transfusion d’une unité de sang comporte un risque de transmission de maladie infectieuse.

QUESTION I - 4
Selon vous, pour les maladies virales inscrites ci-dessous, quel est le risque encouru par la transfusion (en chiffres ronds) d’une unité de sang au début du 21ième siècle au Canada?

  1. Virus hépatite B
  2. Virus hépatite C
  3. VIH
A
  1. Virus hépatite B
    environ 1 : 1,000, 000 U sang
  2. Virus hépatite C
    environ 1 : 36,000,000 U sang
  3. VIH
    environ 1 : 30,000,000 U sang
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11
Q

ACTIVITÉ 2 : ÉVALUER LE RISQUE

Chaque transfusion d’une unité de sang comporte un risque de transmission de maladie infectieuse.

COMMENTAIRES

A

À titre d’information, environ 250,000 U de sang sont prélevées au Québec par année. Dans les années 1960, jusqu’à 10% des receveurs des produits sanguins développaient une infection virale significative (surtout hépatites B et C). Au courant des années, les organismes préleveurs ont instauré des protocoles de vérification des donneurs afin de diminuer les risques de transmission d’infections virales aux receveurs. Ces activités ont été renforcées suite à l’épidémie de transmission du VIH lors des années 1980 et le début des années 1990.

Un développement continu des technologies de dépistage a contribué à diminuer les risques infectieux résiduels. Par exemple, au début des années 1990, 1 receveur sur 3000 développait une infection à l’hépatite C (dont 20% de ceux-ci progressaient à des stades graves de la maladie) contre le risque actuel de 1 :36,000,000 environ. Ces diminutions du risque transfusionnel sont dues à l’amélioration des tests ELISA pour les virus, et de l’ajout des tests pour la présence des séquences d’acides nucléiques viraux spécifiques pour le VIH et l’hépatite C (TAN). Notez bien que malgré cela ces risques n’atteindront jamais zéro, d’où l’importance de toujours bien juger de la pertinence d’une transfusion sanguine.

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12
Q

CONCLUSION DE LA SECTION I

Les principales complications des transfusions sanguines sont celles indiquées dans la section précédente. Certaines sont rares (moins de 1:5 000 transfusions) mais potentiellement graves :

A
  • Une réaction hémolytique immédiate
  • Lésion pulmonaire aiguë (TRALI)
  • Une septicémie
  • Une réaction allergique majeure/anaphylactique
  • Une infection au VIH
  • Une hépatite C chronique
  • Une hépatite B aiguë, fulminante ou chronique
  • Une surcharge volémique

Il faut donc réfléchir avant d’exposer votre patient à toutes ces complications possibles.

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13
Q

CONCLUSION DE LA SECTION I

Les principales complications des transfusions sanguines sont celles indiquées dans la section précédente. Certaines sont fréquentes (1% des transfusions) et inconfortables pour le patient mais qui ont rarement des séquelles significatives :

A
  • Une réaction fébrile non hémolytique
  • Une réaction allergique mineure

Il faut donc réfléchir avant d’exposer votre patient à toutes ces complications possibles.

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14
Q

CONCLUSION DE LA SECTION I

Les principales complications des transfusions sanguines sont celles indiquées dans la section précédente. Certaines complications surviennent surtout lorsqu’une grande quantité de sang est transfusée rapidement (transfusion massive) :

A
  • Hypothermie
  • Troubles électrolytiques (ex : hyperkaliémie, hypocalcémie, etc.)

Il faut donc réfléchir avant d’exposer votre patient à toutes ces complications possibles.

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15
Q

CONCLUSION DE LA SECTION I

Les principales complications des transfusions sanguines sont celles indiquées dans la section précédente. Une autre complication peut compliquer l’administration de transfusions subséquentes ou le décours d’une grossesse future :

A

• Développement d’un anticorps érythrocytaire irrégulier

Il faut donc réfléchir avant d’exposer votre patient à toutes ces complications possibles.

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16
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

Expliquer les mesures et les procédés employés par Héma-Québec pour prévenir des complications qui peuvent survenir suite à une transfusion sanguine.
De la deuxième guerre mondiale jusqu’en 1998, la Croix-Rouge canadienne était responsable de la collecte de sang pour tout le Canada. En septembre 1998, Héma-Québec est devenu le seul organisme attitré au Québec pour le recrutement des donneurs bénévoles, la collecte de produits sanguins frais, la sécurité des donneurs ainsi que la vérification des dons de sang avant distribution aux centres hospitaliers.

A

.

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17
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 1 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? AVANT L’AIGUILLE
Si vous avez déjà donné du sang à Héma-Québec, vous avez répondu à un questionnaire visant à assurer votre sécurité au moment du don ainsi que celle du receveur suite à la transfusion du produit.

Indiquez au moins trois questions qui vous ont été posées (si vous n’avez jamais eu l’expérience de donner du sang, tentez d’imaginer des questions pertinentes à poser aux donneurs potentiels)

A

Voir le Dossier du don de sang

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18
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE
Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Groupage ABO:

A

Oui - Effectué sur chaque don de sang.

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19
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Groupage D:

A

Oui - Effectué sur chaque don de sang.

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20
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Groupages d’autres antigènes érythrocytaires:

A

Non de routine - sur demande spéciale seulement. Par exemple, si un patient avait fabriqué un anticorps érythrocytaire irrégulier, tel un anti-Kell.

