Trouble de l'humeur Flashcards
Pour quelle raison les troubles de l’humeur était peu étudier avant?
On associait la dépression, désespoir, changement d’humeur = normal à l’adolescence
Qu’est-ce que l’association de la dépression, désespoir, changement d’humeur à la normal à l’adolescence engendre?
o Minimise importance trouble de l’humeur et ignorance de leur incidence sur le développement
o Manque de reconnaissance comme un sujet légitime de recherche
o Manque de soins par professionnels adéquats
À quoi faire référence un symptôme dépressif?
o Caractérisé par
Une humeur triste ou irritable
Une perte d’intérêt dans les activités habituelles
o Transitoire (lié aux changements à l’adolescence)
À quoi faire référence un syndrome dépressif?
o Présence de plusieurs symptômes dépressifs
o Présence d’une certaine intensité
o Non atteinte des critères diagnostiques d’un trouble de l’humeur
À quoi faire référence un trouble dépressif majeur?
o Ensemble de plusieurs symptômes dépressifs
o Manifestation des symptômes pendant une période minimale de temps avec une certaine intensité
o Atteinte des critères diagnostiques
o Se caractérise par la survenue d’un ou de plusieurs épisodes dépressifs d’une durée d’au moins 2 semaines chacun
Quels sont les symptômes d’un trouble dépressif majeur?
Humeur triste (ou irritable chez les enfants ou adolescents)
Perte d’intérêt ou de plaisir dans les activités habituelles
Perte ou un gain de poids
Insomnie ou l’hypersomnie
Agitation ou le retard psychomoteur
Fatigue ou la perte d’énergie
Sentiment de culpabilité inapproprié ou d’être sans valeur
Difficultés à se concentrer et à prendre des décisions
Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires ou tentatives de suicide
Quels sont les critères diagnostiques d’un trouble dépressif majeur?
A) Cinq (ou plus) des symptômes sont présents depuis au moins 2 semaines et représentent un changement quant au fonctionnement antérieur
o Au moins l’un de ces symptômes est soit (1) une humeur triste ou irritable, ou (2) une perte d’intérêt dans les activités habituelles
B) Les symptômes entrainent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants
C) L’épisode n’est pas attribuable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre condition médicale
D) La survenue de l’épisode dépressif caractérisé n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, ou d’autres troubles psychotiques.
E) Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque, et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais été réunis
Qu’est-ce qui définit un épisode dépressif?
o Épisode dépressif : si on a les critère (au moins 5 des 9 symptômes, dont au moins le premier ou le deuxième) pendant au moins 2 semaines = > Sinon on va parler de dépression majeure
Comment agissent les élèves dépressifs?
Se sentent plus incompétents
S’absentent plus souvent
Sont moins motivés
Perçoivent plus de compétition
Perçoivent plus dépression pour réussir
Perçoivent climat école plus négatif
Relations moins positives avec pairs
Perçoivent qu’ils sont moins soutenus par les enseignants
Enseignants les perçoivent comme moins motivés
Qu’est-ce qui distingue un deuil d’un trouble dépressif majeur?
o Distinction
Dans l’intensité
Dans le contenu des pensées
Quant à l’impact sur l’estime de soi
Quant aux désirs de mort
Qu’est-ce qui définit un trouble dépressif persistant/dysthymie?
o Symptômes moins prononcés mais plus chroniques que dans le trouble dépressif majeur
o Des semaines voire des mois sans amélioration significative de l’humeur
Pourquoi le trouble dépressif persistant/dysthymie est-il dur à diagnostiquer?
parce que c’est comme une période latente (on se dit après un temps que c’est dans la personnalité de la personne)
Quels sont les critères diagnostiques d’un trouble dépressif persistant/dysthymie?
A) Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d’un jour sur deux, pendant au moins deux ans, signalée par le sujet ou observée par les autres
NB: Chez les enfants et les adolescents, l’humeur peut être irritable et la durée doit être d’au moins un an
B) Quand le sujet est déprimé, il présente au moins deux des symptômes suivants :
1. Perte d’appétit ou hyperphagie
2. Insomnie ou hypersomnie
3. Baisse d’énergie ou fatigue
4. Faible estime de soi
5. Difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
6. Sentiments de perte d’espoir
C) Au cours de la période de deux ans (un an pour les enfants et les adolescents) de perturbation thymique, le sujet n’a jamais eu de périodes de plus de deux moins consécutifs sans présenter les critères A et B
D) La perturbation thymique n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif majeur récurrent ou en rémission
E) Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque, et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais été réunis
F) Les symptômes entrainent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants.
