Traumatologie maxillo-faciale Flashcards

1
Q

Quelles sont les principales situations d’urgence à identifier lors de l’examen d’un traumatisé craniofacial ?

A
  • Urgences vitales :
  • asphyxie : glossoptose, encombrement des VAS
  • choc hypovolémique par pertes sanguines importantes (/!\ peuvent être sous-estimées : épistaxis déglutie)
  • association à un autre traumatisme : tout traumatisé facial est considéré jusqu’à preuve du contraire comme traumatisé crânien (rechercher une rhinorrhée aqueuse) et du rachis cervical, rechercher également un traumatisme thoracoabdominal ou des membres associé
  • Urgences fonctionnelles :
  • atteinte du nerf optique, diplopie (par incarcération des muscles oculomoteurs), plaies délabrantes des paupières
  • pertes dentaires traumatiques (rechercher sur le terrain les dents avulsées et les conditionner pour permettre leur réimplantation)
  • plaies du nerf facial
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2
Q

Quels sont les signes directs et indirects d’une fracture lors de la palpation faciale dans un contexte de traumatisme ?

A
  • Signes directs :
  • déplacement osseux (asymétrie des reliefs)
  • douleur exquise à l’endroit des traits de fracture
  • perception d’une marche d’escalier au niveau d’un rebord osseux
  • mobilité anormale du squelette
  • Signe indirect : emphysème sous-cutané, signant la facture d’une paroi d’une cavité aérienne (sinus maxillaire ou frontal, cellules ethmoïdales, plancher de l’orbite), parfois provoqué par une manœuvre de Valsalva
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3
Q

Quelles sont les différentes étapes de l’examen ophtalmologique d’un patient traumatisé craniofacial ?

A
  • Acuité visuelle
  • État de la pupille (RPM)
  • Recherche d’une dystopie oculaire
  • Recherche d’une limitation des mouvements oculaires à l’origine d’une diplopie dans certains regards
  • Fonction palpébrale : recherche d’une dystopie canthale, d’un ptosis
  • Fonction lacrymale
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5
Q

Quelles sont les deux principales dystopies oculaires signant l’existence d’une fracture des parois orbitaires ?

A
  • Énophtalmie

- Abaissement du globe

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6
Q

Quels sont les différents examens radiologiques utiles pour le diagnostic d’une fracture de la mandibule ?

A
  • Orthopantomogramme
  • Défilés mandibulaires (droit et gauche)
  • Cliché «mordu du bas» (cliché occlusal du bas)
  • Cliché «face basse»
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7
Q

Quels sont les différents examens radiologiques utiles pour le diagnostic d’une fracture de l’étage moyen de la face ?

A
  • Clichés de Blondeau et de Waters
  • Incidence des os nasaux
  • Clichés axiaux de Hirtz et Gosserez
  • Cliché «mordu du haut» (cliché occlusal du haut)
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8
Q

Comment prévient-on la sténose cicatricielle dans les plaies du conduit parotidien ?

A

Suture de la plaie sur un cathéter

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9
Q

De quels facteurs dépend le pronostic esthétique d’une cicatrice suite à une plaie des parties molles de la face ?

A
  • Orientation de la plaie par rapport aux lignes de moindre tension cutanée : parallèles = bon pronostic, perpendiculaires = tendance à l’hyperplasie cicatricielle, à l’élargissement progressif et à la rétraction
  • Intensité de la phase active (mauvais pronostic si importante)
  • Qualité de la suture (plan par plan, sans décalage des berges et sans tension excessive, fils les plus fins possibles, ablation précoce des points épidermiques si fil non résorbable)
  • Éviction scolaire stricte pendant toute la phase active de la cicatrice (rayons UV : réactivation inflammatoire, dyschromie cicatricielle)
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10
Q

Quelle est la conduite à tenir devant une morsure de chien ?