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21
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Recherche du virus de l’hépatite A (HAV):

A

Non - Évalué au questionnaire seulement.

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22
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Recherche d’antigène de surface de l’hépatite B (HBsAg):

A

Oui - Effectué sur chaque don de sang.

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23
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Recherche d’anticorps anti-VIH:

A

Oui - Depuis novembre 1985, cette analyse est effectuée sur chaque don de sang. On vérifie aussi chaque don pour la présence du génome viral. Actuellement, on estime qu’il y a environ un don sur 30,000,000 qui serait capable de transmettre ce virus (c.-à-d. un don venant d’une personne porteuse du virus mais dont le taux d’anticorps ainsi que la quantité de génomes viraux seraient trop faibles pour être détectés).

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24
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Recherche de plasmodium falciparum (parasite de la malaria) :

A

Non - La malaria peut être transmise par la transfusion sanguine mais en Amérique du Nord, on utilise le questionnaire seulement afin d’identifier et éliminer les donneurs qui pourraient présenter un risque de transmission de cette maladie (situation d’ailleurs exceptionnelle).

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25
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

VDRL (test sérologique pour la syphilis) :

A

Oui - La syphilis aussi peut être transmise. Le dépistage par le VDRL ainsi que l’entreposage du sang à 4oC (qui tue le spirochète) éliminent cette transmission (fort rare en Amérique du Nord).

26
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

ACTIVITÉ 2 : AVEZ-VOUS DÉJÀ DONNÉ DU SANG? APRÈS L’AIGUILLE

Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :

Recherche d’anticorps anti-HCV (virus de l’hépatite C) :

A

Oui - Après plusieurs années de recherche, un test sérologique pour détecter l’anticorps anti-HCV (hepatitis C virus) a été décrit en 1989. Ce test est utilisé depuis juin 1990. Tel que mentionné précédemment, le risque résiduel de transmission de l’hépatite C est actuellement aux alentours de 1 :36,0000,000 unités transfusées. Il n’y a pas si longtemps le risque était beaucoup plus élevé. Depuis l’implantation des méthodes diagnostiques en biologie moléculaire pour identifier la présence du génome viral, le risque de transmission de cette maladie est d’autant plus faible.

27
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

Commentaires

A

Les épreuves de dépistage basées sur la recherche d’acides nucléiques (TAN) diminuent les risques infectieux résiduels dus aux dons donc qui pourraient être effectuée dans la période de latence (ex : VIH, hépatite C).

D’autres tests de laboratoire sont effectués sur chaque don ou pour certains dons. Une sérologie HTLV (Human T cell Lympyhotropic Virus) - agent viral associé à une catégorie rare de leucémie (leucémie prolymphocytaire à cellules T) ainsi qu’à une maladie neurologique dégénérative est effectué sur tous les dons. Une sérologie CMV (cytomégalovirus) est effectuée sur une partie des dons, afin de tenir un inventaire de produits CMV négatifs adéquats.
Depuis l’été 2003, chaque don de sang est testé pour le Virus du Nil Occidental (VNO) par un test d’acides nucléiques pour la période du 1er juin au 30 novembre. Le virus, lorsque transmis par la transfusion à un receveur immunodéprimé, peut être associé à une encéphalite mortelle. Depuis que le test est effectué, le risque le plus grand demeure autour du barbecue car le vecteur naturel est un moustique!

Depuis le printemps 2009, certains dons sont testés pour la maladie de Chagas. Les donneurs à risque sont identifiés lors du questionnaire de qualification et ces dons sont dépistés.

Afin de diminuer les risques de contamination bactérienne, le point de ponction est désinfecté à l’aide de solutions antiseptiques avant l’insertion de l’aiguille pour le don de sang. De plus, les premiers millilitres de sang sont dérivés dans une pochette afin de réduire le risque de contamination bactérienne (par les bactéries se retrouvant sur la peau du donneur). Finalement, des cultures sont prélevées sur chaque don de plaquettes 24 heures après le don.

D’autres stratégies moins technologiquement avancées sont aussi efficaces pour améliorer la qualité du sang à transfuser. Héma-Québec n’utilise que les donneurs bénévoles et non les donneurs payés. L’élimination des donneurs payés diminue encore plus les risques de transmettre une maladie par la transfusion sanguine.

28
Q

SECTION II - LA PRÉVENTION

Conclusion

A

Héma-Québec fait sa part pour fournir du sang le plus sécuritaire possible. Maintenant à vous, le transfuseur, d’assurer qu’une transfusion sanguine n’est prescrite que lorsque nécessaire.

29
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION
Face à un patient anémique, avoir une démarche logique quant à la décision de lui transfuser ou non des globules rouges.

ACTIVITÉ 1 : M. GAGNON FAIT DE L’ANÉMIE
M. Gagnon ne se sent pas bien. Il devient de plus en plus essoufflé au moindre effort et sa famille remarque qu’il a l’air pâle. Cependant, il refuse initialement de consulter un médecin. Avec le temps, il commence à avoir des douleurs à la poitrine, d’abord à l’exercice puis parfois même au repos. Finalement, il vient vous voir. Vous soupçonnez une anémie compliquée par des symptômes d’angine instable. Les analyses de laboratoire confirment votre impression clinique. M. Gagnon a une anémie à 45 g/L. Vous admettez M. Gagnon à l’hôpital pour déterminer l’étiologie de cette anémie sévère.

QUESTION III - 1
Demandez-vous de lui transfuser des globules rouges (“des culots globulaires”)?

