Troubles du sommeil Flashcards

1
Q

Sommeil normal : phases ?

A

Sommeil lent : ralentissement et synchronisation de l’activité EEG
Léger :
- Stade 1 : activité EEG thêta (4-7 cycles/s) + mouvements oculaires lents
- Stade 2 : activité EEG thêta + grapho-éléments spécifiques (fuseaux du sommeil, complexes K)
Profond = stade 3 : activité EEG synchronisée lente de grande amplitude delta (0,5-4,5 cycles/s)

Sommeil paradoxal (REM sleep) : activité EEG désynchronisée rapide, mouvements oculaires rapides, atonie musculaire

=> La succession de sommeil lent, léger et profond, et paradoxal définit un cycle de sommeil = 90 min
=> 3 à 5 cycles de sommeil se succède en une nuit : les cycles de début de nuit sont plus riches en sommeil lent profond et ceux de fin de nuit en sommeil paradoxal

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2
Q

Sommeil normal : durées ?

A

Temps total de sommeil = de 6h (court dormeur) à 10h (long dormeur), 7h30 en moyenne

  • Sommeil lent léger : 50% du temps de sommeil total
  • Sommeil lent profond : 25% du temps de sommeil total
  • Sommeil paradoxal : 25% du temps de sommeil total
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3
Q

Sommeil normal : régulation ?

A

Régulation homéostatique (processus S)
= Sensation de fatigue : la propension à s’endormir (pression de sommeil) augmente avec la privation de sommeil et diminue avec le sommeil (rebond de sommeil)
- La quantité d’ondes lentes delta reflète la profondeur du sommeil : un sujet en privation de sommeil aura un sommeil très profond avec une forte activité delta

Régulation circadienne (processus C)
= Alternance veille-sommeil selon un rythme circadien, sous le contrôle de l’horloge centrale des noyaux supra-chiasmatiques : pression de sommeil maximale entre 1h et 5h le matin, et 14h et 16h l’après-midi
- Mélatonine : puissant effet hypnogène, synthétisé par la glande pinéale la nuit
- Lumière = principal synchroniseur : inhibe la synthèse de mélatonine, effet éveillant

Rythme ultradien
= Rythme de vigilance d’environ 90 minutes qui règle la périodicité du sommeil paradoxal et des cycles de sommeil

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4
Q

Sommeil normal : évolution avec l’âge ?

A

Nouveau-né
- Sommeil actif (50%), sommeil calme (40%) et sommeil transitionnel (10%)

Enfant
=> La durée totale du sommeil diminue avec l’âge :
- Nouveau-né = 16-20h
- A 1 an = 14h
- A 6 ans = 11h
- A 12 ans = 9-10h
- Mise en place progressive des rythmes circadiens pendant les 3 premiers mois
- Disparition de la sieste vers 4-6 ans
=> Le sommeil est important pour le développement : des troubles du sommeil peuvent avoir des répercussions sur les performances cognitives, le comportement, l’humeur et le métabolisme (notamment l’obésité)

Adolescent
- Décalage du rythme circadien veille-sommeil : retard de phase (DD de l’insomnie)

Adulte

  • Diminution du temps total de sommeil
  • Diminution de l’efficacité du sommeil (temps total/temps passé au lit)
  • Augmentation des éveils nocturnes
  • Diminution du stade 3 et augmentation du stade 1 et 2, sommeil paradoxal constant

Sujet âgé

  • Avance de phase et aplatissement du rythme circadien (couché tôt)
  • Sommeil de moins bonne qualité (fragmentation)
  • Somnolence diurne (sieste)
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5
Q

Sommeil : exploration ?