G) L’épisode n’est pas attribuable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre condition médicale
Quel est la prévalence de la dépression et qu’est-ce qui explique cette prévalence?
o Adolescence : 2 à 3 fois plus de fille que de garçons
Les filles ont plus tendance à ruminer entre elles (les gars vont se mettre en action)
Les filles ont une plus grande baisse de l’estime de soi à l’adolescence
Les filles vivent leur changement pubertaire plus tôt, en même temps que la transition primaire-secondaire (plusieurs stress au même moment)
Les gars ont une image de dur (les hommes ne peuvent pas être faible) => consultent moins
Les circonstances/évènements de vie stressante augmentent le risque de développer une dépression quand ils … (4)?
Sont chroniques
Touchent des jeunes manquant de ressources pour se défendre
Placent le jeune dans une situation modifiable et sur laquelle il n’exerce peu ou pas de contrôle
Surviennent dans une famille où le parent présente lui-même un trouble semblable ou est négatif/hostile
Nomme 2 facteurs de risque développementaux de la dépression
Égocentrisme de la pensée
Puberté
Nomme 3 facteurs de risque démographiques de la dépression
Sexe féminin
Âge
SSE
Nomme 5 facteurs de risque personnels de la dépression
Distorsions négatives
Style attributionnel
Faible estime de soi
Pauvres habiletés sociales
Expérience d’évènements stressants
Nomme 5 facteurs de risque familiaux de la dépression
Psychopathologie parentale
Conflits conjugaux
Maltraitance/ Négligence
Présence d’une histoire familiale de
trouble de l’humeur
Manque de cohérence et de soutien de la famille
Nomme 3 facteurs de risque scolaires de la dépression
Faible rendement scolaire
Peu de sentiment d’appartenance à l’école
Habiletés d’étude déficientes
Comment la puberté rend les adolescents plus vulnérable à développer une dépression?
Stress associé è l’arrivée de la puberté et aux pression sociales quant à l’apparence physique (minceur, style vestimentaire, conformité image de la femme) qui arrivent en même temps que la transition primaire-secondaire => Engendre perception négative de l’image corporelle et faible estime de soi
Comment le sexe féminin rend les adolescentes plus vulnérable à développer une dépression?
Présente des vulnérabilités
• Rumination + sentiment de culpabilité
• Grande sensibilité aux conflits interpersonnels
• Estime de soi + faible
• Sentiment de compétence + faible
Présence de d’autres stress
Plus susceptibles aux influences génétiques de la dépression
Comment l’âge rend les adolescentes plus vulnérable à développer une dépression?
Évènements stressants élevés durant l’adolescence
Changements cognitifs permettent introspection et rumination
Changement dans le système dopaminergique
Comment les facteurs génétiques expliquent-ils les troubles dépressifs?
Si les deux parents sont atteints et s’ils ont été atteints tôt
Atteint souvent les mêmes membres d’une famille
Comment les facteurs neurobiologiques expliquent-ils les troubles dépressifs?
Associés à plusieurs anormalités neurobiologiques
• Dysfonctionnement de l’Axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
• Dysfonctionnement du système limbique
• Dérèglement du cycle éveil-sommeil
Les personnes ayant un trouble dépressif ont
• Niveau élevé de cortisol et contrôle anormal de cette hormone
• Dysfonctionnement des circuits cérébraux impliqués dans la gestion et expression des émotions
• Hyposécrétion d’hormone de croissance
• Perturbations du sommeil
Comment la perspective psychanalytique explique-elle les troubles dépressifs?
Différentes expériences de l’enfant
• La séparation réelle ou symbolique de sa mère
• La fixation à un stade de développement précoce
• L’agressivité dirigée contre soi-même
• La perte ou le manque d’estime de soi
• Des sentiments prononcés et chroniques d’impuissance
Comment la théorie de l’attachement explique-elle les troubles dépressifs?
