Zona : Flashcards
Décrire brièvement la physiopathologie aboutissant à la possibilité d’avoir un zona :
Le VZV, après la primo-infection, va migrer le long des nerfs sensitifs, puis se loger à l’état latent dans tous les ganglions (car atteinte de la varicelle sur toute la peau). Il peut se réactiver à partir de n’importe quel ganglion, grâce à un stimulus. En général, on a une bonne réponse immune qui maintient sous contrôle le VZV tout au long de la vie, le zona se déclare surtout chez les personnes âgées et chez les immunodéprimés.
Quels sont les personnes les plus à risque de faire un zona ?
Les personnes âgées et les immunodéprimés
Décrire la physiopathologie d’une manifestation d’un zona :
Le virus se réveille massivement au niveau du ganglion, il migre à nouveau vers la peau et réapparait au niveau de tout un métamère. La topographie des vésicules est très évocatrice : c’est une éruption métamérique en bandes qui peut être à n’importe quel niveau (cervical, thoracique, lombaire, sacré) (exemple : branche ophtalmique du trijumeau), dessinant un territoire neuronal.
Quelles manifestations cliniques observe-t-on principalement lors d’un zona ?
Cliniquement, la douleur est très importante. Le zona commence par des brûlures puis une éruption vésiculeuse métamérique unilatérale le long d’un dermatome.
Détailler les complications possibles du Zona :
Les complications du zona sont :
- la douleur chronique qui peut persister après le zona. C’est un motif de mise sous traitement ;
- surinfections ;
- extension sous forme de méningite et parfois chez les sujets âgés une encéphalite : le virus peut se répliquer au niveau des vaisseaux cérébraux et entrainer un AVC ;
- un zona du conduit auditif peut entrainer une paralysie faciale périphérique (syndrome de Ramsay-Hunt) si atteinte du ganglion genouillé. On doit penser au zona devant une paralysie faciale et rechercher le virus dans le LCR ou la salive ;
- chez les patients immunodéprimés, les zonas peuvent être multiples et plurimétamériques entrainant méningites, encéphalites, myélites, rétinites nécrosantes
Y-a-t-il possibilité de transmission du VZV à l’enfant lorsqu’une femme enceinte fait-un Zona (justifier) ?
Non, car elle a déjà des anticorps contre ce virus et les transmettra à son enfant qui ne sera pas infecté.
Le diagnostic du Zona est-il surtout clinique, biologique ou radiologique ?
Clinique
Diagnostic du Zona :
Le plus souvent, le diagnostic est clinique et on n’a pas besoin des biologistes.
- diagnostic direct : isolement en culture mais la culture est lente… la PCR est donc privilégiée ;
- diagnostic indirect : sérologie. L’intérêt est de déterminer le statut sérologique des femmes enceintes, d’un enfant avec une leucémie ou bien de tout patient immunodéprimé avec un risque de faire une maladie grave. Il faut faire la sérologie tout de suite après le contage et ne pas attendre que les anticorps aient été fabriqués au bout de 15 jours.
On peut détecter le virus dans le liquide amniotique mais, on n’en le fait pas en pratique car il y a seulement 1% de risque de fœtopathie varicelleuse et il y a 1% de risque de faire une fausse couche lors d’une amniocentèse.
Recherche-t-on généralement le virus dans le liquide amniotique en pratique (justifer) ?
NON. On peut détecter le virus dans le liquide amniotique mais, on n’en le fait pas en pratique car il y a seulement 1% de risque de fœtopathie varicelleuse et il y a 1% de risque de faire une fausse couche lors d’une amniocentèse.
Traitement d’une infection au VZV :
S’il y a eu un contage, on peut prévenir ou guérir.
On peut prévenir avec des VZIG, immunoglobulines spécifiques à hauts titres d’anticorps anti-VZV. On doit les administrer dans les 4 jours après le contage pour une meilleure efficacité. Cela ne permet pas d’éradiquer complètement la possibilité de faire une varicelle mais limite le risque de complications et de formes graves. Les VZIG sont administrées lorsqu’il y a eu un contage, chez le séronégatif immunodéprimé, la femme enceinte séronégative et le nouveau-né dont la mère a fait la varicelle avant l’accouchement.
Le traitement est l’aciclovir. Il est administré en cas de varicelle grave, de zona ophtalmique ou en prévention des douleurs, chez les immunodéprimés.
Le foscarnet (cidofovir) est administré en cas de résistance à l’aciclovir.
Existe-t-il un vaccin contre la varicelle et le Zona ?
OUI
Quel est le type du vaccin contre la varicelle et le Zona ?
Vivant atténué
Vaccine-t-on en France ? Pourquoi ?
C’est un vaccin qui prévient de l’infection avec une efficacité. Mais c’est un vaccin vivant, il va donc être hébergé dans un état latent dans les ganglions.
A l’heure actuelle, on ne vaccine pas en France, contrairement aux Etas-Unis où les enfants sont systématiquement vaccinés. En effet, il existe un effet adverse : on observe actuellement aux Etas-Unis plus (+) de zonas chez les adultes. L’hypothèse est que, être en contact avec des individus infectés booste notre immunité. Quand on vaccine les enfants, les sujets adultes ne sont plus en contact avec des enfants faisant la varicelle, l’immunité n’étant plus boostée, le virus latent a plus de chance de se réactiver sous forme de zona.
Pour que le vaccin soit efficace, il faut que la majorité de la population soit vaccinée, le risque étant d’observer des foyers sporadiques. Si la couverture vaccinale est insuffisante, la survenue de formes graves est favorisée. La maladie touchera des sujets à l’âge où la sévérité est plus importante (jeunes adolescents, jeunes adultes) : les enfants non vaccinés feront la maladie de manière décalée, c’est-à-dire à 9-12 ans au lieu de 4-5ans.
Or, en France, il est difficile d’obtenir une bonne couverture vaccinale. Donc, le Haut Conseil de la Santé Publique n’a pas recommandé la vaccination à tous les enfants. Les quelques indications sont : le personnel soignant au contact de sujets qui peuvent faire du zona et de la varicelle, la femme en âge d’avoir des enfants qui n’a jamais fait la varicelle et l’entourage d’un sujet à risque.
Quels sont les indications du vaccin contre le VZV ?
Les quelques indications sont : le personnel soignant au contact de sujets qui peuvent faire du zona et de la varicelle, la femme en âge d’avoir des enfants qui n’a jamais fait la varicelle et l’entourage d’un sujet à risque.