A
  • Interrogatoire et examen clinique
  • Agenda de sommeil : apprécie l’architecture du sommeil sur plusieurs semaines
  • Tests/questionnaires : apprécie la qualité du sommeil et la sévérité des troubles
  • Polysomnographie = référence : enregistrement de l’EEG, des mouvements oculaires (EOG), du tonus musculaire (EMG des muscles mentonniers), de la respiration, des ronflements, de la SaO2, du mouvement de jambes ± vidéo
  • Polygraphie ventilatoire : enregistrement de la respiration, du ronflement et SaO2

Autres
- Evaluation de la somnolence diurne : tests itératifs de latence d’endormissement et tests de maintien de l’éveil
- Dosage d’hypocrétine dans le LCS : en cas de difficulté diagnostique face à une hypersomnie d’origine centrale
Paramètres circadiens :
- Actimétrie (avec accéléromètre au poignet) : rythme veille-sommeil sur plusieurs jours
- Enregistrement de température

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6
Q

Insomnie : généralités ?

A

Insomnie = insatisfaction concernant la quantité ou la qualité du sommeil, avec des répercussions diurnes

  • 30% des adultes ont eu une insomnie transitoire et 10% une insomnie chronique, prédominance féminine, augmente avec l’âge
  • Chronique si persistante > 3 mois : souvent évolutive et complexe, associant plusieurs facteurs
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7
Q

Insomnie : clinique ?

A
Diagnostic positif
Plainte subjective ≥ 3 fois/semaine : 
- Difficulté d’endormissement 
- Réveils nocturnes
- Réveil matinal précoce
  • Sensation de détresse et/ou retentissement diurne : fatigue, somnolence, troubles cognitifs, irritabilité, perturbation de l’humeur, céphalées, trouble de la libido, troubles gastro-intestinaux

Evaluation
- Circonstances initiales et modalités d’installation : facteur déclenchant
Typologie :
- Difficultés d’endormissement : durée estimée, activité précédant le coucher, ruminations anxieuses, gêne physique au coucher
- Réveils nocturnes multiples : nombre et durée, cause, durée de réendormissement, activité lors de l’éveil (polyurie, grignotage, tabac…)
- Réveil précoce : heure du réveil définitif, cause, activité avant de se lever

  • Conséquences : symptômes fonctionnels, retentissement professionnel, social et affectif
  • Intensité : index de sévérité de l’insomnie (auto-questionnaire : moyenne > 14, sévère > 21)
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8
Q

Insomnie : examens complémentaires ?

A
  • Agenda de sommeil sur quelques semaines : heure de lever, coucher, temps passé à dormir, horaire des éveils nocturnes, qualité du réveil le matin, vigilance la journée
  • Actimétrie : appréciation des rythmes veilles-sommeil en conditions habituelles
  • Polysomnographie : en cas de suspicion d’un syndrome des jambes sans repos, SAOS ou parasomnie associée
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9
Q

Insomnie : insomnie transitoire ?

A

= Insomnie d’ajustement, ou aiguë : durée < 3 mois, cause occasionnelle réversible
- Stress psychologique : contrariété, deuil…
- Stress physique : affection physique, douleur…
- Facteur environnemental : niveau sonore, climat, altitude…
- Mauvaise hygiène du sommeil
=> Risque de passage à la chronicité

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10
Q

Insomnie chronique : primaire ?

A

Insomnie psycho-physiologique
= Insomnie persistante primaire : survient à la suite d’un facteur initial stressant (deuil, séparation…), sans retour au sommeil normal même après disparition de la cause
- Difficultés d’endormissement, trouble du maintien du sommeil
- Hyperéveil cognitif et émotionnel
- Appréhension du sommeil (conditionnement négatif), perçu comme non réparateur
- Pensées dysfonctionnelles avec attentes irréalistes par rapport au sommeil, et amplification des conséquences : discordance entre le retentissement subjective et objectif

Insomnie paradoxale
= Mauvaise perception du sommeil : plainte d’insomnie, de réveils prolongés, de « nuits blanches » disproportionnée par rapport aux troubles objectivés

Insomnie idiopathique
= Rare, débute souvent dans l’enfance, sans facteur déclenchant initial ni facteur pérennisant
- Insomnie sans période de rémission, de prise en charge difficile

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11
Q

Insomnie chronique : secondaire ?