A

Oui. Une question simple! Vous vous souvenez bien sûr des complications que nous venons de réviser. Vous avez cependant réalisé que sans transfusion sanguine, M. Gagnon risque de faire un infarctus du myocarde et de décéder.

30
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION
Face à un patient anémique, avoir une démarche logique quant à la décision de lui transfuser ou non des globules rouges.

M. GAGNON FAIT DE L’ANÉMIE
M. Gagnon ne se sent pas bien. Il devient de plus en plus essoufflé au moindre effort et sa famille remarque qu’il a l’air pâle. Cependant, il refuse initialement de consulter un médecin. Avec le temps, il commence à avoir des douleurs à la poitrine, d’abord à l’exercice puis parfois même au repos. Finalement, il vient vous voir. Vous soupçonnez une anémie compliquée par des symptômes d’angine instable. Les analyses de laboratoire confirment votre impression
clinique. M. Gagnon a une anémie à 45 g/L. Vous admettez M. Gagnon à l’hôpital pour déterminer l’étiologie de cette anémie sévère.

ACTIVITÉ 2 : LE CULOT GLOBULAIRE
Vous venez de prescrire une transfusion de culot globulaire.

QUESTION III - 2
Parmi les éléments nommés ci-dessous, lequel ou lesquels retrouve-t-on dans un culot globulaire?

a) GR
b) Plasma
c) Plaquettes
d) Neutrophiles
e) Albumine

A

a) GR
b) Plasma

Un culot globulaire est préparé à partir d’un don de sang total de 450 ml, duquel on enlève environ 200 ml de plasma. Il reste alors environ 200 ml de globules rouges suspendus dans environ 50-70 cc de plasma. Le tout est par la suite dilué par l’ajout d’une solution nutritive (AS-3 ou SAGM) permettant de garder le culot pour 42 jours au réfrigérateur. Au Québec et au Canada, tous les produits sanguins sont aussi leucoréduits depuis 1998 (aussi appelé déleucocytation). La quantité résiduelle de leucocytes dans les culots globulaires est donc minime. Le plasma résiduel contient une quantité minime d’albumine et de facteurs de coagulation mais en quantité insuffisante pour influencer les niveaux efficaces s’il y a transfusion de culots globulaires seulement. Après un entreposage de quelques jours, les plaquettes et les neutrophiles provenant du sang complet ont dégénéré. Donc, d’un point de vue pratique, un culot globulaire contient des globules rouges et un surnageant anticoagulant et nutritif mais aucun autre élément utile aux fins thérapeutiques.

31
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION
Face à un patient anémique, avoir une démarche logique quant à la décision de lui transfuser ou non des globules rouges.

M. GAGNON FAIT DE L’ANÉMIE
M. Gagnon ne se sent pas bien. Il devient de plus en plus essoufflé au moindre effort et sa famille remarque qu’il a l’air pâle. Cependant, il refuse initialement de consulter un médecin. Avec le temps, il commence à avoir des douleurs à la poitrine, d’abord à l’exercice puis parfois même au repos. Finalement, il vient vous voir. Vous soupçonnez une anémie compliquée par des symptômes d’angine instable. Les analyses de laboratoire confirment votre impression
clinique. M. Gagnon a une anémie à 45 g/L. Vous admettez M. Gagnon à l’hôpital pour déterminer l’étiologie de cette anémie sévère.

ACTIVITÉ 2 : LE CULOT GLOBULAIRE
Vous venez de prescrire une transfusion de culot globulaire.

QUESTION III - 3
Quand on transfuse des globules rouges, on fournit de l’hémoglobine, c’est-à-dire la protéine qui a comme fonction majeure de:

A

La fonction majeure de l’hémoglobine est de transporter l’oxygène des poumons aux tissus.

32
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION
Face à un patient anémique, avoir une démarche logique quant à la décision de lui transfuser ou non des globules rouges.

M. GAGNON FAIT DE L’ANÉMIE
M. Gagnon ne se sent pas bien. Il devient de plus en plus essoufflé au moindre effort et sa famille remarque qu’il a l’air pâle. Cependant, il refuse initialement de consulter un médecin. Avec le temps, il commence à avoir des douleurs à la poitrine, d’abord à l’exercice puis parfois même au repos. Finalement, il vient vous voir. Vous soupçonnez une anémie compliquée par des symptômes d’angine instable. Les analyses de laboratoire confirment votre impression
clinique. M. Gagnon a une anémie à 45 g/L. Vous admettez M. Gagnon à l’hôpital pour déterminer l’étiologie de cette anémie sévère.

ACTIVITÉ 2 : LE CULOT GLOBULAIRE
Vous venez de prescrire une transfusion de culot globulaire.

QUESTION III - 4
Quels sont les éléments de l’histoire de M. Gagnon qui vous font croire que son hémoglobine est trop basse?

A

La dyspnée à l’effort et la douleur thoracique compatibles avec un diagnostic d’angine chez M. Gagnon sont suggestifs d’une hypoxie cardiaque. Le cœur est dépendant d’un apport important et continu d’oxygène pour son bon fonctionnement. Sa pâleur nous fait croire qu’une baisse d’hémoglobine joue un rôle étiologique dans cette hypoxémie.

33
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION
Face à un patient anémique, avoir une démarche logique quant à la décision de lui transfuser ou non des globules rouges.

