PAS A APPRENDRE Les schizophrénies Flashcards
Les schizophrénies, dans la nosagraphie classique :
Psychoses persistantes non systématisées
Les deux grands syndromes fondamentaux de la scz :
Dégagés par Bleuler en 1911, ce sont la dissociation (spaltung), càd la perte e l’unité de base de la personnalité, et l’autisme, càd le repli sur le monde intérieur d’où la perte du contact vital avec la réalité externe et la rupture de la communication avec autrui.
Point commun des schizophrénies (selon et depuis Bleuler) :
Les scz sont un groupe de troubles variés mais leur point commun réside dans la dynamique engendrée par la dissociation et l’autisme, les tentatives de réorganisation se manifestant par des symptômes dits “accessoires” bien que la plupart du temps au centre des préoccupations cliniques immédiates (délire, hallus, troubles du comportement…)
Place du morcellement dans les scz :
Il est déjà en partie réalisé, les défenses n’ayant pas réussi à protéger complètement le psychisme - d’où la dissociation.
La coupure relationnelle du repli autistique tente de pallier les tensions extrêmes suscitées par l’échec de l’aspiration fusionnelle.
Le cercle vicieux de la dissociation et de l’autisme :
Le psychisme fragmenté réduit certes la tension immédiate mais est plus vulnérable à de nouvelles circonstances traumatiques
L’autisme, en supprimant l’échange avec autrui et la réalité extérieure entraîne un appauvrissement interne avec le risque de nouvelles fragmentations.
Le délire et autres symptômes “accessoires” sont la résultantes des forces de fragmentation et des tentatives défensives.
Sémiologie de la scz constituée avec plusieurs années d’évolution : les 7 points
Dissociation et autisme se manifestent à tous les niveaux du fonctionnement :
1- Pensée marquée par un relâchement des associations d’où un discours diffluent (perte du fil conducteur), avec parfois des barrages (interruptions brusques) et un fading (ralentissement intermittent de la parole)
2- Contenu de la pensée impénétrable. Le scz semble ne pas prendre en compte la subjectivité de son interlocuteur avec troubles du langage évocateurs (références à des personnes inconnues) . Rationalisme morbide (pour restaurer l’unité ?)
3- Délire, qui est une tentative de maintien de l’unité psychique. C’est un délire paranoïde (pas cohérent à cause de la pression dissociative) et hermétique (en raison du repli autistique). Thèmes variés mais marquant toujours une dépersonnalisation profonde (délire de filiation, de transformation corporelle…) Fréquence de l’automatisme mental.Parfois hallus cénesthésiques marquant les altérations des strates fondamentales du Moi.
4- Ambivalence massive. Relation avec un mélange de désir fusionnel et d’agressivité.
5- Emoussement apparent des affects d’où impression de distance et de froideur affective allant parfois jusqu’à l’abrasion à cause des défenses autistiques. Quand celles ci se heurtent à la réalité = décharges émotionnelles démasquant une angoisse extrême. Discordance.
6- Maniérisme (bizarrerie de la présentation), désorganisation des conduites : apragmatisme, retrait social, négativisme stéréotypies, mutisme, clinophilie.
7- Manifestations impulsives brutales quand défenses autistiques débordées avec risque de passage à l’acte auto-agressif et plus rarement hétéro-agressif.