Approche séquentielle Flashcards
Définissez l’approche séquentielle selon Jones (1970) et expliquez chaque étape du modèle.
L’approche séquentielle, selon Jones (1970), se caractérise par un modèle en cinq étapes distinctes et linéaires qui permettent de structurer le processus de décision publique :
Identification du problème : Il s’agit de reconnaître et de définir un problème public nécessitant une intervention gouvernementale.
Développement du programme : Une fois le problème identifié, un programme ou une solution doit être conçu pour résoudre ce problème.
Mise en œuvre du programme : Cette étape consiste à exécuter le programme élaboré, en prenant les mesures nécessaires pour son application sur le terrain.
Évaluation : Une fois le programme mis en place, il est évalué pour mesurer son efficacité et déterminer s’il répond aux objectifs définis.
Termination du programme : Si l’évaluation est positive, le programme continue ou évolue ; sinon, il peut être modifié ou abandonné.
Ce modèle présente une approche rationnelle et linéaire, mais il est critiqué pour sa rigidité et son manque de flexibilité dans le contexte des décisions publiques.
Quelles sont les principales critiques de l’approche séquentielle ? Expliquez chacune d’elles.
Les critiques de l’approche séquentielle mettent en lumière plusieurs limites :
Les séquences sont difficiles à identifier : Dans la réalité, les étapes ne sont pas toujours clairement définies et peuvent se chevaucher.
Un seul décideur : Le modèle suppose qu’il y a un seul décideur, ce qui ne reflète pas toujours la complexité des processus décisionnels, souvent partagés entre différents acteurs.
Absence de considération du contexte : Le modèle néglige les facteurs contextuels qui influencent la prise de décision, tels que les conditions économiques, sociales ou politiques changeantes.
Trop rationnel et linéaire : Le modèle suppose un processus parfaitement rationnel et ordonné, ce qui n’est pas le cas dans des situations où des décisions émergent de manière plus chaotique ou imprévisible.
Définissez ce qu’est la “mise à l’ordre du jour” et expliquez son rôle dans le processus décisionnel public.
La mise à l’ordre du jour, selon Garraud (1990), fait référence à l’ensemble des problèmes ou enjeux qui sont traités par les autorités publiques et qui sont susceptibles de faire l’objet de décisions. Cela inclut la sélection des problèmes qui seront abordés par les décideurs publics, une étape fondamentale avant toute action concrète en matière de politique publique.
Le rôle de cette mise à l’ordre du jour est de déterminer quels problèmes seront pris en charge par les autorités publiques, en fonction des priorités politiques et sociales. Il s’agit d’un processus complexe qui implique souvent des facteurs externes comme l’opinion publique, les médias, et les groupes de pression.
Quels sont les facteurs qui influencent la mise à l’ordre du jour selon Hassen Teufel ?
Hassen Teufel souligne plusieurs facteurs influençant la mise à l’ordre du jour :
Les approches pluralistes et élitistes : Ces modèles permettent d’expliquer la sélection des problèmes selon qu’ils sont influencés par des groupes d’intérêt (pluralisme) ou par des élites politiques (modèle élitiste).
Les contextes externes : L’environnement politique, social, et médiatique joue un rôle crucial. Les événements actuels, les mobilisations sociales ou les crises peuvent propulser certains problèmes sur l’agenda public.
Les acteurs politiques : Ceux-ci jouent un rôle central, notamment lorsqu’ils utilisent la mise à l’ordre du jour pour défendre leurs intérêts et renforcer leur position politique.
En résumé, la mise à l’ordre du jour n’est pas un processus totalement rationnel, mais plutôt un jeu d’acteurs où se rencontrent différents intérêts et contextes.
Expliquez le modèle de Garraud sur la mise à l’ordre du jour.
Garraud propose cinq éléments clés qui influencent la mise à l’ordre du jour :
Mobilisation externe : Des groupes organisés font pression pour attirer l’attention des autorités publiques, souvent par des actions collectives telles que des manifestations.
Médiatisation : Le rôle des médias est essentiel, car ils déterminent quels enjeux seront visibles dans le débat public. La médiatisation peut être une force contraignante.
Politisation : Certains problèmes sont mis à l’agenda en raison de leur potentiel politique, notamment pour des raisons électorales ou symboliques.
