Infections aiguës des parties molles d’origine dentaire Flashcards

1
Q

Quels sont les deux mécanismes possibles des lésions infectieuses dentaires et parodontales ainsi que leur séquence évolutive ?

A
  • Voie endodontique (caries et leur évolution naturelle) : carie de l’émail (I et II) -> carie de la dentine (III) -> pulpite = «rage de dents» (IV) -> nécrose pulpaire -> parodontite apicale d’origine endodontique (V) -> complication infectieuse
  • Voie sulculaire (ou parodontale) marginale : parodontopathie = «déchaussement dentaire» -> nécrose pulpaire -> parodontite apicale -> complication infectieuse
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Q

Comment se manifeste cliniquement une carie de l’émail ?

A
  • Asymptomatique ou réaction exacerbée aux tests thermiques

- Simple rugosité à l’inspection et au sondage : tache blanche (stade I, réversible) ou brune (stade II, irréversible)

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3
Q

Comment se manifeste cliniquement une carie de la dentine (dentinite) ?

A
  • Douleur brève, +/- intense, inconstante et localisée à la dent, provoquée par le froid et le chaud, les aliments sucrés ou acides
  • Cavité laiteuse ou claire ou lésion gris noirâtre ou brune dans laquelle on peut enfoncer une sonde dentaire, qui rencontre une dentine ramollie
  • Vitalité pulpaire conservée : tests de vitalité déclenchant une douleur localisée à la dent
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4
Q

Comment se manifeste cliniquement une pulpite aiguë ?

A

Douleur spontanée, continue, violente et mal localisée : «rage de dent»

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5
Q

Comment se manifeste cliniquement une pulpite chronique ?

A
  • Habituellement pas de douleur spontanée, douleur pouvant être déclenchée par la mastication
  • Lésion ulcérative profonde de la dent ou lésion hyperplasique (polype pulpaire)
  • Tests de vitalité le plus souvent négatifs (aucune douleur) = nécrose ou gangrène pulpaire
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6
Q

Comment se manifeste cliniquement une desmodontite aiguë ?

A
  • Douleur spontanée, lancinante, pulsatile, permanente avec recrudescence nocturne continue, irradiation régionale (territoire du V2 ou V3), majorée par le chaud, le décubitus et la percussion axiale, peut être minorée par le froid
  • Sensation de dent longue ou élastique, douleur au contact avec la langue ou la dent antagoniste
  • Dent souvent légèrement mobile, carie hyperdouloureuse et inflammation locale à l’examen
  • Tests de vitalité négatifs
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7
Q

Comment se manifeste cliniquement une desmodontite chronique ?

A
  • Absence de douleur
  • Dyschromie dentaire et quelquefois voussure palatine ou mandibulaire et/ou fistule
  • Tests de vitalité négatifs
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8
Q

Sur quels éléments repose la prévention de l’apparition de caries dentaires ?

A
  • Brossage dentaire postprandial dès l’âge de 2-3 ans
  • Réduction de la consommation de sucres cariogènes (surtout en dehors des repas)
  • Fluoration (enfants et patients irradiés)
  • Contrôle régulier de l’état dentaire (consultation annuelle chez le chirurgien-dentiste traitant)
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9
Q

Quels sont les grands principes du traitement curatif des caries dentaires et de leurs complications ?

A
  • TTT systématique des caries des dents définitives et déciduales, et de tout abcès
  • Privilégier un TTT conservateur autant que possible
  • ATB thérapie indiquée dès le stade de pulpite
  • TTT antalgique efficace (classes II et III)
  • CI aux AINS
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10
Q

Comment se manifeste cliniquement une gingivite tartrique ?

A
  • Couche de tartre +/- épaisse, attachée à la gencive
  • Gencive rouge, inflammatoire, +/- hypertrophiée, sensible, saignant au moindre contact
  • Localisation fréquente au niveau du collet lingual des incisives (inférieures ++) et du collet vestibulaire des molaires supérieures
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11
Q

Comment se manifeste cliniquement une gingivite ulcéronécrotique ?

A
  • Patients ID ++
  • Gingivorragie, pétéchies (pouvant être liées à une thrombopénie), hypertrophie gingivale ou gencives blanches (anémie)
  • Rechercher une hémopathie
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12
Q

Quelles sont les principales étiologies possibles d’hypertrophie gingivale ?

A
  • Idiopathique : congénitale, liée au développement dentaire
  • Hormonale : puberté, pilule contraceptive, grossesse
  • Carentielle : scorbut (carence en vitamine C)
  • Iatrogène : antiépileptique (phénytoïne), antihypertenseur (nifédipine), immunosuppresseur (ciclosporine)
  • Hémopathie : leucémie
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13
Q

Quelles sont les principales complications possibles des foyers infectieux dentaires et gingivaux ?