A

Psychiatrique
- Episode dépressif caractérisé : réveil trop précoce
- Episode maniaque : insomnie sans fatigue diurne
- Trouble anxieux : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes
- Etat de stress post-traumatique : syndrome d’hypervigilance, cauchemars
- Trouble psychotique (signe précoce)
=> La persistance de l’insomnie dans un contexte psychiatrique chronique est un facteur identifié de rechute ou de récidive

Iatrogène

  • Prise de médicament : corticothérapie, hormones thyroïdiennes, psychostimulant, antidépresseur stimulant…
  • Sevrage : psychotrope (surtout hypnotique), opiacé, éthylique
  • Consommation excessive de caféine ou stupéfiant stimulant (cocaïne, amphétamines)

Médicale

  • Atteinte neurologique : Alzheimer, Parkinson, atteinte vasculaire, tumorale ou inflammatoire
  • Hyperthyroïdie
  • Symptôme insomniant : douleur, dyspnée, pollakiurie, RGO…

Pathologie du sommeil

  • Syndrome des jambes sans repos et mouvements périodiques nocturnes du sommeil
  • Syndrome d’apnée du sommeil

Hygiène de sommeil
= Mauvaises habitudes : variations dans les horaires de sommeil, siestes diurnes prolongées, temps passé au lit excessif, stimulant le soir (caféine, nicotine, alcool, activité physique)…

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12
Q

Insomnie de l’enfant ?

A

= Trouble de l’installation et du maintien du sommeil nocturne :

  • Prévalence élevée : 25 à 50% avant 5 ans, 20% de 6 à 12 ans, 20 à 40% des adolescents
  • Prise en charge étiologique : approche comportementale et éducationnelle, psychothérapie parents-enfant…

Cause environnementale

  • Petit enfant : mauvaise habitude (bercement, biberon, lit des parents…) présence parentale lors de l’endormissement
  • Enfant/adolescent : télévision, informatique, téléphone portable avant le coucher…

Cause organique

  • ORL : otite, apnée du sommeil…
  • Pneumologique : asthme…
  • Digestive : RGO, allergie aux protéines du lait de vache…

Cause psychologique

  • Nourrisson : difficultés relationnelles avec l’entourage, déficit éducatif
  • Signe précoce d’un trouble envahissant du développement ou d’un retard mental
  • Angoisse de séparation avec les parents (dès 2 ans)
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13
Q

Insomnie : traitement ?

A
  1. Hypnotique
    = Zolpidem (Stilnox®), zopiclone (Imovane®), benzodiazépine hypnotique (lormétazépam, loprazolam)
    - Indication : insomnie transitoire ou occasionnelle, pour une durée limitée
    => A éviter dans l’insomnie chronique (hors usage limité et ponctuel)
    - Prescription limitée à 4 semaines

Inconvénients :

  • Perte d’efficacité objective (surtout pour les benzodiazépines à 1⁄2 vie courte)
  • Phénomène de sevrage : effet rebond favorisant le cercle vicieux (moins marqué pour les benzodiazépines à 1⁄2 vie longue et les analogues)
  • Effets indésirables : somnolence diurne, interaction avec l’alcool, troubles mnésiques, épisodes confuso-oniriques

Alternative
= Selon le contexte clinique :
- Antidépresseur sédatif : mirtazapine
- Antihistaminique : hydroxyzine (Atarax®)
- Mélatonine : A libération immédiate (insomnie d’endormissement) ou à libération prolongée (insomnie de maintien du sommeil)

