3.2 Psychopathologie de l'adolescence Flashcards

1
Q

Comment A. Braconnier, explique-t-il la cause des troubles psychiques chez l’adolescent ?

A

« Les troubles psychiques de l’adolescence sont toujours en relation avec le nouveau corps sexué que découvre l’adolescent. Il me semble également lié à l’angoisse de séparation ressentie et vécue dans l’enfance ».

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2
Q

Pourquoi le corps va-t-il se caractériser comme le lieu de toutes les ambiguïtés ?

A
  • Il participe à la naissance du Moi auquel il appartient mais demeure cependant un élément hétérogène au psychique.
  • Est à la fois intime et personnel tout en étant extérieurs et étranger.
  • Obéit à l’individu et constitue son enveloppe protectrice mais également la limite dans ses désirs mégalomaniaques et le trahit en révélant ses affects, son identité et sa filiation.
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3
Q

Quels sont les 2 principaux types de défense en rapport avec la psychopathologie des conduites centrées sur le corps ?

A
  • Le besoin de maitrise.

- La régression.

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4
Q

Définissez le besoin de maitrise ?

A

Face aux bouleversements pubertaires, l’adolescent tente de garder le contrôle. A. Freud décrit l’ascétisme comme mécanisme de défense, mis en place contre la crainte de la pulsion, ressentie comme dangereuse. L’ado lutte principalement contre les pulsions sexuelles et agressives renforcées, donc contre l’émergence de son corps sexué.

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5
Q

Définissez la régression ?

A

L’émergence de la sexualité sous le primat génital va faire rechercher le confort et la réassurance de buts pulsionnels régressifs déjà connus avec l’obtention d’une satisfaction partielle.
Ex : déviances des conduites alimentaires => régressions et les problèmes de fixation (oraux).

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6
Q

Quels sont les signes cliniques de l’anorexie mentale ?

A
  • Comportement alimentaire.
  • Amaigrissement.
  • Aménorrhée.
  • Hyperactivité.
  • Sexualité.
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7
Q

Expliquez les comportements alimentaires des anorexiques ?

A

Limitation dans la prise des aliments caloriques, dans la quantité et finalement nombres des aliments deviennent interdits => contrôle absolu de la prise alimentaire.

Cauchemars à table en famille.

« Orgasme de la faim » selon certains auteurs.

Parois pertes de contrôle => crise de boulimie => sentiment de honte, de dégout. Préoccupation constante par la nourriture.

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8
Q

Expliquez l’amaigrissement chez les anorexiques ?

A

Perte environ 20% du poids initial (voir plus). Maigreur déniée.

Retour aux formes de l’enfance, voir l’inverse, d’une vieille femme (perte de l’élasticité de la peau + perte de cheveux + mauvaises circulations sanguines + ongles cassants).

En quête d’un corps éphémère, immatériel pour se sentir bien.

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9
Q

Expliquez l’aménorrhée chez les anorexiques ?

A

Absence de menstruation.

Aménorrhée primaire ou secondaire.

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10
Q

Expliquez l’hyperactivité chez les anorexiques ?

A

Activités intellectuelles et physiques importantes.
Toutefois les investissements relationnels sont pauvres (repli sur soi, manque d’intérêt pour l’extérieur, humeur labile).

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11
Q

Expliquez la sexualité chez les anorexiques ?

A

Sans intérêt.

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12
Q

Les conduites liées à la dépendance et à l’addiction sont une défense contre quoi ?

A

Une dépendance affective perçue comme une menace pour l’identité et une aliénation à ses objets d’attachements. (Corcos, 2000).

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13
Q

Les sujets dépendant se situent, selon un gradient, entre 2 pôles de dimension. Quelles sont ces dimensions ?

A
  • Impulsivité/ compulsivité.
  • Recherche de sensation/ anhédonie.
  • Dépression anaclitique/ dépression d’intériorisation.
  • Alexithymie/ expressivité- représentation des émotions.
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14
Q

Quels sont les facteurs de risques des sujets dépendants ?

A
  • Échec des processus d’attachement de l’enfance qui supposent une autonomie. (Bowlby, 1978, 1984).

=> la dépendance pourrait être le produit nécessaire de l’incapacité à élaborer l’angoisse de séparation.

=> l’addiction constituerait un rempart contre l’angoisse.

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15
Q

Quelles sont les données cliniques des mécanismes psychobiologiques des conduites addictives ?

A
  • Perte de contrôle.
  • Besoin de recourir à l’objet addictif.
  • Dépendance.
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16
Q

Que cherche à substituer le sujet par ses conduites addictives ?

A

Le sujet essaie de substituer à ces liens affectifs relationnels (vécus comme d’autant plus menaçant qu’ils sont nécessaires), des liens de maitrise et d’emprise.

