Généralités sur le varicelle zona virus (VZV) Flashcards
A quelle famille appartient le varicelle zona virus
Herpes viridae
Quelles sont les deux maladies que le varicelle zona virus peut donner ?
La varicelle et le zona (Bravo) !
Chez quels sujets la varicelle est-elle béningne ? Chez quels sujets la varicelle est-elle à risque de gravité ?
C’est le même virus qui donne la varicelle et le zona.
- La varicelle est la primo-infection, sous forme de maladie éruptive infantile. L’infection est bégnine chez l’enfant
- mais il existe une gravité liée à l’acquisition tardive (chez l’adulte), ou encore chez la femme enceinte, le nouveau-né, l’immunodéprimé (en particulier ceux avec un déficit de l’immunité cellulaire).
Le zona est la réactivation du virus latent, le plus souvent chez le sujet de plus de 50 ans.
Qu’est ce que le zona ?
Le zona est la réactivation du virus latent, le plus souvent chez le sujet de plus de 50 ans.
Mode de transmission du virus VZV :
La transmission a lieu essentiellement par voie respiratoire par l’inhalation de particules virales excrétées par un sujet infecté ou provenant de la peau desquamée
Décrire les deux phases de l’infection au VZV (varicelle) :
Le virus se réplique dans les ganglions pharyngo-laryngés. L’infection se déroule en deux phases :
- 1ère phase de virémie assez faible entre le 4ème et le 9ème jour après le contage. Le virus dissémine et atteint le système réticulo-endothélial (foie, rate) où il va y avoir une réplication massive, ce qui aboutit à
- 2ème virémie massive à partir du 9/10ème jour jusqu’au 14ème. Le virus diffuse à toute la peau : éruption cutanée (exanthème) par extravasion de VZV. L’incubation du virus dure donc 14 jours après contage.
Décrire les éruption observées lors de la varicelle (lors de la 2ème phase de virémie massive) :
L’éruption est très reconnaissable. Les lésions sont des vésicules translucides claires qui deviennent blanchâtres, jaunâtres puis donnent de petites croutes et se dessèchent. L’aspect et la topographie sont typiques. La topographie est descendante : depuis le cuir chevelu vers la plante des pieds par vagues successives descendantes (face, thorax, jambes). Il y a donc plusieurs poussées successives. Normalement, l’aspect et la topographie des lésions suffisent à faire le diagnostic. Il n’y a pas d’altération de l’état général, les signes généraux sont modérés, une fébricule est possible. La maladie dure 10 à 14 jours et est résolutive sans séquelles, parfois laisse des cicatrices cutanées.
Détailler les complications liées à la varicelle :
Parmi les complications bégnines, on trouve la surinfection cutanée et l’ataxie cérébelleuse. C’est une forme d’encéphalite post-infectieuse sans gravité avec une atteinte du cervelet et donc des troubles de la marche, un déséquilibre, parfois un nystagmus, une petite méningite lymphocytaire. C’est résolutif et cela disparaît sans laisser de séquelles.
Parmi les complications plus graves qui nécessitent une urgence thérapeutique, on en distingue trois types qui dépendent de l’âge des patients chez lesquels cela survient :
- moins de 5 ans : complications cutanées : sepsis liées à des surinfections bactériennes qui sont elles mêmes peut être liées à une susceptibilité particulière ;
- entre 5 et 14 ans : encéphalite varicelleuse (exceptionnel) ;
- après 15 ans : pneumonie : la virémie peut atteindre le poumon. Plus le patient est âgé, plus le risque augmente. La femme enceinte, tout particulièrement, est à risque.
La varicelle est-elle une source importante d’hospithalisations en France ?
NON. Il y a très peu d’hospitalisations en France à cause de la varicelle (3500 cas d’hospitalisations par an, 10 décès). Le décès du à la varicelle est excessivement rare très souvent lié à une surinfection.
A quoi est lié le décès du à la varicelle le plus souvent ?
Le décès du à la varicelle est excessivement rare très souvent lié à une surinfection.
La varicelle maternelle est-elle une maladie fréquente ? Y-a-til transmission du virus dans plus de 50% des cas à l’enfant ?
La varicelle maternelle est rare et une mère varicellée transmet le VZV à son fœtus dans seulement 2 à 7% des cas, ce qui est très faible.
A quelle période le risque de transmission est maximum et quelles sont les complications possibles que la transmission au foetus peut-elle entrainer ?
Entre 9/10 semaines et 24 semaines d’aménorrhée, le risque est maximum. Dans 1% des cas de varicelle maternelle, cela peut entrainer une fœtopathie avec un syndrome de varicelle congénitale. Le virus s’attaque à tous les organes du fœtus, notamment au système nerveux, entrainant une microcéphalie, une microphtalmie, et un retard psychomoteur.
Dans un 1% des cas aussi, la femme transmet le VZV au fœtus sans fœtopathie visible mais…?
Dans un 1% des cas aussi, la femme transmet le VZV au fœtus sans fœtopathie visible mais le fœtus va garder le virus à l’état latent dans ses ganglions nerveux et quand l’enfant nait, il peut réactiver le virus sous forme de zona dans sa première ou deuxième année de vie.
Décrire le cas exceptionnel possible d’infection de l’enfant, lorsque la mère déclenche la varicelle dans les jours qui encadrent l’accouchement ?
Il existe un cas exceptionnel : lorsque la mère déclenche la varicelle dans les jours qui encadrent l’accouchement (fenêtre très critique (J-5, J+2)), le risque de transmission est élevé par les échanges sanguins lors de l’accouchement, la virémie de la mère étant très importante. Le nouveau-né est alors à risque d’une varicelle sévère avec atteinte polyviscérale. C’est une urgence thérapeutique.
Chez quels individus rencontre-t-on surtout les formes graves de varicelles et quelles sont les complications possibles chez ces individus ?
Les formes de varicelle graves se trouvent chez les immunodéprimés (hémopathies malignes, immunodépresseurs, corticoïdes, SIDA). Dans les services de cancérologie ou d’hématologie pédiatrique, la varicelle est redoutée. La varicelle entraine une virémie non contrôlée car la réponse immune cellulaire est inefficace chez ces sujets. Le virus reste disséminé dans tout le corps et peut provoquer des atteintes hépatiques, pulmonaires, cérébrales, entrainant des lésions extensives, hémorragiques, nécrotiques. Il y a donc un risque de complications élevées chez les immunodéprimés.