  1. PEC comportementale

Hygiène de sommeil
= Approche éducative sur le sommeil
- Se coucher et se lever tous les jours à la même heure ± 30 minutes
- Limiter le temps passé au lit
- Environnement facilitant le sommeil : chambre obscure, insonorisée, climatisée (18-20°)
- Ne pas faire d’exercice physique intense après le repas, éviter les bains chauds
- S’exposer à la lumière le matin
- Eviter de dormir la journée (siestes courtes)
- Eviter les stimulants (caféine, nicotine, alcool…)
- Eviter les repas lourds et tardifs

TCC

  • Composante éducative : hygiène du sommeil
  • Composante comportementale: restriction du temps passé au lit, contrôle du stimulus (gérer l’horaire de coucher selon la propension au sommeil)
  • Psychothérapie cognitive et techniques de relaxation
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14
Q

Somnolence excessive : généralités ?

A

= état subjectif et objectif d’éveil physiologique abaissé, propension au sommeil ou assoupissement
- Endormissement pathologique : endormissement anormalement rapide ou dans des circonstances inappropriées
- Très fréquent (4-20%), avec une répercussion sur le fonctionnement individuel (cognitif et comportemental) et sociétaire
=> A différencier de la fatigue (à la suite d’un effort psychique ou physique) et de la clinophilie (rester allonger éveillé)

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15
Q

Somnolence excessive : aspect médico-légal ?

A
  • La somnolence diurne (d’origine comportementale, organique, psychiatrique, iatrogène ou secondaire à une insomnie) est une condition médicale incompatible avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire
  • Interruption temporaire de conduite en attente de traitement, maintenue tant que persiste une somnolence

Compatibilité temporaire en cas de TTT efficace :

  • 3 ans pour les véhicules légers (permis A, B ou E)
  • 1 an après tests de maintien de l’éveil pour poids lourds
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16
Q

Somnolence excessive : évaluation ?

A

Interrogatoire

  • Somnolence diurne : besoin de lutter contre le sommeil, endormissements involontaires en divers circonstances de la vie courante, accidents liés à la somnolence…
  • Témoignage de l’entourage (conjoint…)

Questionnaire
- Echelle d’Epworth (la plus couramment utilisée) : évaluation de la somnolence dans 8 situations avec un score de 0 à 3 pour chaque situation => score/24, anormal si > ou = 11

Technique instrumentale avec EEG

*Test itératif de latence d’endormissement (TILE)
= Mesure de la latence d’endormissement et du stade de sommeil à 5 reprises dans la journée, toutes les 2 heures, dans des conditions standardisées (abri de la lumière et du bruit, en position allongée), en demandant au sujet de se laisser aller au sommeil
- Latence moyenne d’endormissement normale > 10 minutes
- Latence < 8 minutes en cas d’hypersomnie centrale : endormissement en sommeil paradoxal (narcolepsie) ou non (hypersomnie idiopathique)
- Latence < 5 minutes en cas de somnolence très sévère

*Test de maintien de l’éveil (TME)
= Dans les mêmes conditions, sujet assis, essayant de résister au sommeil (capacité à rester éveillé) : pathologique < 20 minutes => valeur médico-légale

17
Q

Somnolence excessive : étiologie ?

A
  • Somnolence physiologique : âges extrêmes (jeune enfant et sujet âgé), grossesse (principalement au 1er trimestre)
  • Trouble du rythme circadien veille-sommeil (travail posé, vols trans-méridiens…)
  • Iatrogène : benzodiazépine, antipsychotique, thymorégulateur, antidépresseur, antiépileptique, antihistaminique, antalgique opioïde
  • Prise : cannabis, alcool, opiacé
  • Sevrage : cocaïne, amphétamine, caféine
  • Psychiatrique : épisode dépressif caractérisé avec hypersomnie (plus fréquent chez le sujet jeune, la femme, ou dans le cadre d’un trouble bipolaire ou d’un trouble affectif saisonnier)
  • Trouble respiratoire du sommeil
  • Syndrome des jambes sans repos et mouvements périodiques nocturnes
  • Hypersomnie centrale : narcolepsie, hypersomnie idiopathique

