6 Dilemmes sociaux Flashcards
La théorie des jeux
Theory of Games and Economic Behavior (1944)
John von Neumann
Oskar Morgenstern
Branche des mathématiques qui étudient les décisions des joueurs dans différentes situations.
Il y a des règles de jeu.
Il y a un but maximum de gain lequel est dit rationnel.
Les choix faites dépendent des interactions avec les autres joueurs car ils intérdépendent.
Le contexte doit être précis dans laquelle la décision est prise, parfois peu réaliste…
Il y a des jeux à somme nul et non nul. Dans les non-nuls on a deux types de solutions:
- Cooperatives vs. non-coopératives
Le dilemme du prisonnier: Albert William Tucker
La communication entre les joueurs
est impossible et chacun choisi de
trahir l’autre
Si l’un trahit l’autre c’est moins favorable pour les deux que de coopérer.
Si les deux balances: 10 ans
Si un balance l’autre se tait: 20 ans et l’autre libre
Si les deux se taisent: 1 ans chacun
leur volonté d’optimiser leur « gain » (faire le moins de prison possible) les conduit à choisir une solution
non-collaborative ou égoïste qui dans cette situation est plus mauvaise que la
solution collaborative (se taire tous les deux).
Les dilemmes sociaux
Un dilemme social est une situation dans laquelle:
(a) chaque décideur poursuit une stratégie dominante imposant la non-coopération
(b) si tous les décideurs choisissent cette stratégie, l’issue finale est pire que si tous avaient coopéré
Les dilemmes sociaux capturent le conflit entre les intérêts individuels et les intérêts collectifs
2 formes de dilemmes sociaux
- Bien public –> contribuer –> give some dilemma
Adoption de technologies efficientes = Perte - Ressource commune –> se servir –> take dilemma
Réduction de la consommation = Gain
Situations dans lesquelles:
(a) stratégie dominante impose la non-coopération
(b) si tous les décideurs choisissent cette stratégie:
issue finale pire que si tous coopèrent
Les solutions de Garett Hardin
• On NE peut PAS faire appel à la conscience ou à la moral pour
trouver une solution
• Seules les interventions extérieures sont susceptibles de
soutenir la coopération
• La solution ne dépend pas des individus eux-mêmes mais des
stratégies de gouvernances de des biens communs
• Il faut donc promouvoir la privatisation ou la nationalisation des
biens communs pour en permettre une gestion durable
L’erreur de Hardin
- L’Etude des différents facteurs susceptibles de favoriser la coopération montrent qu’Hardin n’a pas tout à fait raison
- Il n’y a pas une seule stratégie simple
- La meilleure stratégie pour la gestion durable d’une ressource dépend de ses caractéristiques ET de celles de ses usagers
La “réponse” d’Elinor Ostrom
Travaux sur la gestions des biens communs –> sans intervention extérieure
Pour éviter la surconsommation qui conduirait à la disparition de leurs réserves d’eau les habitants d’Oman respectent des règles d’utilisation :
• claires
• décidées collectivement
• modifiables par les
individus concernés
• et possèdent des outils de
résolution de conflits facilement accessibles
C’est la manière dont les individus s’organisent autour
de cette ressource qui en permet la durabilité.
Le paradoxe du passager clandestin:
Modélisé en 1965 par Mancur Olson, socio-économiste américain
But du joueur : profiter un maximum d’un bien public sans y contribuer en misant sur la générosité des autres joueurs
Pot commun:
• Si personne ne contribue tout le monde repart avec 10 dollars.
• Si tout le monde contribue tout le monde repart avec 20 dollars.
Si je decide de ne pas contribuer mes 10 dollars je partirai a la fin avec 18 + 10 dollar au lieu de 20
Le modèle du “choix rationnel” ou de l’utilité espérée (Expected Utility/EU)
Cadre théorique dominant appliqué à la prise de décision dans les dilemmes sociaux.