Attachement insécure
• Pas attention positive/réconfort besoin => lors de stress difficile de gérer émotions négatives
• Donne à l’enfant une image négative du monde =>le considérer comme dangereux
• Développe image négative de lui-même, se dévaloriser et considère qu’il ne mérite pas d’être aimé
Quel est le cycle suivi par les personnes dépressives dans la perspective cognitive?
Cercle vicieux : Difficulté à agir (repli sur soi) =>Culpabilité, dévalorisation =>Pensées tristes, ruminations, pessimisme =>Déception, sentiment d’impuissance =>Épuisement, fatigue
Que peut-on critiquer de la perspective cognitive?
- Les erreurs cognitives peuvent être signes d’autres psychopathologies
- L’interprétation du jeune peut malheureusement être correcte
Comment la théorie de Beck explique-t-elle les troubles dépressifs?
• Est causé par une combinaison de facteurs de risque mais aussi par la façon dont la personne voit/interprète le monde
• Personnes dépressives commettent des erreurs systématiques dans la façon de penser. Leurs pensées sont empreintes de regard/jugement négatifs sur eux-mêmes, monde et avenir
o Interprètent évènements de manière critique et pessimiste
o Généralise expériences négatives
o Tirent conclusions sans fondement
o Invitent jugement négatif de leur entourage
o Manifestent symptômes dépressifs
Comment la théorie de Selligman explique-t-elle les troubles dépressifs?
• Prennent naissance suite à expériences répétées d’impuissance acquise face à des défis/problèmes
o À court terme : personne s’attend à être incapable d’influencer le cours des évènements
o À long terme : personne développe un style d’attribution dépressif
• Attribution des évènements négatifs à des causes
o Internes : J’ai échoué à l’examen parce que je suis stupide
o Stables : Ça ne sert à rien de me préparer aux examens, j’échoue tout le temps
o Globales : les profs et les examens sont là pour faire échouer les gens comme moi
Comment la perspective comportementale explique-t-elle les troubles dépressifs?
Liés aux relations interpersonnelles que le jeune a avec son entourage => Manque d’expériences positives et gratifiantes
Privé de cette gratification => tendance à s’isoler et à se replier sur lui-même, et à développer des symptômes dépressifs ou un trouble de l’humeur
Comment les relations familiales expliquent-elles les troubles dépressifs?
Sans attache à une théorie particulière
Les jeunes évoluant dans ces familles participent à des modes d’interaction et de communication qui les exposent
Trois dimensions du comportement maternel jouent un rôle-clé :
• Un niveau élevé d’affectivité négative et d’hostilité
• Un niveau élevé de désengagement ou d’indifférence
• Un niveau faible d’affectivité positive
Quelle est la trajectoire développementale des troubles dépressifs avant la puberté?
o + troubles dysthymiques que de troubles dépressifs majeurs
o Gars autant que filles
o Présence élevée de comorbidités (troubles anxieux et troubles de comportement)
Quelle est la trajectoire développementale des troubles dépressifs à l’adolescence?
o Trouble dépressif majeur + fréquent
o + de filles
o Comorbidité plus importante avec les troubles anxieux
o Semblable au portrait à l’âge adulte
Quelle est la trajectoire développementale d’un trouble dépressif majeur?
o 10-17 ans
o Premier épisode = 5 à 8 mois
o Risque de rechute élevé
o Risque élevé de développer un trouble bipolaire avant l’âge adulte
o Pronostic + défavorable dans certains cas (début précoce, sévérité du 1er épisode, symptômes végétatifs, difficultés d’adaptation dans plusieurs domaines)
Que prédit les troubles dépressifs majeurs?
État affectif similaire à l’âge adulte et d’autres troubles psychopathologiques
Difficultés importantes au plan sociale, relations intimes, soutien, emploi
Risque accru d’accidents et de suicide
Pauvre performances scolaire/travail
État apathique
Consommation
Quelle est la trajectoire développementale d’un trouble dysthymique?
o 6-13 ans
o Période dépressive = 3 à 5 ans
o Risque élevé de rechute ou développer un autre trouble (persiste pas mais se développe en autre psychopathologie)
Que vise le programme d’intervention de perspective cognitivo-comportementale?
o Apprentissage habiletés d’auto-observation (changer sa perception)
o Augmentation du temps passé à des activités agréables
o Restructuration cognitive
o Acquisition d’habiletés de communication et de négociation
o Apprentissage de techniques de relaxation
o Acquisition de l’estime de soi et d’une image corporelle positive
Que vise le programme Pare-Chocs?
