9 - Pathologies diverses Flashcards
Qu’est-ce qu’un malaise ?
Il s’agit d’une sensation pénible traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme, sans que le sujet qui l’éprouve puisse en identifier obligatoirement l’origine.
Il peut être :
- fugace ou durable
- survenue brutale ou progressive
- peut entrainer une perte de connaissance brève
Cette sensation peut être le signe d’une maladie .
Un malaise traduit souvent une défaillance d’une partie de l’organisme sans entraîner obligatoirement de détresse vitale .
L’analyse de la situation doit permettre de catégoriser deux types de malaises :
- Malaise graves :
par atteinte d’un organe (sensation mal définie, vertigineuse d’un AVC débutant…), ou d’un dérèglement de l’organisme (grande fatigue, vertiges de l’hypoglycémie), pouvant entraîner une détresse vitale. Ils vont nécessiter une prise en charge rapide et adaptée . - Malaises bénins :
par fatigue, manque de sommeil, stress, émotion, décalages alimentaires (repas copieux bien arrosé ou jeûne prolongé)…
Ces malaises peuvent être isolés ou répétitifs témoignant d’une maladie plus ou moins traitée ou méconnue .
À noter que parfois, un malaise peut sembler bénin est en réalité le reflet d’une maladie grave.
exemple : une douleur épigastrique ressentie comme une injection qui est en fait un infarctus du myocarde .
Il n’y a pas de signes spécifiques d’un malaise.
Il s’agit soit de sensation désagréables difficilement définissables par la victime, soit de signes cliniques précis, sans aucune origine évidente.
Que doit-on alors rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage ?
- les circonstances de survenue
- l’absence de perte de connaissance
- la perception d’une sensation de malaise, difficile à exprimer avec précision par la victime
Des signes de malaise :
- sensation de vertige
- grande fatigue
- flou visuel
- nausées
- chaleur anormal
- froid
- l’apparition de douleur
- l’apparition d’un sentiment d’angoisse
- la survenue récente d’un trouble ou d’un signe anormale
- le traitement suivi dans le cas de maladies récurrents ou le déséquilibre d’un traitement
- une ou des hospitalisation éventuelles
Lors d’un malaise que doit-on rechercher sur la victime ?
- Des signes d’une détresses ou de troubles neurologique, respiratoire ou circulatoire .
- La glycémie
Le bilan secondaire en cas de malaise doit être particulièrement complet, afin de rechercher le moindre signe d’orientation vers une maladie grave .
Par exemple : la découverte d’une fièvre témoignant d’une maladie infectieuse peut expliquer ce malaise .
Lors d’un malaise, en parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de :
- Mettre immédiatement la victime au repos, dans la position où elle se sent le mieux, généralement allongée
- Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries
- O2 si nécessaire
- Calmer et rassurer la victime
De quelle façon apparait la spasmophilie et la tétanie ?
Dans certaines circonstances (angoisse, stress), des personnes ventilent de façon trop rapide, ce qui favorise l’élimination du CO2 dans l’air expiré, et donc la baisse de son taux dans le sang.
Ce déséquilibre chimique entraîne un dysfonctionnement des muscles qui vont se contracter anormalement .
Le premier stade est la crise de spasmophilie .
Le second stade est la crise de tétanie .
Que ressent la victime lors d’une crise de spasmophilie ?
- engourdissements
- fourmillements symétriques des extrémités des membres (2 ou 4) ou de tout le corps
- picotements dans tout le thorax
- sensation d’oppression thoracique
- sensation de vertiges
- difficultés à déglutir avec impression de boule dans la gorge
- angoisse
Il n’y a jamais de perte de connaissance.
Comment distinguer une crise de tétanie ?
- contraction des muscles surtout au niveau des mains, qui prennent la forme de main de l’accoucheur. Les palmes sont tournées vers le haut et les doigts sont convergents .
- Il existe souvent une hyperventilation qui n’est en aucun cas une détresse respiratoire : la saturation en O2 est normale et toujours mesurable .
Par ailleurs, en cas de sensation d’oppression thoracique et d’angoisse, il est parfois difficile de faire la différence avec un syndrome coronarien.
Après la crise, la victime ressent souvent une sensation de fatigue .
Toute perte de connaissance, signe de détresse respiratoire (autre que la fréquence respiratoire élevée) ou détresse circulatoire rend peu probable l’hypothèse de la spasmophilie/tétanie et doit entrainer un bilan des 3 systèmes vitaux .
Lors d’une crise de spasmophilie/tétanie que rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage ?
- antécédents (spasmophilie connue…)
- le(s) facteur(s) déclenchant(s) (environnement conflictuel, anxiété, choc émotionnel…)
- traitement en cours : calcium, magnésium, sédatif .
Qu’est-ce que les S-P recherchent ou apprécient lors d’une crise de spasmophilie/tétanie ?
- présence d’engourdissements
- fourmillements symétriques à l’extrémité des membres ou sur tout le corps
- picotements dans tout le thorax
- sensation d’oppression thoracique
- difficultés à déglutir
- mains en positions de l’accoucheur
- fréquence respiratoire élevée
- absence de perte de connaissance, de mouvements saccadés, de perte d’urine, de morsure de langue, de révulsion oculaire, de cyanose, de sueurs .
Lors d’une crise de spasmophilie/tétanie, en parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose, dans les 2 cas de :
1 - Isoler la victime (ex : dans le VSAV)
2 - Calmer et rassurer
3 - Indiquer de respirer doucement à la victime
En cas de crise de tétanie :
1 - Mettre en place un dispositif d’inhalation non occlusif (masque haute concentration), englobant la bouche et le nez de la victime sans apport complémentaire d’O2 .
Le fait de mettre en place un masque simple non étanche relié à une bouteille d’O2 FERMÉE permet à la victime de réinhaler son propre CO2 qui se mélange à l’air inspiré .
Si le dispositif d’inhalation augmente la sensation d’angoisse, il doit être retiré.
Attention :
La technique consistant à faire respirer la victime dans un sac étanche est à proscrire car la victime va manquer d’O2 après quelques cycles et cette pratique est très mal perçue par le grand public .
Même si la bouteille d’O2 est fermée, le dispositif y est relié afin de rassurer la victime .