M. GAGNON FAIT DE L’ANÉMIE
M. Gagnon ne se sent pas bien. Il devient de plus en plus essoufflé au moindre effort et sa famille remarque qu’il a l’air pâle. Cependant, il refuse initialement de consulter un médecin. Avec le temps, il commence à avoir des douleurs à la poitrine, d’abord à l’exercice puis parfois même au repos. Finalement, il vient vous voir. Vous soupçonnez une anémie compliquée par des symptômes d’angine instable. Les analyses de laboratoire confirment votre impression
clinique. M. Gagnon a une anémie à 45 g/L. Vous admettez M. Gagnon à l’hôpital pour déterminer l’étiologie de cette anémie sévère.

ACTIVITÉ 2 : LE CULOT GLOBULAIRE
Vous venez de prescrire une transfusion de culot globulaire.

QUESTION III - 5
En considérant vos réponses aux deux questions précédentes, essayez de formuler l’indication de transfuser des culots globulaires à un patient.

A

On transfuse des culots globulaires à un sujet qui, à cause d’un manque d’hémoglobine, a des signes ou symptômes d’hypoxie tissulaire, ou qui risque d’en développer si l’on ne le transfuse pas, et pour qui il n’existe pas de thérapie alternative appropriée comportant moins de risques que ceux de la transfusion.
13

34
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION
Face à un patient anémique, avoir une démarche logique quant à la décision de lui transfuser ou non des globules rouges.

INFORMATIONS ADDITIONNELLES

Les manifestations cliniques de l’anémie sont déterminées par son étiologie spécifique. Les signes et symptômes énumérés ci-dessous peuvent être retrouvés dans les anémies d’étiologies diverses et sont témoins d’une diminution de la capacité du transport d’oxygène aux tissus :

A
Symptomes:
Angine
Dyspnée à l'effort 
Étourdissements 
Orthopnée
Claudication intermittente 
Palpitations
Tinnitus
Signes:
Tachycardie
Hypotension absolue ou posturale 
Souffle cardiaque hémodynamique 
Cardiomégalie
Œdème pulmonaire
35
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION
Face à un patient anémique, avoir une démarche logique quant à la décision de lui transfuser ou non des globules rouges.

INFORMATIONS ADDITIONNELLES

Quand vous évaluez la nécessité d’une transfusion sanguine à un malade anémique, il faut rechercher ces symptômes et signes. Il faut aussi prendre en considération :

A
  • La rapidité à laquelle la baisse d’hémoglobine est apparue. Une perte rapide ou une diminution rapide de l’hémoglobine est moins bien tolérée que si elle a été progressive.
  • L’évolution attendue : est-ce que la cause de l’anémie est contrôlée ou le processus pathologique est-il toujours actif ?
  • Est-ce que le patient a une ou des condition(s) sous-jacente(s) qui le mettent à risque de complications secondaires suite à la baisse de l’hémoglobine ?
  • Y a-t-il des traitements alternatifs à la transfusion ? Des solutions alternatives pourraient être, par exemple, des suppléments de fer, de vitamine B12 ou d’acide folique, des stéroïdes, des injections d’érythropoïétine ou autres.

Au moment de la prescription, il faut toujours peser les bénéfices attendus contre les risques encourus et juger comment ces facteurs s’appliquent à votre patient en particulier.

36
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION

ACTIVITÉ 3 : L’ÉPISTAXIS D’ÉMILIE
Émilie, une adolescente de 16 ans, sans antécédent médicochirurgical se présente à la salle d’urgence pour une épistaxis (siagne du nez)qui persiste depuis deux heures. L’examen physique démontre une jeune fille avec une épistaxis active mais qui est en bon état général par ailleurs. Sa fréquence respiratoire est à 16/min, son pouls à 95/min et sa tension artérielle à 110/70 en position assise et couchée. Le reste de l’examen est dans les limites de la normale.
Le résident en ORL. fait un paquetage qui arrête complètement l’épistaxis. Il admet la patiente en demandant des contrôles réguliers du taux d’hémoglobine. Il prescrit une transfusion de culot globulaire si l’hémoglobine est inférieure à 100 g/L.
Vous êtes le(la) résident(e) à l’étage où Émilie est hospitalisée. L’infirmière vous appelle pour vous informer que son niveau d’hémoglobine est à 98. Elle va donc débuter la transfusion sous peu. Vous vous rendez à l’étage pour réexaminer Émilie. Le paquetage est en place et il n’y a pas d’évidence de saignement actif. Il n’y a pas d’autre changement à son examen physique, incluant sa tension artérielle.

QUESTION III - 6
Donnez-vous votre accord à la transfusion prévue ? Justifiez votre réponse en vous basant sur les discussions antérieures.

A

Non. Exact, elle n’a pas besoin d’être transfusée. Émilie n’a actuellement aucun symptôme ni signe d’hypoxie tissulaire significatif. Son pouls légèrement accéléré peut être témoin d’une hypovolémie encore minime, douleur, inconfort ou anxiété à la limite. Elle n’est pas à risque significatif de développer une hypoxie tissulaire si non transfusée car :

L’hémorragie est arrêtée;

Elle n’a pas de maladie cardiaque ou respiratoire sous-jacente;
Son jeune âge lui permettrait de tolérer une diminution de l’hémoglobine modérée sans risque indu.

