Approches théoriques Flashcards
Explique, dans tes mots, ce qu’est l’approche systémique selon David Easton.
Réponse :
L’approche systémique voit la politique comme un système ouvert, une « boîte noire » dans laquelle entrent des inputs (les demandes sociales, les soutiens) issus de l’environnement sociétal, qui sont ensuite transformés en outputs (décisions, lois, règlements). Ces outputs modifient l’environnement, créant une rétroaction qui génère de nouveaux inputs. C’est une manière d’analyser comment un système politique réagit, persiste et se transforme dans un environnement en changement constant.
Que veut dire l’expression « la taylorisation du travail » dans le contexte de l’administration publique ?
La taylorisation, inspirée de Taylor, est une méthode d’organisation scientifique du travail. Elle consiste à diviser les tâches de manière rationnelle pour accroître l’efficience. Dans l’administration publique, cela s’applique à travers des schémas de montage du travail, la spécialisation des rôles, et l’utilisation de l’appât du gain pour motiver les employés. Cela représente une influence importante du secteur privé sur la gestion publique.
Qu’est-ce que l’approche interprétative en administration publique ?
Cette approche met l’accent sur les dimensions cognitives, comme les croyances, les représentations que les individus ont de leurs actions, et la signification qu’ils attribuent à leurs rôles dans le système. Elle cherche à comprendre les significations subjectives derrière les comportements administratifs.
Les débuts de l’administration publique comme objet d’étude en Occident sont généralement datés du :
A) 19e siècle
B) 18e siècle
C) 20e siècle
D) 17e siècle
B) 18e siècle
Explication :
L’administration publique comme domaine d’étude a effectivement émergé au 18e siècle, particulièrement avec les révolutions politiques et sociales. Cette période a vu un intérêt croissant pour l’étude systématique de l’organisation administrative, influencée par des événements comme la Révolution française et la montée des États modernes.
Examinez l’influence de Charles-Jean Bonin dans le contexte français de l’administration publique. En quoi ses idées ont-elles été novatrices à son époque ?
Charles-Jean Bonin, dans son ouvrage Principes d’administration publique (1812), a joué un rôle clé dans la définition de l’administration publique en France après la Révolution. Son approche pragmatique visait à rationaliser l’administration, en soulignant la nécessité de séparer l’administration des autres branches de l’État pour éviter les abus de pouvoir.
Bonin s’est également intéressé à la gestion des fonctionnaires, proposant une réflexion sur leur rôle et leur organisation pour maximiser l’efficacité de l’administration. Cela a permis de jeter les bases de l’idée que l’administration ne doit pas seulement servir à appliquer des lois, mais aussi à répondre aux besoins pratiques et sociaux du peuple dans un cadre républicain.
Imaginons que vous êtes un consultant en gestion publique dans un gouvernement européen. On vous demande de recommander une approche pour rationaliser l’administration publique en tenant compte des idées de Lorenz von Stein. Quelle serait votre proposition et pourquoi ?
Lorenz von Stein, avec sa vision plus sociologique de l’administration publique, proposerait probablement une approche qui sépare l’administration des processus strictement juridiques. En tant que consultant, je recommanderais de renforcer l’indépendance des fonctionnaires vis-à-vis des influences politiques tout en privilégiant une gestion plus sociale et éthique de l’administration.
Cela impliquerait de favoriser des processus participatifs dans la prise de décision administrative et de considérer les impacts sociaux des politiques publiques, afin de créer un environnement d’administration plus équitable et moins bureaucratique.
Associez chaque pensée de ces auteurs à la catégorie qui correspond le mieux :
- Woodrow Wilson
- Frederick Taylor
- A.V. Dicey
- Max Weber
A) L’approche du management scientifique pour maximiser l’efficacité du travail.
B) La séparation entre l’administration et la politique pour améliorer l’efficience gouvernementale.
C) L’accent sur le bureaucratisme comme forme d’organisation optimale dans les administrations publiques.
D) L’importance de l’État de droit et de la soumission des fonctionnaires à des règles juridiques strictes.
1 → B (Wilson) : Séparation entre administration et politique pour rendre l’administration plus efficace et professionnelle.
2 → A (Taylor) : Le management scientifique pour maximiser l’efficacité dans les tâches administratives.
3 → D (Dicey) : Importance de l’État de droit, l’administration doit suivre des règles strictes pour ne pas s’écarter de la loi.
4 → C (Weber) : Bureaucratie comme la forme idéale d’organisation, structurée et hiérarchique, dans l’administration.
Analysez les critiques de Dwight Waldo envers l’approche classique de l’administration publique. Comment ses critiques ont-elles influencé la vision contemporaine de l’administration publique ?
