Âge, facteurs biophysiologiques, genre, pauvreté (partie 1) Flashcards
Vrai ou faux ? : L’âge permet d’expliquer la délinquance
Faux
L’âge, une notion centrale dans l’étude de l’étiologie (ie dans la recherche des causes) de la délinquance.
L’âge ne constitue toutefois pas une explication.
Comment Blumstein et collaborateurs explique la relation âge-crime ?
Pic est dû à une augmentation de la participation à la délinquance à l’adolescence.
Il y a beaucoup de nouveaux “délinquants” qui commettent un faible nombre de crimes puis cessent toute activité criminelle.
Appuis scientifiques
Il y a un énorme pic de la participation à l’adolescence.
Comment Gottfredson et collaborateurs explique la relation âge-crime ?
Pic est dû à une augmentation de la fréquence des crimes des “délinquants” à l’adolescence.
Le même nombre de jeunes commet tout simplement plus de crimes puis diminue sa fréquence à la fin de l’adolescence.
Appuis scientifiques
Le lambda augmente à l’adolescence puis diminue avec le temps.
5%-10% des “délinquants” sont responsables d’environ 50% de tous les crimes
Quel est la différence entre le droit pénal et le droit criminel?
Le droit pénal est toutefois un peu plus large – il englobe le droit criminel, mais l’inverse n’est pas vrai
Est-il possible de prédire les troubles de comportement / délinquance à l’adolescence dès l’enfance ?
Oui!
Socialisation se fait graduellement avec l’âge
Enfants sont les plus agressifs vers 27-29 mois (« Terrible two »)
Enfance : Comportements violents sont gérés par les parents, la garderie, l’école, etc.
Adolescence : Comportements violents sont rapportés à la police
La délinquance à l’adolescence n’est souvent que le prolongement de problèmes d’adaptation présents dès l’enfance.
Les garçons identifiés à la maternelle comme cas problème ont 4 fois plus de chances que les autres d’être classifiés comme turbulents, hyperactifs, agressifs et antisociaux à l’âge de 10-12 ans (Tremblay et al., 1996)
Il y a une prophétie auto-réalisatrice derrière le taux de turbulence des enfants et adolescents
Vrai ou faux? : Plus la délinquance apparaît tôt plus elle est durable, abondante et variée
Vrai
Quels sont les quatres types de développement qui peut affecter la délinquance
Physique
Affectif
Cognitif
Social
Quel est la particularité des délinquants adultes ?
Utilitaire et non plus pour le « trill »
Adultes font des crimes pour l’apport monétaire ou pour soulager une frustration momentanée
À quel âge on observe le désistement chez les délinquants ?
Après 40 ans
Quels sont les trois grandes trajectoires développementales de la délinquances ?
Trajectoire de conflit avec l’autorité (authority conflict pathway)
Trajectoire de délinquance cachée (covert pathway)
Trajectoire de délinquance ouverte (overt pathway)
Qu’est ce que la trajectoire de conflit avec l’autorité (authority conflict pathway)
(Début avant 12 ans)
Comportements têtus
Gestes de défiance et de désobéissance
Évitement de l’autorité (sécher les cours, quitter l’école, fuguer, etc.)
- Il faut généralement avancer dans cette trajectoire avant de monter dans les autres.
Qu’est ce que la trajectoire de délinquance cachée (covert pathway)
(Début avant 15 ans)
Comportements mineurs (petits vols, mensonges répétés)
Destruction de propriété (vandalisme, mettre le feu)
Délinquance acquisitive modérément grave (fraude, vol sur une personne)
Délinquance acquisitive grave (vol d’auto, cambriolage)
Qu’est ce que la trajectoire de délinquance ouverte (overt pathway)
Agressions mineures (intimidation)
Agressions physiques (bagarre)
Délinquance violence (viol, voies de fait)
Est-ce que les trajectoires sont mutuellement exclusives?
Non
Qu’est-ce que la délinquance limité à l’adolescence (de transition) (adolescence-limited) et quels sont ses particularités ?