A
  • Recueil des informations sur l’animal :
  • chien connu -> morsure après provocation ou comportement inhabituel pouvant faire craindre un possible contamination rabique, demander le statut vaccinal et une consultation vétérinaire /!\ dans tous les cas ne pas tuer l’animal
  • chien inconnu, non retrouvé -> demander au centre antirabique le plus proche l’attitude à adopter (risque variable selon les régions)
  • Recueil des informations sur le patient :
  • interrogatoire : terrain, ATCD, statut vaccinal, circonstances, heure de la dernière ingestion solide ou liquide
  • examen clinique général et de la morsure (aspect variable mais toujours trompeur, morsure toujours profonde)
  • TTT :
  • concernant l’animal : surveillance vétérinaire systématique, examen de l’animal à la recherche de signes de rage à J3, J7 et J15 -> vaccination du patient uniquement si signes suspects (chez un chien correctement vacciné), ou si le chien a été malencontreusement tué (envoyer sa tête à l’Institut Pasteur de Paris pour diagnostic histologique)
  • urgence chirurgicale : AG, exploration du trajet des crocs avec repérage des structures lésées, lavage +++ au sérum physiologique, parage des berges et de tous les tissus contus, drainage des décollements, suture soigneuse de chaque plan (différer les gestes de réparation en cas de perte de substance)
  • urgence médicale : vaccination antirabique au moindre doute ou en l’absence de renseignement sur l’animal, sérothérapie et vaccination antitétanique si vaccination non valide, ATB thérapie par amox-acide clav (enfant) ou cyclines (adulte) contre Pasteurella multocida

NB : en cas de morsure humaine, connaître le statut du mordeur concernant les hépatites B et C, le VIH (entre autres), avec avis infectio si positivité

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11
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles des fractures des portions dentées et de la région angulaire de la mandibule ?

A
  • Douleur au niveau du trait de fracture
  • Stomatorragie
  • Sialorrhée
  • Impotence fonctionnelle (douleur à la mobilisation et à la mastication)
  • Trismus antalgique
  • Plaie de la muqueuse gingivale au niveau du trait de fracture (le plus souvent entre les deux dents bordant le foyer de fracture -> diastème)
  • Modification de l’articulé dentaire (action du traumatisme et de l’action combinée des muscles abaisseurs et élévateurs de la mandibule)
  • Mobilité osseuse anormale (prudence lors de l’examen : douleur et risque de lésion iatrogène du nerf alvéolodentaire inférieur)
  • Hypo ou anesthésie dans le territoire labiomentonnier (signe de Vincent)
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12
Q

Quelles sont les principales complications possibles des fractures des portions dentées et de la région angulaire de la mandibule ?

A
  • Complications immédiates : troubles respiratoires par œdème ou hématome du plancher buccal, voire par glossoptose (fracture parasymphysaire bilatérale avec recul de la langue)
  • Complications secondaires :
  • troubles sensitifs dans le territoire du nerf alvéolaire inférieur (hypo/anesthésie, dys/paresthésie, possible évolution vers douleur chronique névralgique) : immédiats et transitoires en cas de simple contusion, peuvent être définitifs si traumatismes nerveux plus sévères, secondaires au traumatisme lui-même ou à la réduction et à l’ostéosynthèse
  • risque septique (abcès du foyer de fracture, ostéite, pseudarthrose septique)
  • consolidation en cal vicieux, malocclusion séquellaire
  • retard de consolidation et pseudarthrose
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13
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge des fractures des portions dentées et de la région angulaire de la mandibule (chez l’adulte) ?

A
  • TTT urgent (fractures habituellement ouvertes), patient laissé à jeun
  • ATB prophylaxie IV
  • Fracture déplacée :
  • TTT chirurgical : réduction + ostéosynthèse par voie ouverte sous AG et intubation nasotrachéale ou plus rarement submentale
  • à défaut, TTT orthopédique : blocage maxillomandibulaire au fil d’acier ou par élastiques pendant 6 semaines (réalisable sous AL)
  • Fracture non déplacée : possible abstention thérapeutique (certaines localisations, fractures incomplètes, patient coopérant et motivé) avec mise en route d’une alimentation liquide et surveillance radiologique régulière pendant 6 semaines
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14
Q

Quelle est la localisation la plus fréquente des fractures mandibulaires ?

A

Fractures condyliennes

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15
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles des fractures de la région condylienne et du ramus de la mandibule ?

A
  • Plaie sous-mentonnière très fréquente
  • Douleur au niveau de la région préauriculaire du côté fracturé, spontanée et/ou à la mobilisation
  • Tuméfaction préauriculaire du côté fracturé
  • Otorragie par plaie cutanée de la paroi antérieure du CAE (fracture de l’os tympanal)
  • Impotence fonctionnelle mandibulaire : ouverture buccale, propulsion mandibulaire et diduction controlatérale à la fracture limitées
  • Ouverture buccale et propulsion mandibulaire s’accompagnant d’une latérodéviation du côté de la fracture (raccourcissement de la branche mandibulaire homolatérale)
  • Modification de l’articulé dentaire :
  • fracture unilatérale : contact molaire prématuré du côté fracturé et pseudobéance controlatérale, décalage du point interincisif inférieur du côté fracturé
  • fracture bilatérale : contact molaire prématuré bilatéral et pseudobéance antérieure
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16
Q

Quelles sont les principales complications possibles des fractures de la région condylienne de la mandibule ?

