Traumatisme crânien Flashcards

1
Q

Traumatisme crânien : généralités ?

A

= lésion de la boîte crânienne et de la méninge ou de l’encéphale

  • TC mineur = 40/100 000 habitants/an, TC sévère = 10 000/an => 1ère cause de mortalité et de handicap sévère du sujet jeune
  • Circonstances : AVP ++ (à l’origine de 70% des décès), accident domestique (chute), accident sportif, agression…
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2
Q

Traumatisme crânien : physiopathologie ?

A
  • Impact direct : déformation ou rupture des enveloppes (plaie du scalp, fracture du crâne), avec transmission de
    l’énergie du choc au parenchyme cérébral sous-jacent (contusion, attrition)
  • Phénomène d’accélération/décélération : lésions lobaires focales par impact sur les reliefs du crâne (surtout frontal et temporal = lésion de contrecoup) et lésion d’étirement/cisaillement des axones et vaisseaux (lésions axonales diffuses)

Lésion primaire
= Conséquence directe de l’impact, immédiatement présente après le traumatisme : inévitable
- Superficielle : contusion ou plaie du scalp, lésion osseuse ou durale, plaie cranio-cérébrale
- Parenchymateuse : contusion cérébrale, attrition cérébrale (dilacération cérébrale avec hématome
intra-parenchymateux), lésion axonale diffuse

Lésion secondaire
= Développée de façon retardée, en quelques heures : à dépister et traiter
- Augmentation d’un saignement extra-dural, sous-dural, méningé ou intra-parenchymateux
- Œdème cérébral vasogénique : extracellulaire par perméabilité de la barrière hémato-encéphalique
- Œdème cérébral cytotoxique : intracellulaire par dysfonction des pompes ioniques cellulaires
- HTIC : risque d’ischémie par diminution de la perfusion cérébrale, risque d’engagement cérébral
- Agression cérébrale secondaire d’origine systémique (ACSOS) : hypotension artérielle, hypoxie, hypercapnie ou hypocapnie, hyperthermie, anémie, hypoglycémie ou hyperglycémie

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3
Q

Traumatisme crânien : prise en charge initiale ?

A

PEC pré-hospitalière

  • Examen neurologique rapide de référence (4 paramètres notés) : perte de connaissance, état de
    conscience (Glasgow), existence d’un déficit moteur et état des pupilles
  • Conditionnement : immobilisation de l’axe rachidien, liberté des VAS, ventilation efficace…

Orientation

  • Patient comateux (Glasgow < 8), obnubilé (Glasgow < 11) ou polytraumatisé => centre spécialisé multidisciplinaire avec scanner, neuro-réanimation et neurochirurgie
  • Patient conscient avec Glasgow < 15 => centre hospitalier avec scanner
  • Patient conscience avec Glasgow normal => centre médical de proximité pour évaluation clinique

Sévérité
- TC grave = Glasgow ≤ 8 : mortalité = 20 à 80%, séquelles = 10 à 50% des cas
- TC intermédiaire = Glasgow ≤ 12 : mortalité = 10 à 15%, séquelles = 50% des cas
- TC léger = Glasgow = 13-15 : mortalité < 1%, séquelles dans < 10% des cas
=> Le score de Glasgow manque de sensibilité pour les TC légers : risque de lésion intracrânienne malgré
un Glasgow 15 (8%), x2 si 14, x4 si 13 => groupe de Masters

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4
Q

PEC du traumatisé crânien grave : généralités ?

A

= Coma (Glasgow < 8) : lésion de la formation réticulée ascendante activatrice ou lésion neurologique diffuse
=> Tout traumatisé crânien grave est un polytraumatisé et un traumatisé du rachis jusqu’à preuve du contraire

Evaluation clinique initiale

  • Examen neurologique et général complet, avec score de Glasgow-Liège (réflexes du tronc cérébral)
  • Périodique de Cheynes-Stokes = cycle amplification-décroissance de la respiration-pause respiratoire : lésion haute du TC (mésencéphale) ou du diencéphale
  • Apneustique de Küssmaul = pause respiratoire en inspiration: lésion protubérantielle basse
  • Ataxique = irrégulière avec pauses : arrêt respiratoire imminent

Mise en condition

  • Immobilisation par minerve rigide et matelas coquille, mobilisation en bloc tracté
  • Installation tête surélevée à 30° pour améliorer le drainage veineux cérébral
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5
Q

PEC du traumatisé crânien grave : prise en charge initiale ?