Il existe des traitements alternatifs et moins risqués pour remplacer ses pertes de sang et de volume: un soluté cristalloïde (ex : salin isotonique) pour remplacer son volume si elle montrait des signes d’instabilité hémodynamique et des comprimés de fer pour remplacer les globules rouges perdus (avec un certain délai néanmoins).

Donc, dans ce cas, les bénéfices d’une transfusion de culot globulaire ne justifient pas l’exposition de cette patiente aux complications possibles.

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Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION

ACTIVITÉ 3 : L’ÉPISTAXIS D’ÉMILIE
Émilie, une adolescente de 16 ans, sans antécédent médicochirurgical se présente à la salle d’urgence pour une épistaxis (siagne du nez)qui persiste depuis deux heures. L’examen physique démontre une jeune fille avec une épistaxis active mais qui est en bon état général par ailleurs. Sa fréquence respiratoire est à 16/min, son pouls à 95/min et sa tension artérielle à 110/70 en position assise et couchée. Le reste de l’examen est dans les limites de la normale.
Le résident en ORL. fait un paquetage qui arrête complètement l’épistaxis. Il admet la patiente en demandant des contrôles réguliers du taux d’hémoglobine. Il prescrit une transfusion de culot globulaire si l’hémoglobine est inférieure à 100 g/L.
Vous êtes le(la) résident(e) à l’étage où Émilie est hospitalisée. L’infirmière vous appelle pour vous informer que son niveau d’hémoglobine est à 98. Elle va donc débuter la transfusion sous peu. Vous vous rendez à l’étage pour réexaminer Émilie. Le paquetage est en place et il n’y a pas d’évidence de saignement actif. Il n’y a pas d’autre changement à son examen physique, incluant sa tension artérielle.

QUESTION III - 7
A l’arrivée à l’étage, l’évolution et l’examen physique d’Émilie sont identiques à ceux décrits ci haut sauf que son niveau d’hémoglobine est rendu à 85 g/L. Maintenant la transfusez-vous?

A

Non. Exact, elle n’a pas besoin d’être transfusée.

Malgré le niveau de l’hémoglobine qui est un peu plus bas, elle demeure stable cliniquement. Le raisonnement est donc identique à la situation # 1. Il serait peut-être sage par contre de faire revérifier son hémoglobine à intervalles réguliers jusqu’à ce que vous vous assuriez de sa stabilité.

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Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION

ACTIVITÉ 3 : L’ÉPISTAXIS D’ÉMILIE
Émilie, une adolescente de 16 ans, sans antécédent médicochirurgical se présente à la salle d’urgence pour une épistaxis (siagne du nez)qui persiste depuis deux heures. L’examen physique démontre une jeune fille avec une épistaxis active mais qui est en bon état général par ailleurs. Sa fréquence respiratoire est à 16/min, son pouls à 95/min et sa tension artérielle à 110/70 en position assise et couchée. Le reste de l’examen est dans les limites de la normale.
Le résident en ORL. fait un paquetage qui arrête complètement l’épistaxis. Il admet la patiente en demandant des contrôles réguliers du taux d’hémoglobine. Il prescrit une transfusion de culot globulaire si l’hémoglobine est inférieure à 100 g/L.
Vous êtes le(la) résident(e) à l’étage où Émilie est hospitalisée. L’infirmière vous appelle pour vous informer que son niveau d’hémoglobine est à 98. Elle va donc débuter la transfusion sous peu. Vous vous rendez à l’étage pour réexaminer Émilie. Le paquetage est en place et il n’y a pas d’évidence de saignement actif. Il n’y a pas d’autre changement à son examen physique, incluant sa tension artérielle.

QUESTION III - 8
Toujours la même situation avec les mêmes signes cliniques mais cette fois le niveau d’hémoglobine est à 60. Transfusez-vous Émilie? Pourquoi?

A

Peut-être, mais …Cette situation mérite un peu de réflexion. Si Émilie a eu une hémorragie aiguë qui a conduit à la chute de son hémoglobine de 120 à 60 dans un court laps de temps, elle devrait présenter des symptômes et signes francs d’hypoxémie et d’hypovolémie. Réexaminez-la. Au besoin, un contrôle de son niveau d’hémoglobine peut-être demandé. Si elle demeure stable au point de vue cardiorespiratoire, elle n’a pas besoin d’être transfusée mais doit continuer à être observée de près. Peut-être avait-elle déjà une anémie non reconnue avant le début de l’épistaxis. Mériterait-elle une investigation plus complète?

39
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION

ACTIVITÉ 3 : L’ÉPISTAXIS D’ÉMILIE

COMMENTAIRES

A

La nécessité de transfuser des culots globulaires n’est jamais déterminée par le chiffre d’hémoglobine seul (sauf si le taux est extrêmement abaissé). Il faut toujours prendre en considération la situation clinique, l’examen physique et en troisième lieu, le taux d’hémoglobine avant de prescrire une transfusion.

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Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION

ACTIVITÉ 4 : DR MARIE-JOSÉE LECLERC FAIT DE L’ANÉMIE POST-PARTUM
Dr Marie-Josée Leclerc, chirurgienne, vient d’accoucher de son troisième enfant. Pendant l’accouchement, elle a perdu pas mal de sang, mais elle n’a pas dû être transfusée. Cependant, elle a maintenant, 24 heures post-partum, une hémoglobine à 79 g/L. L’examen physique est normal.

QUESTION III - 9
Prescrivez-vous une transfusion de culot globulaire pour le Dr Leclerc? Pourquoi?

A

Non, il n’y a pas d’Hb dans le culot globulaire (????