A
  • Complications précoces :
  • troubles de l’articulé dentaire
  • troubles cinétiques de la mandibule : limitations séquellaires de l’ouverture buccale (< 40 mm), de la propulsion mandibulaire et de la diduction du côté opposé à la fracture, latérodéviations et raccourcissement du ramus du côté de la fracture
  • dysfonctionnement (parfois transitoire), voire ankylose de l’ATM (fracture condylienne intra-articulaire)
  • Complications tardives : troubles de la croissance mandibulaire du côté fracturé (survenue dans l’enfance) avec asymétrie mandibulaire, hypomandibulie si fracture bilatérale avec aspect en profil d’oiseau
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17
Q

Quelle est la triade clinique classique d’un dysfonctionnement de l’ATM ?

A
  • Douleur préauriculaire
  • Bruits intra-articulaires : claquement, craquement
  • Limitation de l’ouverture buccale
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18
Q

Quels sont les principes thérapeutiques des fractures de la région condylienne de la mandibule ?

A

2 grandes options :
- TTT fonctionnel conservateur :
* principe : mobilisation la plus précoce possible de la mandibule, active ou active-aidée, pour obtenir la meilleure fonction et occlusion possible
* indications : enfants ++, fractures capitales (tête du condyle), avec atteinte articulaire directe (fractures hautes avec bascule de l’unité condylienne et arrachement capsulaire), fractures pas ou peu déplacées
- TTT chirurgical :
* principe : réduction par voie ouverte + ostéosynthèse stable par plaques et vis, suivi d’une période de rééducation
* indications : fractures sous-condyliennes, fractures très déplacées, adulte en fin de croissance
/!\ risque de lésion iatrogène du nerf facial

19
Q

Quelles sont les deux principales dystopies oculaires signant l’existence d’un hématome intraorbitaire ?

A
  • Surélévation du globe

- Exophtalmie

20
Q

Quelles sont les fractures de l’étage moyen de la face ayant des répercussions sur l’articulé dentaire ?

A
  • Fractures de Le Fort I, II et III +/- associées à des fractures du palais osseux
  • Fractures frontales (?)
21
Q

Quels sont les différents foyers de fracture systématiquement associés dans les fractures zygomatomaxillaires ?

A
  • Fracture de la paroi antérieure du sinus maxillaire, irradiant vers le haut en direction de la margelle infraorbitaire et du plancher de l’orbite et vers le bas en direction du cintre zygomatomaxillaire
  • Fracture de l’apophyse frontale du zygoma, le plus souvent en regard de la suture frontozygomatique
  • Fracture de l’apophyse temporale du zygoma, en regard de la coulisse temporale
22
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles d’une fracture zygomatomaxillaire ?

A

Inspection :

  • Épistaxis homolaterale, signant l’hémosinus maxillaire
  • Effacement du relief de la pommette homolaterale + élargissement de l’hémiface traumatisée (souvent masqué par l’œdème durant quelques jours)
  • Hémorragie sous-conjonctivale externe par diffusion de l’hématome périfracturaire de la suture frontozygomatique
  • Limitation douloureuse de l’ouverture buccale (trismus) par embrochage du tendon du muscle temporal
  • Limitation des mouvements du globe oculaire (élévation ++) avec diplopie associée, par atteinte des muscles extrinsèques de l’œil (incarcération du droit inférieur ++)
  • Énophtalmie et/ou dystopie oculaire par effondrement du plancher et/ou de la paroi externe de l’orbite (souvent masquées initialement par œdème/pneumorbite/hématome intraorbitaire
  • Possible contusion associée du globe oculaire (plaie conjonctivale, contusion du muscle irien, hémorragie du vitré, décollement et/ou déchirure rétinienne) à rechercher

Palpation :

  • Décalage en marche d’escaliers en regard des foyers de fracture
  • Déclenchement d’une douleur exquise à ces endroits
  • Parfois mobilité nette du corps du zygoma
  • Emphysème sous-cutané de la paupière inférieure par passage d’air du sinus maxillaire dans l’orbite (= pneumorbite) et dans les tissus sous-cutanés de la joue, spontané ou suite à un effort de mouchage/éternuement
  • Hypoesthésie dans le territoire du nerf infraorbitaire (V2) : joue, aile du nez, hémilèvre supérieure et hémiarcade dentaire supérieure
23
Q

À quoi correspond le signe de la goutte sur un cliché radiographique dans un contexte de fracture zygomatomaxillaire ?