A
  • Intubation et ventilation artificielle (avec respect de l’axe rachidien)
  • Hémodynamique stable en normovolémie : remplissage par sérum salé isotonique à 0,9%, exclusion de tout soluté hypotonique (Ringer…) ± noradrénaline si besoin
  • Neurosédation par benzodiazépine et antalgie par sufentanil

ACSOS
- Hypoxémie : Saturation ≥ 90% et PaO2 > 60 mmHg
- Hypocapnie/Hypercapnie : PaCO2 = 35 à 40 mmHg
E tCO2 = 30 à 35 mmHg
- Hypotension : PAS > 110 mmHg et PAM > 90 mmHg
- Hypoglycémie/Hyperglycémie
- Hyperthermie : Température = 35 à 37°C
- Anémie Hb > 9-10 g/dl

En cas d’HTIC sévère
= Signe clinique d’engagement (anisocorie…) ou critères Doppler
- Osmothérapie : Mannitol 20% ou sérum salé hypertonique IV en 15-20 minutes
- HTIC réfractaire : thiopental, soustraction de LCS, voire volet chirurgical de décompression

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6
Q

PEC du traumatisé crânien grave : bilan ?

A
  • Bilan du polytraumatisé : RP, Rx du bassin et FAST-écho
  • Doppler trans-crânien : mesure des vitesses de flux dans l’artère cérébrale moyenne

Scanner cérébral
= Non injecté, en urgence dès que le patient est stabilisé : exploration de l’encéphale (en coupes osseuses et parenchymateuses), du rachis ± thoraco-abdomino-pelvien
- Avec injection possiblement : séquences vasculaires (dissection carotidienne ou vertébrale, anévrisme traumatique…) et perfusion cérébrale (mort cérébrale)
- Risque de lésion secondaire inaperçu si réaliser précocement (dans les 1ère heures) : à répéter à titre systématique ou en cas de modification clinique

Score de Marshall
= Classification pronostique du risque de mortalité
Œdème diffus
- Grade 1 : aucune lésion visible
- Grade 2 : déplacement ligne médiane < 5 mm
et/ou lésion visible de petite taille
- Grade 3 : citerne de la base comprimée/absente
- Grade 4 : déplacement ligne médiane > 5 mm
Lésion focale
- Grade 5 : lésion visible de grande taille évacuée
- Grade 6 : lésion visible de grande taille non évacuée

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7
Q

PEC du traumatisé crânien grave : surveillance ?

A

=> Hospitalisation en service de réanimation adapté, proche d’un service de neurochirurgie
- Mesure de la PIC (suivi de l’HTIC) : recommandé si scanner anormal ou si scanner normal avec 2
critères/3 parmi âge > 40 ans, déficit moteur ou épisode d’hypotension artérielle (PAS < 90 mmHg)
- Examen clinique neurologique ± Doppler trans-crânien répété

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8
Q

PEC du traumatisé crânien grave : indication neuro-chirurgicale formelle ?

A
  • Hématome extra-dural symptomatique
  • Hématome sous-dural aigu > 5 mm avec déplacement de la ligne médiane > 5 mm
  • Hydrocéphalie aiguë
  • Embarrure ouverte
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9
Q

PEC du traumatisé crânien modéré ou léger : clinique ?

A
  • Circonstances du traumatisme : mécanisme, cinétique, forces de décélération
  • Plaintes fonctionnelles immédiates et évolution, notion de malaise responsable du traumatisme
  • Existence d’une perte de connaissance (commotion cérébrale) avec ou sans intervalle libre
  • Examen neurologique complet : conscience (score de Glasgow), signes de focalisation, syndrome méningé, crise convulsive, réflexes du tronc, troubles neurovégétatifs (bradycardie, instabilité de la PA…)
  • Examen du crâne et de la face : plaie du scalp, déformation de la voûte par un fragment embarré, issue de matière cérébrale par une plaie cranio-cérébrale, plaie jugale, traumatisme oculaire…
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10
Q

PEC du traumatisé crânien modéré ou léger : groupes de Masters ?