Autres causes rares
- Syndrome de Kleine-Levin : hypersomnie récurrente, par crises d’une durée de quelques jours, avec un
temps total de sommeil très long, chez des adolescents ou jeunes adultes, prédominance masculine, associée à des troubles du comportement (prise alimentaire compulsive, désinhibition sexuelle), troubles cognitifs et amnésie partielle de l’épisode
Lésion cérébrale :
- Traumatisme crânien
- Encéphalite (trypanosomiase africaine)
- Lésions ischémiques (ramollissement bi-thalamique) ou tumorales
- Maladie de Parkinson, maladie de Steinert, sclérose en plaque

18
Q

Somnolence excessive : syndromes des jambes sans repos et mouvements périodiques nocturnes ?

A
  1. Syndrome des jambes sans repos
    = Sensation désagréable des membres inférieurs : survenant au repos, maximale le soir (avant l’endormissement et au cours des éveils nocturnes), améliorée par le mouvement (marche, mobilisation), avec besoin impérieux de bouger les jambes
    - Plus fréquent chez la femme, augmente avec l’âge, antécédents familiaux, 80% associé à des MPN

DD
- Insuffisance veineuse chronique, neuropathie, akathisie, AOMI

Cause

  • Idiopathique (à forte composante familiale)
  • Insuffisance rénale sévère
  • Carence martiale
  • Maladie de Parkinson
  • Iatrogène : antidépresseurs, neuroleptiques, lithium
  1. Mouvements périodiques nocturnes
    = Mouvements répétitifs et stéréotypés des membres inférieurs, parfois supérieurs, pouvant survenir pendant le sommeil et la veille (extension du gros orteil, dorsiflexion du pied, voire flexion du genou ou de hanche), sans que le sujet en ait conscience
    - Chaque mouvement peut s’accompagner d’un allégement du sommeil ou d’un micro-éveil, pouvant conduire à une fragmentation du sommeil
    - Diagnostic : enregistrement EMG des muscles tibiaux antérieurs (± vidéo) lors de la polysomnographie => index de mouvement > 15/h

TTT

  • Correction de facteurs favorisants : sevrage médicamenteux, carence martiale, équilibration de diabète
  • Agoniste dopaminergique à faible posologie : ropinirole, pramipexole, rotigotine
  • Hors AMM : dérivé codéiné, antiépileptique (gabapentine, prégabaline, clonazépam)
19
Q

Somnolence excessive : narcolepsie-cataplexie ?

A

= Syndrome de Gélineau : accès de somnolence diurne irrépressible ± cataplexie

  • Début généralement entre 20 et 30 ans, prévalence = 1/2000
  • Physiopathologie : perte des neurones sécréteurs d’hypocrétine de l’hypothalamus
  • Type 1 : cataplexie et/ou taux d’hypocrétine dans le LCS effondré
  • Type 2 : pas de cataplexie et taux d’hypocrétine normal
  • Somnolence diurne irrésistible : accès de sommeil diurnes multiples et courts, incoercibles, rafraîchissants, souvent avec activité onirique
  • Cataplexie (pathognomonique) : relâchement du tonus musculaire déclenché par une émotion (le plus souvent positive), durant d’une fraction de seconde à quelques minutes, sans perte de connaissance, complète avec affaissement du sujet, ou incomplète (lâchage de la mâchoire, d’objet, des genoux…)
  • Paralysie du sommeil lors de l’endormissement (hypnagogique) ou du réveil (hypnopompique) : impossibilité de bouger sans perte de connaissance
  • Hallucinations hypnagogiques (plus rarement hypnopompique) : visuelle (personne étrangère dans la chambre), auditive ou somesthésique
  • Sommeil fragmenté, sieste récupératrice
  • Prise de poids involontaire au début des symptômes