A

Opacité arrondie appendue sous le plancher de l’orbite signant la hernie de graisse intraorbitaire dans le sinus maxillaire

24
Q

Quelles sont les principales complications possibles des fractures zygomatomaxillaires ?

A
  • Complications précoces :
  • diplopie : par incarcération musculaire +++, parfois d’origine neurologique (signes associés : mydriase, ptosis) -> urgence thérapeutique
  • énophtalmie et dystopie oculaire par effondrement des parois latérale/inférieure de l’orbite
  • perte d’acuité visuelle par contusion du globe au moment du traumatisme
  • cécité par contusion directe du nerf optique ou par un hématome compressif ou par thrombose de l’ACR
  • hypoesthésie du V2
  • complications infectieuses (car fracture ouverte dans le sinus maxillaire)
  • limitation de l’ouverture buccale
  • Complications tardives :
  • séquelles morphologiques : enfoncement de la pommette, énophtalmie, dystopie oculaire
  • diplopie résiduelle
  • séquelles sinusiennes : sinusites post-traumatiques
  • séquelles sensitives : hypoesthésies du nerf infraorbitaire, voire névralgies
25
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge d’une fracture zygomatomaxillaire ?

A
  • ATB prophylaxie
  • En cas d’urgence thérapeutique (signes fonctionnels oculaires) ou de fracture déplacée (après fonte de l’œdème) : PEC chirurgicale sous AG
  • réduction percutanée de la fracture zygomatique au crochet de Ginestet, ou réduction endobuccale sous contrôle de la vue +/- stabilisation par plaque d’ostéosynthèse
  • exploration du plancher de l’orbite, désincarcération du muscle droit inférieur et réduction de la hernie graisseuses +/- reconstruction du plancher
  • libération du nerf infraorbitaire
  • si BAV/cécité : décompression du nerf optique par voie para-latéro-nasale ou neurochirurgicale en urgence ++ après bilan TDM minutieux et concertation multidisciplinaire
26
Q

Quels sont les deux types de fractures isolées du plancher de l’orbite ? Quelles sont leurs principales manifestations cliniques ?

A
  • Fracture de type blow-out : largement ouverte dans le sinus maxillaire, +/- comminutive
  • blow-out pur : margelle infraorbitaire intacte
  • blow-out impur : margelle infraorbitaire fracturée
  • > hernie de graisse infraorbitaire dans le sinus maxillaire donc possible énophtalmie, incarcération du droit inférieur peu probable du fait de la comminution
  • Fracture en trappe (enfant ++) : deux fractures sagittales, l’une complète (habituellement médiale) et l’autre en bois vert (habituellement latérale), créant une trappe à charnière latérale dans laquelle les structures intraorbitaires vont s’immiscer puis s’incarcérer
  • > diplopie, habituellement pas d’énophtalmie car absence de comminution donc volume orbitaire intact
27
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles d’une fracture des os nasaux ?

A
  • Sensation de craquement par le patient au moment du traumatisme
  • Douleur, parfois syncopale
  • Épistaxis bilatérale signant le caractère ouvert dans les fosses nasales
  • Ecchymose en lunettes par diffusion de l’hématome fracturaire dans les espaces celluloadipeux périorbitaires
  • Déformation de la pyramide nasale (parfois masquée par l’œdème) :
  • dans le plan frontal : nez couché sur l’un des côtés (choc latéral)
  • dans le plan sagittal : ensellure nasale (choc antéropostérieur)
  • Obstruction nasale, objectivée en faisant expirer le patient par le nez au dessus d’un miroir + rhinoscopie antérieure pouvant montrer un simple œdème de la muqueuse, une plaie muqueuse avec possible apparition du cartilage septal fracturé et dévié, ou un hématome de la cloison (urgence thérapeutique)
28
Q

Quelles sont les principales complications possibles des fractures des os nasaux ?

A
  • Complications précoces : liées à l’épistaxis, parfois sévère
  • Complications tardives :
  • séquelles morphologiques : déformations séquellaires de la pyramide nasale
  • séquelles fonctionnelles respiratoires : déviation séquellaire de la cloison nasale ou perforation de la cloison cartilagineuse
29
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge d’une fracture des os nasaux ?