A
Groupe 1
- Asymptomatique 
- Sensations ébrieuses
- Céphalées régressives 
- Plaie du scalp superficielle
=> Risque faible => Surveillance ambulatoire
Groupe 2
- Perte de connaissance initiale 
- Amnésie
- Céphalée progressive 
- Polytraumatisme
- Intoxication 
- Lésions faciales sévères
- Histoire du trauma peu précis 
- Fracture de la base
- Crise comitiale précoce 
- Age < 2 ans
- Vomissements 
- Suspicion de maltraitance
- FdR : anticoagulant, antiagrégant plaquettaire, âge > 70 ans, alcool, atcds neurochirurgicaux, surveillance ambulatoire non fiable
=> Risque modéré => Scanner cérébral à 6h
et/ou Surveillance hospitalière pendant 24h

Groupe 3
- Altération ou dégradation de la conscience (Glasgow < 15)
- Signes neurologiques focaux
- Aggravation rapide
- Plaie pénétrante, écoulement de LCS, embarrure
=> Risque élevé => Scanner cérébral immédiat

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11
Q

PEC du traumatisé crânien modéré ou léger : examens complémentaires ?

A

Scanner cérébral sans injection

  • Indication d’emblée : déficit focalisé, Glasgow < 15, suspicion d’embarrure, plaie pénétrante ou fracture ouverte, convulsion, ≥ 2 vomissements, coagulopathie ou anticoagulant
  • Indication sans délai (dans les 4 à 8h) : amnésie rétrograde, perte de connaissance si mécanisme traumatique à risque ou âge > 65 ans, traitement antiagrégant plaquettaire
  • Bilan : NFS, plaquettes, TP, TCA, iono, glycémie, urée/créatininémie ± alcoolémie et recherche de toxique
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12
Q

PEC du traumatisé crânien modéré ou léger : surveillance ?

A

= Clinique toutes les 30 minutes jusqu’à Glasgow 15, puis toutes les 30 minutes pendant 2h, toutes les
heures pendant 4h puis toutes les 2h : Glasgow, FC, TA, température, examen neurologique
- Indication de surveillance en hospitalisation : anomalie TDM, Glasgow < 15, impossibilité de réaliser
un scanner, persistance de vomissements ou céphalées importantes, traitement anticoagulant ou
antiagrégant plaquettaire, intoxication éthylique, isolement social, surveillance non fiable
=> Toute détérioration doit faire pratiquer un scanner cérébral (même si déjà réalisé)

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13
Q

Complication immédiate ou précoce du TC : contusion cérébrale ?

A

= Lésions céphaliques liées à la transmission de l’onde de choc :

  • Foyer de contusion cérébral : destruction cellulaire, suffusion hémorragique, œdème secondaire
  • Lésions axonales diffuses : micro-sections à l’interface entre substance blanche et substance grise
  • Troubles de la conscience, jusqu’au coma selon l’étendue des lésions : coma d’emblée en cas de lésions axonales diffuses, ou aggravation secondaire en cas de contusion cérébrale
  • Collection intraparenchymateuse spontanément hyperdense, unique ou multiple, entouré d’un halo hypodense par œdème réactionnel, généralement située en contrecoup de l’impact
  • Possible rupture intra-ventriculaire : hémorragie intra-ventriculaire associée
  • Lésions axonales diffuses : petits foyers hyperdenses disséminés, en hyposignal T2

TTT
- Traitement médical : réanimation, neuro-protection, lutte contre l’HTIC
Séquelles neurologiques fréquentes

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14
Q

Complication immédiate ou précoce du TC : hémorragie méningée traumatique ?

A

= Rarement isolée, généralement associée à un HSD ou une contusion hémorragique cérébrale
- En cas d’hémorragie méningée isolée : évoquer une rupture d’anévrisme avec TC secondaire
- Céphalées très intenses, holo-crâniennes ou rétro-orbitaires, avec syndrome méningé
- Hyperdensité spontanée des espaces sous-arachnoïdiens : sillons cérébraux de la convexité,
citernes sous-arachnoïdiennes de la base, généralement en contrecoup de l’impact
- Lésions associées ++ : hématome sous-dural, hémorragie cérébrale…

TTT

  • Traitement médical : antalgie, antiémétique
  • Evolution généralement spontanément favorable en quelques jours, sans séquelles
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15
Q

Complication immédiate ou précoce du TC : complication vasculaire ?