• Décideurs, vigilants et calculateurs
• Evaluent leur environnement avec soin
• Déterminent l’utilité probable associé avec chaque choix possible
• Choisissent toujours de maximiser l’utilité espérée
AVANTAGES:
• Clair et précis dans ses prédicitions
• Cadre analytique utile
DESAVANTAGES:
• Nature anti-sociale des modèles, ne tiennent pas
compte des processus d’influences sociales
• Présume que chaque décision est précédée par
un jugement et une évaluation rationnelle
• Présuppose que la décision est toujours un
processus délibéré et conscient
Fonction du payoff
La fonction de payoff c’est ce que chaque joueur gagne individuellement à la fin de chaque essai.
Expérience empirique: Fellner, Lünser
Ici, même lorsque le coefficient 𝛼 permet au groupe global d’être plus efficient, sur le long terme le groupe local est préféré. En revanche dans les premiers tours les contributions pour le groupe global sont améliorées.
Théorie évolutionnaire (evolutionary theory)
SELECTION DE PARENTS PROCHES Les gens sont plus susceptibles d’aider ceux avec lesquels ils partagent des liens génétiques RECIPROCITE INDIRECTE • Les personnes favorisent une réputation coopérative par rapport à une réputation non-coopérative • Réagissent à la réputation des autres ALTRUISME RECIPROQUE/ RECIPROCITE/ RECIPROCITE DIRECTE • Le comportement coopératif est fortement influencé par le comportement des autres personnes LA THEORIE DES SIGNAUX COUTEUX • Les personnes s’engagent dans des activités «couteuses » pour signaler qu’elles sont des partenaires d’interaction fiables
Exemple empirique:
Tache de bien public alternée avec tache de réciprocité indirecte
Milinski, M., Semmann, D., Krambeck, H. J., & Marotzke
La tâche de réciprocité indirecte permet aux participants de la condition publique d’être récompensés pour leur dons Être informé sur les enjeux climatique favorisait la coopération comparé aux participants peu informés
Cadres Théorique: The Appropiateness Framework
Les décisions sont façonnées par :
• La reconnaissance de la situation
• Notre identité
• L’application de règles
Les décisions résultent de la réponse qu’on donne à cette question:
« Qu’est-ce qu’une personne comme moi (identité) fait (règles) dans une situation telle que celle-ci (reconnaissance)? »
La théorie des perspective Prospect Theory (Kahneman & Tversky, 1979)
Asymétrie dans l’évaluation subjective d’options objectivement identiques mais cadrée différemment
Une option présentée avec un accent sur les pertes potentielles est perçue comme étant moins attractive qu’une option objectivement identique mais avec un accent sur les gains potentiels
- ->Pain from loss
- -> Pleasure from gain
Le cadrage dans les dilemmes
EFFET PRINCIPAL DE LA STRUCTURE DE LA TACHE
Les individus dans une situation de bien public étaient moins enclins à donner à la ressource ce qu’ils avaient déjà en leur possession (gardaient en moyenne
15.45 points), en comparaison avec les individus dans le dilemme de biens commun qui prenaient un nombre de points de la ressource commune plus faible (prenaient 12.13 points en moyennent).
INTERACTION
La taille du groupe n’avait pas d’effet dans la tache structurée sous forme de dilemme de ressource commune, mais en avait un dans la version bien public.
Lorsque le dilemme était structuré de cette manière les individus gardaient plus pour eux-mêmes dans les grands groupes que dans les petits.
Les cadres théoriques: Théorie de l’interdépendence
• Les partenaires d’interaction (A et B) transforment une matrice donnée “ Given Matrix” en une matrice “subjective” “Effective matrix”, plus proche du
comportement finale
• La “Given matrix” représente les préférences à court terme, et les intérêts personnels
De Hooge, I. E., Zeelenberg, M., & Breugelmans, S. M. (2007).
Moral sentiments and cooperation: Differential
influences of shame and guilt. Cognition and emotion,
Les émotions dans les dilemmes
PROSOCIAL/ PROSELF
Social Value Orientation (SVO)
« Dans cet exercice vous prendrez une série de
décisions de distribution d’argent pour vous et
pour une autre personne. L’autre personne est
quelqu’un que vous ne connaissez pas, et qui ne
vous connaît pas et vous resterez anonyme. »
CULPABILITE/ HONTE/ CONTROLE
Emotions incidentes, sans lien avec la décision elle-même.