EN fait a de l’Hb dans le culot globulaire mais va pas transfuser pcq l’examen physique est normal donc faut juste attendre que son taux d’Hb augmente naturelle en surveillant son evolution clinique

41
Q

SECTION III - LA PRESCRIPTION

ACTIVITÉ 4 : DR MARIE-JOSÉE LECLERC FAIT DE L’ANÉMIE POST-PARTUM
Dr Marie-Josée Leclerc, chirurgienne, vient d’accoucher de son troisième enfant. Pendant l’accouchement, elle a perdu pas mal de sang, mais elle n’a pas dû être transfusée. Cependant, elle a maintenant, 24 heures post-partum, une hémoglobine à 79 g/L. L’examen physique est normal.

QUESTION III - 10
Supposons que son hémoglobine est à 69 g/L et qu’elle n’a qu’un mois de congé de maternité avant de retourner travailler. La transfusez-vous? Pourquoi?

A

Après tant de questions, vous avez probablement réalisé que souvent il n’existe pas une bonne réponse à la question “transfusez-vous”. Vous ne trouverez pas la réponse aux questions posées dans cette activité dans les volumes médicaux, quoique des discussions sur la pertinence de la transfusion peuvent y être retrouvées. Dans le cas présenté, nous ne transfuserions pas cette patiente ni à 79 g d’hémoglobine ni à 69.

Nous recommanderions à la patiente d’accepter un état de fatigue et de restreindre ses activités en attendant une réponse au traitement de fer (quelques semaines d’habitude) au lieu de l’exposer aux risques associés à la transfusion sanguine.
Quels seraient nos critères pour la transfuser ?

Nous la transfuserions si elle présentait des signes ou symptômes d’hypoxie tissulaire au repos (retournez en arrière si vous avez besoin de vous rappeler de ceux-ci).

42
Q

CONCLUSION DE LA SECTION III

Tous les jours, la transfusion de sang sauve la vie des victimes d’accident, de femmes ayant des hémorragies périnatales, de patients subissant des chirurgies majeures. De plus, elle permet des progrès scientifiques telles les greffes d’organes, le traitement des cancers, la chirurgie cardiovasculaire et bien d’autres. Cependant, il y a encore des transfusions données sans indication claire.

Une transfusion sanguine comme nous l’avons vu comporte des risques de complications. Pour cette raison, avant chaque transfusion que vous prescrivez vous devez vous poser la question “POURQUOI”. Vous devez considérer :

A
  • L’état clinique actuel de votre malade;
  • L’évolution probable de votre patient avec et sans
  • Les thérapies autres que la transfusion sanguine transfusion. que vous pourriez utiliser;

Si la réponse indique que les bénéfices attendus sont plus importants que les risques encourus, une transfusion sanguine peut être donnée de façon appropriée.

43
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

A

L’objectif de cette section est de vous fournir des tableaux de référence des indications de transfusion des composés sanguins autres que des culots globulaires. À partir d’un don de sang, on peut préparer plus d’une vingtaine de composés différents. Ceux qui sont utilisés le plus fréquemment sont le plasma congelé, les plaquettes et l’albumine.

Ne mémorisez pas ces tableaux; ils sont là pour vous aider quand vous serez face à des receveurs potentiels. En dernier lieu, vous trouverez aussi une liste d’autres produits dits de fractionnement disponibles à la banque de sang pour votre information. Peut-être qu’un jour vous devrez prescrire ces composés à vos patients. N’oubliez pas que dans tous les cas, vous devez vous posez la question «POURQUOI ».

44
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PLASMA CONGELÉ (PC)
La transfusion de plasma congelé peut être indiquée pour :

A
  1. La correction d’un déficit multiple de la coagulation significatif en présence d’une hémorragie ou s’il y a nécessité de procédure chirurgicale urgente. Par exemple pour :
    - Le renversement de l’effet de la Warfarine (anti-vitamine K)
    - Le support d’un patient en CIVD ou suite à des transfusions multiples avec coagulopathie dilutionnelle
    - Chez un patient avec maladie hépatique sévère
  2. Le traitement d’un purpura thrombotique thrombocytopénique
    Le plasma congelé ne doit pas être utilisé pour le traitement d’une hypovolémie simple non associée à une déficience multiple des facteurs de la coagulation, ni pour une déficience isolée d’un seul facteur de coagulation pour lequel un produit spécifique est disponible (voir liste à la dernière page de texte de ce document).

L’administration de plasma congelé est associée avec la majorité des risques discutés dans les sections auparavant. Son utilisation appropriée dépend d’une excellente coordination entre les données de laboratoire et la clinique.

En présence d’un médicament anti-vitamine K (ex : warfarine), on devrait privilégier l’administration de la vitamine K au plasma congelé pour renverser l’effet du médicament si la situation le permet. Par ailleurs, un concentré efficace contenant tous les facteurs vitamine K dépendants est disponible dans la plupart des banques de sang si la situation devient urgente (concentrés prothrombiniques ex : Beriplex).

