Aimé Césaire Flashcards
l. Un personnage central le nègre
A. Indications essentielles: de lieu et celles concernant les personnages
- Lieu: public qui mêle la population ici, nos 4 personnages
- Images sur la taille de l’homme: comparaison valorisante + présentatif à l’imparfait: c’était qui annonce une description
- son attitude pitoyable : tentative de disparaitre: personnage en desarroi
l un personnage central: le negre
B. Etude du personnage
- isotopie de la laideur: homme laid en mauvais etat, sale : couleur delavee, cicatrices, vieux et ne se rase pas, yeux infectes
- mauvaise santé( dos vouté coeur affolé), famine, saleté (synesthesie)
- perte de sa dignité: “sans pudeur” pas d’amour propre( repetition) adj. qui montrent sa laideur, son aneantissement.
- ->homme arbre devenu un être déchu
l un personnage central: le nègre
C. Les raisons de son état
- abandons successifs: verbe “laisser” totalité de son etre/ tout le monde pronom indéfini “tous”
- “ensevelir” il est plus mort que vivant
- présence de la voyelle e blanche “ nègre enseveli dans une vieille veste elimée” -> décoloration du tissu, de sa peau
- son identité noire s’estompe “sa négritude même se décolorait”
- sa culture, la danse qui le rattache a l’Afrique l’a quitté “ sans rythme, sans mesure”
- -> il est privé de ses caractéristiques culturelles et identitaires
II. Tonalité polemique
A. Dénonciation de la misère
- victime de la misère sujet de 12 verbes d’action-> la misere, bourreau qui s’est acharné sur le negre
- majuscule a Misere-> puissance
- personnification: mégissier–> mégère, furie qui s’attaque a la peau, la frappe, l’étire—> souffrance subies
- allégorie de la misère en chauve-souris animalisation-> attaques de la chauve souris
- isotopie de la laceration-> vie douloureuse “gros oreillard” symbole des cauchemars : gravure de Goya
- allégorie du travail la misère est un travailleur qui aurait travaillé malmené visage du nègre, petri, découpé
- menuisier: “poli, raboté…”
- -> la puissance de la misère et du travail, déesse infernale universelle qui se déchaîne sur les êtres sans défense
II. Tonalité polémiqué
B. Une scène de violence collective
- autres attaques que celles de la misère: des femmes qui s’en prennent a un individu isolé et marginalisé
- -> schéma de violence collective analysé par René Girard dans Les Boucs Emissaires= persécution sur des minorités vulnérables
- moqueries qui augmentent en intensite, qui frappent le negre
- le poète les rejoint-> grégarité, incapacité de se dissocier du groupe dominant:” lacheté”
- lâcheté historique: colonisation qui a abâtardi son peuple
- sarcasme “je salue”
- l’autodérision se développe: “mon heroisme, quelle farce!
- parallélisme entre la ville et son âme les rapprochant deux entités abattues allongées dans la “crasse et la boue”
- -> mouvement profond du poeme: pongo; arbre vertical, dignité contraire à la ville couchee, détruite –> le nègre est le produit de cette ville
III. TRANSFIGURATION PAR LA POESIE
Le poete, par l’art du langage revalorise cet homme et transcende une réalité misérable et injuste
A. CREATION D’IMAGES MAGIQUES
- métaphores du poète a la grande puissance suggestive.
- “tanière entrebâillée de ses souliers” rapproche les chaussures abimes du nègre et le repère d’un animal sauvage. Ses pieds sont donc des bêtes sauvages et leur odeur peut sauter a la gorge.
- Le verbe ricaner est répété plus loin pour les femmes -> caractère primitif contraire a la civilisation , leur comportement est assimilé a quelque chose de puant
- -> grâce a ces images, le nègre devient une oeuvre d’art
III TRANSFIGURATION PAR LA POESIE
B. ECRITURE MUSICALE
-écriture qui crée un rythme, une musique particulière
-allitérations au but d’une recherche sonore-> aimé Césaire revendique son appartenance a la culture africaine
-allitérations gutturales qui scandent la page comme une percussion djembe, “ nègre grand comme un pongo/ grognon, nègre melancolique”
-alternance d’alliterations fricatives et occlusives -> instrument a cordes “un gros oreillard subit dont les coups de griffe sur ce visage”
-sonorités liquides, mélodie fluide : l’avait laissé, le laissait
-musicalité due aux nombreuses reprises anaphoriques :”c’était un negre(2) … Un negre(x2)”
–> divers thèmes musicaux qui se repetent, se nuancent en s’amplifiant.
-les reprises prennent de l’intensité et sonnent comme des coeurs: “COMIQUE ET LAID”
—> Dans cette écriture “nègre” que revendique le poete, la musique est essentielle car elle fait corps a sa couleur africaine.
Mais il s’agit aussi d’une écriture picturale(C.)
III. TRANSFIGURATION PAR LA POESIE
C. UNE ECRITURE PICTURALE
- écriture qui procède par retouches successives, les coups de pinceau se superposent les uns sur les autres
- > ” qui essayait de se faire tout petit…essayait de s’abandonner..” L’attitude du nègre est retouchée, accentuée , le pinceau reprend et complète les traits de son visage :” visage, front, nez, lippe…” Jusqu’a parvenir a un portrait “et l’ensemble faisait parfaitement un nègre hideux”
- tableau fantastique qui nous fait penser au style de Francis bacon: mvmt de remodelage, volonté de rejoindre certaines parties du visage” avait tendu l’espace vide entre…”, des cernes comme dans les portraits de Bacon
INTRODUCTION
Aimé Césaire est un poete et un homme politique français qui a créé et défendu concept de négritude Dans cette page extraite de Cahier diun retour au pays natal. le poete se souvient d’un épisode qu’il a vécu banc. le décrit dans un tramway, y a aperçu un assis sur un de façon à la fois réaliste et poétique: cette anecdote lui permet ensuite de attaquer à sa société malade. D’où vient la puissance évocatrice de cette page Nous étudierons dans un premier temps la description du nègre, puis nous nous pencherons sur la tonalité polémique de cette page pour enfin nous attarder sur ce qui en fait une oeuvre d’art.