Déterminants
Diminution des distorsions cognitives
Augmentation des stratégies de résolution de problèmes
Résultats
Diminution des symptômes de dépression
(Diminution du risque de décrochage)
Qu’est-ce qu’un trouble bipolaire?
Catégorie de désordres de l’humeur caractérisée par une oscillation marquée de l’humeur, des activités et des comportements
Qu’est-ce que l’inversion de polarité?
Évolution d’un épisode dépressif vers un épisode maniaque ou vice versa
Qu’est-ce qu’un épisode mixte?
Épisodes pendant lesquels l’enfant ou l’adolescent remplit les critères d’un épisode dépressif majeur et d’un épisode maniaque, et passe rapidement (plusieurs fois par jour) d’un état dépressif à un état maniaque ou normal
Quels sont les symptômes de manie?
o Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur
o Réduction du besoin de sommeil
o Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir de parler constamment
o Fuite des idées
o Distractibilité
o Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice
o Engagement excessif dans des activités agréables, mais à potentiel élevé de conséquences dommageables
Quels sont les critères diagnostiques d’un trouble bipolaire I (épisode maniaque)
A) Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée de façon anormale et persistante, pendant au moins une semaine
B) Au cours de cette période de perturbation de l’humeur, au moins trois des symptômes (quatre si l’humeur est seulement irritable) ont persisté avec une intensité suffisante
C) La perturbation de l’humeur est suffisamment sévère pour entrainer une altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales ou des relations interpersonnelles, ou pour nécessiter une hospitalisation afin de prévenir des conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou bien il existe des caractéristiques psychotiques
D) Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale
Qu’est-ce qui différencie un trouble bipolaire I (épisode maniaque) d’un trouble bipolaire II (épisode hypomaniaque)?
o Partage les mêmes critères diagnostiques que l’épisode maniaque, SAUF :
Par rapport au critère A : Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée de façon anormale et persistante, pendant au moins quatre jours consécutifs
o L’épisode n’est pas assez sévère pour causer une altération marquée du fonctionnement ou nécessiter une hospitalisation
Qu’est-ce qu’un trouble cyclothymique?
o Pour au moins deux ans (ou un an pour les enfants et les adolescents), des symptômes hypomaniaques sont présents, sans rencontrer les critères d’un épisode hypomaniaque, et plusieurs périodes dépressives sont présentes, sans rencontrer les critères d’un épisode dépressif majeur
o Épisodes hypomaniaque et dépressifs présents au moins la moitié du temps et l’individu a été en présence de symptômes pendant plus de 2 mois
Qu’est-ce qui différencie la bipolarité d’un TDAH?
• Nous pouvons suspecter la présence d’un trouble bipolaire si les symptômes du TDAH
o Apparaissent plus tard qu’habituellement
o Sont apparus brusquement chez un enfant en bonne santé
o Sont fluctuants et apparaissent de façon concomitante à des changements d’humeur
Quelle trajectoire développementale une personne avec un trouble bipolaire suit-elle?
- À l’enfance et en début d’adolescence = passage état dépressif à état maniaque très rapide
- Près de l’âge adulte, épisodes maniaques clairement distincts qui durent plusieurs jours avant l’inversion de la polarité
- Débute très rarement avant l’adolescence
- Comorbidité fréquente avec le TDAH
- Débute souvent de manière abrupte et les épisodes durent de quelques jours à quelques mois
- Tendent à être plus brefs et se terminer plus abruptement que les épisodes dépressifs
- Récurrent
Quelles conséquences à long terme la bipolarité entraîne-t-elle?
o Difficultés familiales et psychosociales
o Périodes souvent longues d’hospitalisation
o Comportements suicidaires
o Consommation de psychotropes
Quelles sont les interventions qui peuvent diminuer les effets de la bipolarité?
- Médication = permet d’atténuer les symptômes et de stabiliser les humeurs, mais n’intervient pas sur les difficultés d’adaptation fonctionnelles et développementales
- Utilisation d’intervention psychoéducative
- Prévention de la rechute
- Psychothérapie individuelle
- Fonctionnement social et familial
- Fonctionnement scolaire / au travail
- Consultation communautaire