45
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PLAQUETTES
Des concentrés de plaquettes peuvent être indiqués dans deux contextes :

A
  1. Thérapeutique (en présence de saignement actif)

Une transfusion de plaquettes peut être indiquée à un patient en hémorragie active si les critères suivants sont présents

  • Décompte de plaquettes inférieur à 50 000 ou dysfonction plaquettaire
  • La thrombocytopénie ou la thrombopathie est responsable au moins en partie de l’hémorragie
  • Il n’existe pas de traitement alternatif valable [exemple : l’utilisation du DDAVP (desmopressine acetate) dans certains cas de thrombopathie tel que la plupart des patients avec maladie de von Willebrand]
    2. Prophylactique

On peut transfuser des plaquettes de façon prophylactique à un patient avec une thrombocytopénie, causée par une diminution de la production plaquettaire, qui a un décompte de plaquettes inférieur à 10,x109/L. Cependant, en plus du décompte plaquettaire, cette décision doit aussi être influencée par l’étiologie et l’évolution attendue de la thrombocytopénie, ainsi que l’état clinique du patient.

La transfusion de plaquettes est associée aux mêmes risques que les culots et le PC (viral et autres), à l’exception des réactions fébriles non hémolytiques et des réactions allergiques mineures qui sont plus fréquentes.

Il n’y a pas actuellement d’alternative réelle qui remplace de façon valable la fonction plaquettaire. Dans certaines conditions, on peut utiliser, tel que mentionné ci haut, le DDAVP ou des médicaments anti-fibrinolytiques. Si possible, une attention particulière au renversement de la cause de la thrombopénie est essentielle.

46
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

ALBUMINE
INDICATIONS (LISTE NON EXHAUSTIVE) :

A
  • Échange plasmatique ou dialyse afin de maintenir la tension artérielle (apporte une composante de pression oncotique)
  • Syndrome néphrotique, entéropathie exsudative ou maladie hépatique sévère (tous associés à une hypoalbuminémie sévère)
  • Pour induire diurèse si surcharge liquidienne (traitement à associer à la prise de diurétiques)
  • Pour maintenir la tension artérielle
  • Lors de ponctions d’ascite (paracentèse)

• Autres situations à considérer (aucune indication claire) si hypoalbuminémie sévère :

  • Brûlures après 24 heures
  • Choc non hémorragique
  • Syndrome respiratoire de détresse de l’adulte
47
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

ALBUMINE
NON-INDICATIONS (LISTE NON EXHAUSTIVE) :

A
  • Support nutritionnel
  • Guérison des plaies
  • Correction du chiffre d’albumine basse avec
  • Syndrome néphrotique
  • Entéropathie exsudative
  • Insuffisance hépatique
48
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

ALTERNATIVES À L’ALBUMINE :

A

Lors de la réanimation d’un patient traumatisé ou en salle d’opération lorsqu’un support volémique colloïdal est nécessaire, on peut considérer l’utilisation d’expanseurs du volume plasmatique artificiels. Il existe aussi une panoplie de solutions intraveineuses disponibles pour administration, exemple : NaCl 0.9%, lactate ringer, soluté mixte, autre.

Notez que l’utilisation de l’albumine n’a jamais été associée avec la transmission de maladie virale mais vu sa dérivation humaine, cette possibilité existe en théorie. Pour cette raison, il est essentiel de respecter les indications et inconvénients possibles reliés à son utilisation.

49
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

AUTRES PRODUITS

A

Un grand nombre d’autres produits spécialisés fabriqués à partir de dons de sang humain sont disponibles à la banque de sang. La plupart de ceux-ci sont des produits extrêmement spécialisés applicables à une petite population de patients. Leur prescription est généralement restreinte à des médecins spécialisés dans le domaine applicable. Les cryoprécipités ont déjà été utilisés pour des patients avec hémophilie A en raison de leur concentration élevée de facteur VIII. Ils ont maintenant été remplacés par des concentrés spécifiques (cf. liste ci-dessous) dans la plupart des applications cliniques à l’exception d’un traitement urgent d’un état d’hypofibrinogénémie avec hémorragie.

La plupart des autres produits sont maintenant traités avec des procédés virucides et ont un excellent profil de sécurité. Ils sont donc les produits de premiers choix lors du traitement des déficiences isolées en facteurs de coagulation (exemple : hémophilie A ou B). Cependant, avant que ces procédés soient appliqués à la fin des années 1980, de nombreux cas de transmission de maladies virales y ont été associés. Comme tout autre produit alors, même si l’on peut les considérer maintenant sécuritaire, il faut toujours se souvenir que les avantages potentiels doivent être plus importants que les risques encourus.

La liste des produits spécialisés peut varier dans le temps, elle est donc mise à titre indicatif seulement.

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Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PRODUITS SPÉCIALISÉS DISPONIBLES À LA BANQUE DE SANG

Facteurs de coagulation :
• Complexe prothrombinique (Beriplex)
• VIII
- Recombinant 
- Humain
Ø Humate-P

Quelle sont les indications?

A

Renversement urgent de l’effet antivitamine K (Coumadin ou Sintron) / Hémophilie A

Maladie de von Willebrand

51
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PRODUITS SPÉCIALISÉS DISPONIBLES À LA BANQUE DE SANG

Facteurs de coagulation :
• IX
- Humain
- Recombinant

Quelle maladie?

A

Hémophilie B

52
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PRODUITS SPÉCIALISÉS DISPONIBLES À LA BANQUE DE SANG

Facteurs de coagulation :
• VII, XI
• Fibrinogène (facteur I)
• Concentré de protéine C
• ATIII
• XIII
• Complexe coagulant anti-inhibiteur (FEIBA)

Quelle sont les indications?