PC

  • Polysomnographie : fragmentation du sommeil, sommeil paradoxal rapide (< ou = 15 mins)
  • TILE : latence moyenne d’endormissement < 8 minutes, avec un endormissement en sommeil paradoxal sur ≥ 2 sessions/5
  • Dosage d’hypocrétine dans le LCS effondré : en cas de doute diagnostique
  • Typage HLA : DQB1*0602 étroitement associé à la narcolepsie-cataplexie (97%)

TTT
Somnolence
- Aménagement de siestes
- Modafinil en 1ère intention, méthylphénidate

Cataplexie

  • Gamma-hydroxy-butyrate
  • Antidépresseur IRSNA : venlafaxine
20
Q

Somnolence excessive : hypersomnie idiopathique ?

A

= Somnolence diurne plus ou moins continue sur la journée
- Tableau débutant chez l’enfant, l’adolescent ou le jeune adulte, forme familial fréquente

  • Somnolence diurne ± continue, avec accès de sommeil non irrésistible
  • Inertie du sommeil : réveil laborieux, ivresse du sommeil
  • Siestes non rafraîchissantes
  • Temps total de sommeil : allongé (> 10h) ou normal (6-10h)
  • Polysomnographie : éliminer une autre cause de somnolence diurne
  • TILE : latence moyenne d’endormissement < 8 minutes, avec < 2 endormissements en sommeil paradoxal
  • Polysomnographie de 24h ou actimétrie : mesure du temps total de sommeil
  • Si doute diagnostique : imagerie cérébrale, entretien psychiatrique

TTT
- Modafinil en 1ère intention, méthylphénidate en 2nd intention (hors AMM)

21
Q

Trouble du rythme cicardien veille-sommeil : généralités ?

A

= Troubles de l’horaire d’endormissement et du décours temporel du cycle veille-sommeil
Cause :
- Perturbation intrinsèque du système circadien
- Perturbation extrinsèque (travail de nuit…) avec altération de l’entraînement de l’horloge
- Affection médicale ou prise médicamenteuse/toxique

22
Q

Trouble du rythme cicardien veille-sommeil : classification ?

A

Syndrome de retard de phase
= Dérèglement de l’horloge interne : sujet prenant l’habitude de dormir tard et de se réveiller tard => difficultés d’endormissement, somnolence diurne lorsqu’ils s’obligent à se coucher tôt
- Très fréquent, touche majoritairement l’adolescent et l’adulte jeune

Syndrome d’avance de phase
= Incapacité à rester éveillé le soir, avec des éveils matinaux précoces
- Plus rare, préférentiellement chez le sujet âgé

Décalage horaire
= Insomnie, somnolence diurne et réduction des performances
- Transitoire, lié à des vols trans-méridiens (plus marquée lors de voyage vers l’est)

Autres

  • Trouble du rythme circadien lié au travail posté (3x8) : somnolence diurne, insomnie, baisse de performance avec risque accrue d’accident
  • Irrégularité de la veille et du sommeil : sommeil morcelé en plusieurs épisodes de courte durée
  • Rythme en libre cours (non entraîné) : décalage quotidien d’environ 1-2h de la période de sommeil
23
Q

Trouble du rythme cicardien veille-sommeil : prise en charge ?

A
  • 1ère intention : agenda de sommeil, actimétrie
    2nd intention :
  • Mesure de rythme : température, mélatonine, cortisol
  • Test de suppression de la mélatonine par la lumière

TTT

  • Régularisation des activités de la vie quotidienne
  • Luminothérapie
  • Prescription de mélatonine
24
Q

Parasomnie : définition ?

A

= manifestations motrices, verbales ou sensorielles complexes, indésirables, survenant à l’endormissement, pendant le sommeil ou lors d’éveils incomplets

25
Q

Parasomnie : en sommeil profond ?