« Rappelez-vous d’un événement ou vous avez
ressenti de la culpabilité et décrivez-le… »
Les émotions dans les dilemmes
Expérience 1 (Jeu de dilemme social en diade)
Expérience 2 (Mesure de coopératioin journalière)
- La culpabilité avait un effet sur la coopération mais pas la honte
- Les proselfs réagissaient à la culpabilité et coopèraient plus que dans la situation de contrôle. Les proselfs dans la condition de honte ne coopèraient pas plus dans ces différentes situations.
La préservation du climat
Le jeudi 1er juin 2017, le Président Donald Trump a annoncé la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat
• Jeu de bien public
• N = 7,5 milliards de joueurs
• Problème global ≠ solution globale
Réchauffement climatique
- Problème global de consommation de ressources
- Conflit entre intérêts personnels et collectifs
- Investigation des facteurs psychologiques individuels favorisant la coopération
Réactivité émotionnelle subjective
Personnes différentes à Réponses émotionnelles
différentes
Les réponses émotionnelles dépendent des structures de préoccupations des individus.
Affects et prise de décision
Dispositions individuelles à réagir émotionnellement dans un contexte environnemental : Environmental Trait Affect (ETA)
« Dans quelle mesure vous sentez vous en colère lorsque vous voyez quelqu’un gaspillez de l’énergie ? »
Emotions incidentes,sans lien avec la décision elle-même
« Imaginez que vous préparez un examen avec
zèle, vous obtenez finalement la meilleure note
de la classe et tout le monde vous félicite »
Emotions intégrantes, déclenchée par la décision
« La ressource commune est presque vide. Combien
souhaitez-vous prélever de 0 à 10? »
Peut-on utiliser les affects pour favoriser les comportements de conservation de ressource dans le contexte du réchauffement climatique ?
La force de nos réactions émotionnelles dans un contexte environnemental peut-elle prédire notre consommation? –>Prédire–>ETA
Quelles émotions sont pertinentes ?
• Emotions de conscience de soi, médiatrices de
comportements pro-sociaux (fierté vs culpabilité)
• Effet de valence (peur vs colère, amour vs amusement) ? –>Agir–> Émotions incidentes
Quelles sont les émotions générées par les conséquences de nos actes (raréfaction ou pollution) avec quel impact sur nos décision? –>Contrôler–> Émotions intégrantes
Methode de cadrage Gain et Lost et 4 Phases
PHASE 1
Combien de points voulez vous prendre (0-10) ?
–> Cadrage de gain
Fierté et culpabilité, Favorisent les comportement pro sociaux
PHASE 2
Combien de points voulez vous donner (0-10) ?
–> Cadrage de perte
Contrôle de la valence, Peur et colère, Dégout et tristesse, Amusement et amour
Mesure de l’ETA & induction d’émotions incidentes
PHASE 3
Soit pollution soit raréfaction
Mesures des émotions intégrantes
PHASE 4
Application
Résultats de régression pour la prédiciton de
la consommation moyenne
L’interaction entre l’Environmental Trait Affect et l’émotion induite diffère en fonction du cadrage
Cadrage de gain et culpabilité
LORSQU’ON INDUIT DE LA Culpabilité (B = -1.584, 95% CI [-2.411; -0.758], t =-3.819, p = .003)
PLUS ETA ACTIF MOINS ON CONSOMME
pas la meme chose avec induction de fierte (inverse)
Cadrage de perte et fierté
La meme chose
comme si on induisait de la culpabilite lorsque on veut cadrer le gain
Phase 4 Application
GAIN
Emotion 1: Avoid the Guilt. Consume less fossil energy.
Emotion 2: Feel the pride. Consume less fossil energy
PERTE
Emotion 1:Avoid the Guilt. Invest in Green energy.
Emotion 2:Feel the pride. Invest in Green energy.