A

Dissection artérielle
= Survenue d’un AVC ischémique au décours d’un traumatisme du rachis cervical
- Signes évocateurs : cervicalgies, céphalées, syndrome de Claude Bernard-Horner
- Angiographie IRM (séquence axiale T1 avec saturation de graisse) : artère de calibre externe augmenté avec hypersignal en croissant de la paroi artérielle, lumière résiduelle rétrécie
- TTT : héparinothérapie curative

Fistule carotido-caverneuse
= Après arrachement des branches collatérales de l’artère carotide interne intra-caverneuse : rare, de révélation tardive
- Diagnostic : exophtalmie pulsatile d’installation rapidement progressive, syndrome du sinus caverneux jusqu’à l’ophtalmoplégie, voire BAV, souffle systolo-diastolique intracrânien
- Angiographie : diagnostic et traitement endovasculaire en urgence

  • Rupture de la carotide interne dans le sinus sphénoïdal (très rare) : épistaxis foudroyant
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16
Q

Complication tardive du TC : hématome sous-dural chronique ?

A

= Collection liquidienne limitée par une membrane (caillots en liquéfaction) entre la dure-mère et
l’arachnoïde par hémorragie sous-durale d’origine veineuse : évolution chronique > 3 semaines
- Dans 90% des cas > 50 ans, avec une prédominance masculine
- Sans notion de traumatisme crânien dans 50% des cas
- FdR : âge, coagulopathie, anticoagulant, intoxication éthylique chronique, atrophie cérébrale
- Constitution en plusieurs étapes : hémorragie initiale inaperçue constitution d’une membrane par
fibrinolyse de l’hématome et réaction inflammatoire élargissement par saignements itératifs provenant de la néo-vascularisation et par phénomènes osmotiques à partir du LCS de voisinage

  • TC initial : le plus souvent bénin, retrouvé dans 70% des cas
  • Intervalle libre de 15 jours à quelques mois, de 3 mois en moyenne
  • Aggravation secondaire généralement fruste : céphalées progressives, troubles cognitifs à type de lenteur d’idéation, troubles mnésiques, syndrome confusionnel (démence curable)
    A la phase d’état :
  • Signe déficitaire : hémiparésie progressive avec troubles de la marche
  • Crise comitiale
  • Puis signes d’HTIC jusqu’au coma
  • TDM : collection sous-durale hypo- ou isodense au parenchyme, parfois avec hyperdensité déclive réalisant un niveau liquide (saignement récent) ou aspect hétérogène (dépôts de fibrine)
  • IRM : iso-intense au LCS en T1 et T2, hyperintense en FLAIR

TTT

  • Traitement neurochirurgical (évacuation et lavage sous-dural) : si symptomatique (HTIC, déficit focal, trouble de la vigilance) ou effet de masse au scanner (risque d’engagement imprévisible)
  • Corticothérapie orale à discuter si clinique discrète, de petite taille, sans effet de masse
  • Complication : - Récidive post-opératoire (10%)
  • Crise d’épilepsie séquellaire
17
Q

Lésions cranio-encéphaliques des TC : fistule de LCS ?

A

= Rhinorrhée (fistule de l’étage antérieur), otorrhée (fracture du rocher), pneumocéphalie

  • Liquide clair, s’écoulant goutte à goutte spontanément, lors de manœuvre de flexion antérieure en position assise (Dandy) ou d’hyperpression abdominale (Queeken-Stookey), avec test au glucose positif, tache humide limitée par une auréole rosée sur l’oreiller
  • Risque infectieux (même à distance) : méningite, empyème sous-dural, abcès…
  • Vaccination anti-pneumococcique (antibioprophylaxie non recommandée)
  • Réparation chirurgicale en cas de fistule active ou de lésions osseuses importantes
18
Q

Complication immédiate ou précoce du TC : hématome sous-dural aigu ?