=> objets substitutifs qu’il pense maitriser ex: la nourriture dans la boulimie, la drogue…

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17
Q

Quelle est l’évolution cliniques des conduites addictives ?

A
  • Engage l’ensemble de la personnalité.

- Persistance voir émergence de difficultés psychologiques importantes, voir de troubles psychiatriques.

18
Q

Quels sont ses difficultés et troubles psychiatriques associés ?

A

Ils concernent 3 registres ( Jeammet, 1994) :

  • TROUBLES AFFECTIFS : avec une grande fréquence d’épisodes dépressifs (+ ou - durables et intenses), associés à une constante autodépréciation.
  • TROUBLES PHOBOANXIEUX : évitements phobiques restreignant le champ des relations affectives et sociales, à un progressif appauvrissement de l’ensemble des investissements évoquant l’aboulie psychotique.
  • REGISTRE PARANOIAQUE : à une tonalité persécutoire ou passionnel et une possible oscillation de l’un et l’autre.
19
Q

Quelles sont les pathologies de l’agir ?

A
  • Conduites suicidaires, autodestructrices.
  • Conduites à risque.
  • Addiction.
  • Comportements violents.
  • Les attitudes de retrait, de passivité, de désinvestissement.
  • Les fugues.
  • les vols.
20
Q

Quel est le sens du passage à l’acte ?

A

L’adolescent extériorise quelque chose de son monde interne, cette extériorisation crée une distance qui permet l’aménagement des conflits internes.

Dans un 1er temps: il y aurait dessaisissement, mise à l’extérieur, pour dans un 2nd temps se réapproprier un contenu de pensée.

=> l’acte permettrait d’expérimenter les limites et contribuerait au remaniement interne.

=> Fonction structurante.

21
Q

Quel est le paradoxe de l’adolescent ?

A

Le paradoxe ici est qu’il découvre que c’est sa propre dépendance aux objets qui le rend autonome.

=> Conflictualisation des liens et quête objectale

22
Q

Comment Ph Jeammet explique ce paradoxe ?

A

Au moment où l’adolescent rencontre son corps d’adulte et la question de l’identité sexuelle, il fait alors cette découverte de sa dépendance.

=> Les fragilités internes sexualisent les liens aux objets et en même temps cette pulsion sexuelle met en évidence le poids des investissements et augmente le sentiment de dépendance à leur égard.

23
Q

Comment dépasser ce paradoxe ?

A

” d’accepter cette dépendance pour s’autonomiser”. Ph Jeammet.

24
Q

Que se passe-t-il lorsque ce paradoxe est difficile à réaliser ?

A

Il peut se traduire en des conduites agressives pour lutter contre la confusion entre dépendance-indépendance, fusion-défusion, rapprochement-séparation et tenter de la contenir.

=> Tentative pour opérer une 1ère construction de l’intériorité.

=> Dimension narcissique de l’acte au service de l’identité.

25
Q

Qu’entraine l’irruption pubertaire ?

A
  • un remaniement de l’équilibre pulsion- défense.
  • une peur de la passivité qui renvoie à la soumission infantile et aux tendances homosexuelles.
  • de l’angoisse.
26
Q

Selon Ph Jeammet que vise la violence ?

A

La violence vise la destruction du lien avec l’objet et la négation de la subjectivité d’autrui.

=> Le but serait la protection, la défense de l’identité du sujet au moyen d’une destruction objectale.

=> menace de l’identité/ menace narcissique (réelle ou fantasmatique).

27
Q

Comment Freud explique “la haine” dans sa 1ère théorie en 1915 ?

A

La haine est conçue comme une réponse du Moi dans sa lutte pour sa conservation et son affirmation.

Or, chez l’adolescent c’est le lien qui menace l’identité du sujet.

28
Q

Qu’entraine l’agression ?

A

Elle entraine la maitrise de l’objet, efface la représentation et instaure”un silence psychique” ( = absence de mentalisation)

29
Q

Que vise cette emprise sur l’objet ?

A

A effacer une représentation insoutenable d’engloutissement qui reposerait sur les 1ers fantasmes.

30
Q

Que n’avaient pas permis les premiers rapports aux objets externes ?

A

Comme si les 1ers rapports aux objets externes n’avaient pas permis à ces ado de mettre en place des introjections suffisantes pour constituer des assises narcissiques solides capable de contenir les fantasmes destructeurs.

31
Q

Comment est vécue la relation duelle ?

A

Comme intrusive et favorise la réaction violente.

32
Q

Que se passe-t-il exactement au niveau de l’instance psychique du Moi ?