A

Déficience isolée de ces facteurs

Hémophilie acquise

53
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PRODUITS SPÉCIALISÉS DISPONIBLES À LA BANQUE DE SANG

Préparations d’immunoglobulines :
• Intramusculaires
• Intraveineuses
• Sous-cutanées

indications?

A

Prophylaxie pré ou post-exposition

Traitement déficience ou maladies immunes

54
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PRODUITS SPÉCIALISÉS DISPONIBLES À LA BANQUE DE SANG

Préparations d'immunoglobulines :
Spécifiques
• Anti-D (WinRho)
• Anti-hépatite B
• Anti-VZ
• Anti-CMV
• Anti-rabique
• Anti-tétanique
• Anti-botulinique

indications?

A

Immunoprophylaxie ou traitement spécifique

55
Q

SECTION IV - AUTRES PRODUITS

PRODUITS SPÉCIALISÉS DISPONIBLES À LA BANQUE DE SANG

Autres :
• Inhibiteur de la C1-Estérase
• Colle de fibrine humaine
• Gel hémostatique

indications?

A

Traitement de la déficience spécifique

Plaies chirurgicales

56
Q

LE POST-TEST
Voici le post-test. Vous allez le reconnaître. On vous repose les mêmes questions présentées au pré-test. Vous aurez besoin d’un clavier, de votre mémoire, et surtout de votre jugement. Répondez, par écrit, à toutes les questions avant de vous corriger à l’aide des réponses.
QUESTION TEST 1
Identifiez 5 complications qui peuvent survenir suite à une transfusion sanguine. Indiquez brièvement l’importance de chacune de celles-ci.
Vous devriez mentionner et expliquer brièvement les complications suivantes :

A
  • Complications immunologiques (hémolytiques, non-hémolytiques)
  • Complications infectieuses
  • Autres - c.-à-d. surcharge en volume, trouble électrolytique, etc.
57
Q

LE POST-TEST

QUESTION TEST 2
Expliquez les mesures employées par Héma-Québec pour éviter la transmission des maladies indiquées ci-dessous par la transfusion.

A

Les mesures utilisées par Héma-Québec pour éviter la transmission des maladies indiquées sont :

HÉPATITE B :
Utilisation de donneurs bénévoles
Le questionnaire : histoire d’hépatite ou de jaunisse, utilisation de drogues intraveineuses, contact avec un sujet atteint d’hépatite, etc….
Recherche de l’antigène de surface du virus de l’hépatite B (HbsAg) et de l’anti-HBc sur chaque don de sang

HÉPATITE C :
Utilisation de donneurs bénévoles
Le questionnaire
Recherche d’anticorps anti-HCV sur chaque don de sang
Depuis 1999 : vérification du génome HCV par amplification génique (biologie moléculaire - TAN)

VIH/SIDA :
Utilisation de donneurs bénévoles
Le questionnaire : ici on a l’histoire sexuelle, l’utilisation de drogues intraveineuses et la provenance, etc….. La recherche d’anti-VIH sur chaque don de sang
Vérification du génome VIH par amplification génique (TAN)

MALARIA :
Le questionnaire : voyage en ou provenance d’une zone endémique

58
Q

LE POST-TEST

QUESTION TEST 3
Vous êtes le (la) résident(e) en médecine interne. On vous appelle pour évaluer Madame Blanchard qui a une hémoglobine à 60 g/L. Devriez-vous la transfuser? Justifiez votre réponse
On ne peut pas se prononcer quant à la décision de transfuser ou non cette patiente si on connaît uniquement le taux d’hémoglobine. Il faut :

A
  • Chercher les symptômes et signes d’une hypoxie tissulaire
  • Déterminer la présence ou l’absence de maladie sous-jacente pouvant modifier la réponse du sujet à la baisse du taux d’hémoglobine
  • Préciser l’étiologie de l’anémie afin d’en prédire l’évolution naturelle et d’identifier les alternatives thérapeutiques possibles.

Avec ces informations, il faut évaluer les risques de la transfusion contre ceux de ne pas transfuser.

59
Q

LE POST-TEST

QUESTION TEST 3
Vous êtes le (la) résident(e) en médecine interne. On vous appelle pour évaluer Madame Blanchard qui a une hémoglobine à 60 g/L.

Vous ne devriez pas la transfuser si toutes les conditions suivantes sont remplies :

A
  • Elle n’a pas de signe ni symptôme d’hypoxie tissulaire
  • Son taux d’hémoglobine ne risque pas de diminuer de façon rapide
  • Il existe un autre traitement moins risqué
60
Q

LE POST-TEST

QUESTION TEST 3
Vous êtes le (la) résident(e) en médecine interne. On vous appelle pour évaluer Madame Blanchard qui a une hémoglobine à 60 g/L.

La patiente aura besoin d’une transfusion sanguine si :

A
  • Elle a des symptômes ou des signes d’hypoxie
  • Et son anémie risque de s’aggraver rapidement
  • Il n’existe pas de traitement alternatif approprié
61
Q

LE POST-TEST

QUESTION TEST 3
Vous êtes le (la) résident(e) en médecine interne. On vous appelle pour évaluer Madame Blanchard qui a une hémoglobine à 60 g/L.

Entre ces deux extrêmes, quoi faire?

A

Entre ces deux extrêmes, il n’existe pas de “bonne” réponse. Au courant de votre carrière médicale, vous allez acquérir les connaissances nécessaires afin de bien répondre à la question “POURQUOI TRANSFUSER” et de pratiquer une médecine transfusionnelle responsable.