A

= Eveils incomplets ou dissociés (éveil moteur sans éveil cortical) : survenue en 1er tiers de nuit, avec généralement une activité automatique relativement simple, et amnésie complète ou partielle de l’épisode

  • Facteur déclenchant (augmentation de la profondeur du sommeil ou éveil intra-sommeil) : privation de sommeil, activité physique intense, irrégularité des horaires de sommeil, fièvre, médicament, stress, SAS, mouvements périodiques du sommeil…
  • TTT en cas de forme sévère : clonazépam

Somnambulisme
= Déambulation inconsciente, avec désorientation temporo-spatiale, lenteur de parole : comportement plus ou moins adapté, mais ralenti, souvent associé à une somniloquie
- Durée de quelques secondes à quelques dizaines de minutes
- Très fréquent : 10 à 30% des enfants entre 5 et 12 ans
- DD : épilepsie nocturne frontale

Terreurs nocturnes
= Manifestations de terreur intense avec cri strident, pleurs, expression de panique, yeux ouverts,
manifestations végétatives majeures (rougeur, tachycardie, palpitation, tachypnée…)
- Touche généralement l’enfant, rare à l’âge adulte
- Très impressionnant pour l’entourage, mais l’enfant ne garde aucun souvenir s’il n’est pas réveillé
=> A différencier du cauchemar : en 3ème partie de nuit, sans amnésie de l’épisode

Eveils confusionnels
= Confusion mentale avec désorientation temporo-spatiale, comportements automatiques ou inappropriés, donnant l’impression d’être partiellement endormi et partiellement réveillé
- Fréquent chez l’enfant, parfois observé chez l’adulte sous traitement sédatif

26
Q

Parasomnie : en sommeil paradoxal ?

A
  1. Troubles du comportement en sommeil paradoxal
    = Pendant le sommeil paradoxal, préférentiellement en fin de nuit : comportement moteur élaboré, généralement agressif ou défensif, sans déambulation, avec risque de blessure en cas de chute du lit, en rapport avec le rêve du patient
    - Sujet d’âge mur > 50 ans, prédominance masculine
    - Fréquemment associé et précédant une maladie dégénérative extrapyramidale (Parkinson, AMS)
    - TTT : clonazépam Rivotril® (hors AMM)

DD
- Epilepsie frontale nocturne : multiples crises de mouvements dystoniques/dyskinétiques
stéréotypées par nuit, EEG de surface souvent normal
- Trouble dissociatif nocturne : diagnostic d’élimination

  1. Paralysie du sommeil
    - Possiblement en l’absence de narcolepsie
  2. Cauchemars
    = Rêves angoissants, avec un fort contenu émotionnel, qui réveillent le sujet
    - Fréquent chez l’enfant, plus rare chez l’adulte
    - Survenue plutôt en 3ème partie de nuit, symptomatologie minime, sans désorientation au réveil,
    souvenir de l’épisode avec un contenu mental riche, ré-endormissement difficile
27
Q

Parasomnie : énurésie nocturne ?

A

= Mictions involontaires récurrentes > 5 ans

28
Q

Parasomnie : rythme d’endormissement ?

A

= Mouvements répétitifs rythmiques et stéréotypés de la tête (cognement, roulement), ou du tronc et du cou (bercement, roulement)

  • Survenant au moment de l’endormissement, voire lors du sommeil
  • Essentiellement observé dans la petite enfance, peut persister chez l’adulte
  • Réaction à l’environnement : entend et obéit si on lui demande d’arrêter les mouvements
29
Q

Parasomnie : bruxisme ?

A

= Grincement des dents pendant le sommeil lent léger, désagréable pour l’entourage, et source d’abrasion des surfaces dentaires
- Traitement orthodontique : correction de l’usure des dents associées

30
Q

Parasomnie : somniloquie ?

A

= « Parler pendant son sommeil » : isolée ou associée à d’autres parasomnies (somnambulisme, trouble du comportement en sommeil paradoxal…)

31
Q

Parasomnie : trouble alimentaire ?

A

= Episodes récurrents de prise involontaire d’aliments et de boissons la nuit