Dwight Waldo critique les approches classiques qui placent l’accent sur l’efficacité et l’impartialité de l’administration, sans prendre en compte la réalité politique et sociale des systèmes administratifs. Selon lui, la vision classique de l’administration est trop mécaniste, réduisant les administrateurs à de simples exécutants de décisions politiques, sans considérer l’impact social de leurs actions.
Waldo plaide pour une compréhension plus contextuelle et dynamique de l’administration publique, où la politique et l’éthique occupent une place centrale. Il a ouvert la voie à une réflexion sur la participation démocratique et la responsabilité de l’administration face aux citoyens, influençant de manière significative la gestion publique contemporaine, qui intègre de plus en plus des considérations sociales et politiques.
Quel est l’objectif principal du management public selon les théories récentes ?
A) Accroître la rentabilité des administrations publiques
B) Améliorer l’efficacité en rationalisant les processus administratifs
C) Rendre l’administration publique totalement décentralisée
D) Remplacer les fonctionnaires par des experts du secteur privé
B) Améliorer l’efficacité en rationalisant les processus administratifs
Explication :
Le management public vise principalement à améliorer l’efficacité et la performance des services publics en appliquant des principes de gestion issus du secteur privé. Cela comprend la rationalisation des processus administratifs, la gestion par résultats, et l’introduction de pratiques de gestion de la performance, tout en cherchant à maintenir l’adhérence aux objectifs d’intérêt public et aux normes démocratiques.
Vous êtes un consultant dans un gouvernement de pays en développement. On vous demande de donner une analyse critique de l’administration publique basée sur les idées marxistes. Comment l’administration publique devrait-elle être réformée selon cette perspective ?
Selon une perspective marxiste, l’administration publique est un instrument de contrôle des élites et sert à maintenir les structures de pouvoir capitalistes. Pour réformer l’administration publique dans ce cadre, je recommanderais de décentraliser les pouvoirs et de promouvoir des modèles où les travailleurs, et non une bureaucratie centralisée, puissent avoir un contrôle direct sur la gestion publique.
Cela pourrait se traduire par la création de comités populaires pour gérer les affaires publiques, une approche de gestion collective des ressources, et un système administratif basé sur des principes de justice sociale, visant à éliminer les inégalités inhérentes au système capitaliste.
L’autogestion, telle que définie dans une perspective critique, implique principalement :
A) La gestion des services publics par des experts privés.
B) La participation directe des citoyens dans l’administration publique.
C) La centralisation des décisions administratives pour plus d’efficacité.
D) La privatisation des services publics.
B) La participation directe des citoyens dans l’administration publique.
Explication :
L’autogestion repose sur l’idée de décentralisation et de gestion collective par les citoyens eux-mêmes. Elle prône une participation active et directe des citoyens dans la gestion des affaires publiques, plutôt que de laisser ce pouvoir entre les mains de technocrates ou de fonctionnaires centralisés.
En quoi l’approche systémique de David Easton peut-elle apporter une meilleure compréhension de l’administration publique moderne ? Décrivez comment cette approche peut être appliquée à une situation concrète.
L’approche systémique de David Easton permet d’analyser l’administration publique comme un système dynamique, où les interactions entre les différents acteurs sociaux, politiques et économiques influencent les décisions administratives. Cette approche aide à comprendre que l’administration publique n’agit pas isolément, mais dans un environnement interconnecté où chaque décision engendre des réponses et des ajustements dans d’autres parties du système.
Par exemple, dans une situation de crise sanitaire, l’administration publique reçoit des inputs sous forme de besoins sociaux, de demandes politiques, et de pressions économiques. Ces inputs sont transformés en outputs sous forme de politiques publiques, qui peuvent ensuite être réévaluées en fonction de leur impact social et des réponses des groupes sociaux concernés.
Expliquez en quoi le pluralisme politique offre une vision différente de l’administration publique par rapport aux approches plus centralisées. Comment cette vision influe-t-elle sur les politiques publiques
Le pluralisme politique soutient que les décisions administratives sont le résultat d’interactions entre divers groupes d’intérêts, chacun cherchant à influencer les décisions publiques pour défendre ses propres intérêts. Contrairement à une approche centralisée où une autorité unique décide, le pluralisme fait valoir que l’administration publique doit tenir compte de la diversité des opinions et des besoins au sein de la société.
Cela conduit à un processus décisionnel plus ouvert et participatif, où plusieurs acteurs sociaux, comme les syndicats, les entreprises, les ONG, et les citoyens, ont un rôle à jouer dans la formation des politiques publiques. Cela peut également rendre les décisions publiques plus flexibles et adaptées aux changements sociaux.