A
  • TTT de l’épistaxis
  • ATB prophylaxie (fracture ouverte)
  • TTT anti œdémateux (CTC)
  • Patient revu en consultation à 72h (fonte de l’œdème) pour apprécier les répercussions fonctionnelles et cosmétiques et poser l’indication chirurgicale
  • Si fracture déplacée :
  • sous AG, réduction par manœuvres externes et internes
  • contention externe par plâtre et interne par méchage ou attelles siliconées 8-10 jours
  • Si hématome de la cloison : évacuation en urgence ++
30
Q

Quel type de fractures surviennent par un choc violent sur la région nasale ?

A

Fractures centrofaciales complexes = fractures du CNEMFO (complexe naso-ethmoïdo-maxillo-fronto-orbitaire) + considérer tous ces patients comme traumatisés crâniens du fait de la violence du choc

31
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles d’une fracture du CNEMFO ?

A
  • Signes classiques de la fracture des os nasaux : épistaxis bilatérale, douleur, obstruction nasale, hématome en lunettes
  • Effacement du relief de la pyramide nasale par impaction du nez entre les orbites
  • Méplat frontal par embarrure
  • Élargissement de la région interorbitaire (télécanthus), reflet de la dystopie canthale médicale par désinsertion des ligaments canthaux et/ou valgisation des os lacrymaux
  • Larmoiement par atteinte des parois osseuses des sacs lacrymaux
  • Énophtalmie par effondrement des parois médicales et latérales des orbites
  • Œdème important des paupières et intraorbitaire
  • Emphysème sous-cutané périorbitaire
  • Diplopie statique et/ou dynamique par atteinte des muscles oculomoteurs et/ou par dystopie oculaire sévère
  • Rhinorrhée cérébrospinale si fracture irradiée à l’étage antérieur de la base du crâne
  • Anosmie si fracture irradiée à la lame criblée de l’ethmoïde
  • Cécité si irradiation aux canaux optiques et/ou à l’étage antérieur de la base du crâne
    +/- Signes de TC
32
Q

Quelles sont les principales complications possibles des fractures du CNEMFO ?

A
  • Complications précoces :
  • épistaxis cataclysmique
  • méningite précoce par voie ascendante (brèche de la dure-mère)
  • complications oculaires : cécité, diplopie,…
  • anosmie uni- ou bilatérale
  • Complications tardives :
  • méningite tardive (possible des années après le traumatisme)
  • séquelles morphologiques : rétrusion de la racine du nez, ensellure globale sévère, télécanthus séquellaire, énophtalmie séquellaire
  • obstruction des voies lacrymales
  • séquelles mnésiques résultant d’un TC toujours associé
33
Q

Quels sont les éléments constituant une fracture panfaciale ?

A

Fracture occlusale complexe + une ou plusieurs fractures mandibulaires

34
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles d’une fracture de Le Fort I ?

A
  • Impotence fonctionnelle : aspect figé, bouche entrouverte, douleur faciale basse s’exagérant à la tentative d’occlusion
  • Trouble de l’articulé dentaire : contacts molaires prématurés bilatéraux et pseudobéance antérieure par recul et bascule en bas et en arrière du plateau palatin
  • Ecchymose en fer à cheval au fond du vestibule supérieur
  • Épistaxis (plaies de la muqueuse des fosses nasales et/ou hémosinus maxillaires)
  • Mobilité isolée de l’ensemble du plateau palatin et de l’arcade dentaire supérieure par rapport au reste du massif facial, déclenchant une douleur exquise
    +/- Fracture sagittale médiane (disjonction maxillaire) ou paramédiane associée avec plaie de la fibromuqueuse palatine ou hématome sous-muqueux
    +/- Signes de TC
35
Q

Quelles sont les principales complications possibles des fractures de Le Fort I ?

A
  • Complications précoces : éventuelle épistaxis massive

- Complications tardives : séquelles occlusales, séquelles mnésiques (TC associé)

36
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge d’une fracture de Le Fort I ?

A
  • ATB prophylaxie (fracture ouverte)
  • Réduction sous AG en se fondant sur le rétablissement de l’occlusion dentaire préexistante et en tenant compte d’une éventuelle fracture sagittale associée
  • Contention en position réduite :
  • TTT chirurgical : ostéosynthèse par vis et miniplaques
  • TTT orthopédique : réalisation d’un blocage maxillomandibulaire associé à une suspension périzygomatique ou frontale, 6 semaines
37
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles d’une fracture de Le Fort II ?