Anticipation : Certaines solutions sont anticipées par les autorités publiques ou par la communauté scientifique avant même qu’un problème ne devienne largement reconnu.
Action corporatiste silencieuse : Certains groupes de pression influencent les décideurs sans exposer publiquement leurs actions, comme c’est le cas avec le lobbying.
Ces cinq éléments permettent de mieux comprendre les dynamiques complexes qui déterminent quels problèmes émergent sur l’agenda politique.
Qu’est-ce que les “fenêtres d’opportunité” selon John Kingdon, et comment influencent-elles la mise à l’ordre du jour ?
Les “fenêtres d’opportunité” sont des moments propices où un problème, une solution, et un contexte politique favorable se rencontrent, permettant à un enjeu d’être mis à l’ordre du jour. Selon Kingdon (1984), ces fenêtres sont issues de trois flux indépendants :
Les problèmes : Un problème est reconnu comme nécessitant une intervention publique, souvent déclenché par des indicateurs, des événements ou des retours d’expérience.
Les politiques publiques : Des solutions alternatives existent pour résoudre le problème, mais ces solutions ne sont pas toujours créées spécifiquement pour résoudre un problème donné.
La politique : Le timing politique, la situation électorale et l’action des groupes de pression influencent également la décision de mettre un problème à l’agenda.
Lorsque ces trois flux convergent, une fenêtre d’opportunité s’ouvre, permettant aux décideurs de traiter un problème spécifique à un moment donné.
Quelles sont les critiques du modèle de Kingdon sur les fenêtres d’opportunité ?
Bien que le modèle de Kingdon ait apporté une compréhension nouvelle des dynamiques de la mise à l’ordre du jour, plusieurs critiques en ont émergé :
Importance excessive des acteurs : Le modèle met trop l’accent sur le rôle des acteurs dans l’émergence des problèmes, en négligeant d’autres facteurs comme les structures institutionnelles.
Le rôle des récits : Le modèle ne prend pas suffisamment en compte comment les récits et les représentations influencent la décision publique.
Difficulté de falsification : Il est difficile de tester empiriquement le modèle, ce qui limite sa validité théorique.
Limites explicatives : Bien qu’il offre une vision intéressante des processus, il ne permet pas d’expliquer de manière exhaustive la diversité des pratiques de mise à l’ordre du jour dans différents contextes institutionnels.
En quoi les “règles” jouent-elles un rôle dans la mise à l’ordre du jour, selon les critiques du modèle de Kingdon ?
Les critiques soulignent que le modèle de Kingdon ne prend pas assez en compte l’importance des règles institutionnelles dans la mise à l’ordre du jour. Chaque pays a des règles spécifiques qui peuvent structurer et limiter le processus, comme la constitution, le système fédéral, ou la culture politique d’un pays. Cela signifie que la mise à l’ordre du jour peut être influencée par des facteurs contextuels qui ne sont pas pris en compte dans le modèle, ce qui limite son application à des contextes autres que celui des États-Unis.
Associez les éléments suivants avec les bonnes définitions ou caractéristiques.
- Mise à l’ordre du jour (Agenda)
- Modèle séquentiel (Jones, 1970)
- Fenêtres d’opportunité (Kingdon, 1984)
- Critiques du modèle de Garraud
- Mobilisation externe
A. Processus par lequel un problème est mis à l’agenda public grâce à une combinaison d’événements, de politique, et de timing politique.
B. Difficulté de prise en compte des acteurs externes et des pressions externes dans le processus de mise à l’agenda.
C. Processus impliquant l’identification, le développement, la mise en œuvre, l’évaluation et la terminaison d’un programme.
D. Tendance à la rationalisation et à la linéarité dans la prise de décision, négligeant les influences contextuelles et la dynamique complexe de la politique.
E. Actions et protestations publiques visant à attirer l’attention des médias et des acteurs politiques pour légitimer des revendications.
1 - D
2 - C
3 - A
4 - B
5 - E
Selon l’approche de Garraud sur la mise à l’ordre du jour, quelles sont les deux modalités principales de mise à l’agenda ?
a) Silencieux et contraignant
b) Indépendant et spontané
c) Médiatique et externe
d) Politique et coercitive
e) Médiatique et politisée
a) Silencieux et contraignant
