Troubles thymiques Flashcards
Définition de la thymie
Ou humeur.
Tonalité affective de base reflétant l’accord du sujet au monde tel qu’on peut le projeter sur un axe allant de la douleur la plus intense à la joie la plus profonde.
Elts psys, biologiques et environnementaux intriqués.
Le syndrome dépressif : deux grandes caractéristiques
Douleur morale et ralentissement psychomoteur.
Inhibition psychique sous-jacente (éclairant la valeur défensive du syndrome en limitant le potentiel d’evts traumatiques MAIS l’inhibition n’est pas un mécanisme de défense)
Définition de l’inhibition
Symptôme qui peut être psychique ou mental (blocage intellectuel, troubles de l’attention , de la concentration, de la mémoire) mais aussi social ou physique (gaucherie, maladresse), de la parole (bégaiement, mutisme, difficultés d’élocution) ou de la volonté (incapacité à décider).
Les trois groupes de symptômes du syndrome dépressif
Douleur morale : tristesse durable, perte d’estime de soi, culpabilité, anhédonie, pessimisme, idées noires.
Ralentissement psychomoteur : asthénie, aboulie, apragmatisme, bradypsychie.
Signes non spécifiques : angoisse toujours présente, anorexie mais parfois hyperphagie, insomnie mais parfois hypersomnie, diminution de la libido constante.
Les formes cliniques de la dépression
Formes somatiques (“dépression masquée”) : céphalées, douleurs dorsales
Formes comportementales : fugues, attitudes ordaliques, conduites anti-sociales
Formes cognitives : inhibition intellectuelle
Formes addictives : des conduites addictives reflètent souvent une défense contre une menace dépressive (=équivalents dépressifs)
Formes névrotiques : nbre de symptômes névrotiques sont une protection contre la menace dépressive
Formes psychotiques ou mélancolies : syndrome délirant aigu au premier plan du tableau
A quoi reconnaît-on la mélancolie typique ?
Intensité extrême de la douleur morale et du ralentissement.
Syndrome délirant congruent à l’humeur : idées de faute, de châtiment, de ruine…
Mais parfois les idées délirantes sont trompeuses (thématique persécutive, hypocondriaque…)
Syndrome de Cotard : délire de négation des organes voire du corps entier ou de la totalité du monde extérieur, idées de possession, persécution, damnation, associées à idées d’immortalité en alternance avec la conviction d’être déjà mort.
Parfois l’angoisse mélancolique génère une agitation intense et stérile plutôt qu’un ralentissement.
Quand peut-on qualifier une dépression de dépression primaire ?
(cf carte mentale)
Quand la dépression ne dépend pas d’un trouble psychique ou organique plus fondamental.
Deux types de dépression primaire :
la dépression endogène et la dépression psychogène
Qu’est-ce qu’une dépression psychogène ?
Ou névrotico-réactionnelles. Les plus fréquentes.
Poids des evts traumatiques évidents, caractère traumatisant objectivement compréhensible (deuil…) : dépression réactionnelle.
Evt dont la valeur traumatique est conférée par le sujet (evt qui peut paraître heureux) : dépression névrotique : l’evt traumatique est entré en résonance avec une problématique inconsciente, refoulée, qui a réactivé le conflit, entraînant la décompensation.
Qu’est-ce qu’une dépression endogène ?
Ce sont les épisodes mélancoliques de la PMD
Ni evt déclenchant notable, ni personnalité problématique
Forme mélancolique caractéristique
Fréquence des antécédents personnels et familiaux
Efficacité des AD
La PMD
Trouble au long cours caractérisé par la survenue d’épisodes tantôt maniaques, tantôt mélancoliques avec guérison complète entre les accès
Périodicité variable
Gravité qui justifie les thymorégulateurs souvent difficiles à accepter au début par le sujet
Facteurs génétiques évoquées avec constancemais la violence des accès peut être aussi le reflet de mécanismes de défense puissant : clivage contre angoisse d’abandon ou même parfois déni contre angoisse de morcellement et ce même si la personnalité de base paraît ordinaire
Prendre en compte le poids psychique transgénérationnel des antécédents non pris en compte par la génétique
On observe une infinité de variations bipolaires plus mineures et d’ailleurs le DSM5 ne parle plus de PMD mais de troubles bipolaires
La dysthymie
Symptomatologie dépressive persistante, ou intermittente, d’au moins deux ans
Intensité subsyndromique
Absence de virage maniaque ou hypomaniaque
Qu’est-ce qu’une dépression secondaire ?
C’est lorsque le syndrome dépressif survient sur fond d’un autre trouble psychique (dépression associée) ou d’un trouble organique (dépression somatogène) :
- pression des circonstances aggravant une névrose obsessionnelle ou phobique
- Evts débordant les défenses par clivage de personnalités limites ou psychopathiques sur fond d’organisation limite constamment menacées par la dépression en raison d’une angoisse d’abandon
- Périodes précédant l’éclosion d’un délire dans les troubles psychotiques (l’inhibition protégeant temporairement contre l’angoisse de morcellement)
- Phases de prise de conscience des troubles et/ou sédation du délire dans troubles psychotiques
- Syndromes post sevrage dans les troubles addictifs
- Phase d’atterrissage dans la réalité post état maniaque
Quelles pathologies organiques peuvent être associées à un syndrome dépressif ?
Sida, cancers, hypothyroïdie….dont les mécanismes biologiques induisent de la dépression
Réactions psychologiques à la maladie
Effets secondaires de certaines traitements
Intérêt de la catégorisation des syndromes dépressifs
Sert à fournir des repères mais :
une dépression peut être à la fois cause et conséquence d’un autre trouble psychique
comporter des elts psychogènes et des elts somatogènes
De plus tous les intermédiaires existent entre les pathologies thymiques et d’autres types de troubles (scz-aff par ex)
Décrire le syndrome maniaque
Un état maniaque type débute par un bref prodrome (insomnie, irritabilité…) puis apparaît le tableau complet :
Euphorie : sentiment d’omnipotence, exaltation, ludisme, mégalomanie
Excitation psychomotrice : hyperactivité stérile, désinhibition, tachypsychie, logorrhée, insomnie sans fatigue
Le sujet dans le déni ne reconnaît aucun trouble
Un virage post-maniaque est fréquent : la lutte contre la dépression ayant échoué, le sujet la retrouve
Le syndrome maniaque peut être délirant : plus aucune distance avec les thèmes mégalomaniaques.
Tous les intermédiaires avec les BDA sont possibles
Fréquence en clinique d’une forme mineure : l’hypomanie : excitation créative et non déraisonnable, hyperactivité mal contrôlée, impatience, intolérance, irritabilité…mais adaptation au monde conservée