A
  • Effacement de la racine du nez qui est encastrée entre les deux orbites
  • Trouble de l’occlusion dentaire (idem Le Fort I)
  • Ecchymose périorbitaire en lunettes
  • Emphysème sous-cutané périorbitaire
  • Épistaxis
  • Palpation d’une marche d’escaliers au niveau des margelles infraorbitaires
  • Palpation douloureuse des foyers de fracture (racine du nez, rebords infraorbitaires, cintres zygomatomaxillaires)
  • Mobilité de l’ensemble du palais, de l’arcade dentaire maxillaire et de la pyramide nasale désolidarisés du reste de la face (zygomas stables)
  • Hypoesthésie dans le territoire des nerfs infraorbitaires (V2)
  • Possible diplopie par atteinte des muscles extrinsèques des yeux
  • Larmoiement par atteinte des parois du sac lacrymal
  • Troubles visuels par possible contusion des globes oculaires ou atteinte du nerf optique (compression intraorbitaire ou contusion au niveau du canal optique)
  • Possible rhinorrhée cérébrospinale si irradiation à l’étage antérieur de la base du crâne
  • Possible anosmie si irradiation à la lame criblée de l’ethmoïde
    +/- Signes de TC
38
Q

Quelles sont les principales complications possibles des fractures de Le Fort II et III ?

A
  • Complications précoces :
  • cécité, diplopie, méningite, anosmie
  • hypoesthésie dans le territoire des nerfs infraorbitaires : Le Fort II uniquement
  • Complications tardives :
  • séquelles morphologiques
  • séquelles occlusales
  • séquelles sensitives : hypoesthésie voire dysesthésies douloureuses séquellaires dans le territoire du V2 (Le Fort II uniquement)
  • séquelles mnésiques (TC associé)
  • séquelles sensorielles : vision, olfaction
39
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge d’une fracture de Le Fort II ou III ?

A
  • ATB prophylaxie (fracture ouverte et risque de méningite si fracture de la base du crâne)
  • TTT de l’épistaxis
  • Sous AG et après fonte de l’œdème, réduction de la fracture en se fondant sur le rétablissement de l’occlusion dentaire préexistante
  • Contention en position réduite :
  • TTT chirurgical ++ : ostéosynthèse par vis et miniplaques
  • TTT orthopédique : réalisation d’un blocage maxillomandibulaire associé à une suspension périzygomatique ou frontale (obligatoirement frontale si Le Fort III), 6 semaines
  • Réparation éventuelle des fractures des parois médiales et inférieures des orbites
40
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles d’une fracture de Le Fort III ?

A
  • Enfoncement de la face avec œdème global et ecchymoses multiples aboutissant à un faciès lunaire
  • Effondrement de la pyramide nasale
  • Mobilité de l’ensemble de la face par rapport au crâne, os zygomatiques compris, mobilisation difficile en bouche en raison d’engrainements osseux au niveau des foyers de fracture
  • Épistaxis voire stomatorragie, parfois sévères, par atteinte de la pyramide nasale
  • Trouble de l’articulé dentaire (idem Le Fort I et II)
  • Douleur exquise à la palpation et à la mobilisation des foyers de fracture : racine du nez, sutures frontozygomatiques, processus temporaux
  • Rhinorrhée cérébrospinale fréquente par fracture associée de la base du crâne
  • Possibles ecchymose et emphysème périorbitaires, éventuelle diplopie, larmoiement, troubles de l’acuité visuelle, anosmie
    +/- Signes de TC
41
Q

Quels sont les principaux signes permettant ou orientant vers le diagnostic de brèche ostéoméningée dans un contexte de traumatisme craniofacial ?

A

Signes formels :

  • Rhinorrhée vraie constatée lors de l’examen
  • Existence d’une pneumatocèle
  • Présence d’une plaie craniocérébrale transsinusienne frontale
  • Survenue d’une méningite post-traumatique

Signes probables :

  • Anosmie
  • Fracture sinusienne intéressant la paroi postérieure
  • Fracture ethmoïdale
42
Q

Quelles sont les différentes fonctions influençant la croissance du massif facial chez l’enfant ?

A
  • Fonction musculaire (muscles masticateurs et langue ++)
  • Fonction articulaire (ATM)
  • Fonction dentaire
  • Fonction ventilatoire
43
Q

Quel est le délai d’attente maximal à respecter pour le traitement des fractures des os du nez ?

A

10 jours chez l’adulte, 5 jours chez l’enfant (consolidation très rapide de ces fractures)