Nature de la délinquance :
Environ 45% des “délinquants”
Délinquance plus fréquente et grave que celle commune
Survient au moment de la puberté (changements biologiques, émotionnels, psychologiques, de rôles)
Explications (facteurs de risque et de protection) :
Importance accrue des pairs versus les adultes (ex., parents, professeurs et autres gardiens)
Développement antérieur normal
Environnement familial/social sain
Causée par l’ennui
Écarts entre la maturité physique et sexuelle avec l’affranchissement offert par les adultes (ex., privilèges, responsabilités)
Désistement:
La plupart désisteront graduellement de la délinquance lorsqu’ils auront accès à des rôles adultes (ex., emploi, partenaire) et s’engageront dans un mode de vie plus conventionnel
Or, ceux qui se feront prendre dans des « pièges » (ex., toxicomanie, décrochage, grossesse adolescente, dossier criminel) auront plus de difficultés à réintégrer un mode de vie conventionnel et demeureront à risque de maintenir leurs comportements “délinquants” au-delà de l’adolescence et à vivre d’autres difficultés
Qu’est-ce que la délinquance persistant à vie (de condition) (life-course persistent) et quels sont ses particularités ?
Nature de la délinquance:
Environ 5%-10% des “délinquants”
Délinquance distinctive plus diversifiée, fréquente et persistante
Début des comportements “délinquants” avant l’adolescence (précocité)
Explications (facteurs de risque et de protection): (éléments que l’on verra dans les prochains cours)
Délinquance moins conditionnelle à l’influence des pairs, mais ils peuvent servir de « modèles » à ceux ayant un profil « limité à l’adolescence »
Facteurs physiologiques et/ou neuropsychologiques seraient aussi impliqués (Ex. TDAH, difficultés cognitives, tempérament difficile, impulsivité, faible contrôle de soi)
Exposés à des environnements familiaux difficiles (Ex., pauvreté, parents déviants, supervision inadéquate, relations d’attachement difficiles, échanges coercitifs)
Causée par des motifs utilitaires
Désistement:
Moins susceptibles de désister à la fin de l’adolescence
Mode de relations difficiles s’étendraient aux professeurs et pairs et compliqueraient l’adoption de rôles plus conventionnels à l’âge adulte
Quels sont les pourcentages de jeunes québécois dans le système de justice ?
Les jeunes présents dans le système de justice en raison d’une délinquance ponctuelle sont les + nombreux (60% de la cohort)
Trajectoire brève, mais intense (15%) : une période de récidive limitée à quelques mois. «Des mauvaises périodes qui se terminent» (5 délits en 8 mois -vols, introductions par effraction, voies de fait)
Trajectoire précoce et persistante (15%) : caractérisée par sa durée et son polymorphisme. « Des abonnés qui inquiètent » (9 délits en 36 mois –40% placements LPJ);
Trajectoire précoce et persistante (15%) : caractérisée par sa durée et son polymorphisme. « Des abonnés qui inquiètent » (9 délits en 36 mois –40% placements LPJ);
Quels sont les trois facteurs biophysiologiques qui peut influencer la délinquance?
Transmission génétique
Caractéristiques simples (ex. couleurs des yeux ou des cheveux) transmission génétique est assez bien établie
VERSUS
Caractéristiques complexes (ex. habiletés, comportements, personnalité) transmission génétique plus ou moins bien établie
Systèmes génétiques impliqués
3 systèmes impliqués:
Dopaminergique: Système de récompense, d’euphorie
Sérotonine: stabilité émotionnelle
Enzymes métaboliques des neurotransmetteurs, principalement dopamine et sérotonine
Gènes x Environnement
GxE: Interaction
Pas de lien entre Gènes et délinquance sans Environnement (e.g., maltraitance)
Quels sont les deux modèles gènes x environnement ?
Modèle vulnérabilité-stress (diathesis-stress)
Modèle susceptibilité différentielle
Vrai ou faux? : Les femmes font moins de délit grave que les hommes
Vrai
Plus le crime est grave, plus le gender gap augmente.
Plus on avance dans le processus judiciaire, plus le gender gap augmente.
Quelles sont les particularités des trajectoires chez les femmes ?
Trajectoires similaires
Les trajectoires délinquantes des filles se comparent à celles des garçons (trajectoires de conflit avec l’autorité, ouverte et caché).