A

= Collection de sang entre la dure-mère et l’arachnoïde (espace virtuel) : en n’importe quel point de la voute ou de la base du crâne, à tout âge mais plus fréquent > 40 ans
- Origine : rupture de veines corticales « en pont » (ébranlement du cerveau) ou collection 2ndr de
contusions cérébrales (60-90% des cas)
- FdR : anticoagulant, coagulopathie

  • Traumatisme crânien avec force de décélération importante (AVP, chute violente)
  • HTIC : trouble de conscience après un intervalle libre très bref ou inexistant
  • Signes de souffrance focal : hémiparésie, crise d’épilepsie partielle
  • Signes de souffrance du tronc cérébral : signe de Babinski bilatéral, déséquilibre neurovégétatif ventilatoire/hémodynamique
  • Engagement cérébral et coma rapide
  • Hyperdensité spontanée biconcave moulée à la surface corticale, souvent d’épaisseur réduite mais très étendue en hauteur sur de multiples coupes
  • Lésions associées fréquente : contusion cérébrale, lésions axonales diffuses, hématomes
  • Effet de masse : déplacement des structures parenchymateuses (ventricule, ligne médiane)

TTT
- Traitement médical : réanimation neurologique
- Evacuation neurochirurgical en urgence par craniotomie large : en cas d’HSD de grande taille (> 5 mm)
=> Mortalité élevée (40-90%), séquelles très fréquentes

19
Q

Complication tardive du TC : hydrome sous-dural ?

A

= Collection sous-durale liquidienne de LCS par effraction de l’arachnoïde : retardé par rapport au
traumatisme, souvent bilatéral diagnostic différentiel de l’hématome sous-dural
- TDM : hypodensité juxta-osseuse en croissant, de même densité que le liquide ventriculaire
- Evolution spontanée généralement favorable sans traitement
- TTT uniquement si retentissement clinique (rare) : dérivation du LCS ou dérivation de la collection
sous-durale, sans abord direct de l’hydrome (récidive immédiate)

20
Q

Complication tardive du TC : hydrocéphalie chronique ?

A

= Secondaire à un trouble de résorption de LCS

  • Triade classique : troubles des fonctions supérieures + trouble de la marche + troubles sphinctériens
  • TDM : dilatation ventriculaire avec hypodensité en regard des cornes frontales et occipitales
  • TTT : ponctions lombaires itératives, implantation d’un système de dérivation interne
21
Q

Complication tardive du TC : épilepsie séquellaire ?

A

= Constitution d’une cicatrice gliale au niveau de la lésion cérébrale corticale
- Antiépileptique selon le type de manifestation (généralisée ou partielle) : seulement en cas de crise
convulsive (ou possiblement envisagée en prévention cas de TC grave à haut risque épileptique)
- Arrêt de traitement progressif, envisagé seulement > 1 an en l’absence de nouvelle crise
=> Souvent rebelle à toute tentative d’arrêt

22
Q

Complication tardive du TC : séquelles ?

A

Syndrome subjectif des traumatisés crâniens
= Syndrome post-commotionnel : dans les semaines suivant le TC, après un TC léger
n’ayant pas entraîné de troubles de conscience ou de déficit neurologique
- Plaintes fonctionnelles multiples : céphalées, sensation vertigineuse, insomnie,
asthénie, irritabilité, troubles de l’attention, idées noires, agoraphobie
- Examen clinique et TDM normal
- PEC : anxiolytique, psychothérapie de soutien

  • Déficit neurologique 2ndr à des lésions localisées, pouvant induire une dépendance physique ou
    psychique : déficit moteur, trouble de l’équilibre, aphasie, atteinte des paires crâniennes…
  • Etat neurovégétatif avec perte de la vie de relation
23
Q

Traumatisme crânien : pronostic ?

A
  • Facteurs de mauvais pronostic principaux : âge > 35 ans, sexe féminin (moins bonne récupération), score de Glasgow bas, lésions associées, comorbidité, détérioration secondaire
  • Facteurs pronostiques de décès à court terme : score de Glasgow (75% de mortalité si Glasgow 3 ou 4), déviation de la ligne médiane > 5 mm au scanner, ACSOS (1 paramètre altéré = mortalité x 2, 2 paramètres altérés = mortalité x 3)
  • Facteurs radiologiques de mauvais pronostic : effacement des citernes de la base, déviation de la ligne médiane > 5 mm, hémorragie intra-ventriculaire importante, hématome des noyaux gris centraux, lésions axonales diffuses, lésions mésencéphaliques à l’IRM
  • Facteurs biologiques de mauvais pronostic : PIC > 20 mmHg, DSC < 30 ml/min/100g, PPC < 50 mmHg