A
  • Locales : pyorrhée alvéolodentaire, abcès sous-périosté, ostéite, stomatite érythémato-ulcéreuse, fistules faciales, granulome apical puis kyste apical
  • Régionales : sinusite maxillaire d’origine dentaire, cellulite (extension de l’infection dans l’espace celluloadipeux de la face et du cou) localisée ou diffuse, adénite, adénophlegmon, ostéite, thrombophlébite (veine faciale, sinus caverneux), algies de la face
  • A distance : cardiaques (EI bactérienne), rhumatologiques (arthrites notamment sur prothèse), ophtalmiques (uvéite, kératite), métastases septiques à distance (abcès du SNC, pleuropulmonaire, osseux, rénal, GN proliférative), complications générales (fièvre prolongée, septicémie, méningite)
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14
Q

Quelles sont les dents en rapport intime avec le plancher du sinus maxillaire ?

A

Prémolaires et molaires supérieures (par ordre de fréquence : 6, 5, 7, 4)

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15
Q

Quels sont les éléments du diagnostic clinique d’une sinusite maxillaire d’origine dentaire (SMOD) ?

A
  • Signes d’appel :
  • rhinorrhée purulente, unilatérale et fétide (cacosmie subjective de la flore anaérobie d’origine dentaire : seul le patient perçoit une odeur nauséabonde)
  • douleur maxillodentaire unilatérale et obstruction nasale (inconstantes)
  • Examen clinique :
  • examen facial : douleur élective à la pression de la paroi antérieure du sinus maxillaire, sous l’émergence du nerf infraorbitaire (fosse canine), sensibilité conservée dans le territoire du nerf infraorbitaire
  • examen rhinologique au spéculum après mouchage : congestion de la muqueuse, sécrétions purulentes sous le cornet moyen, pus au niveau de la paroi postérieure du pharynx
  • diagnostic de l’étiologie dentaire : foyer infectieux (carie, parodontopathie) au niveau des dents sinusiennes, signes de mortification (absence de réaction aux tests de vitalité), mise en évidence d’une communication buccosinusienne après avulsion ancienne
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16
Q

Quels sont les éléments du diagnostic radiographique d’une sinusite maxillaire d’origine dentaire (SMOD) ?

A
  • Cliché sinusien standard (Blondeau), remplacé actuellement par le scanner sinusien (coupes axiales et coronales) ou par la TDM informatisée (cone beam) : niveau hydroaérique +/- épaississement en cadre de la muqueuse du sinus, parois osseuses intactes ++
  • Orthopantomogramme (ou clichés rétroalvéolaires) : radioclarté coronaire d’une carie, périradiculaire d’une parodontite marginale, périapicale d’une parodontite apicale (granulome ou kyste)
17
Q

Quels sont les différents stades des cellulites aiguës ?

A
  • 1er stade : cellulite séreuse (non collectée) :
  • signes de desmodontite ou d’infection apicale, tuméfaction douloureuse aux limites imprécises, peau tendue, chaude, légèrement érythémateuse
  • gêne aux mouvements mandibulaires ou linguaux
  • apparition de signes généraux (fébricule, céphalées)
  • 2ème stade : cellulite suppurée ou collectée :
  • tuméfaction limitée, peau rouge, tendue, luisante, chaude, masse adhérant au plan osseux,
  • douleur plus importante, intense, continue, lancinante, prédominance nocturne, insomniante, entravant l’alimentation, la déglutition et l’élocution
  • trismus d’autant plus marqué que la dent causale est postérieure +/- dysphagie, salivation abondante, fièvre 38-39 °C, asthénie
  • palper bidigital : fluctuation signant la collection
  • 3ème stade : cellulite gangreneuse ou diffusée :
  • d’emblée = fasciite nécrosante (nécrose extensive des tissus)
  • crépitations dues à la présence de gaz
  • ponction ramenant du pus brunâtre et fétide, culture retrouvant des germes anaérobies
18
Q

Quels sont les signes locaux de gravité d’une cellulite ?

A
  • Érythème qui, à partir de la tuméfaction, tend à s’étendre vers la partie basse du cou, vers les creux supraclaviculaires ou à l’incisure jugulaire du sternum
  • Tuméfaction suprahyoïdienne latérale qui tend à progresser vers la région cervicale médiane voire vers le côté opposé
  • Crépitation neigeuse au palper de la tuméfaction
  • Tuméfaction du plancher oral, parfois associée à un œdème lingual qui font craindre une obstruction des VAS
  • Déglutition salivaire douloureuse s’accompagnant d’un trismus
  • Tuméfaction jugale qui ferme l’œil du patient et fait craindre un abcès périorbitaire
  • > Hospitalisation en urgence devant l’un ou plusieurs de ces signes
19
Q

Quel est le tableau clinique classique d’une thrombose du sinus caverneux ?

A
  • Œdème important gagnant l’angle interne de l’œil et surtout la paupière supérieure
  • Exophtalmie
  • Induration douloureuse du cordon veineux angulaire à la palpation
  • Atteinte des nerfs III, IV et VI marquée par un ptosis, un strabisme et une diplopie
  • Atteinte méningée : céphalées, nausées, vomissements, raideur de nuque