A

Le Moi fragilisé par les traumatismes intérieurs se voit menacé par les conflits entre l’attrait qu’exerce l’objet et les attentes narcissiques qu’il peut représenter.

=> Le Moi vise un idéal de force et pour cela utilisera la répétition.

=> La violence représenterait une garantie de réaliser un idéal de toute puissance.

=> Il y a contradiction entre un Idéal du Moi pathologiquement exagéré (pauvreté des investissement objectaux) et un Moi dévalorisé, infériorisé .

=> La toute puissance permet de nier l’impuissance totale liée à la dépendance. Il s’agit de sauver son narcissisme en obtenant des autres qu’ils reconnaissent un Idéal du Moi grandiose.

33
Q

Quel type de traitement serait adéquate pour un adolescent ?

A

Le cadre thérapeutique doit être souple mais fiable.

Offrir à l’ado des investissements différenciés pour qu’il ne sente pas menacé par la relation et que soit restaurée les capacités psychiques du sujet.

Peut être nécessaire de recourir à des thérapies bi ou plurifocales.

34
Q

Quelle est la fréquence des actes suicidaires chez l’adolescent et de quelle manière est-il le plus souvent effectuer ?

A

Fréquence : 1 décès pour 60 tentatives de suicides ( une des 1ères cause de mortalité suite aux accidents de voiture).

C’est la prise de médicament qui est le moyen le plus souvent utilisé.

35
Q

Quels sont les caractéristiques particulières de la tentative de suicide chez l’ado ?

A

En lien avec la problématique adolescente : impulsive,s’inscrit dans la mise en acte, attaque le corps si fragile, connotée du désir de meurtre des objets parentaux internalisés, incluse dans un contexte dépressif.

=> tentative désespérée de maintenir ou de rétablir une relation perturbée à l’autre ( parents…)

36
Q

La tentative de suicide peut être un “jeu ordalique”, c’est à dire ?

A

L’ado s’en remet à la destinée ou à une pulsion due à l’intolérance à la frustration ou à la déception (amoureuse).

37
Q

L’acte suicidaire relèverait de quelle association ?

A

D’une tendance à passer à l’acte et d’une impulsivité :

  • l’acte n’a pas été préparé , un tel déclenchement va amener un court-circuit pulsionnel.
  • il se peut que l’idée de mort ait été présente depuis longtemps.
38
Q

Que signifie l’acte suicidaire pour F. Ladame ?

A
  • Un moment profondément psychotique avec l’actualisation du clivage et une perte de l’épreuve de réalité.
  • Produirait l’échec du Moi : processus de séparation/ individuation. Un sentiment de soi pas suffisamment stable.
  • L’identification projective demeure un vécu de défi prédominant qui le laisse dépendant des autres, en quête d’un idéal trop élevé, au prise avec un Moi Idéal, grandiose.
  • la TS correspondrait à un vécu de rage narcissique qui prendrait comme objet le corps => l’ultime essaie de se soumettre à ce nouvel objet identificatoire, s’identifier à lui et retrouver enfin son amour.
39
Q

Que signifie l’acte suicidaire pour M. et E. Laufer ?

A

Une tentative de détruire le corps sexué.

Un moment de rupture psychotique.

=> Le corps sexuellement mature est devenu source de haine et d’angoisse au point qu’il soit nécessaire de le supprimer pour supprimer la source de l’angoisse et maitriser l’agressivité qui pourrait atteindre les parents.

40
Q

Sur quoi s’accordent les auteurs sur le sens de l’acte suicidaire ?

A

L’ado aurait vécu de fréquents évènements de vie qui l’aurait sensibilisé
=> sorte de microtraumatismes répétés qui entrainerait un effondrement des ses capacités à répondre. L’ado peut arriver à se convaincre que tout effort est vain, sans espoir.

41
Q

“la place du corps” dans la TS ?

A

LA PLACE DU CORPS : conflit entre corps perçu (corps génital) et corps idéal (impubère)
=> détruire le corps réel tout en servant le corps idéalisé.
=> restaurer une estime de soi effondrée au travers d’un vécu tout puissant.

42
Q

Pour résumer, que vient dire “le processus de séparation/ individuation” dans la TS ?

A

Impasse quant aux croyance en ses capacités à être autonome :

  • Soit n’arrivent pas à compenser la perte de l’image infantile soit ne peuvent désinvestir les parents de la petite enfance ou ne peuvent être désinvestis par leurs parents. (A. Birraux).
  • Impossibilité de mettre en mouvement ce qu’ils éprouvent et ce qu’ils désirent qui les conduiraient à concrétiser la séparation par l’acte suicidaire.

=> déni de la réalité de devenir adulte.

=> raptus anxieux soulignant les failles narcissiques du sujet, comme si l’étayage lui manquait au niveau interne.