Atteindre la fin / le haut des trajectoires est moins fréquent (Fontaine et al., 2008)
Il y a une proportion plus faible de filles dans la trajectoire qui témoigne d’un engagement précoce et persistent - ratio 10-15 gars : 1 fille
Passage à l’âge adulte moins fréquent (Lanctôt et al., 2004)
Bien qu’une proportion importante des filles se livrent à une délinquance variée et violente au cours de l’adolescence (31%), seulement 4% vont persister dans cette voie à l’âge adulte.
On connaît toutefois peu de choses sur l’hétérogénéité des filles (typologies)
Quelles sont les conséquences de la criminalité chez les femmes d’âge adultes ?
Monoparentalité
Pauvreté
Faible scolarisation
Violence conjugale
Détresse
Dépendance à l’aide sociale
Consultation de professionnels de la santé pour des motifs de santé mentale
Dépression
Isolement
Qu’est-ce qui peut expliquer le gender gap
Modes d’expression différents ?
Spécificité de la délinquance féminine ?
Plusieurs suggèrent un élargissement de la définition de crime par des notions de troubles de comportements ou de difficultés de comportements (Parent, 1992; Lanctôt et LeBlanc, 2002; Verlaan et al., 2005).
Les différences dans le gender gap tendent à s’estomper si on considère un spectre plus grand de comportements (agression physique et indirecte) (Côté et al., 2007).
Ce ne sont pas tant des conduites qui contreviennent au Code Criminel mais plutôt:
Comportements de rébellion et d’opposition
Comportements susceptibles de compromettre leur sécurité et leur développement
(fugues, consommation de drogues, etc.)
Conduites moins voyantes et formes de violence plus discrète comme l’agression indirecte
Répandre des rumeurs, divulguer les secrets des autres, dégrader, ridiculiser, isoler ou exclure une personne du groupe d’amis et porter atteinte à la réputation (Verlaan et al., 2005)
Les filles préfèreraient un mode d’agression qui inflige des blessures émotives et sociales plutôt que physique (Verlaan et al., 2005)
Vrai ou faux ? : Il y a des théories spécifiques pour expliquer la délinquance des filles / femmes.
Faux, mais :
En général, les études empiriques ne soutiennent pas l’hypothèse de la spécificité des facteurs de risque/criminogènes (Lanctôt, 2010).
Les mêmes facteurs sont présents chez les filles et chez les garçons mais certains facteurs seraient plus fréquents chez les filles (Bélanger et Lanctôt, 2006; Lanctôt, 2001; Paquette et al., 2006; Pauzé et al., 2006; Toupin, 2006).
Vrai ou faux : Vu que les jeunes des classes défavorisées sont surreprésentés dans le système de justice, la pauvreté est donc une cause du crime
Faux : le lien « pauvreté -> délinquance » est loin d’être aussi simple.
Quelles sont les 5 types d’atteintes de but de Merton et Al?
Conformisme :
Innovation :
Ritualisation :
Retraite :
Rébellion :
Quelles sont les 4 étapes vers la délinquance d’Agnew ?
Situation aliénante / Événement négatif / Environnement aversif
Sentiment de tension :
Désengagement social / Adoption de valeurs antisociales :
Délinquance :
Quelles sont les 3 sources de tensions d’Agnew ?
Échouer à atteindre des objectifs :
Perte de stimuli positifs :
Ajout de stimuli aversifs :
**Les jeunes des classes défavorisés commettent des crimes suite à des événements/contexte aversifs.
Qu’est-ce que Katz avance avec son ouvrage ‘‘Seductions of Crime: Moral and Sensual Attractions in Doing Evil’’ ?
Approche phénoménologique de la délinquance
Pourquoi les gens commettent des crimes ?
Parce que la délinquance peut apparaître comme une façon de vivre séduisante, voire sensuellement attirante.
Les jeunes des classes favorisés commettent des crimes par ennui, pour l’excitation, par attrait.
Quel conclusion peut-on tirer entre les jeunes délinquant de classe favorisées et ceux défavorisées ?
Peu de théories pour expliquer la délinquance des jeunes des classes favorisées comparativement aux jeunes des classes défavorisées.